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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




LE CLUB DES MONSTRES

LE CLUB DES MONSTRES
(The Monster Club)

Réalisateur : Roy Ward Baker
Année : 1981
Scénariste : Edward Abraham, Valerie Abraham
Pays : Angleterre
Genre : Epouvante, Films à sketchs
Interdiction : -12 ans
Avec : Vincent Price, John Carradine, Donald Pleasence, Stuart Whitman, Simon Ward...


L'HISTOIRE : Alors qu'il se promène tranquillement, le célèbre romancier R.Chetwynd-Hayes se fait mordre par le vampire Eramus. Ce dernier ne le tue pas et l'invite même à venir passer la soirée avec lui au Club des Monstres. Dans ce drôle d'endroit, R.Chetwynd-Hayes va entendre trois histoires d'épouvante sur les monstres qui pourraient bien lui servir de base pour ses prochains romans horrifiques...

MON AVIS : Compagnie rivale de la Hammer, la firme anglaise Amicus Productions s'est, elle aussi, illustrée dans le cinéma fantastique et d'épouvante avec plus ou moins de réussite (Le Crâne Maléfique, Je suis un Monstre, Le mystère de la Bête Humaine...), et s'est notamment impliquée dans le film à sketchs, avec des titres comme La Maison qui tue, Asylum, Le Train des épouvantes, Histoires d'outre-tombe, Frissons d'outre-tombe ou  Le Caveau de la terreur ou Le Jardin des Tortures entre autre. En 1981, après avoir produit trois films d'aventure à base de monstres préhistoriques, l'Amicus va définitivement fermer ses portes. Pour son chant du cygne, elle signe pour une ultime séance un film à sketchs, Le Club des Monstres, qui fait intervenir quelques célébrités comme Vincent Price, John Carradine ou Donald Pleasence. La difficulté pour un film à sketchs est de parvenir à maintenir un rythme percutant malgré la structure composite du scénario et surtout, de faire en sorte que les différentes histoires soient de même niveau, ce qui n'est quasiment jamais le cas. Le réalisateur Roy Ward Baker nous en propose donc trois, qui viennent entrecoupées le fil conducteur, à savoir la soirée entre Vincent Price (qui interprète un vampire !) et John Carradine dans le fameux Club des Monstres, un endroit insolite dans lequel on trouve des monstres de toutes sortes mais aussi des groupes de rock (on a le droit d'entendre trois ou quatre chansons jouées en live) ou des strip-teaseuses (avec un numéro de nudité vraiment intégrale cette fois, je vous laisse la surprise !). C'est donc dans cet univers coloré et musical franchement kitsch que vont prendre vie les trois histoires. La première met en scène un couple d'escroc qui va tenter d'aller dérober la fortune d'un aristocrate qui vit reclus dans sa demeure, à cause de son physique peu avantageux. Malgré sa laideur, notre homme se montre fort aimable envers sa nouvelle secrétaire et cette dernière n'a plus trop envie de lui dérober ses biens, ce qui dérange fortement son compagnon qui la pousse à accomplir ses méfaits. Ce qu'elle ignore, c'est que son hôte est une créature fantastique, un Shadmock, qui possède le don de brûler intégralement n'importe quoi ou  n'importe qui, rien qu'en sifflant. La seconde histoire nous met en présence d'un petit garçon qui passe peu de temps avec son père, ce dernier dormant le jour et "travaillant" la nuit. Désobéissant à sa mère, il découvre à la cave son père dormant dans un cercueil. Peu de temps après, le garon se fait aborder par un drôle de curé qui est en fait le leader d'une organisation vouée à la destruction des vampires. Le troisième skecth quant à lui nous présente un curieux petit village de la campagne anglaise, dans lequel vient s'échouer un réalisateur de film d'horreur. Ce dernier ne tarde pas à subir les attaques des villageois, en fait des goules en manque de nourriture. Une petite fille étrange va néanmoins tenter de l'aider. Voilà donc pour les trois skecths qui composent Le Club des Monstres. Même s'il n'y a rien de bien transcendant dans tout ça, le réalisateur a eu la bonne idée de proposer trois atmosphères, trois ambiances différentes. Un bien pour un mal, puisqu'on se retrouve avec des sketchs de qualité fort différente. Mais en tout cas, cette variété nous évite un trop grand ennui et assure un spectacle honorable à défaut d'être exceptionnel. Si la première histoire s'avère assez sérieuse et nous entraîne dans une sorte de mélodrame fantastique, la seconde bifurque vers le loufoque avec un humour typiquement anglais quand la troisième verse plus dans l'épouvante gothique. Je me suis bien amusé avec la seconde histoire mais ma préféré reste la troisième, plus mature, bien réalisée et possédant une ambiance soignée et de très beaux décors. En fait, le point faible du film est tout ce qu'il y a autours des trois sketchs. Les morceaux des groupes sont sympas à écouter mais n'ont pas grand rapport avec le reste si ce n'est de faire figure d'entracte musicale. Vincent Price et John Carradine semble s'ennuyer un peu malgré l'agitation qui règne dans ce club farfelu. Heureusement, la scène finale, avec un long dialogue de Vincent Price sur le plus affreux des monstres est très réussi ! Je ne vous en dit pas plus pour ne pas gâcher l'effet de surprise. Le Club des Monstres est donc un film assez mineur dans la production horrifique mais pas si désagréable que certains veulent bien le dire. 

