HELLRAISER 3 : HELL ON EARTH
(Hellraiser 3 : Hell on Earth)
Réalisateur : Anthony Hickox
Année : 1992
Scénariste : Peter Atkins
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Terry Farrell, Doug Bradley, Kevin Bernhardt, Paula Marshall, Ken Carpenter...
L'HISTOIRE : J.P. Monroe, playboy machiste gérant d'une boite de nuit à la mode, achète une oeuvre d'art macabre, sorte de "Tour des Âmes" dans laquelle l'âme de Pinhead est retenue prisonnière. Quelques gouttes de sang suffisent à lui redonner vie et il conclut un marché avec Monroe afin que celui-ci lui fournisse des proies pour parfaire sa resurrection. Dans le même temps, une jeune journaliste sans expérience, Joey Summerskill, est témoin d'une mort atroce, la victime se faisant littéralement déchiquetée par des chaînes armées de crochets. Joey mène l'enquête et fait connaissance avec Terri, ex-petite amie de Monroe. Terri montre à Joey une curieuse boîte qui est, selon elle, responsable de l'apparition des chaînes maléfiques. La journaliste et sa nouvelle amie font bientôt faire connaissance avec Pinhead, qui a réussi à s'extraire de sa prison d'argile. Le chef des Cénobites va alors faire se déchaîner les Enfers sur Terre...
MON AVIS : Après Hellraiser : Le Pacte et Hellraiser 2 : Les écorchés, réalisés respectivement en 1987 et 1988, il faudra attendre 1992 pour voir réapparaître Pinhead et sa horde de démons dans Hellraiser 3 : Hell on Earth. Ce nouvel épisode, on le doit à Anthony Hickox, responsable du plus que sympathique Waxwork en 1988. On pouvait donc s'attendre à un film de qualité avec cet Hellraiser 3. A l'arrivée, on se trouve plutôt entre deux eaux. Ce troisième volet de la saga est nettement moins réussi que les deux premiers films, on ne peut pas dire le contraire. On sent déjà que le budget n'a pas du être faramineux mais Clive Barker avait réussi à assurer avec un petit budget en 1987. Mais Hickox n'est pas Barker. Avec Hellraiser 3, il enlève tout le côté sombre, glauque et malsain du premier film, tout comme il évacue le côté gore, grand-guignolesque et délirant du second chapitre. Quoique, niveau délire, il y a quand même de quoi faire ici. Mais pas forcément dans le bon sens du terme. En effet, même si certaines séquences jouent la carte de l'extravagance, à l'instar de celles nous présentant les nouveaux Cénobites, dont les fameux CD Cénobite, Camérahead Cénobite ou Pistonhead Cénobite, il faut bien reconnaître qu'elles prêtent plus à rire qu'à faire peur. Si Pinhead est mieux traité puisqu'il devient clairement ici un boogeyman au même titre que Freddy ou Jason, avec un temps de présence à l'écran largement revu à la hausse, on ne peut s'empêcher de regretter l'ambiance des deux premiers films où chacune de ses apparitions mettaient mal à l'aise. Ici, on est plutôt dans une ambiance fun, décomplexée et Hellraiser 3 : Hell on Earth semble dériver vers un cinéma Bis de divertissement, où la violence est relativement aseptisée pour plaire au plus nombreux. Les plans gore sont montrés à la va-vite et la caméra n'a guère le temps de s'attarder dessus, histoire de ne pas trop choquer le spectateur. Le casting s'avère aussi l'un des points faibles du film, lui conférant un look de téléfilm au rabais. Bref, avec ce troisième épisode, la saga Hellraiser commençait sa lente descente vers les Enfers et vers la médiocrité, se voyant formatée pour attirer un public lambda ou plus nombreux, quitte à récolter les foudres des fans de la première heure. Alors oui, Hellraiser 3 se laisse voir et on peut trouver bien pire que ce film. Mais on sent vraiment une baisse de qualité et un traitement par dessus la jambe, malgré quelques bonnes idées, comme faire intervenir Pinhead directement sur Terre ou le faire se confronter à son "côté pur", ce dernier souhaitant annihiler la menace que son "côté sombre" fait peser sur le monde...
NOTE : 3/6
NOTE : 3/6
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