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samedi 21 juillet 2018

ORGIE SATANIQUE

ORGIE SATANIQUE
(Devils of Darkness)

Réalisateur : Lance Comfort
Année : 1965
Scénariste : Lyn Fairhurst
Pays : Angleterre
Genre : Epouvante
Interdiction : /
Avec : William Sylvester, Hubert Noël, Carole Gray, Tracy Reed, Diana Decker...


L'HISTOIRE : En vacances dans la campagne anglaise, Paul, Karen, et leurs amis, font la connaissance d’Armand du Molière, un aristocrate français. Après la mort d’un des amis et la disparition de Anne, Paul va mener son enquête. Il va découvrir qu’Armand est très proche d’une secte satanique vivant dans un cimetière, et dont le chef pourrait être le comte Sinistre, un vampire assassiné au XVIème siècle...

MON AVIS : L'épouvante gothique à l'anglaise est principalement célébrée par la Hammer Films dans les années 60. Depuis le succès de Frankenstein s'est échappé et surtout du fabuleux Le Cauchemar de Dracula, cette firme britannique est devenue la référence du genre. D'autres petites sociétés de productions anglaises se sont engagées elles aussi dans cette voie, telles la Amicus, la Tyburn ou la Tigon par exemple, afin de surfer sur le succès de la Hammer, avec plus ou moins de réussite. En 1965, la société Planet Film Production s'y colle à son tour et permet au metteur en scène Lance Comfort de réaliser Devils of Darkness, que les distributeurs français ont préféré rebaptiser Orgie Satanique, histoire d'attirer les foules en jouant sur un possible aspect érotique, pourtant totalement absent du film, si ce n'est la beauté de ses deux actrices principales, Carole Gray et la sublime Tracy Reed. J'adore les films d'épouvante gothique, avec leurs ambiances, leurs décors, leurs couleurs et leurs thématiques qui me procurent quasiment à chaque fois un plaisir non dissimulé. Orgie Satanique m'a offert tout cela malgré la faiblesse de ses moyens. Rien que la scène d'introduction est un pur régal visuel, avec cet homme drapé d'une toge d'un rouge flamboyant venant placer une bougie sur la tombe du comte Sinistre, personnage maléfique qu'on accusait être un vampire au XVIème siècle. La suite nous montre une fête de mariage tzigane, avec une ambiance folklorique parfaitement restituée à l'écran. L'apparition de Tania (Carole Gray) enflamme nos rétines jusqu'à ce que la pauvre femme soit victime du mauvais œil et tombe raide morte. Le mariage devient funérailles et on assiste, impuissant, à la résurrection de Tania par le comte Sinistre, un aristocrate français joué par Hubert Noël. Ce dernier possède un médaillon aux pouvoirs occultes qui va devenir le centre d'intérêt de l'histoire. Une très belle séquence introductive donc, qui laisse augurer du meilleur pour la suite. L'histoire se déplace alors dans un environnement bien plus contemporain et nous présente Paul Baxter (l'acteur William Sylvester), le héros du film. Suite à la mort et à la disparition de ses amis, Paul va se retrouver en possession du médaillon du comte Sinistre, ce dernier étant présent avec sa femme Tania. La perte de cet objet placera le comte Sinistre en position de faiblesse et il fera tout pour le récupérer. Le spectateur, contrairement au héros, comprend rapidement que le vampire a de nombreux alliés dans ce petit village breton, lieu de réunion d'une secte satanique qui lui est entièrement dévoué. Orgie Satanique se perd un peu en son milieu dans des scènes qui ralentissent le rythme et dans des séquences de dialogues un peu laborieuse. L'enquête de police de l'inspecteur Malin nous apparaît assez déconcertante, ce dernier semblant préférer manger des croissants que de mener ses investigations. Le fameux médaillon devient donc le centre d'intérêt du film, Paul menant des recherches chez un ami scientifique ou à la bibliothèque, consultant de nombreux ouvrages qui pourraient éclairer sa lanterne. La situation se complexifie pour lui car tous ceux qui veulent l'aider trouvent la mort dans de mystérieuses circonstances. Rien de bien rassurant. Ce qui est intéressant dans cette partie du film, c'est le fait que Lance Comfort, dès 1965 donc, insère des scènes de fêtes londoniennes se déroulant dans un appartement, et ce, bien avant que la Hammer ne fasse de même pour dynamiser ses productions, avec Dracula 73 par exemple, qui date de 1972. Sept ans d'avance donc pour Orgie Satanique avant que les autres studios n'exploitent cet effet d'interconnexion entre épouvante à l'ancienne et décors et costumes totalement contemporains. En tout cas, ces soirées festives à Londres, bien éloignées des cimetières et autres châteaux gothiques, nous permettent de découvrir l'actrice Tracy Reed, pure beauté à la plastique généreuse qui va raviver les désirs du comte Sinistre, décidément sensible à la grâce féminine. Mais ce dernier a oublié qu'il a déjà une femme et la jalousie de Tania va se retourner contre lui. Ah les femmes. La dernière demi-heure retourne aux racines du film d'épouvante et vaut le coup d'oeil, avec membres de la secte encapuchonnés, sacrifice, croix qui repousse le vampire, éboulement, et j'en passe. Le tout joliment filmé par Lance Comfort, dont la mise en scène et le soin apporté aux décors et aux costumes  n'ont pas à rougir face à ses concurrents. Orgie Satanique est une petite série B plaisante  et ce mélange entre vampirisme et magie noire se regarde sans déplaisir aucun. Encore une bien bonne idée de part d'Artus Films que de nous l'avoir fait découvrir dans une copie impeccable ! 

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS



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