* Disponible en combo DVD + BR et DVD collector chez ELEPHANT FILMS

NOTE : 3/6



COMTESSE DRACULA

COMTESSE DRACULA
(Countess Dracula)

Réalisateur : Peter Sasdy
Année : 1971
Scénariste : Jeremy Paul
Pays : Angleterre
Genre : Epouvante, Historique
Interdiction : -12 ans
Avec : Ingrid Pitt, Nigel Green, Sandor Elès, Maurice Denham, Lesley-Anne Down...


L'HISTOIRE : La vieille comtesse Elisabeth Bathory, mariée au comte Nadasdy, vient de perdre son époux. Après l'inhumation, la comtesse et ses serviteurs, ainsi qu'un jeune homme, Imre Toth, fils du meilleur ami du comte, se rendent à la lecture du testament. La comtesse tombe sous le charme d'Imre qui reste insensible face à sa vieillesse. Alors que sa domestique lui verse un bain trop chaud, la comtesse la blesse volontairement avec un couteau. Du sang vient atteindre son visage et elle s'aperçoit alors que sa peau retrouve sa jeunesse d'antan. Avec l'aide de sa gouvernante et du capitaine de son armée, Elisabeth assassine sa domestique afin de recueillir tout son sang. Le lendemain, la comtesse apparaît sous les traits d'une ravissante jeune femme et se fait passer pour sa fille, qu'elle a fait kidnapper. Elle charme Imre qui craque sous son charme. Mais lors de leur rendez-vous amoureux, la comtesse redevient subitement vieille. Elle va alors se mettre à assassiner d'autres jeunes filles et à prendre des bains de sang afin de conserver la jeunese eternelle...

MON AVIS : La Hammer avait déjà cédée au film épouvanto-historique en 1966 avec Raspoutine le Moine Fou de Don Sharp. Le célèbre guérisseur russe était interprété par Christopher Lee pour ce qui était l'une de ses meilleures prestations. Mais je n'avais accroché que moyennement au film lui-même, préférant les films d'épouvante purs mettant en scène vampires, momies ou loups-garous. Figurez-vous que c'est exactement la même chose avec Comtesse Dracula. Inspiré très librement de l'histoire de la comtesse hongroise Erzébet Bathory, ce film de Peter Sasdy (Une messe pour Dracula, La fille de Jack l'éventreur, Doomwatch, Nothing but he Night), bien que réussi sur de nombreux points, ne m'a pas totalement envouté et m'a même paru assez ennuyeux la plupart du temps. Vous allez me dire "mais comment peut-il s'ennuyer alors que la sculpturale Ingrid Pitt est à l'écran ?" et vous n'auriez pas tort de me poser cette question. J'avoue sans honte que la prestation d'Ingrid Pitt est justement le principal attrait du film, qui possède également de jolis costumes d'époque et de beaux décors. La divine actrice, star de The Vampire Lovers réalisé l'année précédente, joue admirablement bien cette femme dont la seule folie consiste à tuer de jeunes vierges afin d'en récolter le sang et d'échapper ainsi au ravage de la vieillesse sur sa peau. Un personnage assez touchant malgré ses abominations, une femme qui a juste envie d'être aimé et de plaire à des hommes plus jeunes qu'elle. Dans Comtesse Dracula, le résultat des bains de sang est assez spectaculaire puisque d'une femme toute ridée aux cheveux blancs, on se retrouve en présence d'une beauté sensuelle à la chevelure magnifique et aux formes on ne peut plus désirable. Pas pudique pour un sou, Ingrid Pitt nous régale de sa plastique, notamment dans la séquence du bain de sang justement, dans laquelle on la voit se badigeonner du précieux liquide rouge avec une grosse éponge. Mais l'actrice parvient également à faire passer diverses émotions et porte littéralement le film sur ses épaules. Un vrai rôle de composition. Évidemment, l'aspect sensationnel de son rajeunissement  (l'inverse de la transformation du Dr. Jekyll en Mr. Hyde !) nous paraît un peu exagéré et le film met de côté pas mal d'événements de la véritable histoire, que l'amateur de la comtesse Bathory pourra retrouver de manière bien plus crédible dans le très beau film de Julie Delpy, La Comtesse. S'il y a un point sur lequel pêche Comtesse Dracula, c'est dans la mise en scène. Peter Sasdy se montre ici bien trop académique et, quitte à verser dans l'exagération, aurait du y aller franco. Certes, sa mise en scène un brin classique correspond assez bien à ce mélange de film d'épouvante et de film historique. Mais la moyannaise ne prend pas toujours, alourdie par des séquences un tantinet rébarbatives, versant trop dans le mélodrame, notamment celles qui mettent en scène la fille de la comtesse retenue prisonnière chez un drôle de villageois, ou celles qui nous présentent le personnage d'Imre Toth, qui n'a guère de charisme et dont le jeu prête parfois à sourire. A trop hésiter, à trop danser sur deux fils, Comtesse Dracula perd de sa superbe et peine à s'élever au niveau des classiques du studio anglais. Au final, le spectacle reste plaisant tout de même mais on attendait mieux sur un tel sujet.

