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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




AMERICAN WARRIOR 2

AMERICAN WARRIOR 2 - LE CHASSEUR
(Avenging Force)

Réalisateur : Sam Firstenberg
Année : 1986
Scénariste : James Booth
Pays : Etats-Unis
Genre : Action
Interdiction : -12 ans
Avec : Michael Dudikoff, Steve James, James Booth, John P. Ryan...


L'HISTOIRE : Matt Hunter, ex-agent de la CIA, se rend à La Nouvelle Orléans afin de soutenir son ami, Larry Richards, premier candidat-sénateur noir de l’état. Mais celui-ci est menacé de mort par une puissante organisation terroriste d’extrême droite, le Pentangle, dont le sport favori consiste à organiser d’impitoyables chasses à l’homme dans les bayous. Pour venir en aide à son ami, Matt Hunter n’hésite pas à se lancer la poursuite des tueurs dans l’enfer des marais…

MON AVIS : Bon, avant de commencer à vous donner mon avis sur ce film, il sera bon de rétablir un peu d'ordre dans la pagaille des titres VO / VF. En 1985, Sam Firstenberg réalise American Ninja, qui deviendra en France American Warrior. En 1986, il met en scène Avenging Force, film d'action qui n'a rien à voir avec son prédécesseur, si ce n'est ses deux stars principales, mais que la France rebaptisera American Warrior 2. Par contre, en 1987, il réalise American Ninja 2 : The Confrontation, qui deviendra en France Le Ninja Blanc et qui, lui, est donc la vraie suite d'American Warrior. C'est bon, vous avez tout suivi, tout compris ? En clair, American Warrior 2 n'est pas American Warrior 2 ! C'est tout simple quand même ! Maintenant que tout est clair, parlons donc d'American Warrior 2 ou d'Avenging Force si vous préférez. Comme dit au début de ce texte, il est réalisé par Sam Firstenberg, un polonais plutôt sympa qui a tâté du film de ninjas dès 1983 avec l'excellent Revenge of the Ninja puis avec le nanaresque mais ô combien sympathique Ninja 3 en 1984, tous deux avec l'ultra charismatique Sho Kosugi. Les Américains aimant les films de ninjas mais ne se retrouvant pas dans les acteurs asiatiques, Firstenberg a la bonne idée d'en réaliser un avec un acteur américain justement, Michael Dudikoff, qui deviendra rapidement un "action héro" des 80's, aux côté de Stallone, Schwarzenegger, Norris et autre Van Damme. Le duo Michael Dudikoff / Steve James de American Warrior ayant été particulièrement apprécié, les producteurs de la Cannon veulent les faire rapidement retournés ensemble. Sur la table traîne le scénario d'une séquelle à Invasion USA et comme Chuck Norris refuse d'y participer car il est déjà pris sur le tournage de Delta Force, Firstenberg, Dudikoff et James le récupère. Rédigé par le scénariste James Booth, l'histoire est immédiatement approuvée par Sam Firstenberg qui ne changera quasiment rien du tout tout au long du tournage, hormis la relation entre le personnage joué par Dudikoff et la jeune actrice Allison Gereighty : de père / fille dans le scénario, la relation deviendra frère / sœur du fait du jeune âge de Dudikoff dans le film. Point de ninja donc dans American Warrior 2. Ce qui ne l'empêche pas d'être un bon film d'action 80's, avec tout ce qu'il faut de castagnes et de courses poursuite. Les coups pleuvent et j'ai été surpris de la violence du film, je ne m'en souvenais plus. Impacts de balles qui provoquent de belles gerbes de sang et mise à mort d'enfants sont monnaie courante dans le film. Il sera même évoqué la prostitution enfantine. Il faut dire que les méchants dans American Warrior 2 font partie d'une organisation d'extrême droite dont le leader vénère Hitler ! Sympa ! Cerise sur le gâteau, les membres fondateurs font partie d'une association de chasseurs qui pourrait très bien rendre hommage au Comte Zaroff puisque la chasse à l'homme est le sport favori de cette dernière ! Le début et la fin du film se déroule dans les marécages d'un bayou et nous offre une partie de chasse à l'homme des plus sympathiques, chaque "chasseur" étant masqué et porte des armes différentes, ce qui vient pimenter le tout. Michael Dudikoff et Steve James promènent le stature musclée dans ce climat de violence exacerbée et s'en sortent vraiment bien. Le film est bien rythmé et ne possède guère de temps morts. Sam Firstenberg se montre très à l'aise dans ce type d'actionner 80's, sa mise en scène est soignée, tout comme les décors et les séquences d'action. La copie du Blu-Ray édité par The Ecstasy of Films permet en plus de revoir American Warrior 2 dans les meilleures conditions possibles, on est loin de l'image VHS d'époque. N'hésitez donc pas à plonger dans la boue avec Michael Dudikoff, plaisir garanti.

