LA VOUIVRE
(La Vouivre)
Réalisateur : Georges Wilson
Année : 1989
Scénariste : Georges Wilson
Pays : France
Genre : Drame, Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Lambert Wilson, Jean Carmet, Suzanne Flon, Laurence Treil...
L'HISTOIRE : 1919. Arsène Muselier, jeune paysan disparu à la guerre, réapparaît un jour au village au grand étonnement de tous. Mais une autre nouvelle met le village en émoi, l'apparition de "la Vouivre", la folle des eaux qui, dit-on, est revenue avec son diamant pour tenter les hommes. Arsène va tenter de percer le mystère de cette étrange créature...
MON AVIS : Unique réalisation de Georges Wilson, papa de Lambert Wilson, qui fait de son fils le héros de son film, La Vouivre est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Marcel Aymé paru en 1943, lui-même inspiré d'une légende venue de Franche-Comté. Dans le Larousse des Littératures, on trouve ce texte : "En Franche-Comté, La Vouivre est un animal fabuleux, sorte de grand serpent aux ailes de chauve-souris, qui a la particularité, lorsqu'elle se baigne, de déposer sur le rivage la pierre précieuse qu'elle porte habituellement au front. Dans son récit, Marcel Aymé en a fait une ravissante jeune femme qui vient se mêler à la vie quotidienne des paysans des environs de Dole..." En effet, dans le film de Georges Wilson, la Vouivre prend l'apparence de Laurence Treil, jeune actrice qui va déambuler à travers les marécages entièrement nue, déposant son collier composé d'un énorme diamant au pied de la berge quand elle va se baigner. Un collier qui attire bien des convoitises et qui va faire tourner la tête de quelques hommes du village, dont Requiem, le fossoyeur alcoolique interprété par Jean Carmet. Mais attention, la séduisante Vouivre ne déambule jamais seule lorsqu'elle est dans les marécages. Elle commande aux dangereuses vipères qui nagent ou se déplacent avec elle, prêtes à attaquer quiconque voudrait dérober le précieux collier ou s'en prendre à leur maîtresse. Le personnage de la Vouivre relève du fantastique de par ses capacités à communiquer avec les batraciens et les reptiles. Les habitants disent d'elle qu'elle est également immortelle. Georges Wilson joue sur l’ambiguïté de ce curieux personnage au charme certain sans jamais nous en dire trop, préférant laisser planer le mystère. Est-elle réellement une créature fantastique, une vision issue du subconscient des personnes qui croient l'avoir aperçue, un fantasme qui puise sa source des légendes racontées au coin du feu ? Autant de question auquel le réalisateur n'apporte peu ou pas de réponse. D'ailleurs, le spectateur pourra être un peu déçu du peu de temps de présence à l'écran de Laurence Treil car, au final, La Vouivre est avant tout un drame rural nous présentant une galerie de personnages assez antipathiques voir caricaturaux. Je ne sais pas si Georges Wilson a quelque chose contre les gens de la campagne mais force est de constater que les protagonistes de son film tirent plus vers le "redneck campagnard" que vers le brave paysan sympa. Fossoyeur alcoolique (Jean Carmet) amoureux d'une femme elle aussi alcoolique et qui semble bien ravagé du ciboulot (Macha Méril), fille de paysan dont le seul but semble de se faire sauter par tous les gars du village (Kathy Kriegel) et j'en passe, les héros de cette chronique rurale dans laquelle la légende de la Vouivre vient prendre vie sont tous des rustres qui ne donnent guère une bonne image de la ruralité. Même le curé n'a pas une bonne image dans ce film, notamment lorsqu'il organise un défilé pour tordre le cou aux superstitions et pour bénir le village. Une scène emblématique de l'hypocrisie ambiante qui règne parmi les protagonistes, puisque le maire, quelques secondes avant la procession, déclare que jamais dans son village le curé n'aura le droit de mener une procession justement et on voit le maire défiler et chantant à tue-tête, avec, en tête de cortège et portant la croix, la fille qui passe son temps à se faire sauter par la population masculine ! Même Lambert Wilson, soldat revenu de la guerre, semble avoir des problèmes, avec cette rumeur qui voudrait qu'il soit devenu impuissant. Est-ce réellement le cas ? Est-ce cette impuissance suggérée qui lui fait voir la Vouivre ? Si La Vouivre de George Wilson ne répond pas entièrement à nos attentes et s'oriente plus vers le drame, il n'en reste que c'est un joli film, filmé dans les décors naturels du Berry, servi par un casting de qualité, qui possède de jolies scènes, dont le final, et on aurait aimé que le fantastique ou le mystère soit encore plus mis en avant. Une oeuvre oubliée qui récompensa à l'époque l'actrice Suzanne Flon (la mère du héros), qui obtient le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