* Disponible en combo DVD + BR et DVD Collector chez ELEPHANT FILMS

NOTE : 3/6



MASSACRE AU CAMP D'ÉTÉ 3

MASSACRE AU CAMP D'ÉTÉ 3
(Sleepaway Camp 3 : Teenage Wasteland)

Réalisateur : Michael A. Simpson
Année : 1989
Scénariste :  Fritz Gordon, Robert Hiltzik
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Comédie, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Pamela Springsteen, Tracy Griffith, Michael J. Pollard, Mark Oliver, Haynes Brooke...


L'HISTOIRE : Angela, la psychopathe transsexuelle, parvient à s’intégrer dans un camp de vacances remis à neuf, celui-là même où elle avait trucidé de nombreux adolescents l’année précédente. Le séjour a pour but de réussir une « expérience de partage » et des jeunes issus d’un milieu aisé vont devoir se mélanger à des jeunes défavorisés. Quand Angela va découvrir les mauvaises manières de tous ces jeunes, qu’ils soient bourgeois ou voyous, son penchant meurtrier va vite reprendre le dessus et le massacre va recommencer…

MON AVIS : On prend quasiment les mêmes et on recommence ! Tel pourrait être le slogan de ce troisième chapitre de la saga Sleepaway Camp, débuté en 83 et poursuivit en 88 avec le bien nommé Massacre au camp d’été 2, réalisé par Michael A. Simpson, sur un scénario de Fritz Gordon, avec une musique composée par James Oliverio, des FX de Bill Johnson et dont le rôle principal fut attribué à Pamela Springsteen, sœur du chanteur culte. Ces cinq noms, on les retrouve dans Massacre au camp d’été 3, qui fut tourné immédiatement à la suite du second volet. Ce dernier avait surpris par la tournure humoristique que lui avait donné le réalisateur, bien éloigné du sérieux, voire malsain premier épisode au final traumatisant. Massacre au camp d’été 3 ne change donc rien à ce niveau, on est toujours dans la grosse farce potache avec plein d’adolescent(e)s à massacrer de diverses manières, et toujours dans la bonne humeur ! Notre Angela est donc toujours aux aguets pour débusquer les mauvais garçons et les mauvaises filles, qui ne pensent qu’à fumer des joints, boire de l’alcool ou s’envoyer en l’air. Une tueuse transexuelle gardienne de la moralité ? On aura tout vu ! Son interprète, Pamela Springsteen, continue son petit numéro : très décontractée, lançant des vannes par ci, par là et s’amusant comme une folle à envoyer dans l’au-delà les vilains campeurs et moniteurs. Elle rend ainsi son personnage fort sympathique et on s’amuse avec elle, attendant de découvrir avec quel moyen elle va occire l’intégralité du casting. On notera une petite baisse d’inventivité à ce niveau dans ce troisième chapitre, qui se montre plus banal dans les armes utilisées (hache, pistolet, corde, bout de bois), même si on a droit à une scène très amusante avec un meurtre à la tondeuse à gazon et une autre avec un pétard enfoncé dans le nez de la malheureuse victime ! Malheureusement, les producteurs, voulant obtenir un simple classement « R » de la MPAA, vont charcuter les effets spéciaux de Bill Johnson et le film en souffrira car il se montre vraiment très léger dans