* Disponible en DVD et BR chez THE ECSTASY OF FILMS

NOTE : 4/6






AU-DELÀ DE DEMAIN

AU-DELÀ DE DEMAIN
(Beyond Tomorrow / Beyond Christmas)

Réalisateur : A. Edward Sutherland
Année : 1940
Scénariste : Adele Comandini
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Romance, Fantastique, Conte de Noël
Interdiction : /
Avec : Harry Carey, C. Aubrey Smith, Charles Winninger, Jean Parker, Richard Carlson...


L'HISTOIRE : Un soir de réveillon, trois hommes d’affaires fortunés mais sans famille décident d’inviter trois étrangers à leur table. Seuls James et Jean, jeunes gens dans la précarité, acceptent. Cette soirée va changer le cours de leur vie. Ils tombent amoureux l’un de l’autre et James devient crooner à succès. Les trois protecteurs disparaissent dans un accident d’avion et leurs fantômes vont bientôt mettre tout en œuvre pour reformer le couple qui s’est séparé...

MON AVIS : Le film de Noël est un genre très prisé aux Etats-Unis. On se souvient de Scrooge (1935), A Christmas Carol (1938), Miracle sur la 34ème Rue (1947), A Christmas Carol (1951), Noël Blanc (1954) ou bien encore La Vie est Belle (1946) de Frank Capra, l'exemple le plus célèbre. Des films se déroulant peu de temps avant la venue du Père-Noël et qui sont pétris de bons sentiments afin de redonner goût à la vie et au bonheur aux spectateurs déprimés. D'autres films ont suivis cette tradition par la suite mais certain ont pris le pied inverse en faisant de Noël une période cauchemardesque, n'hésitant pas à transformer le gros monsieur aux habits rouges et à la barbe blanche en un tueur psychotique, ce qui a fait hurler de rage les ligues de vertus ! En 1940, le réalisateur A. Edward Sutherland apporte sa pierre à l'édifice avec un pur film de Noël, tombé dans l'oubli mais que l'éditeur ARTUS FILMS a fait sortir de son anonymat, du moins en France : Au-delà de Demain. On connait un peu ce réalisateur grâce à des films tels Murders in the Zoo (1933), Laurel et Hardy conscrits (1939) ou La Femme Invisible (1940). Film de Noël oblige, Au-delà de Demain est lui aussi pétri de bons sentiments. Trop irais-je même à dire car dans le cas présent ici, on frôle (on plonge dans ?) l'indigestion. Je sais bien, c'est avant tout un conte féerique, une belle histoire qui n'a que faire des aléas de la réalité. On a tout de même un peu de mal à s'y laisser prendre en 2017. Comment trouver crédible que trois hommes d'affaires plus que fortunés proposent hospitalité à des étrangers démunis afin de passer Noël en bonne compagnie ? Après tout, pourquoi pas, il existe peut-être encore des philanthropes dans notre monde actuel, qui sait ? Admettons que le postulat de départ est tout de même assez extravagant mais nous sommes en 1940, rappelons-le. La suite sera du même accabit et l'ambiance fleur bleue attendra son paroxysme quand les deux invités, James Houston (Richard Carlson) un Texan rêvant d'un carrière de chanteur et Jean Lawrence (Jean Parker) une infirmière dévouée, tombent comme par miracle amoureux l'un de l'autre. Bienvenu au pays des Bisounours. On nage vraiment en pleine guimauve et même si j'aime bien les jolies histoires, j'ai eu du mal à accrocher parce qu'en plus, il ne se passe pas grand chose à l'écran et que l'ennui a vite pris le dessus. Dans son milieu, le film bifurque vers le fantastique puisque nos trois hommes riches périssent dans un accident d'avion mais leurs âmes restent pour un temps sur Terre afin, tel Michael London dans Les Routes du Paradis, de venir en aide aux personnes dans le besoin. La tâche principale de l'un des fantôme sera de faire se rabibocher James et Jean, séparés depuis que James est devenu un crooner réputé et qu'une chanteuse avide et manipulatrice a jeté son dévolu sur lui. Les scènes avec les fantômes sont plutôt bien réalisées, l'aspect translucide fonctionne correctement. Mais la guimauve reprend malheureusement ses droits avec une approche biblique qui nous achève. Car Dieu, représenté par des éclats de lumière divine, rappelle à lui les âmes des fantômes errants. Leur mission n'étant pas terminé, ils demandent un peu de temps pour la parachever. Ce que Dieu autorise, on est la veille de Noël tout de même ! Il faut être dans de bonnes dispositions pour apprécier pleinement Au-delà de Demain. Le Bien, la gentillesse, la bonté sont les maîtres-mots du film qui assume à 100% son aspect conte de Noël. Pour ma part, j'ai trouvé ça trop mou, pas assez dynamique, trop mièvre et cette belle histoire n'a pas réussi à m'emballer plus que ça, malgré un casting bien en place. A découvrir tout de même car c'est un film assez rare.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS 

