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TERMINAL ISLAND

TERMINAL ISLAND
(Terminal Island / Le Dernier Pénitencier)

Réalisateur : Stephanie Rothman
Année : 1973
Scénariste : Stephanie Rothman, Charles S. Swartz, James Barnett
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, W.I.P.
Interdiction : -12 ans
Avec : Don Marshall, Phyllis Davis, Ena Hartman, Roger E. Mosley, Barbara Leigh, Tom Selleck...


L'HISTOIRE : Suite à l'abolition de la peine de mort, les criminels sont désormais envoyés sur l'île de San Bruno, baptisée par la presse "l'île de non-retour" car personne ne peut s'en échapper. Une nouvelle prisonnière, Carmen, est envoyée sur l'île. Dès son arrivée, elle découvre que les prisonniers sont sous la coupe de deux d'entre-eux : Bobby et son homme de main, Monk. Ces derniers, véritables dictateurs, forcent hommes et femmes à travailler dur durant la journée et même parfois la nuit. Carmen fait également connaissance avec trois autres prisonnières : Joy, Lee et Bunny. Elles lui apprennent que Bobby et Monk les "offrent" régulièrement aux prisonniers. Au cours d'une journée de labeur, les quatre femmes trouvent un échappatoire quand une poignée de prisonniers rebelles, vivant à l'écart du groupe de Bobby car refusant ses pratiques, vient les secourir. Dirigé par A.J. Thomas, ce groupe rebelle prépare une contre-attaque contre les hommes de Bobby. Ce dernier, fou de rage d'avoir perdu "ses femmes", organise une expédition punitive à travers l'île...

MON AVIS : Tiens, un Women in Prison réalisé par une femme, c'est assez inhabituel ça ! La réalisatrice, Stephanie Rothman, est une habituée des productions à petits budgets, clamant que Roger Corman est son seul mentor. Elle a d'ailleurs tourné deux films pour la New World Pictures : The Student Nurses (1970) et The Velvet Vampire (1971). Elle rejoindra ensuite la firme Dimension Pictures, dans laquelle elle a quelques parts avec son mari Charles S. Swartz. Elle mettra en scène pour cette société de production Group Marriage et Terminal Island en 1973 puis The Working Girls en 1974. Elle avait commencé ses débuts derrière la caméra dès 1966 avec Blood Bath (co-réalisé avec Jack Hill) puis avec la comédie It's a Bikini World en 1967, dans lequel on trouve le comédien Sid Haig mais aussi Lori Williams (Faster Pussycat, Kill, Kill) et le groupe de rock The Animals. Avec Terminal Island, elle aborde donc le registre hautement apprécié des amateurs de cinéma Bis, à savoir celui des femmes en prison. L'originalité de Terminal Island est qu'il ne se déroule pas en univers carcéral. Pas de scènes de douche donc, élément capital pour tout fan du genre, ni de méchants gardiens machos adeptes des coups de matraque. A la place, une île perdue en plein océan et qui ne propose aucune échappatoire pour les prisonniers, ravitaillés par un navire du gouvernement. Un cadre atypique, sans murs de béton ni surveillance, dans lequel les prisonniers s'auto-gèrent, cultivant fruits et légumes, cuisinant leur repas, fabricant leur habitation. Mais rassurez-vous, si on pourrait penser que dans ces conditions, l'île est un petit coin de Paradis, on a tout faux. Car nos pauvres prisonniers sont sous l'autorité de l'un des leurs qui a décidé de devenir le chef et apparemment, il a des arguments puisque tout le monde suit ses ordres à la lettre, sous peine de subir quelques désagréments physiques de la part de ses adeptes. Et je ne parle pas des quatre prisonnières, obligées de bosser, de cultiver les terres, de faire à manger et d'offrir leur corps pour que ces messieurs puissent soulager stress et tensions. La nouvelle arrivée, une noire qui aurait très bien pu être jouée par Pam Grier (mais c'est l'actrice Ena Hartman qui s'y colle) va vite rentrer dans le rang après une présentation au groupe pas franchement très amicale. Brimades, violence et misogynie exacerbée sont donc bien présents dans le film malgré ce décor paradisiaque. L'érotisme, inhérent aux films de femmes en prison, répond aussi à l'appel avec la présence de deux actrices qui n'hésitent pas à se dévêtir devant la caméra : Barbara Leigh et Phyllis Davis. Deux charmantes comédiennes, dont les jolis attributs mammaires viennent égayer notre vision. Phyllis Davis nous offrira d'ailleurs la scène la plus hallucinante de Terminal Island : afin de se venger d'un prisonnier qui a essayé d'abuser d'elle, elle lui fait un numéro de charme dans un ruisseau, entièrement nue, puis lui enduit le sexe et les fesses de gelée royale avant de donner un bon coup de pied dans un essaim d'abeilles. Vous imaginez la suite je pense ! Le Girl Power en action ! La pauvre Barbara Leigh, muette dans le film, aura, quant à elle, l'honneur de se faire fouetter. On irait bien la consoler et panser ses blessures. Cette ravissante actrice est principalement connue pour avoir été top-model officiel pour incarner Vampirella sur les couvertures du magazine. Parmi les acteurs qu'on peut citer se trouve un dénommé Tom Selleck. Oui, oui, le héros de Magnum joue dans ce film et interprète un prisonnier modèle, docteur qui plus est, ce qui est bien utile pour soigner les bobos causés par les violences et les brimades. Pour pimenter l'action de son film, Stephanie Rothman a eu l'idée avec ses scénaristes de faire s'affronter deux clans de prisonniers. On a donc les méchants d'un côté et les gentils de l'autre. Un peu manichéen tout ça mais on s'en fout, tant que ça se castagne un peu, moi ça me convient. Ce sera effectivement le cas, avec quelques morts où les effusions de sang font leur apparition, dont un empalement grâce à un piège qui aurait pu sortir d'un film de cannibales. Sympa comme tout. Le final verse même dans l'exhaustif en terme de fusillades et d'explosions (j'exagère un peu mais ça envoie bien en tout cas) et ne lésine pas sur les dommages collatéraux dues à ce soulèvement. On aura même droit à une morale une fois le méchant éliminé, son homme de main, devenu aveugle suite à une explosion, étant accueilli dans le groupe malgré toutes ses exactions passées. C'est beau ! Et je ne parle même pas de l'ultime séquence avec Tom Selleck, qui fait un choix qu'on n'aurait peut être pas fait. En tout cas, Terminal Island est un Bis 70's recommandable, qui joue avec les codes du film de femmes en prison en les mêlant au film d'aventure et le résultat est divertissant et franchement sympa. La mise en scène fait le job, le casting itou. N'hésitez donc pas à embarquer pour l'île du non-retour ! A noter que ce film a connu une sortie en VHS sous le titre Le Dernier Pénitencier.

* Disponible en DVD chez BACH FILMS

NOTE : 4/6



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