le domaine du gore, bien plus que ne l’était déjà le second chapitre. Autre point négatif, le film se montre moins fun que le précédent, se contentant d’enchaîner les victimes sans y mettre véritablement de folie, si bien qu’on finit par trouver ça un peu ennuyant au final. Et ce n’est pas les quelques plans sur les actrices dénudées qui redresseront la barre. Certaines touches d’humour feront mouche (Angela qui pêche avec ses camarades et qui attrape le masque de Jason, qui appartenait à l’une de ses victimes dans le film précédent) mais dans l’ensemble, ça reste assez plat et bien moins divertissant que le chapitre 2. Les personnages sont ultra caricaturaux mais aucun ne se détache vraiment du lot et on se moque éperdument de leur sort. Seule vraie originalité du film, la séquence d’introduction se déroulant non pas en forêt mais dans une ville. On y verra Angela en conductrice de camion à ordures poursuivre une jeune fille dans les rues de la ville avant de l’écraser et de la dissimuler dans la benne de son véhicule. Prenant l’identité de cette fille qui se rendait au camp d’été, Angela part avec le groupe des défavorisés. Lorsque le véhicule emmenant la joyeuse équipe repart, la caméra se focalisera sur le mur d’un immeuble, qui porte le tag « Angela is Back » ! Une entrée en matière qui ne laissait encore une fois aucun doute quant à la direction humoristique de l’œuvre. Massacre au camp d’été 3 ne s’avère donc pas très recommandable et marque un réel essoufflement de la saga, qui pourtant, ne se conclura pas avec ce troisième chapitre, puisqu’un Sleepaway Camp 4 : the survivor a été mis en chantier en 2002 (et reste toujours au stade du film non terminé) et qu’en 2008, le réalisateur du premier volet, Robert Hiltzik lui-même, a tourné Return to Sleepaway Camp, sorti en France sous le titre Blood Camp et dont vous pouvez retrouver la chronique sur ce blog ! Heureux d’avoir repris les rênes de la saga qu’il a lancée, il a remis le couvert en 2011 puisque Sleepaway Camp Réunion est actuellement en production et sera filmé en 3D si le film se fait, ce qui n'est toujours pas le cas en 2014 ! Mais bon, on n’a pas fini de voir des meurtres dans les camps d’été…

* Disponible en DVD chez OH MY GORE

NOTE : 1/6



MASSACRE AU CAMP D'ÉTÉ 2

MASSACRE AU CAMP D'ÉTÉ 2
(Sleepaway Camp 2 - Unhappy Campers)

Réalisateur : Michael A. Simpson
Année : 1988
Scénariste :  Fritz Gordon, Robert Hiltzik
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Comédie, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Pamela Springsteen, Renée Estevez, Tony Higgins, Valerie Hartman ...


L'HISTOIRE : Cinq années se sont passées depuis le massacre qui a eu lieu au camp Arawak et la découverte de l’horrible secret de la timide mais meurtrière Angela. Cette dernière a été relâchée après avoir été en psychiatrie et elle est devenue monitrice au camp d’été de Rolling Hills. Malheureusement pour les adolescents et les moniteurs présents, sa folie n’a pas totalement disparu et les mauvais campeurs vont l’apprendre à leur dépens…

MON AVIS : En 1983, Robert Hiltzik réalise Massacre au camp d’été, un slasher lambda qui ne sort pas vraiment du lot par rapport à tous ceux produits dans les années 80 suite au succès de Vendredi 13, jusqu’à ce que la scène finale vienne changer la donne. Un final tétanisant, qui a marqué au fer rouge la mémoire de tous ceux qui ont vu le film. Cinq ans plus tard, Michael A. Simpson décide de donner deux suites au film. Il réalise donc Massacre au camp d’été 2 en 88 et Massacre au camp d’été 3 en 89, faisant réapparaître le personnage d’Angela, interprétée en 83 par Felissa Rose et qui aura les traits de Pamela Springsteen (oui, oui, la sœur de Bruce) dans les deux séquelles. Si vous avez regardé l’affiche originale de ce second volet, vous avez sûrement noté qu’on voit le gant de Freddy Krueger ainsi que le masque de Jason Voorhees dans le sac à dos d’Angela. Un indice qui ne trompe pas quant à l’option choisie par le réalisateur pour le rendu de ses deux films : exit le slasher avec suspense dans lequel on se demande qui peut bien être le tueur, place au slasher rigolo et aux meurtres gore placés sous le signe de la bonne humeur ! Et effectivement, de l’humour, ce Massacre au camp d’été 2 n’en manque pas, comme en témoigne la séquence où justement, deux ados décident de faire peur à leur monitrice en se déguisant en Freddy et Jason ! Manque de bol, Angela connaît aussi ses classiques et leur présente sa version de Leatherface, avec masque de peau humaine et tronçonneuse ! Marrant ! Le reste du film est à l’avenant, le spectateur n’attendant qu’une seule chose : savoir qui et avec quelle arme Angela va passer de vie à trépas ! Pas de prise de tête donc, on sait dès l’introduction qui est le tueur. Plus besoin d’essayer de chiader l’ambiance ou de créer un quelconque suspense pour le réalisateur, il lui suffit juste d’aligner le plus grand nombre de victimes possibles en multipliant les armes, qui seront aussi diverses que variées. Michael A. Simpson grossit même le trait dans une séquence où Angela, devant tuer une campeuse qui se révèle être un danger pour elle, cherche dans la chambre avec quel objet elle va bien pouvoir commettre son crime. Poste de radio fracassé sur la tête ou strangulation à la corde de guitare ?? Vive l’embarras du choix ! On assiste donc à une multitude de morts bénéficiant de quelques effets gore sympathiques mais qui restent assez sobres dans l’ensemble, certains étant même exécutés en hors-champ. Pas de hors-champ, en revanche, en ce qui concerne l’obligatoire touche de nudité (ben oui, on est dans un film avec des ados en camp de vacances…) puisqu’on se régalera de la vision de nombreuses poitrines dénudées, dont celle très jolie de Valérie Hartman, actrice qui fait nettement monter la température. Quant à Pamela Springsteen, elle apporte un style très personnel au personnage d’Angela, gentille en apparence mais diabolique en réalité. Massacre au camp d’été 2 s’avère donc une grosse farce horrifique qui sent bon les années 80, avec des coupes de cheveux comme on n’oserait plus en avoir et une musique heavy métal très caractéristique de cette époque. Le film se laisse voir sans déplaisir mais s’avère bien inoffensif et présente en fait peu d’intérêt, si ce n’est de divertir le temps de son visionnage. Les fans de slashers purs et durs ne le placeront sûrement pas sur leur podium, les autres, ceux qui veulent juste s’amuser à voir une nana trucider à tour de bras des adolescents dans une bonne humeur communicative, s’y laisseront embarquer et l’oublieront sitôt vu...

* Disponible en DVD chez OH MY GORE

NOTE : 2/6



LES SÉVICES DE DRACULA

LES SÉVICES DE DRACULA
(Twins of Evil)

Réalisateur : John Hough
Année : 1971
Scénariste : Tudor Gates
Pays : Angleterre
Genre : Epouvante
Interdiction : -12 ans
Avec :  Peter Cushing, Dennis Price, Mary Collinson, Madeleine Collinson, Damien Thomas...


L'HISTOIRE : Un petit village vit sous la poigne de fer de Gustav Weil et sa confrérie de chasseurs de démons. Sous couvert d'anéantir les forces du Mal, Weil et ses disciples condamnent à mort et font périr sur le bûcher des innocents injustement accusés de sorcellerie ou d'être des débauchés. C'est dans ce climat tendu que Maria et Frieda, deux soeurs jumelles, arrivent dans le village, leurs parents venant de mourir. Leur tuteur légal n'est autre que Gustav Weil. Si Maria se montre docile et douce, Frieda est d'un tout autre caractère et n'entend pas se laisser dicter sa conduite et encore moins refuser les plaisirs terrestres. Quant elle apprend que le comte Karnstein, qui vit dans un magnifique château situé sur les hauteurs du village, fait partie de ceux que son oncle nomme les "dépravés", elle décide d'aller le rejoindre, bravant l'interdiction de sortir la nuit et les réprimandes de Maria. Ce que Frieda ignore, c'est que le comte Karnstein a réveillé une femme vampire, Mircalla, et que cette dernière l'a transformé lui aussi en vampire...