NOTE : 2/6 


LE FILS DU PENDU

LE FILS DU PENDU
(Moonrise)

Réalisateur : Frank Borzage
Année : 1948
Scénariste : Charles F. Haas
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier, Drame
Interdiction : /
Avec : Dane Clark, Gail Russell, Ethel Barrymore, Allyn Joslyn, Rex Ingram...


L'HISTOIRE : En butte dès l’enfance aux sarcasmes de ses camarades parce que son père a jadis été condamné à la pendaison, Danny Hawkins cause la mort de son rival amoureux au cours d’une rixe. Redoutant de finir comme son père s’il se dénonce, Danny  cache le corps et tente de passer à travers les mailles du filet de l’enquête qui se resserre autour de lui...

MON AVIS : Acteur puis réalisateur dès 1912, Frank Borzage est un metteur en scène talentueux, respecté et réputé, à qui l'on doit des œuvres majeures telles L'Adieu aux Armes en 1932, Désir en 1936, le virulent plaidoyer anti-fasciste La Tempête qui tue ou Le Cargo Maudit en 1940 par exemple. Avec Le Fils du Pendu, il réalise un film profondément pessimiste, dans lequel il n'y a que très peu de lueur d'espoir. Rien que la scène d'introduction plante le décor : un homme est pendu et on entend les cris d'un bébé dans un berceau au dessus duquel se balance une peluche qui semble elle aussi pendue. Le bébé est évidemment le fils du pendu et on félicitera celui a trouvé le titre français qui colle, pour une rare fois, parfaitement au sujet, voire même plus que le titre original de Moonrise. La vie débutait donc mal pour le chérubin privé de son père et la suite allait aller de mal en pis pour lui : les brimades quotidiennes de ses camarades de classe lui répétant inlassablement qu'il est le fils du pendu vont lui plomber le moral et laisser des empreintes indélébiles en lui, provoquant une montée de colère et de haine, en particulier envers Jerry Sykes, le plus violent de ses tortionnaires. Noir c'est noir comme chantait Johnny Hallyday, et ça colle parfaitement avec le film de Frank Borzage. Délaissé par les filles, chahuté sans cesse, le pauvre Danny Hawkins, interprété par Dane Clark, n'a jamais connu le bonheur, une notion qui lui est totalement étrangère. Comme si tout ça ne suffisait pas, le réalisateur et son scénariste vont encore plus lui pourrir la vie en le faisant se battre avec Jerry Sykes, une bagarre qui finira malheureusement par la mort de ce dernier. Une mort qui fait resurgir l'ombre de la pendaison de son père. Ne voulant pas finir lui aussi au bout d'une corde, Danny Hawkins cache le corps inanimé de Jerry dans les marécages et va tenter de passer au travers des mailles du filet de l'enquête menée par le shérif local. Frank Borzage ne nous épargne rien des tourments dans lequel il plonge son héros désespéré, qui tente de vivre une relation amoureuse avec Gilly Johnson, une charmante jeune fille qui avait jeté son dévolu sur Jerry Sykes. Interprétée par la charmante Gail Russell, ce personnage féminin va être une sorte de roue de secours pour Danny, qui voit en elle la bonne direction à prendre malgré toutes les difficultés rencontrées. Il pourra également compter sur sa vieille tante (Ethel Barrymore) et sur un vieil ermite noir (excellent Rex Ingram), son seul ami. Plus le temps passe et plus l'étau se resserre autour de Danny, qui sombre peu à peu dans une sorte de folie légère mais durable et voit son côté impulsif être décuplé. La superbe séquence de la grande roue à la fête foraine représente bien cet aspect perturbant : monté dans une nacelle avec Gilly, Danny voit également le shérif et son épouse monter dans l'attraction. La paranoïa l'emporte et Danny est certain que le shérif le traque. Le montage de cette séquence est particulièrement réussi, alternant le visage du shérif semblant fixer Danny avec celui de ce dernier qui perd de plus en plus le contrôle de lui-même, allant jusqu'à se jeter hors de la nacelle pour échapper à son pseudo-poursuivant. Nihiliste en diable, Le Fils du Pendu propose tout de même à son héros d'échapper au noir absolu en travaillant sur sa possible rédemption : pour l'obtenir, il lui suffit d'aller se livrer au shérif compatissant et qui sait quelles épreuves il a du enduré depuis sa naissance. Danny se livrera-t-il ? Vous le saurez en visionnant ce drame au accent de film noir qui ne prête guère à sourire. A éviter les soirs de déprime. En tout cas, Frank Borzage maîtrise son sujet et nous livre de belles séquences, notamment celles se déroulant dans le marais, donnant au film une petite touche gothique bienvenue. Le Fils du Pendu est un bien beau film, sombre et défaitiste mais emprunt de moralité, et qui mérite mieux que l'oubli dans lequel il était tombé.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS 

