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LES RITES SEXUELS DU DIABLE

 

LES RITES SEXUELS DU DIABLE
(Los Ritos Sexuales del Diablo)

Réalisateur José Ramón Larraz
Année : 1982
Scénariste José Ramón Larraz
Pays : Espagnol
Genre : Erotique, fantastique, folk horror
Interdiction : -16 ans
Avec : Helga Liné, Vanessa Hidalgo, Jeffrey healey, Alfred Lucchetti, Carmen Carrión...


L'HISTOIRE Après la mort brutale de son frère, Carol se rend en Angleterre avec son fiancé chez sa belle-sœur. Très vite, elle découvre que cette dernière s’adonne à des pratiques de messes noires, au sein d’une secte d’adorateurs du Diable. L’aversion de Carol devant ces orgies de sexe et de débauche vire au cauchemar lorsque son fiancé est entraîné dans le groupe et qu'elle comprend qu'elle est devenue la cible de la secte...

MON AVIS : Célèbre dessinateur de bandes-dessinées (la saga Paul Foran entre autres, parue dans Spirou puis éditée en album chez Dupuis par la suite), José Ramón Larraz est également scénariste et réalisateur, on lui doit une bonne vingtaine de films, principalement des films Bis. Son oeuvre la plus connue reste Vampyres, réalisée en 1974. C'est également lui qui a mis en scène Rest in Pièces, Edge of the Axe ou Deadly Manor à la fin des années 80. Des films à petit budget, plaisant sans être incontournables. C'est le cas avec Les Rites Sexuels du Diable, qu'il filme en 1982. Jouant dans la catégorie du folk horror, l'action prend place dans la campagne anglaise. Une jeune femme, Carol, interprétée par Helga Liné, bien connue des amateurs de Bis, se rend chez sa belle-soeur accompagnée par son mari, suite au décès de son frère. Sur place, elle découvre des choses intrigantes, comme ces nombreux chandeliers et bougies noires éparpillés partout dans la maison ou ces reproductions picturales de dessins évoquant le satanisme. L'ambiance devient pesante, le comportement de son mari change, les villageois alentour lui paraissent suspects et inquiétants et elle se demande si elle n'est pas au sein d'une secte adoratrice de Satan. Ce qui, vous vous en doutez vu le titre du film, sera bel et bien le cas. La tagline présente sur l'affiche donne clairement une indication sur le spectacle qui va suivre : Sexe, dépravation et abberations. On ne pourra pas dire qu'on a été volé sur ces promesses ici ! Niveau sexe et dépravation, c'est bien simple : sur 1h24 de film, je pense qu'il y a 1h10 de scènes érotiques, d'accouplements entre tous les membres du casting ! Sérieusement. A tel point qu'on finit par se demander si le but inavoué de José Ramón Larraz n'était pas de faire un film érotique à la base, en y intégrant cette histoire de secte sataniste. Non, parce que, franchement, le côté fantastique ou horrifique, il passe quand même un peu à la trappe, tellement les ébats sexuels s'enchaînent quasi sans interruption. Le réalisateur espagnol a justifié cet état de fait ainsi : "personne ne savait jouer parmi les acteurs. Alors, on fait quoi ? Qu'est-ce qu'on fait d'eux ? Ben on le met dans un lit et on les fait s'échanger à tour de rôle..." OK. Ceci explique donc cela. Si vous êtes amateurs d'érotisme et que vous aimez voir des actrices se déshabiller pour un rien et s'envoyer en l'air avec tout ce qui est dans les parages, Les Rites Sexuels du Diable répondra assurément à vos attentes car ça n'arrête jamais et certaines séquences sont assez osées et torrides ! Bon, et niveau aberrations ? Là aussi, José Ramón Larraz n'y va pas par quatre chemins ! A cet érotisme poussé, il ajoute quelques séquences trash qui régaleront les amateurs de déviances et de cinéma Bis qui ne se refusent rien. On citera bien sûr la scène de fornication entre une séduisante jeune fille et... un bouc ! Une séquence zoophile donc, typiquement du registre du satanisme qui plus est, le but étant de récolter le sperme de l'animal, mélangé au sécrétions féminines, et ce, afin d'en faire un puissant poison. Et de un ! On a aussi une scène qui fera hurler les féministes de tout bord puisque le mari de Carol va prodiguer une sodomie sans consentement à cette dernière, qui refuse de s'adonner à cette pratique mais qui y sera contrainte par la force sous prétexte "qu'on n'a jamais essayé" dixit le mari, joué par Jeffrey Healey. Et de deux ! Dernière réjouissance, et pas des moindres, la secte va assassiner un traître (Alfred Lucchetti) en lui insérant dans l'anus une longue épée tranchante ! Shocking ! Une scène qui a choqué la censure britannique de l'époque. Quelques fulgurances visuelles donc, qui sortent du lot vis à vis des multiples scènes de baise entre acteurs et actrices. On a évidemment une séquence finale d'orgie sataniste, qui se terminera sur un petit twist archi classique et déjà-vu. Honnêtement, je m'attendais à plus de d'intrigue, à plus d'éléments relevant de l'horreur, à plus d'ambiance pesante, à plus d'atmosphère d'épouvante gothique en quelque sorte et a nettement moins d'érotisme. Après, c'est plutôt bien mis en scène, joliment filmé, la majorité des actrices font plastiquement le job, mais la part d'érotisme est tellement majoritaire que ça pourra dérouter le spectateur non averti ou s'attendant à du folk horror plus classique ou plus scénarisé. Un curieux objet au final que Les Rites Sexuels du Diable

* Disponible en combo DVD et BR chez ARTUS FILMS 
- Supplément : José Ramón Larraz, présenté par Sébastien Gayraud et Emmanuel Le Gagne. 



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