LA MARQUE DU DIABLE
(La Marca del Demonio)
Réalisateur : Diego Cohen
Année : 2020
Scénariste : Ruben Escalante Mendez
Pays : Mexique
Genre : Horreur, Possession
Interdiction : -12 ans
Avec : Eduardo Noriega, Eivaut Rischen, Arantza Ruiz, Nicolasa Ortíz Monasterio...
L'HISTOIRE : Lorsque deux sœurs, Camilla et Fernanda, ouvrent un livre ancien libérant le mal, un prêtre possédé en proie à ses propres démons devient leur seul salut...
MON AVIS : Décidément, le film de possession démoniaque est toujours à la mode et ce, depuis une certaine année 1973, date à laquelle le père Perrin et le père Karras tentèrent d'exorciser une jeune adolescente répondant au nom de Regan McNeill dans le chef-d'œuvre de William Friedkin, L'exorciste. Venu du Mexique, La Marque du Diable ne propose pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent, si ce n'est la nature même du prêtre exorciste qui va devoir venir en aide à une jeune fille qui pense, à raison, que sa sœur Camilla est possédée après avoir lu un texte provenant d'un antique livre d'incantation qui s'avère être ni plus ni moins que le célèbre Necronomicon de notre cher H.P. Lovecraft. Le film s'ouvre d'ailleurs sur une citation du romancier de Providence et le réalisateur a placé d'autres allusions au créateur de Cthulhu dans son film. La Marque du Diable mêle donc film de possession et références Lovecraftiennes. Cela suffit-il à en faire un film réussi ou juste un bon film ? Ma réponse sera mitigée. Le prologue se déroulant 30 ans avant les événements et nous présentant l'exorcisme d'un jeune garçon est réussi et met le spectateur dans une bonne ambiance. Un début certes classique et peu innovant mais qui s'avère efficace et bien dans l'esprit de ce type de film. La présentation de la famille et des deux héroïnes principales fait déjà retomber la sauce et ça ne s'arrangera pas avec l'introduction des personnages des deux prêtres même si ces derniers sont bien loin d'être des Saints. L'un est accroc à la drogue quand l'autre semble posséder un étrange pouvoir lui permettant d'absorber l'énergie démoniaque des possédés. Une idée un tant soit peu originale et qui se développera encore plus par la suite, quand le scénario mettra en commun le prologue et le personnage de ce curieux prêtre. On s'en doute, La Marque du Diable n'a pas dû disposer d'un très gros budget et le réalisateur fait ce qu'il peu avec les moyens qu'on lui a octroyé. Il connaît bien ses classiques en tout cas et recycle ce qu'on a déjà vu ailleurs, comme les yeux des possédés qui deviennent noirs, un "noir" qui est une texture vivante (clin d'oeil a X-Files entre autres ?) et qui peut s'extraire par la bouche des victimes. Les contorsions de corps, la lévitation, les paroles dans une langue ancienne et une force décuplée font aussi partie des gimmicks mis en place par l'équipe des effets-spéciaux. Rien de neuf à l'horizon donc mais les amateurs du genre verront le cahier des charges bien rempli. Si les FX sont convaincants, c'est un peu moins le cas du casting et notamment de nos deux actrices principales qui peinent un peu à se montrer vraiment crédibles. Le jeu d'acteurs est l'un des points faibles de La Marque du Diable même si on a déjà vu bien pire. Malgré des idées intéressantes, ce film mexicain ne s'éloigne pas vraiment des sentiers battus et reste au final assez anodin, ne procurant jamais de stress ou de frissons car les situations proposées relèvent du déjà vu. La mise en scène est correcte et il y a de jolis plans mais ça ne suffit pas pour hisser le niveau et l'intérêt du film à un rang plus élevé. Saluons tout de même cet effort made in Mexico et espérons que le film trouve quelques aficionados pour le défendre et le promouvoir.
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