NOTE : 4/6



L’ÉTRANGE MR. SLADE

L’ÉTRANGE MR. SLADE
(Man in the Attic)

Réalisateur : Hugo Fregonese
Année : 1953
Scénariste : Barré Lyndon, Robert Presnell Jr.
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier
Interdiction : /
Avec : Jack Palance, Constance Smith, Byron Palmer, Frances Bavier...


L'HISTOIRE : 1888. Dans la soirée précédant le troisième meurtre de Jack l'éventreur, un pathologiste nommé Slade prend pension dans le grenier aménagé de la famille Harley. Très vite, la maîtresse de maison soupçonne ce nouveau locataire d’être le tueur au scalpel qui sème la terreur dans les rues de Londres. Lily, nièce de cette dernière, se sent irrésistiblement attirée par le nouveau venu. Ses jours sont-ils en danger ?

MON AVIS : Si vous êtes fervents lecteurs de ce blog, le scénario ci-dessus doit vous être familier et vous rappelez une précédente chronique, celle du film réalisé par John Brahm en 1944, Jack l'éventreur, édité par Rimini Editions. Une histoire absolument identique (en apparence) puisque L'étrange Mr. Slade en est un remake et a également pour base le roman "The Lodger" de Marie Belloc Lowndes. C'est le réalisateur argentin Hugo Fregonese qui se voit chargé d'adapter pour la quatrième fois le roman de Lowndes, après Alfred Hitchcock, Maurice Elvey et John Brahm. Et L'étrange Mr. Slade ne démérite pas face à ses prédécesseurs. L'ambiance mystérieuse des rues de Whitechapel est parfaitement restituée, la peur que ressentent les femmes seules la nuit ou les prostituées est bien retranscrite, les rues sont baignées par le brouillard et même si la police est présente dans la ville, on sait que le tueur peut frapper n'importe où, n'importe quand et n'importe qui. La mise en scène reste classique mais fait le job, jouant sur les codes du film noir, sans jamais s'aventurer vers l'épouvante Les meurtres ne sont en effet jamais montrés, il en va de même pour les victimes, seulement décrites par les policiers. S'il est impossible de ne pas penser au film de John Brahm en visionnant L'étrange Mr. Slade, tant les décors et certaines scènes semblent provenir directement de son Jack l'éventreur, on apprécie qu'Hugo Fregonese ait apporté quelques modifications tout de même à l'histoire. Et le principal changement n'est pas des moindres puisqu'il s'agit de la cause amenant monsieur Slade a commettre ses meurtres. Dans L'étrange Mr. Slade, le tueur a une raison encore plus personnelle que celui du film de John Brahm d'en vouloir aux chanteuses de cabaret et aux filles de petites vertus. Une modification qui apporte encore plus de profondeur à ce curieux personnage, interprété chez Hugo Fragonese par l'excellent Jack Palance. L'acteur n'est pas encore la star qu'il deviendra dans quelques temps mais il en impose déjà ici, mettant bien en exergue la dualité qui l'anime. On lui préférera tout de même la composition halluciné de Laird Cregar dans le film de John Brahm mais sa prestation reste digne d'intérêt. La ravissante brunette Constance Smith, qui interprète la chanteuse Lily, retrouve le tueur de Whitechapel pour la seconde fois puisqu'elle faisait partie du casting d'un film de 1950, Room to Let, qui relatait également ses méfaits. Dans le film de Fragonese, elle donne de la voix et nous propose de jolis numéros dansants façon French Cancan, nous laissant admirer ses belles et longues jambes. Tout comme dans le film de John Brahm, cette jolie artiste de cabaret va trouver du charme à ce drôle de locataire qui vit dans le grenier sans se douter le moins du monde de qui il est réellement. Au final, L'étrange Mr. Slade est un film d'ambiance plutôt bien troussé et qui n'a pour seul défaut de succéder au film de John Brahm et de s'en rapprocher un peu trop. Hormis cela, on passe un bon moment avec Jack Palance et Constance Smith, le film restant divertissant et plaisant à regarder.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6