MON AVIS : Réalisé par la célèbre firme anglaise Hammer, Les sévices de Dracula fait partie d'une trilogie consacrée à la famille Karnstein, qui comprend également The Vampire Lovers et Lust for a Vampire. Trois films qui peuvent sans aucune difficulté être visionné indépendamment, n'entretenant entre eux que la base scénaristique de départ, à savoir la nouvelle Carmilla de Sheridan le Fanu, texte très célèbre et qui précède même le Dracula de Bram Stoker. Malgré son titre, ne vous attendez pas à trouver le personnage de Dracula dans le film de John Hough (La Maison des Damnés, La Montagne ensorcelée, Les Yeux de la forêt, Incubus...), vous risqueriez d'être déçu. Encore un tour de magie de la part des distributeurs français de l'époque qui se sont dit que ce serait sûrement plus vendeur. Passons sur ce détail et parlons un peu du film lui-même. Comme dans (quasiment) tout film de la Hammer, l'amateur sera ravi de retrouver une réalisation soignée, des costumes magnifiques, des décors travaillés et un casting appréciable. Parmi les têtes bien connus, celle de l'excellent Peter Cushing, qui interprète ici le détestable Gustav Weil. Chasseur de sorcières entièrement dévoué à la cause de Dieu, Cushing joue ici un rôle d'anti-héros à la manière de Vincent Price dans Le Grand Inquisiteur. Il n'hésite pas à faire brûler des femmes innocentes, sous le seul prétexte qu'elle mène une vie de débauche, ou sur simple accusation infondée. La religion poussée à son paroxysme donne lieu dans ce film à une virulente critique des dévots trop impliqués et qui, par leurs actes mêmes, ne devraient pas être accueillis au Paradis. Sentencieux, ferme et sans compassion aucune, Cushing se montre, comme à son habitude, admirable dans ce rôle de composition et totalement investit. Pour lui donner la réplique, et pour céder à la libération des moeurs et se montrer dans l'air du temps, la firme anglaise a choisi les soeurs Collinson, qui ont fait sensation dans les pages centrales du magazine Playboy. Mary et Madeleine sont en effet deux sublimes jumelles aux charmes plus qu'attrayants. Le scénario la joue fine en faisant de l'une d'elle une jolie colombe à la pureté virginale quand la seconde se montre bien plus lubrique et forte tête. Même si Les Sévices de Dracula se montre relativement soft concernant l'érotisme, on appréciera de voir ces jolies demoiselles dénudées, ainsi que certaines allusions sexuelles qui ne passent pas inaperçues (la scène de la bougie). Idem pour les tenues vaporeuses que portent nos jeunes demoiselles, plutôt très transparentes. Le charme le dispute donc à l'épouvante et les vampires du film auront tôt fait de faire couler le précieux liquide rouge sur l'écran. Evidemment, de nos jours, le spectacle reste tout public et même la scène de décapitation ne choquera pas grand monde. Les fans de L'au-Delà de Lucio Fulci seront quant à eux assez surpris de découvrir un tout jeune David Warbeck, interprétant un jeune homme bien sous tout rapport, et qui n'hésitera pas à aller contre la façon de procéder de Gustav Weil, quitte à passer lui-même pour un serviteur du diable. Bénéficiant d'un rythme assez énergique qui n'ennuie jamais, Les Sévices de Dracula ne peut certes rivaliser avec les grands classiques de la Hammer, mais se montre divertissant et attractif, proposant une histoire relativement banale mais bien mise en scène et la thématique de la dualité (Maria / Frieda - Gustav Weil / Anton - Gustav Weil / comte Karnstein) apporte au film son lot d'événements à même de maintenir l'intérêt du spectateur constamment éveillé. Parmi les quelques faiblesses du film, on pourra trouver que l'acteur jouant le comte Karnstein, Damien Thomas, est un peu fade, tout comme on aurait aimé savoir ce qu'il advient de la vampire Mircalla, qui apparaît un peu comme un cheveu sur la soupe et disparaît tout aussi rapidement qu'elle est apparue. Malgré celà, Les Sévices de Dracula est un film à voir et à avoir, et il devrait contenter les amateurs de cinéma d'épouvante gothique à l'anglaise, certaines séquences, baignées dans la brûme, étant tout simplement superbes. 