* Disponible en DVD chez GAUMONT A LA DEMANDE
MON AVIS : Unique réalisation de Georges Wilson, papa de Lambert Wilson, qui fait de son fils le héros de son film, La Vouivre est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Marcel Aymé paru en 1943, lui-même inspiré d'une légende venue de Franche-Comté. Dans le Larousse des Littératures, on trouve ce texte : "En Franche-Comté, La Vouivre est un animal fabuleux, sorte de grand serpent aux ailes de chauve-souris, qui a la particularité, lorsqu'elle se baigne, de déposer sur le rivage la pierre précieuse qu'elle porte habituellement au front. Dans son récit, Marcel Aymé en a fait une ravissante jeune femme qui vient se mêler à la vie quotidienne des paysans des environs de Dole..." En effet, dans le film de Georges Wilson, la Vouivre prend l'apparence de Laurence Treil, jeune actrice qui va déambuler à travers les marécages entièrement nue, déposant son collier composé d'un énorme diamant au pied de la berge quand elle va se baigner. Un collier qui attire bien des convoitises et qui va faire tourner la tête de quelques hommes du village, dont Requiem, le fossoyeur alcoolique interprété par Jean Carmet. Mais attention, la séduisante Vouivre ne déambule jamais seule lorsqu'elle est dans les marécages. Elle commande aux dangereuses vipères qui nagent ou se déplacent avec elle, prêtes à attaquer quiconque voudrait dérober le précieux collier ou s'en prendre à leur maîtresse. Le personnage de la Vouivre relève du fantastique de par ses capacités à communiquer avec les batraciens et les reptiles. Les habitants disent d'elle qu'elle est également immortelle. Georges Wilson joue sur l’ambiguïté de ce curieux personnage au charme certain sans jamais nous en dire trop, préférant laisser planer le mystère. Est-elle réellement une créature fantastique, une vision issue du subconscient des personnes qui croient l'avoir aperçue, un fantasme qui puise sa source des légendes racontées au coin du feu ? Autant de question auquel le réalisateur n'apporte peu ou pas de réponse. D'ailleurs, le spectateur pourra être un peu déçu du peu de temps de présence à l'écran de Laurence Treil car, au final, La Vouivre est avant tout un drame rural nous présentant une galerie de personnages assez antipathiques voir caricaturaux. Je ne sais pas si Georges Wilson a quelque chose contre les gens de la campagne mais force est de constater que les protagonistes de son film tirent plus vers le "redneck campagnard" que vers le brave paysan sympa. Fossoyeur alcoolique (Jean Carmet) amoureux d'une femme elle aussi alcoolique et qui semble bien ravagé du ciboulot (Macha Méril), fille de paysan dont le seul but semble de se faire sauter par tous les gars du village (Kathy Kriegel) et j'en passe, les héros de cette chronique rurale dans laquelle la légende de la Vouivre vient prendre vie sont tous des rustres qui ne donnent guère une bonne image de la ruralité. Même le curé n'a pas une bonne image dans ce film, notamment lorsqu'il organise un défilé pour tordre le cou aux superstitions et pour bénir le village. Une scène emblématique de l'hypocrisie ambiante qui règne parmi les protagonistes, puisque le maire, quelques secondes avant la procession, déclare que jamais dans son village le curé n'aura le droit de mener une procession justement et on voit le maire défiler et chantant à tue-tête, avec, en tête de cortège et portant la croix, la fille qui passe son temps à se faire sauter par la population masculine ! Même Lambert Wilson, soldat revenu de la guerre, semble avoir des problèmes, avec cette rumeur qui voudrait qu'il soit devenu impuissant. Est-ce réellement le cas ? Est-ce cette impuissance suggérée qui lui fait voir la Vouivre ? Si La Vouivre de George Wilson ne répond pas entièrement à nos attentes et s'oriente plus vers le drame, il n'en reste que c'est un joli film, filmé dans les décors naturels du Berry, servi par un casting de qualité, qui possède de jolies scènes, dont le final, et on aurait aimé que le fantastique ou le mystère soit encore plus mis en avant. Une oeuvre oubliée qui récompensa à l'époque l'actrice Suzanne Flon (la mère du héros), qui obtient le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
* Disponible en DVD chez GAUMONT A LA DEMANDE
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