LE RETOUR DES MORTS VIVANTS

LE RETOUR DES MORTS VIVANTS
(The Return of the Living Dead)

Réalisateur : Dan O'Bannon
Année : 1985
Scénariste : Dan O'Bannon
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, comédie
Interdiction : -12 ans
Avec : Clu Gulager, James Karen, Don Calfa, Linnea Quigley, Thom Mathews, Beverly Randolph...


L'HISTOIRE : Franck et Freddy, deux employés d'UNEEDA, société de fournitures médicales, libèrent accidentellement un gaz toxique d’un conteneur militaire stocké dans la cave de l’entreprise depuis la fin des années soixante. Pendant ce temps, Tina, la petite amie de Freddy, décide de l’attendre dans un cimetière voisin avec ses amis punks. Malheureusement pour eux, la maladresse de Franck et Freddy va déclencher une invasion de morts vivants et transformer cette nuit en cauchemar...

MON AVIS : Quel film ! Fleuron de la comédie horrifique 80's, avec Vampire, vous avez dit Vampire et Ré-Animator, Le Retour des Morts Vivants de Dan O'Bannon est toujours aussi efficace revu en 2017 ! Il faut dire que les conditions de visionnage sont à leur niveau maximum grâce à l'éditeur Le Chat qui Fume, qui nous offre un Blu-Ray de toute beauté et qui propose aux fans du film une copie impeccable qui sublime le travail du réalisateur et de son équipe. C'est bien simple, je n'avais jamais vu ce film comme ça ! Le master proposé est vraiment incroyable de netteté. J'ai donc pris encore plus de plaisir à revoir les mésaventures de Franck, Freddy et de la bande de punks déjantés qui vont devoir survivre face à une invasion de morts vivants d'un nouveau genre. Car oui, les zombies du film sont bien éloignés des premiers morts vivants du cinéma (White Zombie, Vaudou, Revolt of the Zombie...) et se rapprochent plus de ceux créés par George Romero (La Nuit des Morts Vivants, Zombie...) qui en a fait des mangeurs de chair humaine dès 1968. Mais dans Le Retour des Morts Vivants, nos échappés du cimetière ont la particularité de préférer dévorer le cerveau humain, ce qui leur donne une touche encore plus horrible. Cerise sur le gâteau, ils parlent et sont pourvus d'un semblant d'intelligence !!! Et peuvent donc en profiter pour demander à la radio "d'envoyer des renforts" ! Impayable ! L'humour noir est omniprésent dans le film et cette direction comico-macabre, on la doit à Dan O'Bannon lui-même. Scénariste réputé (Dark Star, Alien, Total Recall, Réincarnations, Lifeforce...), les producteurs lui proposent de réécrire le scénario de John Russo afin de s'écarter de toute parenté avec les films de George Romero, dont Le Jour des Morts Vivants allait sortir en cette même année 1985. Satisfait du travail de réécriture, Dan O'Bannon se voit alors confié la réalisation suite au désistement de Tobe Hooper, trop occupé sur le tournage de Lifeforce. Un pari risqué puisque O'Bannon n'avait jamais réalisé de film mais un pari gagnant puisque Le Retour des Morts Vivants a rapporté plus d'argent que Le Jour des Morts Vivants et qu'il est considéré comme un film culte. Il faut dire que l'association des trois éléments humour / horreur / rock est particulièrement bien dosée, que le film regorge de scènes culte et que le casting, mélange entre acteurs connus et illustres inconnus, est des plus savoureux ! Les célèbres Clu Gulager, Don Calfa et James Karen composent des personnages truculents et donnent la réplique à d'excellents débutants, à l'image de Thom Matthews (Freddy), Beverly