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mercredi 1 mai 2019

SALO OU LES 120 JOURS DE SODOME

SALO OU LES 120 JOURS DE SODOME
(Salo o le 120 giornate di sodoma)

Réalisateur : Pier Paolo Pasolini
Année : 1975
Scénariste : Pier Paolo Pasolini, Sergio Citti
Pays : Italie, France
Genre : Drame
Interdiction : -16 ans
Avec : Paolo Bonacelli, Giorgio Cataldi, Umberto Paolo Quintavalle, Aldo Valetti, Caterina Boratto, Hélène Surgère...


L'HISTOIRE : En 1943, dans la république fasciste fantoche de Salò, quatre riches notables enlèvent neuf jeunes garçons et neuf jeunes filles de la région pour les emprisonner dans un somptueux palais. Dans ce décor luxueux, les adolescents seront soumis aux plaisirs de leurs geôliers, à leur jouissance sadique de pouvoir exercer une domination totale sur ces jeunes corps, de décider de leurs souffrances, de leur survie ou de leur mort… 

L'AVIS : Œuvre choc basée sur le sulfureux roman inachevé du Marquis de Sade, Salo ou les 120 jours de sodome en est une adaptation moderne, transposée en 1943, et qui reprend les grandes lignes de l’œuvre littéraire. Avec ce film, réalisé en 1975, Pasolini avait pour but de mettre en lumière les dangers de la remontée du fascisme en Italie et du consumérisme qui régit son pays. Politiquement engagé, et n’ayant pas sa langue dans sa poche, il sera assassiné peu de temps avant la sortie du film. Une sortie qui fit scandale puisque Salo sera interdit de diffusion dans de nombreux pays. Outre son aspect politique dénonçant la bourgeoisie et se vices, Salo n’est pas à mettre devant tous les yeux car il regorge de scènes chocs et malsaines, dans lesquelles les pires perversions humaines sont montrées sans censure aucune. Comme dans le roman du Divin Marquis, le film de Pasolini est un véritable catalogue d’atrocités en tout genre, allant du voyeurisme au viol, de l’urologie à la coprophagie, de l’avilissement au meurtre et à la torture. La nudité, masculine comme féminine, est présentée de manière frontale, sans tabou aucun. Composé de quatre parties, le film risque de retourner les estomacs fragiles, notamment lors du « Cercle de la merde » et du « Cercle du sang » qui portent très bien leur nom. L’asservissement total de l’être humain, le pouvoir qui permet de faire qu’un homme ou une femme ne soit plus considéré que comme une simple chose est une thématique importante du film et nul doute que jamais la folie humaine ne trouvera plus grande illustration que dans Salo. Même la scène du repas dans Massacre à la tronçonneuse est en deçà de ce qui est proposé par Pasolini. La vision du film n’est pas chose aisée, on est dans l’antithèse totale du film de divertissement. Le rythme est contemplatif, ce qui renforce l’impact des images révoltantes qui nous sont offertes. Le casting est assez incroyable et malgré la gravité de l’ensemble, le tournage s’est déroulé dans la bonne humeur dixit certaines acteurs ou actrices. Les quatre notables sont absolument parfaits dans leurs rôles respectifs, notamment Aldo Valleti (et son faciès troublant) et Paolo Bonacelli. Cruel et totalement nihiliste, Salo ou les 120 jours de sodome est souvent cité comme faisant partie des dix films les plus importants de l’Histoire du cinéma par des réalisateurs comme Gaspar Noé, Claire Denis ou Michael Haneke. C’est réellement un film qu’il faut « digérer » après l’avoir visionné. A noter qu’à l’origine, le film devait durer 145 minutes mais le vol de plusieurs bobines font que la durée est de 111 minutes. Ce qui est déjà bien long quand on est en Enfer...


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