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mercredi 11 mars 2020

HERCULE CONTRE LES VAMPIRES

HERCULE CONTRE LES VAMPIRES
(Ercole al centro della Terra)

Réalisateur : Mario Bava 
Année : 1961
Scénariste : Sandro Continenza, Mario Bava, Francesco Prosperi, Duccio Tessari
Pays : Italie, Allemagne
Genre : Peplum, Fantastique, Epouvante
Interdiction : /
Avec : Reg Park, Christopher Lee, Leonora Ruffo, George Ardisson, Franco Giacobini...


L'HISTOIRE : Afin de s'emparer du trône d'Oechalie, Lycos envoûte la belle Déjanire pour ensuite la sacrifier aux forces des ténèbres. Voulant sauver sa fiancée, Hercule consulte l'oracle qui l'invite à aller chercher une pierre magique au royaume de Pluton. Mais pour s'y rendre, il devra d'abord ramener une pomme du jardin des Hespérides. Avec l'aide de Thésée et de Télémaque, le héros part à l aventure afin de se rendre aux Enfers...

MON AVIS : Après Le Masque du Démon, chef-d'oeuvre du cinéma gothique italien, Mario Bava ne change pas radicalement de genre avec son film suivant : Hercule contre les Vampires. Comme son titre l'indique, on va être en présence d'un péplum, genre phare à l'époque du muet puis revenu en grâce en Italie suite au succès des films Les Travaux d'Hercule, réalisé en 1958, et Hercule et la Reine de Lydie, qui date de 1959, tous deux réalisés par Pietro Francisci. Comme son titre l'indique encore, le film de Bava versera également dans le genre fantastique et épouvante, puisque le héros, Hercule, va donc affronter des vampires. Du moins, c'est ce que le titre français laisse suggérer, le titre original préférant nous indiquer qu'Hercule va se retrouver au centre de la Terre, comprendre ici aux Enfers ! De nombreux péplums des 60's vont s'amuser à mixer ces deux genres, on peut citer à titre d'exemple Le géant de MetropolisMaciste contre le cyclopeMaciste contre le FantômeHercule à la conquête de l'Atlantide, Maciste en EnferMaciste contre les monstresHercule contre MolochMaciste contre les Hommes de Pierre ou bien encore Ursus la terreur des Kirghiz. L'introduction de Hercule contre les Vampires place d'emblée le spectateur en territoire fantastique : Une sorte de prêtre, interprété par Christopher Lee en personne, se trouve dans un décor macabre, avec moult créatures d'épouvante qui vont aller s'enfermer dans leur tombe de pierre. Le discours de ce curieux personnage est sans ambiguïté : il est au service des ténèbres et du Mal. On voit également le corps d'une jolie femme blonde, inanimée, avec des traces de sang au cou. Si on est attentif, on remarque qu'on est plus en présence de griffures que des deux traditionnels trous provoqués par une morsure vampirique. Qu'importe, le décor est planté, et d'entrée de jeu, on est subjugué par le travail sur la photographie et les jeux de couleurs et autres filtres présents dans cette séquence introductive, qui a souvent disparu des copies mais qui est donc belle et bien présente dans l'édition d'Artus Films. La suite délaisse quelque peu le fantastique et l'épouvante et nous plonge dans un pur péplum, avec aventure, combats et prouesse physique de l'athlète Reg Park, qui joue Hercule bien sûr, aidé dans sa tâche par George Ardisson, qui interprète Thésée. Les deux compagnons de route vont devoir sauver leur peau d'un guet-apens dont on découvrira qu'il est du fait du personnage joué par Christopher Lee. Quelques dialogues plus tard, Hercule va devoir remplir une sacré mission s'il veut se marier avec Déjanire, ravissante jeune femme qui semble sous le coup d'une terrible malédiction. Et quelle mission ! Pour conjurer le sort qui frappe Déjanire, Hercule et Thésée vont devoir récupérer la pomme qui ouvre le passage des Enfers dans le jardin des Hespérides puis se rendre dans le territoire du Dieu des Enfers pour récupérer une pierre de vie, seul objet pouvant briser la malédiction et rendre sa liberté à Déjanire. Et c'est parti pour un voyage haut en couleur, qui mêle aventure, action, fantastique et même comédie, le personnage de Télémaque (Franco Giacobini) étant l'élément parodique du film. De décors naturels, on passe à de splendides décors de studios, mis au point avec une élégance et un raffinement visuel certain par Mario Bava, qui nous ravit les yeux avec ses éclairages travaillés et ses filtres de couleur bleu, rouge et vert, qui confèrent au film une dimension quasi onirique. Malgré un côté assez kitsch (quel péplum ne l'est pas et n'est-ce pas justement ce qui fait le charme de ce genre très apprécié des amateurs ?), les mésaventures d'Hercule et de Thésée aux Enfers s'avèrent hautement dépaysantes, avec la rencontre des Hespérides, le combat contre un monstre de pierre, la traversée du Styx via une corde tendue entre deux rochers, le plongeon de Thésée dans une eau bouillonnante, le voyage en bateau en pleine tempête provoquée par Pluton et j'en passe, le tout avec un peu de romance et la présence de jolies demoiselles à l'écran. La dernière partie du film fera la part belle à Christopher Lee et à ses hideuses créatures, qui ressemblent plus à des goules qu'à des vampires il faut bien le reconnaître. La nature même du personnage interprété par Christopher Lee n'est pas très clair, même si ce dernier dira à un moment que "même Hercule ne peut tuer celui qui est déjà mort" ou qu'il finira consumé par le soleil, après avoir reçu en pleine poire un rocher lancé par Hercule, qui en lancera beaucoup, de rochers, dans le film, allant même jusqu'à dire à son compagnon de voyage qu'il espère bien que ce sera le dernier qu'il lance ! Humour toujours ! Même s'il peut paraître comme un peu anecdotique dans la filmographie de Mario Bava, cet Hercule contre les Vampires est en tout cas un divertissement hautement sympathique, joliment filmé, remarquable visuellement parlant et qui nous fait passer un bon moment devant notre écran. Les amateurs de mec baraqué et de mythologie décalée apprécieront à n'en point douter !

* Disponible en Mediabook DVD + BR chez ARTUS FILMS

LE MEDIABOOK :
Inutile de dire qu'Artus Films nous offre une édition solide, c'est devenu monnaie courante. La copie du film est très bonne et rend justice au travail sur la photographie et les couleurs. La scène d'introduction avec Christopher Lee est présente. Le livret de 80 pages rédigé par Michel Eloy est on ne peut plus informatif et joliment illustré. Niveau bonus, on trouve un entretien avec George Ardisson et Fabio Melleli, une bande-annonce ainsi qu'un diaporama de photos. 



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