Randolph (Tina), Mark Venturini (Suicide) et surtout Linnea Quigley (Trash). Cette dernière n'est pas une débutante à proprement parlé puisqu'elle a débuté sa carrière en 1978. Elle n'avait que des rôles anecdotiques jusque là, avec deux prestations plus mémorables en 1984 dans Les Rues de l'Enfer et Douce Nuit, Sanglante Nuit. Mais c'est bien avec Le Retour des Morts Vivants que sa carrière va décoller dans le monde de la série B horrifique principalement, allant jusqu'à devenir l'une des plus célèbres Scream Queens de la planète. Il faut dire que son personnage dans le film de Dan O'Bannon ne peut laisser personne insensible et la gent masculine ne me contredira pas ! Impossible de ne pas garder en mémoire des images du strip-tease culte qu'elle effectue de nuit sur une tombe au beau milieu d'un cimetière. On comprend aisément que les morts se soient réveillés peu de temps après ! Bénéficiant d'effets spéciaux parfois rudimentaires mais d'une efficacité quasi parfaite, Le Retour des Morts Vivants en donne pour son argent aux spectateurs en mal d'émotions fortes : outre la plastique parfaite de Linnea Quigley, on assiste à des festins anthropophages bien gourmands, à des coups de pioche qui transperce une tête, à des démembrements et autres joyeusetés, le tout dans la bonne humour et sur une musique rock / punk / électro qui dynamise les images et le rythme. On ne s'ennuie jamais dans Le Retour des Morts Vivants, il se passe toujours quelque chose à l'écran. Le film mérite son statut d'oeuvre culte et il est certain que je reverrai ce film encore de nombreuses fois dans le futur. Mention spéciale au "Tarman", le zombie-goudron, au design hallucinant !

* Disponible en combo DVD / BR chez LE CHAT QUI FUME. Fidèle à sa politique de livrer de superbes éditions, l'éditeur ne déroge pas à la règle ici et ce, dès la photo illustrant le recto du fourreau cartonné puisqu'on a droit à la version non-censurée de superbe affiche dessinée par Landi. Un excellent choix et qui se poursuit à travers les nombreux bonus présents, dont l'excellent documentaire "More Brains", bourré d'anecdotes de tournages et d'interviews des acteurs et de l'équipe technique. Scènes inédites, module sur les effets spéciaux, sur la musique et film en Open Matte viennent compléter cette édition immanquable pour les fans de ce long métrage comico-gore de haute qualité. Un travail éditorial de haute voltige.

NOTE : 5/6



VENDREDI 13 CHAPITRE 8 - L'ULTIME RETOUR

VENDREDI 13 CHAPITRE 8 - L'ULTIME RETOUR
(Friday the 13th Part 8 : Jason Takes Manhattan)

Réalisateur : Rob Hedden
Année : 1989
Scénariste : Rob Hedden
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Jensen Daggett, Kane Hodder, Scott Reeves, Todd Caldecott, Barbara Bingham...


L'HISTOIRE : Un couple à bord d'un petit bateau jette l'ancre dans les eaux de Crystal Lake. L'ancre raccroche des câbles électriques et provoque un court-circuit. Une aubaine pour Jason qui était retenu prisonnier dans ces câbles. L'électricité lui redonne de la vitalité et il est à nouveau en pleine possession de ses moyens pour commettre de nouveaux massacres. Il parvient à monter dans un gigantesque paquebot de croisière qui emmène de nombreux jeunes de Crystal Lake vers New-York, dont la charmante Rennie Wickham qui a une phobie de l'eau. La traversée ne va pas être de tout repos pour l'équipage et les passagers. Parviendront-ils entiers à New-York ?

