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WAKE IN FRIGHT - RÉVEIL DANS LA TERREUR

 

WAKE IN FRIGHT - RÉVEIL DANS LA TERREUR
(Wake in Fright)


Réalisateur Ted Kotcheff
Année : 1971
Scénariste : Evan Jones, Ted Kotcheff
Pays : Australie, USA, Angleterre
Genre : Drame
Interdiction : /
Avec : Donald Pleasence, Gary Bond, Chips Rafferty, Sylvia Kay...

L'HISTOIRE : John Grant, un jeune instituteur, fait escale dans la petite ville minière de Bundayabba, en Australie, avant de partir en vacances à Sydney rejoindre sa fiancée. Le soir, il joue tout son argent, le perd et se soûle. Ce qui devait être l'affaire d'une nuit s'étend sur plusieurs jours, avec des rencontres qui vont changer son existence...

MON AVIS : Bon. Wake in Fright est l'un des films préférés de Martin Scorsese depuis qu'il l'a découvert à Cannes en 1971. Cet ovni cinématographique a été réalisé en cette même année par Ted Kotcheff, qui n'est autre que le metteur en scène de Rambo, premier du nom. L'action se situe en Australie, pays devenu réellement célèbre chez les cinéphiles en 1979, lors de la sortie du premier Mad Max. Le scénario est assez simple : un jeune professeur attend autant que ses élèves la fin des cours pour entrer en période de vacances scolaires, afin d'aller retrouver sa fiancée à Sydney. Il fait une halte dans une petite ville et se retrouve pris dans une tourmente inattendue, devenant "la proie" de diverses personnes rencontrées au fil de ses pérégrinations dans la ville : bars un peu louche dans lesquels la bière va couler à flots et va être offerte par le policier local, salle de jeu où il va miser tout son argent, appâté par la possibilité de gagner gros et de quitter sa condition de vie misérable, et où il va, évidemment, tout perdre, le laissant prisonnier de son environnement puis rencontre avec un curieux médecin original, interprété par le génial Donald Pleasence, avec une femme qui s'avérera une fille facile qui se tape tous les mâles qui passent à sa portée et enfin avec une bande de rednecks locaux, alcoolisés et adeptes de la chasse aux kangourous par simple plaisir d'ôter la vie à ces sympathiques animaux, ce qui nous vaudra une longue séquence répulsive dans laquelle les protagonistes du film sont intégrés à des séquences de chasse réelles menées par des chasseurs professionnels et ce, dans le but de dénoncer justement ces pratiques barbares. Wake in Fright nous présente donc la face obscure de l'Australie, et on a l'impression qu'il n'y a que des détraqués adeptes de la gâchette et des alcooliques notoires qui picolent à longueur de journée pour faire passer le temps, le tout dans de beaux décors arides et superbement filmés et cadrés par Ted Kotcheff. Un véritable chemin de croix pour le héros, joué par Gary Bond, qui va devenir, le temps de quelques jours, l'un de ces rednecks avinés et meurtriers. L'ambiance et le rythme même du film font qu'on à réellement l'impression d'avoir été embarqué dans un univers inconnu, on ressent la chaleur suffocante, le temps qui ne passe pas, l'odeur de la bière que les natifs engloutissent comme si c'était de l'eau. Un environnement primitif, dans lequel la violence est omniprésente et peu surgir à tous les coins de rues. Le héros plonge dans la folie, liée à sa condition de vie qu'il ne supporte plus. Il n'aime pas habiter là où il habite et ne désire qu'une chose : partir, loin. Mais les cercles de l'Enfer vont se déchaîner autour de lui et l'en empêcher. Le réveil sera douloureux. Car le réel problème du héros n'est pas les autres comme l'aurait dit Sartre mais lui-même. Wake in Fright est donc une curieuse expérience à vivre et le film divisera sûrement le public. Invisible pendant de longues années, cette adaptation d'un roman de Kenneth Cook ne laissera pas indifférent, cette plongée dans l'Outback australien n'étant pas de tout repos. Personnellement, je n'ai pas vraiment accroché au film, devenu culte avec le temps. La dégradation physique et psychique du héros m'a un peu laissé sur le bord de la route et je me suis plutôt ennuyé lors de sa (tardive) vision. Si la thématique de la solitude, de l'aliénation de la société, de la perte de repère et de la découverte de son moi profond sont pourtant bien mis en scène, j'ai trouvé le temps assez long durant ma vision, m'attendant peut être à autre chose qu'à cette proposition hors norme et tellement déconcertante. Wake in Fright est sûrement un grand film, mais je suis apparemment passé à côté. Ça arrive.

   

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