BARON VAMPIRE
(Gli orrori del castello di Norimberga / Baron Blood)
Réalisateur : Mario Bava
Année : 1972
Scénariste : Vincent Fotre
Pays : Italie, Allemagne
Genre : Épouvante
Interdiction : -12 ans
Avec : Joseph Cotten, Elke Sommer, Massimo Girotti, Antonio Cantafora, Rada Rassimov...
L'HISTOIRE : Peter Kleist, un jeune homme originaire d'Autriche, est de retour dans son pays, accueilli par son oncle, le docteur Karl Hummel, qui lui fait visiter le château de leur ancêtre. Ce dernier, surnommé à son époque le Baron sanguinaire, faisait régner la terreur sur la région. Le château, devenu monument historique, n'en représente pas moins une menace pour les habitants des environs. Une nuit, Peter, accompagnée par Eva, jeune femme chargée de la restauration du château, se livre à une séance occulte en invoquant l'esprit du défunt Baron sanguinaire à travers un ancien parchemin sur lequel se trouve une curieuse incantation. Peu de temps après, des disparitions inexpliquées ont lieu dans le château. Celui-ci vient d'être acheté par Alfred Becker, un paralytique inconnu dans la région...
MON AVIS : Avec son titre français ridicule (on lui préférera celui de Baron Blood, bien plus dans l'esprit du film), Baron Vampire n'est pas à classer dans les réalisations majeures de Mario Bava. Le cinéaste italien, dont le génie n'est plus à prouver, ne livre ici qu'un sympathique film d'épouvante gothique dont la particularité est que l'histoire se déroule dans une époque contemporaine. Le décor du château, ses couloirs, ses passages secrets, sa chambre des tortures permettent aisément de se glisser dans l'ambiance des films d'épouvante italiens ou anglais des années 60, tout en présentant des personnages bien ancrés dans leur temps. Des personnages sceptiques devant les étranges évènements qui se produisent et qui ont bien du mal à croire à une éventuelle résurgence d'un Baron mort depuis des siècles. Ce sera évidemment le cas pour l'inspecteur de police chargé de l'enquête ou du docteur Hummel, qui, malgré son intérêt pour les sciences occultes ne peut mettre de côté son esprit cartésien. Toutefois, il faudra bien se rendre à l'évidence : un être maléfique hante les lieux, la question est de savoir s'il est humain ou non. Avec son talent habituel, Mario Bava nous délivre de jolies séquences de terreur dans lesquelles la charmante Elke Sommer nous gratifie de ses cris stridents. Le look de l'individu qui la poursuit nous fait penser à Vincent Price dans L'Homme au masque de cire, tout vêtu de noir et portant un large chapeau. Jamais à cours d'idée, Bava s'amuse à faire des clins d'oeil à ses propres films : la scène de poursuite dans les rues nappées de brouillard sonne très "giallo" ; le final avec la résurrection de Fritz, interprété par Luciano Pigozzi, dont le visage porte les traces des clous de la Vierge de Fer, nous rappelle évidemment le maquillage de Barbara Steele dans Le Masque du Démon. Baron Vampire m'a même fait penser au cinéma de Lucio Fulci, notamment avec les séquences où intervient la jeune Nicoletta Elmi, petite fille rousse au visage marquant, qu'on avait déjà vu l'année précédente dans La Baie Sanglante et qu'on reverra dans Chair pour Frankenstein ou Les Frissons de l'Angoisse. Malgré tous ses points positifs, Baron Vampire ne parvient jamais à nous embarquer totalement, à nous enivrer réellement. On regarde le film sans déplaisir mais sans émotion non plus. Les images défilent mais notre esprit leur reste un peu hermétique et n'est pas transcendé. Petite déception au final pour ma part...
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