MON AVIS : On nous avait promis un Chapitre Final avec l'épisode 4. Maintenant, on nous promet un Ultime Retour avec l'épisode 8. Et on sait tous que ce ne sera pas encore pour cette fois ! Tant mieux diront les inconditionnels du tueur au masque de hockey. Réalisé par Rob Hedden en 1989, Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est souvent mal considéré, perçu comme un nanar indigne de la saga. Eh bien figurez-vous que c'est pour moi l'un des épisodes que je préfère avec le 5 et le 6. J'ai du mal à comprendre le manque d'engouement du public concernant cet épisode parce que franchement, cette croisière de la terreur est vraiment sympa et met particulièrement bien Jason au premier plan. Avec 20 meurtres au compteur, ce huitième Vendredi 13 se montre particulièrement dynamique et joue à fond la carte du slasher pas prise de tête. La croisière façon Jason renvoie au pays de Candy celle de La Croisière s'amuse et Kane Hodder, sous le masque pour la seconde fois de sa carrière, semble vraiment s'amuser à occire à tour de bras les passagers et membres d'équipage. Le décor du paquebot, ses nombreux couloirs et escaliers, ses chambres multiples, sa cabine de sauna, sa piste de danse flashy permettent au film de proposer des situations diverses et variées et laisse Jason libre au niveau de sa créativité : coup de guitare en pleine tête, meurtre au fusil-harpon, pierre chaude enfoncée dans le ventre, morceau de miroir brisé manié comme un poignard, égorgement au couteau, étranglement à la force des mains, hache ou seringue plantées dans le dos font partie des petits jeux sanglants de notre tueur préféré. Même ceux qui n'apprécient pas trop le film seront d'accord pour dire que le meilleur meurtre de ce huitième épisode est sans conteste celui qui a lieu durant le combat de boxe entre Jason et un des ados. Ce dernier envoie tout ce qu'il peut dans le visage et les abdos de Jason mais sans succès. Jason n'use alors que d'un seul coup de poing pour décapiter son adversaire ! Excellent ! Cette séquence a lieu à New York et en fait, ça fait plutôt plaisir de voir Jason ailleurs que dans les bois de Crystal Lake. Surtout que son arrivée dans la ville fait preuve d'un humour épatant. En effet, Jason sort de la mer et monte une échelle pour arriver sur la terre ferme. Là, surprise pour lui : il fait face à un stade de hockey dont l'emblème de l'équipe n'est autre que le masque qu'il porte sur le visage ! Impayable. Il en sera de même quand les deux héros se réfugieront dans un bar et hurleront à la serveuse qu'ils sont poursuivis par un maniaque. La serveuse se contentera de leur répondre d'un air détaché "Bienvenue à New York !" Non vraiment, Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est vraiment ultra fun. Une autre de ses originalités est que l'héroïne, la très mignonne Jensen Daggett, a des visions d'un petit garçon au visage difforme qui lui demande de l'aide. Tous les fans auront reconnus Jason alors enfant. Cet aspect du scénario est un peu étrange et pas forcément bien exploité, en témoigne l'ultime séquence qui montre Jason fondre après avoir reçu des produits chimiques. En lieu et place du cadavre, on retrouve ce jeune enfant, sans aucune trace sur son corps. Bizarre. En tout cas, je le redis haut et fort : Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est un très bon épisode, je le classe aisément dans mon top 3 pour le moment, vu qu'il me reste encore trois films à revoir. Bah oui, je vous ai dis en début de chronique que ce n'était pas vraiment un "ultime" retour. Ah oui, il faut noter que niveau musique, cet épisode joue à fond les 80's ! Et ce n'est pas Harry Manfredini qui a fait la BO cette fois-ci mais Fred Mollin !

BODYCOUNT : 20 morts

NOTE : 5/6


VENDREDI 13 CHAPITRE 7 - UN NOUVEAU DÉFI

VENDREDI 13 CHAPITRE 7 - UN NOUVEAU DÉFI
(Friday the 13th part 7 : The New Blood)

Réalisateur : John Carl Buechler
Année : 1988
Scénariste : Daryl Haney, Manuel Fidello
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Lar Park-Lincoln, John Otrin, Susan Blu, Kevin Spirtas, Kane Hodder...


