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dimanche 10 avril 2022

DEMENTIA 13

 

DEMENTIA 13
(Dementia 13)

Réalisateur : Francis Ford Coppola
Année : 1963
Scénariste : Francis Ford Coppola, Jack Hill
Pays : Etats-Unis, Irlande
Genre : Epouvante
Interdiction : /
Avec : William Campbell, Luana Anders, Bart Patton, Mary Mitchel, Patrick Magee...

L'HISTOIRE : Alors qu'elle fait une promenade nocturne en barque avec son mari John Haloran, celui-ci est victime d'une crise cardiaque. Voulant obtenir une part de l'héritage, Louise jette le corps de son défunt mari par dessus bord et annonce à sa famille qu'il est parti en voyage d'affaire pour une durée indéterminée. Car Louise ne peut prétendre à l'héritage que si John est vivant. Elle fait plus ample connaissance avec la famille Haloran, composée de madame Haloran et de ses deux fils, Richard et Billy. Une famille bien curieuse, dont la matriarche pleure toujours la mort de sa fille cadette Kathleen, décédée par noyade dans l'étang familial lorsqu'elle était enfant. Une matriarche assez autoritaire, qui refuse tout mariage depuis cet incident, ce qui complique la vie de Richard, qui a fait venir sa fiancée Kane. Le médecin de famille, Justin Caleb, est également présent dans l'immense demeure des Haloran...

MON AVIS : Alors qu'il occupe le poste de réalisateur de seconde équipe sur le film The Young Racers (1963), Francis Ford Coppola se voit autoriser par le réalisateur en titre de ce film, le célèbre Roger Corman, a utiliser les décors, l'équipe technique et même certains membres du casting pour son propre film Dementia 13, tant qu'il ne dépasse pas les délais imposés et le budget restant ! William Campbell, Luana Anders et Patrick Magee se retrouvent donc au générique de ce très bon film d'épouvante, à la mise en scène et au visuel très travaillés. L'histoire prend une tournure assez inattendue car, au départ, on a l'impression d'être dans une sorte de thriller un peu Hitchcockien, avec une histoire d'héritage et le personnage de Louise (Luana Anders), une fort jolie blonde qui n'a aucun scrupule à se débarrasser du corps de John, son pauvre mari qui vient d'avoir une attaque. Une séquence introductive qui nous met de suite dans une ambiance un peu morbide et qui donne envie d'en savoir plus. Louise se rend au domicile familial de son défunt époux pour rencontrer le reste de la famille de ce dernier, tout en camouflant sa mort, le fait que John soit vivant étant une condition sine qua non pour toucher une partie de l'héritage. Un héritage qui ne se débloquera qu'avec l'assentiment de la maîtresse de maison, madame Haloran (Eithne Dunne), ce qui semble pour le moment bien compliqué. On découvre l'existence des deux autres fils de madame Haloran, avec Richard (William Campbell) et Billy (Bart Patton). Richard a également fait venir sa fiancée, la toute aussi charmante Kane (Mary Mitchel). Le médecin de famille, le docteur Caleb (Patrick Magee) est également présent pour soigner la dépression de la maîtresse de maison, inconsolable depuis plus de six ans, après la noyade de sa fille cadette Kathleen. Dans les histoires d'héritage, on sait que tous les protagonistes deviennent des potentiels manipulateurs, des conspirateurs voire des assassins. Dementia 13 va donc développer son suspense petit à petit, tout en jouant sur l'aspect psychologique des personnages et sur la présence non physique de Kathleen qui, bien qu'étant morte, est présente en pensée constamment dans la vie de la famille Haloran. Surtout que la famille est justement réunie pour célébrer les sept ans de sa disparition, ce qui plonge à nouveau madame Haloran dans une grande dépression mentale. Une fragilité que Louise compte bien exploiter à son avantage, en imaginant un plan machiavélique, censé accroître la dépression de la vieille dame. La scène du lac, superbement filmée, voit un nouvel élément de suspense et d'épouvante nous être proposé, avec la mort, à coup de hache, d'un des personnages principaux ! Un tueur psychotique est donc présent dans la vaste demeure Haloran ! Petit bémol, l'identité du tueur est facilement devinable, notamment grâce à la copie restaurée du film, la position de la caméra et l'ombre sur son visage ne permettant pas de réellement la camoufler. Pas bien grave au final, tant Coppola peaufine son atmosphère, joue avec ses décors et les éclairages, plongeant son film dans une ambiance d'épouvante gothique savamment entretenue et délicieusement efficace. Des nombreux autres éléments participent à cette ambiance gothique, les personnages déambulent dans la nuit, les actrices portent des nuisettes transparentes, il y a des pièces secrètes dans la maison, des pierres tombales dans l'étang intérieur et autres petites joyeusetés qui font de Dementia 13, malgré une histoire assez classique au final, et sans véritable surprise si on y regarde bien, un très bon thriller d'épouvante, qui montrait déjà la technique et la maîtrise du débutant Francis Ford Coppola derrière une caméra et qui prouve encore une fois qu'avec un bon réalisateur et une bonne histoire, petit budget n'est pas égal à mauvais film !


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