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dimanche 6 mai 2018

INVASION, U.S.A.

INVASION, U.S.A.
(Invasion, U.S.A.)

Réalisateur : Alfred E. Green
Année : 1952
Scénariste : Robert Smith 
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Guerre, Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Gerald Mohr, Peggie Castle, Dan O'Herlihy, Robert Bice, Tom Kennedy...


L'HISTOIRE : Cinq personnes discutent tranquillement dans un bar à New York : le présentateur TV Vince Potter, le député Arthur V. Harroway , l'éleveur Ed Mulfory, le propriétaire d'usine George Sylvester et une de ses amies, Carla Sanford. La discussion porte sur le gouvernement américain, les taxes trop importantes ou l'implication de l'armée dans trop de domaines. Tous ont quelque chose à dire de négatif sur leur pays. Un sixième homme, monsieur Ohman, vient se joindre à la conversation. Sans que personne ne s'en rendent compte, ce dernier hypnotise les cinq clients puis s'en va. Quelques minutes plus tard, Tim, le patron du bar, les réveille. La discussion reprend quand le bulletin d'information à la télé leur apprend que les forces américaines viennent de subir une attaque surprise, en Alaska. Le président des Etats-Unis prend la parole pour annoncer une riposte. Mais plus le temps passe, plus les forces ennemis, de nature communiste, semblent gagner du terrain. La menace se rapproche de New York...

MON AVIS : Que voilà un drôle de film que cet Invasion, U.S.A. réalisé en 1952 par Alfred E. Green, cinéaste à l’impressionnante filmographie de plus de 115 titres ! Une oeuvre que l'on peut clairement qualifier de film de propagande pro-Amérique et anti-communiste, même si ces derniers ne sont pas nommément cités dans le film. Difficile de penser à un autre "ennemi" tout de même, surtout en pleine période de guerre froide ! Invasion, U.S.A. nous présente donc un scénario catastrophe, dans lequel les forces armées américaines se font décimer par des attaques surprises, mais qui ne sont pas dues à de méchants extra-terrestres ou à des robots venus de l'espace comme c'était coutume durant cette décennie. Car la peur des "Rouges" dans l'Amérique des années 50 est tangible et réelle parmi la population et les films de science-fiction mettant en scène une invasion extra-terrestre ne sont bien souvent qu'une métaphore de cette peur du communisme. Dans le film qui nous intéresse, l'ennemi est donc une force militaire qui va utiliser tous les moyens à sa disposition : infiltration de la population et du gouvernement pour éliminer les élites, attaques aériennes, navales et utilisation de bombes nucléaires qui rayent plusieurs régions de la carte et font des millions de morts. Au fur et à mesure de l'avancée des ennemis tombent San Francisco, des villes dans l'Arizona et la menace se rapproche dangereusement de New York. On assiste donc à de nombreuses séquences qui intègrent des images d'archives de combats aériens entre autres et les passionnés d'aviation prendront plaisir à visionner ces stock-shots même si la plupart se ressemblent un peu. Les explosions nucléaires sont juste une image de déflagration avec champignon atomique mise en surimpression sur une image d'une ville par exemple; L'effet est un peu raté et se voit comme le nez au milieu du visage, faisant un peu perdre de crédibilité au film. Moitié drame et moitié film de guerre, Invasion, U.S.A. est donc un curieux cocktail qui peine à maintenir un réel intérêt car l'utilisation abusive de ces images d'archives vient ralentir un rythme déjà pas bien trépidant. Les séquences filmées sont plus intéressantes car elles nous montrent la tragique destinée des cinq personnes qu'on à découvert dans le bar. Tragique du fait de leur non-implication dans l'effort de guerre, dans leur refus d'aider l'armée (les militaires avaient demandé au patron d'usine de fabriquer des tanks au lieu des tracteurs et ce dernier n'avait pas accepté...), dans leur négligence à avoir sous-estimé cette éventualité d'une menace "Rouge" conquérante. L'éleveur décide de partir rejoindre sa femme et ses deux enfants en Arizona avant le désastre mais une explosion provoque la rupture d'un barrage et le taxi qui les emmène loin de la guerre se retrouve pris sous les flots. Le député  se rend compte que lui et d'autres  membres du Congrès n'ont pas été assez clairvoyant quand à cette menace potentielle et se lance dans un beau discours sur la liberté, avant d'être abattu par des ennemis qui ont réussi à investir la ville. Le directeur d'usine voit son entreprise être envahi par l'ennemi, trahi par un employé qui voit dans le communisme un autre mode de vie plus idéal. Au milieu de cette terrible invasion, le présentateur TV Vince Potter parvient à nouer une relation amoureuse avec la charmante Carla Sanford. Les tourtereaux vont se mettre à remplir leur devoir de citoyen, Potter en racontant la vérité à la population, Carla en devenant bénévole dans un centre de don du sang. Mais ce dernier est abattu car refusant de délivrer la propagande ennemi à la télévision. Sa compagne voit qu'elle va être victime d'un viol par les soldats "Rouges" et préfère se jeter dans le vide. On le voit, la charge contre les soldats du communisme est assez vive dans le film d'Alfred E. Green et correspond bien au sentiment de l'époque. Le film se termine avec un élément de science-fiction puisqu'en fait, rien de tout ce qui vient de se passer n'est vrai. C'est monsieur Ohman qui a tout manigancé grâce à l'hypnose, dans le but de faire comprendre à ces cinq américains que le patriotisme est l'affaire de tous  et que si une telle situation venait à exister, la défaite ne serait due qu'à leur inaction passée. En fait, pour faire simple, il leur a montré comment sera le futur s'ils ne réagissent pas maintenant ! Le film veut nous faire comprendre qu'en cas de guerre, l'état américain serait légitime pour tout réguler, tout contrôler, que ce soit l'économie, l'agriculture, les médias et même la liberté. Une thématique qui a malheureusement un goût de déjà-vu et qui nous ramène à notre époque bien contemporaine et pas si éloigné que ça des idées de ce film. Personnellement, je me suis plutôt ennuyé dans cette sorte d'épisode longue durée de La Quatrième Dimension, pas inintéressant au final mais bien trop propagandiste et qui souffre d'un manque flagrant de dynamisme. 

* Disponible en DVD chez BACH FILMS

NOTE : 2/6





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