STALKER
(Stalker)
Réalisateur : David Cholewa
Année : 2025
Scénariste : David Cholewa, Remy Gente
Pays : France
Genre : court-métrage, fantastique
Interdiction : /
Avec : Sandra Hohenadel
L'HISTOIRE : Une jeune femme se sent menacée par une présence qui semble la poursuivre. Elle tente de se réfugier chez elle...
MON AVIS : En 2012, David Cholewa proposait au public un Dead Shadows sympathique, bien qu'un format de moyen-métrage lui aurait peut-être mieux convenu. En tout cas, on sentait l'investissement du réalisateur ainsi qu'une réelle maîtrise de la caméra et de la technique cinématographique. En 2025, David fait son retour avec un court-métrage de 18:30 minutes, intitulé Stalker, et les bonnes impressions qu'il avait laissé avec Dead Shadows se confirment ici : le mec sait manier une caméra, impossible de nier cet état de fait. Bluffant, c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit une fois la vision de Stalker terminée. Totalement auto-financé, avec un budget de 5000 euros, David Cholewa et sa très petite équipe nous offrent un court-métrage de haute qualité, qui a déjà reçu le prix du meilleur court de S-F au Fantasy Film Festival de Paris et d'autres récompenses vont être au rendez-vous, le court étant sélectionné dans plusieurs festivals ! Avec une unique actrice, l'excellente Sandra Hohenadel, Stalker débute comme un thriller ultra tendu, dans lequel l'héroïne va être poursuivi par un homme menaçant, dont le visage est dissimulé sous une capuche. D'entrée de jeu, on reste pantois devant la fulminance visuelle des images, tels ces plans aériens qui ouvrent le récit. Puis, l'interprétation de Sandra nous embarque sans difficulté, l'actrice nous faisant ressentir tout le stress, toute la tension qu'une jeune femme peut éprouver face à une telle situation anxiogène. Ses déambulations dans les rues parisiennes, à la recherche d'une solution de secours, puis les séquences se déroulant dans un parking souterrain, augmentent encore l'efficacité de la mise en scène, d'une maîtrise imparable. Certains plans font froid dans le dos, à l'image des pieds de l'inconnu qui décollent du sol au ralenti, sous les yeux de l'héroïne parqué derrière une voiture, et on n'a qu'une envie, c'est de lui venir en aide. Et puis, d'un coup, le film bifurque dans le fantastique, avec l'apparition d'une créature ultra-flippante, dont on ne sait si elle est réelle ou issue de l'imagination malmenée de l'héroïne. Là encore, les plans de caméra sont travaillés et offrent aux spectateurs une émotion et un stress intense. Une fois parvenu chez elle, on se dit que la tension va retomber mais c'est faire fausse route bien évidemment. L'horreur, insidieuse, va frapper à nouveau, je ne vous dévoilerai pas comment. A travers Stalker, on peut bien évidemment voir une métaphore sur les femmes ayant subi des violences ou agressions de rues et comment ces agressions pourrissent leur quotidien, même une fois en sécurité chez elle. La peur est toujours présente, le sentiment de paranoïa également. La créature existe-t-elle réellement ou n'est-ce qu'une caractérisation de cette peur qui provoque ces visions terrifiantes chez l'héroïne ? Ou les deux ? A vous de voir. A noter une petite scène post-générique vraiment excellente, qui vous rappelera un classique de la S-F de J.J. Abrahms ! En tout cas, félicitation à David Cholewa pour Stalker, que j'ai vraiment adoré ! Le court poursuit actuellement sa carrière, s'acheminant dans divers festivals ! On lui souhaite encore de rempoter une palanquée de prix, amplement mérité !
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