LE SIXIÈME CONTINENT
(The Land that Time Forgot)
Réalisateur : Kevin Connor
Année : 1974
Scénariste : James Cawthorn, Michael Moorcock
Pays : Etats-Unis, Angleterre
Genre : Aventure, Fantastique
Interdiction : /
Avec : Doug McClure, John McEnery, Susan Penhaligon, Keith Barron, Bobby Parr...
L'HISTOIRE : En 1916, un navire anglais est torpillé par un sous-marin allemand. Quelques survivants, dont Bowen Tyler, parviennent à rejoindre le sous-marin qui a fait surface et à en prendre le contrôle, forçant le capitaine Von Schoenvorts a leur laisser les commandes du submersible. Anglais et Allemands vont devoir apprendre à cohabiter le temps d'un curieux voyage qui va les amener vers l'île de Caprona, réputée inaccessible et oubliée de tous. Un passage situé sous l'île permet au sous-marin de se retrouver à l'intérieur de celle-ci. Les hommes du capitaine Von Schoenvorts et ceux de Bowen Tyler vont alors avoir la surprise d'apercevoir des dinosaures et des hommes préhistoriques...
MON AVIS : Ah quel beau souvenir de mon adolescence ! La découverte à la télévision de ce film d'aventure fantastique de Kevin Connor, réalisé en 1974 (mon année de naissance !) m'avait littéralement enchanté ! Pensez-vous, le cocktail était on ne peut plus savoureux pour le jeune ado fan de cinéma fantastique que j'étais : une île perdue, des dinosaures monstrueux et agressifs, des hommes des cavernes, de l'aventure, de l'action et du dépaysement, voilà ce que proposait Le Sixième Continent et il aurait fallu être bien regardant pour ne pas apprécier pleinement ce grand film familial. Je ne l'avais pas revu depuis et c'est avec une certaine appréhension mais aussi une certaine confiance que j'ai enclenché mon DVD pour me replonger dans cette aventure extraordinaire, du moins dans mon souvenir. Produit par la Amicus, la firme anglaise concurrente de la prestigieuse Hammer Films, Le Sixième Continent est une adaptation d'un récit de 1924, écrit par Edgar Rice Burroughs, romancier ultra célèbre, principalement connu pour être le papa de Tarzan. La première demi-heure du film nous plonge en plein film de guerre, avec ces survivants d'un torpillage qui vont tenter de prendre les commandes du sous-marin qui a atomisé leur bateau. Une première partie qui mise avant tout sur son casting et sur divers retournements de situations, avec multiples affrontements entre les Anglais et les Allemands au sein du submersible. On y fait donc la connaissance des protagonistes principaux, dont Bowen Tyler (Doug McClure), le capitaine Von Schoenvorts (John McEnery) ou la charmante biologiste Lisa Clayton (Susan Penhaligon). Revu avec un œil aguerri, j'ai bien évidemment remarqué que le sous-marin n'était autre qu'une maquette la plupart du temps, ce qui ne m'avait sûrement jamais frappé quand j'étais adolescent. Mais honnêtement, l'illusion est des plus acceptables et l'effet passe assez bien à l'écran. Bien sûr, même si ces joutes au sein du sous-marin nous donnent du bon temps, on a hâte que cet équipage ennemi bien obligé de cohabiter se retrouve sur l'île perdue. Ce sera chose faîte après une périlleuse expédition à travers des grottes sous-marines, où le talent des deux capitaines sera mis à rude épreuve pour ne pas faire couler leur moyen de transport. Une fois émergé, l'équipage, tout comme le spectateur, va être témoin de ce qui fera tout l'intérêt du film, à savoir la vision de divers dinosaures ! Car le temps semble s'être arrêté au sein de l'île de Caprona et les Allosaures, Diplodocus, Ptérodactyles, Triceratops, Tyrannosaures, Elasmosaures et autres créatures antédiluviennes viendront nous ravir les yeux. Alors certes, on est très loin des effets spéciaux de Jurassic Parc et ses suites ! En 1974, il n'y avait pas d'images de synthèse et pour faire apparaître des dinosaures à l'écran, il fallait ruser. On aurait pu penser que le technique de la stop-motion (animation image par image) allait être de mise dans le film mais en fait, c'est plutôt du côté des effets spéciaux japonais que s'est tourné l'équipe du film. En effet, on distingue parfois assez nettement que nos dinosaures ne sont en fait qu'un comédien enfermé dans un costume, façon Godzilla ! Je ne parle pas des Ptérodactyles qui volent dans le ciel de Caprona car leur rigidité totale nous fait bien comprendre qu'il ne s'agit que d'une armature sur lequel un câble est fixé. Parfois, ça passe et parfois, c'est gros comme une maison. Mais ces effets spéciaux à l'ancienne, tantôt réussis, tantôt ratés, ils participent pleinement au charme et à la nostalgie qui se dégage de l'ensemble et c'est avec un petit sourire jamais méchant qu'on regarde toutes ces créatures préhistoriques s'agiter devant les acteurs qui font tout leur possible pour qu'on y croit. Outre cette faune improbables, l'équipage va aussi rencontrer divers hommes préhistoriques, plus ou moins évolués. Car l'une des bonnes idées du récit de Burroughs, peut-être pas assez exploité dans le film, c'est que l'île de Caprona possède sa propre évolution et sa propre échelle du temps. Plus on s'aventure dans le nord de l'île et plus l'évolution des espèces est accrue. D'où l'existence de plusieurs tribus d'hommes préhistoriques. C'est un peu comme si l'Australopithèque avait vécu avec l'homme de Neandertal et l'Homo Sapiens en même temps ! Intéressant ! Le final sera riche en explosion en tout genre (l'île est volcanique) et on ne peut penser qu'à Adam et Eve lors de l'ultime image. Le Sixième Continent reste donc un film au charme intact et on passe sur ses effets spéciaux assez rudimentaires pour ne retenir que le plaisir de l'Aventure avec un grand A ! Il connaîtra deux suites, à savoir Centre Terre, Septième Continent en 1976 puis Le Continent Oublié en 1977, toutes deux réalisées par Kevin Connor et avec la présence de Doug McClure. Le réalisateur et l'acteur se retrouveront une quatrième fois en 1978 avec Les Sept Cités d'Atlantis.
Ah ben tiens, je vois, je découvre ton blog... De très saines lectures m'attendent, je le sens, Mouarf!!!
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