L'ETRANGE VICE DE MME WARDH
(Lo strano vizio della signora Wardh)
Réalisateur : Sergio Martino
Année : 1971
Scénariste : Ernesto Gastaldi, Eduardo Manzanos Brochero, Vittorio Caronia
Pays : Italie, Espagne
Genre : Giallo
Interdiction : -12 ans
Avec : Edwige Fenech, George Hilton, Ivan Rassimov, Manuel Gil, Conchita Airoldi...
L'HISTOIRE : Julie Wardh revient dans la ville de Vienne accompagnée de son mari, un homme d'affaires qui n'a guère le temps de s'occuper d'elle. Elle retrouve sa meilleure amie Carol, qui organise une soirée et lui présente son cousin, le beau George Corro. Ce dernier va rapidement devenir son nouvel amant. La soirée se passe bien jusqu'à ce que Julie croise le regard de Jean, son ancien amant avec qui elle entretenait des relations sadomasochistes. Ce dernier revient à la charge et tente de reprendre contact avec elle en lui envoyant des fleurs accompagnées de petits mots qui troublent la jeune femme. Dans le même temps, un dangereux maniaque assassine des femmes avec un rasoir. La police mène l'enquête mais ne trouve aucune piste. Julie Wardh devient la cible d'un maître-chanteur qui lui réclame une forte somme d'argent. Persuadée que c'est un tour de Jean, Carol décide de se faire passer pour Julie et va au lieu de rendez-vous donné par l'individu. Elle se fera assassiner à coups de rasoir. La terreur s'empare de Julie Wardh qui devient bientôt la nouvelle cible du mystérieux assassin...
MON AVIS : C'est avec L'étrange vice de Mme Wardh que Sergio Martino réalise son premier giallo. Intrigue policière, assassin vêtu de noir et ganté, meurtres à l'arme blanche, érotisme, suspense, musique envoûtante et rebondissements multiples, tous les ingrédients sont réunis pour assurer la réussite du film. A la classique histoire policière qui nous fait nous questionner sur l'identité du meurtrier, Sergio Martino ajoute intelligemment une petite touche onirique bienvenue avec des séquences dans lesquelles le personnage tourmenté de Julie Wardh se met à repenser aux relations violentes et passionnelles qu'elle entretenait avec Jean. Ces scènes sortent du lot de par leur réalisation, avec l’utilisation du ralenti et autres procédés qui les rendent particulièrement fantasmagoriques. Julie Wardh est incarnée par l’ultra sexy Edwige Fenech qui porte littéralement le film sur ses épaules et n'est jamais aussi belle que lorsqu'elle est terrorisée. Ce qui sera souvent le cas dans ce long métrage, devant subir les avances de Jean mais aussi les agressions du mystérieux tueur au rasoir, d'où une très bonne scène dans un parking souterrain. Le spectateur, qui mène lui aussi sa propre enquête, imagine savoir qui est le tueur avant que ce dernier ne supprime le personnage retenu, ce qui fait repartir le spectateur à zéro, et ce, jusqu'au dénouement final, qui nous fait penser au célèbre thriller réalisé en 1951 par le génial Alfred Hitchcock, L'inconnu du nord express.
NOTE : 5/6
Excitants, vertigineux, envoûtants...Qu'on se le dise : les gialli de Martino sont des classiques du genre, en particulier celui-ci et Toutes les couleurs du vice. Edwige Fenech est ici tellement bien mise en valeur par son metteur en scène, qu'on ne peut que tomber raide dingue d'elle. J'en suis marqué à jamais...Le score de Nora Orlandi est lui aussi une petite merveille.
RépondreSupprimerLa référence à Hitchcock est d'autant plus judicieuse, qu'on a droit à une scene de meutre sous la douche à la "Psycho".
RépondreSupprimer