LES GRIFFES DE JADE
(Zhong kui niang zi / The Lady Hermit)
Réalisateur : Ho Meng Hua
Année : 1971
Scénariste : Yip Yat Fong
Pays : Hong Kong
Genre : Kung Fu
Interdiction : -12 ans
Avec : Cheng Pei Pei, Shih Szu, Lo Lieh, Wong Hap, Chuen Yuen, Fang Mien...
L'HISTOIRE : Cui Ping est une jeune fille maniant le fouet avec dextérité et possédant de bonnes bases en arts-martiaux. Néanmoins, elle recherche inexorablement celle qu'on surnomme "La chasseresse", une experte en kung fu, afin qu'elle lui enseigne son art. Mais La Chasseresse a disparu depuis trois longues années, après qu'elle ai perdu un combat contre le terrible Diamant Noir et ses griffes de jade, tyran qui ensanglante la région et fait régner la terreur chez les habitants. Cui Ping se fait héberger chez son oncle, maître Wang et fait la connaissance du charmant Chang-Chun et de la servante mademoiselle Neng. Cette dernière est en fait La Chasseresse. Une fois sa véritable identité découverte, La Chasseresse accepte d'initier Cui Ping à une nouvelle technique de combat, qui devrait les aider à vaincre Diamant Noir...
MON AVIS : Oeuvre phare de la vénérable Shaw Brothers, Les Griffes de jade est un habile mélange de films de sabre auquel le réalisateur a ajouté une frénésie digne des classiques du cinéma Bis, notamment au niveau de la violence graphique. La majorité de l'histoire nous dépeint une relation triangulaire entre deux expertes en arts-martiaux et un valeureux combattant. Une relation qui deviendra évidemment complexe quand l'amour fera son apparition au sein de la trinité, ce qui détournera la jeune Ciu Ping de son apprentissage et la fera jalouser son maître de kung fu, du moins pour un temps. Le film fait alterner romance, comédie et scènes de combats, qui sont superbement chorégraphiées. Le tout dans divers décors et paysages, qui entraînent le spectateur dans un total dépaysement qui fait du bien aux yeux et à l'esprit. Et puis arrive la longue séquence finale, celle où nos héroïnes vont devoir aller à la rencontre du cruel Diamant Noir. C'est véritablement le point d'orgue de ce long métrage et on retiendra en particulier la scène où Ciu Ping doit gravir les différents étages d'une gigantesque pagode ainsi que le combat entre La Chasseresse et Diamant Noir. Ce dernier possède une arme redoutable, à savoir 10 ongles de jade qui sont aussi acérés et tranchantes que les griffes d'un tigre. Ce parcours du combattant qui mène à Diamant Noir est l'occasion pour Ho Meng Hua de laisser aller sa créativité et son exubérance concernant la violence : chaque coup d'épée, chaque attaque se solde par des effusions de sang très grand-guignolesque. Le gore avait déjà fait son apparition auparavant quand La Chasseresse venge son oncle des sbires de Diamant Noir : jambe, bras et tête sont tranchés, des pointes sont plantés dans des yeux, les lames des épées transpercent les ventres. On a là un spectacle jubilatoire qui en donne pour son argent aux spectateurs, qui en redemandent ! Il manque pour ma part un petit quelque chose pour en faire un chef-d'oeuvre mais c'est assurément une pierre angulaire du cinéma de Hong Kong !
NOTE : 5/6
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