* Disponible en combo DVD + BR et DVD Collector chez ELEPHANT FILMS

NOTE : 4/6




MEURTRES A LA ST-VALENTIN

MEURTRES A LA ST-VALENTIN
(My Bloody Valentine)

- visionné en BR et version intégrale -

Réalisateur : George Mihalka
Année : 1981
Scénariste : Stephen A. Miller, John Beaird
Pays : Canada
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Paul Kelman, Lori Hallier, Neil Affleck, Keith Knight, Cynthia Dale...


L'HISTOIRE : Il y a une vingtaine d'années, un drame s'est déroulé dans une petite ville minière, le jour même de la St-Valentin. Deux contremaîtres sont partis faire la fête, laissant au fond de la mine sept employés. Suite à une explosion, un seul a survécu, Harry Warden. Ce dernier a du manger ses amis en attendant les secours. Un an plus tard, pour se venger, il assassine les deux contremaîtres le 14 février et fait planer l'ombre de la mort sur la ville à chaque St-Valentin, avant d'être arrêté et interné dans un hôpital psychiatrique. Suite à ces événements, le maire a décidé de ne plus célébrer cette fête des amoureux. 20 ans plus tard, il revient sur sa décision, à la grande joie des habitants. Deux jours avant le 14 février, des disparitions ont lieu et le maire reçoit une boîte de chocolats contenant un coeur humain et un message d'avertissement. Il semblerait qu'Harry Warden soit de retour et qu'il n'apprécie toujours pas la St-Valentin...

MON AVIS : Et un slasher canadien, un ! Comme quoi il n'y a pas que les américains qui savent occire des jeunes et des moins jeunes après le succès de Vendredi 13 en 1980. Réalisé l'année suivante, Meurtres à la St-Valentin marche sur les traces du film de Sean S. Cunningham et nous envoie un tueur bien barge, vêtu d'une combinaison de mineur, d'un masque à oxygène et d'un casque muni d'une lampe, très utile pour se déplacer dans les profondeurs de la mine. En bon artisan, notre serial-killer n'oublie jamais son outil de prédilection, à savoir ici une pioche. Principal intérêt du film de George Mihalka et de tout slasher d'ailleurs, ses meurtres ! Si la censure avait bien mutilé Meurtres à la St-Valentin à l'époque, supprimant la quasi totalité des effets gores, sa vision en version intégrale vient réparer cette ignominie et donner du sel aux scènes sanglantes qui sont cette fois fort plaisantes. Pioche enfoncée derrière la poitrine et qui ressort à l'avant ; pioche enfoncée sous le cou et qui ressort au niveau de l'oeil, énucléant ce dernier au passage ; décapitation d'un pendu ; coeur humain dans une boite ; dame âgée mise dans une machine à laver et fortement brûlée ; canalisation plantée dans l'arrière du crâne et ressortant par la bouche ; assassinat au pistolet à clous ; ces petites joyeusetés et quelques autres viennent faire le spectacle et s'avèrent hautement jubilatoires, surtout qu'elles sont absentes de l'édition DVD française ou du moins fortement charcutées. Meurtres à la St-Valentin ne lésine donc pas sur le gore dans sa version intégrale et sait se montrer efficace, notamment lorsque l'action se déroule dans la mine. L'endroit permet de jouer avec le suspense et offre de nombreuses possibilités au tueur fou. Le film se veut même plus mature que la moyenne en mettant en scène des personnages plus adultes que les traditionnels adolescents qu'on a l'habitude de voir dans les slashers. Même si leurs préoccupations restent à peu de choses près les mêmes (alcool, sexe et fête), les protagonistes de Meurtres à la St-Valentin sont un peu mieux définis, à l'image de la relation triangulaire et assez cahotique entre Jessie, Axel et la jolie Sarah, qui vient donner un peu de piquant à la vie assez morne et triste qui règne dans la ville. Qui plus est, le casting est composé d'acteurs et d'actrices assez quelconques, sans un vrai charisme, ce qui apporte une petite touche de réalisme bienvenue. Evidemment, on n'échappe pas à quelques clichés, dont notamment le rigolo de service qui s'amuse à térroriser ses camarades et nous met sur de fausses pistes. Mais pas de bimbo aux gros seins, pas de playboy aux abdos en bétons : on se retrouve bel et bien avec ce qu'on pourrait trouver dans une ville minière un peu perdue. La seule qui sorte du lot est Lori Hallier, qui interprète Sarah. La pauvre se retrouve déjà dans une histoire d'amour compliquée et les scénaristes lui ont ajouté des passages assez tendus avec le tueur à la pioche lors d'un final bien stressant. Meurtres à la St-Valentin est donc un slasher plutôt réussi, qui joue bien avec les codes du genre (on a droit au flashback montrant le drame original) et qui s'élève au-dessus de bon nombre de copie de Vendredi 13. Ce serait même le slasher préféré de Quentin Tarantino apparemment ! Un remake a vu le jour en 2009, bénéficiant de la 3D. 