L'HISTOIRE : Lorsqu'elle était enfant, Tina a provoqué la mort de son père, ne sachant comment gérer ses pouvoirs de télékinésies. Devenue adulte, elle se rend en compagnie de sa mère dans la maison du drame, située à Crystal Lake, pour suivre le traitement du docteur Crews. Ce dernier veut lui apprendre à contrôler ses pouvoirs afin qu'elle fasse le deuil du décès de son père, qui s'est noyé dans le lac. Lors d'une séance, Tina s'énerve et son don de télékinésie rompt la chaîne qui retenait le corps de Jason, toujours prisonnier au fond des eaux du lac de Crystal Lake depuis son affrontement avec Tommy Jarvis. Une fois sa liberté retrouvée, Jason va s'en prendre à tous ceux qui vont croiser sa route, y compris à Tina...

MON AVIS : Jason étant devenu un mort vivant dans le chapitre 6, autant y aller franco ont du se dire les producteurs, scénaristes et réalisateur du chapitre 7 ! L'idée ? Mixer Vendredi 13 avec Carrie au Bal du Diable, rien que ça ! La part de fantastique est donc encore revu à la hausse ici, avec le personnage de Tina, jouée par la blondinette Lar Park-Lincoln. Une héroïne intéressante, qui possède des dons de télékinésie et peut donc faire se déplacer des objets rien qu'avec la force de son esprit. Un don qui s'avère pour elle une malédiction puisque responsable de la mort tragique de son papa quand elle était enfant. Sous-intitulé Un Nouveau Défi, Vendredi 13 chapitre 7 est du au réalisateur John Carl Buechler, un spécialiste des effets-spéciaux qui bossa principalement pour la firme de Roger Corman, la New World Pictures. Il passe derrière la caméra en 1984 pour un segment du film à sketch Mestema, le maître du donjon. En 1986, il offre aux spectateurs l'improbable Troll puis Cellar Dwellar en 1988. Vendredi 13 chapitre 7 est son quatrième long métrage et il se chargea des effets-spéciaux. Plutôt doué dans ce domaine, la censure américaine ne vit pas les choses de la même manière et, comme souvent dans la saga, elle charcuta la quasi totalité des effets gores. En l'état, Vendredi 13 chapitre 7 est tout à fait inoffensif, on se demande même comment il a pu récolter une interdiction aux moins de 12 ans vu que tous les meurtres sont épurés à l'extrême. Un tel niveau de charcutage pour un film d'horreur, c'est vraiment du grand n'importe quoi. Forcément, notre enthousiasme s'en trouve amoindri et l'amateur de slasher venu voir des ados se faire démembrer, décapiter et autres réjouissances par notre brave Jason sera bien dépité de voir tant de meurtres quasi en "hors champs" à cause des ciseaux de Dame censure. Pitoyable, surtout que la vision des meurtres en "uncut" (vidéo en fin de chronique) permet de voir que John Carl Buechler a vraiment bossé pour faire plaisir aux fans : coup de hache en pleine figure, écrasement de tête dans un déluge de sang, poing traversant un dos et ressortant avec le cœur, jeune fille dans un sac de couchage que Jason envoie valdingué plusieurs fois dans un arbre (juste une seule fois dans la version "cut" !), coup de machette tranchant un visage en deux et j'en passe ! Vraiment, en version "uncut", le film prend une tout autre dimension et se classerait aisément dans le Top 3 des meilleurs épisodes. Malheureusement, la version cinéma est tellement light qu'elle en prend pour son grade. Dommage car la mise en scène de John Carl Buechler n'est pas mauvaise, l'ambiance est bonne, le casting n'est pas plus mauvais que dans les autres épisodes, le rythme est correct et le film bénéficie, pour la première fois, de la présence de Kane Hodder dans le rôle de Jason Voorhees. Avec sa stature athlétique, le tueur au masque de hockey est vraiment imposant et fait réellement preuve de puissance quand il commet ses monstruosités. On appréciera le maquillage zombifié du visage de Jason quand il perd son masque lors de l'affrontement avec Tina. Un final vraiment sympa, dans lequel les pouvoirs de Tina vont lui être bien utiles pour contrecarrer Jason. Dommage que la dernière scène de cet affrontement frise le ridicule. Vendredi 13 chapitre 7 - Un Nouveau défi est bien trop handicapé par les coupes de la censure pour s'en sortir avec les honneurs. Reste un divertissement agréable, avec un scénario qui part souvent en vrille mais tente d'innover. 

BODYCOUNT : 16 morts

NOTE : 3/6