HAMMER OF THE GODS
(Hammer of the Gods)
Réalisateur : Farren Blackburn
Année : 2013
Scénariste : Matthew Read
Pays : Angleterre
Genre : Action, Aventure
Interdiction : -12 ans
Avec : Charlie Bewley, Clive Standen, James Cosmo, Alexandra Dowling, Elliot Cowan...
L'HISTOIRE : En 871 après J-C, Steinar, jeune guerrier Viking, est envoyé par son père mourant, le Roi, dans une quête pour retrouver son frère Hakan, jadis banni du royaume, afin que ce dernier prenne sa relève. Dans sa quête, il dirigera avec lui toute une armée contre l’envahisseur. Le voyage épique de Steinar à travers un territoire hostile va le transformer en l’homme que le roi attendait, un impitoyable successeur au trône...
MON AVIS : Le réalisateur Farren Blackburn est principalement connu pour avoir mis en scène de nombreux épisodes de séries-télévisées, telles Dr Who, The Fades ou Vera. Hammer of the Gods est donc son premier long métrage. Utilisant l'imagerie et l'univers des vikings, remis au goût du jour par des films tels Le 13ème Guerrier, Pathfinder ou Valhalla Rising plus récemment, ce film comporte de nombreuses qualités mais aussi des défauts, la faute à un budget qu'on devine assez réduit. Il ne faut évidemment pas s'attendre à une fresque épique à l'image du film de McTiernan : Hammer of the Gods a un rendu à l'écran qui fait parfois téléfilm de luxe ou épisode de série TV bien troussée mais je n'ai pas retrouvé un rendu cinéma lors de ma vision, ce qui m'a parfois déconcerté. Les images sont trop lisses, trop propres, ça manque de grain. Ce défaut, si on peut appeler ça comme ça (chacun aura son appréciation à ce sujet), possède néanmoins une qualité : celle de nous proposer un film cru et direct. Un peu comme si le groupe de vikings était filmé au caméscope (de qualité !) et qu'on suivait son expédition. Un côté "réaliste" de l'image qui s'avère payant lors des scènes de combats, qui trouve ici une dureté palpable. Les coups sont brutaux et font mal. Ce voyage, cette quète initiatique du personnage principal devant trouver son frère Hakan, est parcouru de nombreuses séquences de ce type et l'action domine cette aventure barbare, trouvant son apogée lors du combat final entre les deux frères. Une scène quasi surréaliste, le travail sur l'éclairage étant très réussi et donne un rendu très particulier. Le casting est plutôt bon, Charlie Bewley et surtout Clive Standen se donnant sans retenu. On pourra trouver que Bewley manque un peu de muscles et n'a pas une stature très impressionnante mais ça passe. Quelques petites baisses de rythme se font sentir ici et là mais dans l'ensemble, Hammer of the Gods parvient à nous maintenir éveillé, sans toutefois nous transcender. Il est dommage que le réalisateur n'ai pas disposé d'un budget plus conséquent pour parer son film d'une partition musicale plus épique, plus magistrale, qui serait venu sublimer les scènes se déroulant dans les superbes paysages du Pays de Galles. Toutefois, ce premier essai n'est pas déshonorant, bien au contraire. Des lacunes, des faiblesses certes, pas mal de déjà-vu également mais aussi une réalisation soignée, des personnages empathiques, des combats sanglants, une critique virulente du Christianisme et des croyances en général, autant de détails qui viennent faire oublier les maladresses. Et comment ne pas tomber sous le charme d'Alexandra Dowling, qui irradie littéralement l'écran. Hammer of the Gods est au final un film qu'on a envie d'aimer, de défendre. A découvrir.
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