NOTE : 4/6



AFFAMÉS

AFFAMÉS
(Hunger)

Réalisateur : Steven Hentges
Année : 2009
Scénariste : L.D. Goffigan
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Lori Heuring, Linden Ashby, Joe Egender, Lea Kohl...


L'HISTOIRE : Traumatisé par un accident de la route qu’il a vécu lorsqu’il n’était qu’un enfant et qui l’a obligé à dévorer la chair de sa mère décédée pour rester en vie, un homme kidnappe des inconnus et les place dans un endroit confiné avec uniquement de l’eau afin de tester leur résistance à « la faim », les surveillant via des caméras et les étudiant afin de vérifier la thèse qui dit que le corps humain peut résister 30 jours sans nourriture. Et après ?

MON AVIS : Très sympathique découverte que Affamés qui, à l’instar du film Les survivants de Frank Marshall, nous met dans la peau de personnages qui vont devoir commettre l’abominable pour survivre à une situation désespérée. Petit film indépendant sans gros budget, Affamés réussit à captiver et à maintenir un intérêt constant, tout en instaurant une tension dramatique et psychologique assez oppressante, malgré quelques défauts qui viennent légèrement amoindrir la crédibilité de ce qui se passe à l’écran.  Après un petit quart d’heure où il ne se passe pas grand chose, le film commence à trouver son rythme et les amateurs de huis clos étouffant y trouveront sûrement leur compte. Le décor principal est en effet une sorte de puits possédant deux pièces distinctes, dont l’une est composée de gros barils contenant les 750 litres d’eau qui permettront (ou pas) aux personnages de tenir le coup, l’estomac complètement vide, ainsi qu’un trou creusé dans le sol et qui servira de WC. Autant dire qu’on n’a franchement pas envie d’être avec les protagonistes et c’est l’une des forces du film, à savoir : nous confronter à cette situation et nous faire nous questionner sur « comment aurait-on réagi en pareil cas ? ». Parce que passer 30 jours sans rien manger, il y a de quoi devenir fou. Et on comprend alors aisément que certains personnages le deviennent, craquent, se transformant en danger plus que potentiel pour le reste du groupe. Plus les jours passent, plus les tensions entre personnages grandissent et plus de noires pensées se mettent alors à germer dans l’esprit des uns et des autres. Des pensées qui feront commettre l’irréparable à certains. Si vous avez vu Les survivants, vous avez bien sûr compris que la seule façon de ne pas mourir de faim, c’est de… manger les autres. Sans céder à la facilité, le réalisateur fait naître l’horreur de manière d’abord psychologique, parvient à instaurer un certain suspense (la séquence où deux adolescents découvrent l’entrée du puits et comprennent que des hommes et des femmes sont retenus prisonniers à l’intérieur), avant de la faire déferler de façon plus frontale, avec quelques séquences de festin anthropophage qui provoque un rapide dégoût.  Bien sûr, on trouvera étrange que les personnages ne maigrissent pas d’avantage (malgré des effets de maquillages assez réussis) ou que les hommes ne voient pas leurs barbes pousser. Mais ces petits détails sont assez superflus en fait et passent au second plan de cette expérience extrême poussant l’être humain dans ses plus profonds retranchements. Bénéficiant d’un casting assez rigoureux (qui n’évite certes pas les stéréotypes au niveau des personnages), dont l’excellente Lori Heuring, d’un climat angoissant et malsain, d’un scénario intelligent, nous rappelant le premier Saw par certains aspects, Affamés se révèle intéressant à plus d’un titre et pour un DTV inédit, il remplit parfaitement son contrat, surtout qu’il est bien filmé et s’avère nettement plus passionnant que la majorité des DTV qui débarquent actuellement. Du cannibalisme forcé, justifié par l’instinct de survie de l’être humain, voilà ce que vous propose Affamés, film d’horreur psychologique qui devrait séduire le plus grand nombre…

NOTE : 4/6