THE LAST VIDEO STORE
(The Last Video Store)
Réalisateur : Cody Kennedy, Tim Rutherford
Année : 2023
Scénariste : Joshua Roach, Tim Rutherford
Pays : Canada
Genre : Science-fiction, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Yaayaa Adams, Kevin Martin, Josh Lenner, Leland Tilden...
L'HISTOIRE : Nyla, sur la demande de son frère, doit rapporter des VHS dans le dernier vidéoclub encore existant au Canada. Elle fait connaissance avec Kevin, le gérant du vidéoclub, qui tente de survivre avec ses VHS face aux changements de supports. Ce que Nyla ignore, c'est que parmi les VHS qu'elle restitue à Kevin se trouve la Videonomicon, une VHS maudite qui, une fois lancée dans un magnétoscope, ouvre un portail inter-dimensionnel qui permet aux méchants des films d'entrer dans notre monde. Kevin et Nyla, prisonnier dans le vidéoclub, vont devoir rester en vie face à un alien belliqueux et un tueur masqué, tout en cherchant un moyen de détruire la Videonomicon...
MON AVIS : Passionnés de VHS et de l'époque bénie des vidéoclubs, Cody Kennedy et Tim Rutherford ont réalisé plusieurs courts-métrages rendant hommage à ce support et cette époque, avec notamment The Last Video Store en 2013 ou Straight to Video: The B-Movie Odyssey, une petite série en 6 épisodes mettant en scène des histoires nanaresques comme Beaver Lake Massacre ou Preystalker par exemple. En 2023, les deux compères décident de lutter contre les Ayatollah de l'image qui ne voient que par le 4K en mettant leur délire sous forme de long-métrage. Ils reprennent l'idée de leur court de 2013, imagine comment intégrer les idées qu'ils ont eu sur leur série et demandent à Kevin Martin, gérant du dernier vidéoclub du Canada, s'il veut bien être le héros de leur film. Ce dernier accepte et va donc plonger dans le délire de The Last Video Store ! Une production au budget microscopique mais pourvue d'un amour sans faille pour la VHS et les nanars que ce support nous a fait découvrir dans les 80's. Coloré, fun, avec du néon en pagaille, le film se veut une comédie horrifique nostalgique d'une époque révolue et même si elle est bricolée avec les moyens du bord, le résultat est hautement sympathique et la qualité est au rendez-vous. Kevin Martin est un gars avec qui on aimerait discuter durant des heures et son personnage dans le film est à l'avenant, exsudant la passion par tous les pores de sa peau. Une passion que semble ne pas comprendre la jeune Nyla, qui regarde le vidéoclub comme si elle était dans une autre dimension. Une fois la Videonomicon insérée dans le magnétoscope, c'est parti pour le délire. La cassette maudite fait d'abord surgir dans le petit local un alien en image de synthèse qui fera hurler de rire ce qui se sont pavanés devant la mante religieuse du Dracula 3D de Dario Argento. Ce qui est fort amusant, c'est que les personnages du film d'où provient l'alien se demandent où est-ce qu'il a pu passer, ne comprenant pas son absence ! Ingénieux, à la manière de La Rose Pourpre du Caire de Woody Allen. La Videonomicon ne s'avouant pas vaincue, elle fait surgir dans notre monde un tueur masqué imposant, issu de Beaver Lake Massacre. Un clone de Jason Voorhees, monolithique et à la force surpuissante, avec un masque en forme de tête de castor, d'où son nom de... Castor ! On a quelques petits effets gores bien foutus, un rythme assez dynamique, une bonne humeur qui se ressent et on se laisse happer par ce film hors du temps, par ses protagonistes simples mais généreux et par son aspect kitsch, voulu bien entendu. Du kitsch qui trouve son expression directe par l'arrivée dans notre monde de Jackson Viper, héros bodybuildé d'une série de série B fauchée et dont le gérant est fan. Petit souci, Viper découvre que dans le monde réel, il est plutôt considéré comme un acteur de nanar de troisième zone, ce qui joue sur son égo. Le gentil héros pète un câble et la Videonomicon en profite pour le posséder, créant ainsi une nouvelle menace pour Kevin et Nyla ! Vont-ils réussir à s'en sortir ? Réponse dans The Last Video Store, un spectacle enjoué qui ravivera votre fibre nostalgique si vous avez connu les 80's. Un divertissement sympa, pas prise de tête ! VHS forever !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire