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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




THE ALIEN FACTOR

THE ALIEN FACTOR
(The Alien Factor)

Réalisateur : Don Dohler
Année : 1978
Scénariste : Don Dohler
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Don Leifert, Tom Griffith, Richard Dyszel, Mary Mertens, George Stover...


L'HISTOIRE : Des meurtres inexpliqués ont lieu dans la petite ville de Perry Hall. Le shérif est impuissant et ne trouve aucun indice, pensant que les morts sont dues à un animal féroce. Un étranger nommé Ben vient trouver le maire de la ville et l'emmène en forêt. Les deux hommes découvrent l'épave d'un vaisseau spatial, ainsi qu'un extra-terrestre mourant. Ben est persuadé que les meurtres ont été commis par des extra-terrestres belliqueux échappés du vaisseau. Il va tout faire pour sauver les habitants de la ville et mettre un terme aux agissements de trois monstres aliens qui sèment la mort sur leur passage...

MON AVIS : Bon, par où commencer ? N'y allons pas par quatre chemins : The Alien Factor est à ranger dans la catégorie de l'ultra série Z, bricolée avec 1000$ (certains sites annoncent 3800$), tournée avec la famille, les potes, les résidents du coin, et bénéficiant d'effets spéciaux et de costumes conçus avec ce qu'on appelle communément le système D. Il a été réalisé en 1978 par Don Dohler. Ce dernier était l'éditeur d'un fanzine nommé "Cinemagic magazine". Un fanzine spécialisé dans les articles consacrés à la fabrication artisanale de vaisseaux spatiaux, de monstres et masques en caoutchouc, de faux sang au rendu réaliste. De quoi donner des idées à Don Dohler qui veut prouver que monsieur tout-le-monde peut faire un film de science-fiction avec des gros monstres extraterrestres pas gentils du tout. Son premier film sera donc The Alien Factor. Il continuera sur sa lancée en 1980 avec Fiend, en 1982 avec Nightbeast puis en 1985 avec The Galaxy Invader. Après une petite pause, il reviendra en 1991 avec Blood Massacre, refera un long break avant de donner une suite à son premier film en 2001, avec Alien Factor 2: The Alien Rampage. On le retrouve en co-réalisateur en 2006 de Dead Hunt. Il est décédé à l'âge de 60 ans, le 2 décembre 2006. Bref, Don Dohler a fait toute sa carrière dans la série Z fauchée et a acquis une petite renommée auprès de certains fans adeptes de ce type de productions sans le sou. The Alien Factor, sans être méchant, est franchement très mauvais malgré un petit capital sympathie certain une fois qu'on connait les conditions de tournage. Mais un mauvais film reste un mauvais film au final et il est bien difficile de trouver des qualités à The Alien Factor, si ce n'est la passion qui anime toute l'équipe du film. Les acteurs, qui n'en sont pas, peinent à faire le job et font ce qu'ils peuvent devant la caméra, certains étant un peu plus doués que d'autres. La mise en scène n'est pas non plus l'un des points forts du film et c'est là qu'on se rend compte qu'un petit jeune comme Sam Raimi était bien un surdoué quand il réalisa Evil Dead en 1981. Le plus gros problème de The Alien Factor est qu'il est passablement ennuyeux, la faute à des tonnes de scènes dialoguées dans lesquelles ils ne se passent pas grand chose, quand d'autres ne sont là que pour remplir et allonger la durée, à l'image de la séquence filmant un groupe de rock et qui ne sert à rien, si ce n'est de nous faire bien rire devant les coupes de cheveux très 70's des membres du groupe. Mais tout n'est pas à jeter dans The Alien Factor. Même si l'ensemble est d'un kitsch et d'une ringardise à toute épreuve, quelques éléments sympathiques se dissimulent dans cette petite bande fauchée. A commencer par ce pourquoi on a enclenché le film dans notre lecteur DVD : les extra-terrestres. Ils sont au nombre de trois et le générique les nomment " Leemoid", "Zagatile" et "Inferbyce". Pour votre culture générale, petite précision sur ces trois espèces dangereuses, au cas où vous les croiseriez près de chez vous : le Leemoid est une sorte de gros lézard translucide, à moitié-lézard, à moitié serpent, enfin, on en sait pas trop ; le Zagatile est la plus réussie des trois créatures niveau costume. C'est une sorte de grande peluche façon Wookie mais en plus agressif ; quand à l'Inferbyce, c'est un alien-insecte doté d'une sorte d'exosquelette assez facile à arrêter puisqu'il est sensible aux ondes sonores ! Criez un bon coup devrez l'éloigner. Toute cette petite ménagerie va venir massacrer quelques pauvres résidents du coin qui ne demandait pas tant d'attention et aurez préféré qu'on les laisse tranquille. Oui mais si les aliens n'attaquent personne, il n'y aurait pas de film ! CQFD ! Don Dohler a certainement vu Les Dents de la Mer puisque son shérif tente vaille que vaille d'alerter les autorités du danger grandissant qui menace sa ville mais le maire s'y oppose farouchement car ce n'est pas bon pour les affaires et la réputation de ladite ville, qui prévoie de faire construire un parc d'attraction. Dommage pour lui puisqu'il finira par succomber sous les coups de griffes du Zagatile ! Bien fait ! Heureusement qu'un dénommé Ben Zachery, chasseur de monstres de son état, va venir régler tout ça. Car il n'a pas peur des aliens le Ben, normal me direz-vous car il cache un secret qui ne nous sera dévoilé qu'à la fin ! Une belle fin d'ailleurs, même assez touchante (oui, bon, j'exagère un peu mais c'est pour vous donner envie de voir le film). Bon, tout ça pour dire au final que si vous n'êtes pas réfractaire aux scènes qui ne servent à rien, aux acteurs non acteurs, à la mise en scène anarchique qui ne s'encombre pas de fautes de raccords et j'en passe, aux effets bricolés avec trois bouts de ficelles et que vous aimez les monstres rigolos façon "Craignos Monsters", alors The Alien Factor est pour vous ! Les autres, s'ils tentent l'expérience, n'hésiteront pas à revoir leur avis sur Ed Wood et à trouver que ce dernier n'est définitivement pas le plus mauvais réalisateur au monde.

* Disponible en DVD chez BACH FILMS

NOTE : 1/6





WOLVES AT THE DOOR

WOLVES AT THE DOOR
(Wolves at the Door)

Réalisateur : John R. Leonetti
Année : 2016
Scénariste : Gary Dauberman
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Home Invasion
Interdiction : -12 ans
Avec : Katie Cassidy, Elizabeth Henstridge, Adam Campbell, Miles Fisher, Jane Kaczmarek...


L'HISTOIRE : Un soir d'été en 1969, Sharon, alors enceinte, réunie Abigail Folger, Wojciech Frykowski et Jay Sebring, trois de ses amis, dans son luxueux appartement pour passer une agréable soirée et fêter le départ d'Abigail. Mais la fête ne va pas se dérouler comme prévue après que des psychopathes, armés de masse et de couteaux, se soient inviter chez Sharon sans permission...

MON AVIS : La tragédie du 9 août 1969, qui a coûté la vie à Sharon Tate, femme de Roman Polanski alors enceinte de ce dernier, ainsi qu'au coiffeur des stars Jay Sebring, au producteur Wojciech Frykowski et sa fiancée Abigail Folger, tous quatre réunis dans la demeure de Sharon Tate, voilà ce que nous propose Wolves at the Door, réalisé par John R. Leonetti. Ce dernier avait déjà mis en scène cette tragédie au début de son film Annabelle réalisé en 2014. Wolves at the Door entretient d'ailleurs un rapport avec Annabelle puisqu'à la fin du film, le détective Clarkin est présent sur le lieu du massacre et ce personnage, toujours interprété par Eric Ladin, fait aussi partie des protagonistes d'Annabelle. D'une courte durée, 73 minutes au compteur générique compris environ, Wolves at the Door prend le taureau par les cornes et nous livre ces cruels événements à la sauce "home invasion" actuel. Certes, la musique du film, les platines vinyles et les tenues des protagonistes font assez 60's mais la réalisation est quant à elle moderne, tout comme la photographie qui ne bénéficie d'aucun grain à l'écran. On se retrouve donc face à un thriller tendu mais qui a pour défaut qu'on ne s'intéresse jamais aux personnages, puisqu'on ne sait pas vraiment qui ils sont (Sharon est cité comme étant une actrice tout de même) et qui n'a au final pas grand chose à raconter niveau histoire. Wolves at the Door est un peu comme un gonzo, il se contente de placer trois cinglés dans une maison qui ont pour unique but de massacrer les occupants en leur foutant une bonne frousse avant de passer à l'acte. La mise en scène est parfois assez réussie à ce niveau, notamment les plans qui se focalisent sur les résidents et qui, en arrière-plan, quasiment invisible, nous font apercevoir une ombre, un corps qui passe d'une pièce à une autre. On sait que la menace est à l'intérieur et qu'elle n'est pas venue faire la causette. A ce titre, la séquence d'introduction est très efficace et le mot "PIG" ne laisse guère de doutes quant à l'identité des psychopathes, du moins pour ceux qui s'intéresse au cas Charles Manson et aux actes de sa Famille. Si le suspense est assez bien entretenu et s'avère efficace, il est dommage que le réalisateur n'ait pas développé un peu plus la psychologie de ces protagonistes mais dans un sens, ça apporte un petit côté brut de décoffrage pas déplaisant au final. Dommage tout de même car le casting est plutôt bon, notamment Katie Cassidy (Sharon) et Elizabeth Henstridge (Abigail). Reste que des libertés ont été prises au niveau des événements relatés ici (la mort de Steve Parent à coup de masse alors que Charles "Tex" Watson lui a tiré dessus avec un revolver .22 par exemple) , que la violence est assez suggestive (rien ne nous est montré frontalement), que la réaction de certains personnages n'est guère crédible et qu'il est dommage que les visages des agresseurs soient continuellement tapis dans l'ombre. On est loin de American Nightmare ou You're Next. Le plus glaçant dans Wolves at the Door reste sa séquence finale : des images d'archives de Charles Manson et de sa secte, qui font froid dans le dos. Au final, Wolves at the Door est un home invasion assez classique, qui ne se démarque pas vraiment du lot et qui a eu la malheureuse idée de "romancer" des événements réels, ce qui pose problème pour le respect des familles des victimes je trouve. Son refus de "montrer" les actes de violence (on n'assiste pas à la mort de Sharon par exemple) ne joue pas en sa faveur non plus car on se dit que John R. Leonetti n'a pas assumé son sujet jusqu'au bout, par peur de choquer ou de provoquer.

NOTE : 3/6



CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES
(Fifty Shades Freed)

Réalisateur : James Foley
Année : 2018
Scénariste : Niall Leonard 
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Romance
Interdiction : /
Avec : Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eric Johnson, Rita Ora...


L'HISTOIRE : Pensant avoir laissé derrière eux les ombres du passé, les jeunes mariés Christian et Ana profitent pleinement de leur relation tortueuse et partagent une vie de luxe. Mais alors qu’Anastasia commence tout juste à s’adapter à son nouveau rôle de Madame Grey et que Christian s’ouvre finalement à elle, de nouvelles menaces viennent mettre en péril leur vie commune avant même qu’elle n’ait débutée...

MON AVIS : Dernier chapitre de la trilogie "Cinquante Nuances", débuté en 2015 avec Cinquante Nuances de Grey et poursuivi en 2017 avec Cinquante Nuances plus sombres, Cinquante Nuances plus claires, toujours réalisé par James Foley, voit le ténébreux Christian Grey avoir la bague au doigt et s'assagir un peu côté déviances sexuelles, du moins tant qu'Anastasia ne lui en réclame pas ! Car la belle mariée a parfois envie de jouer à la soumise et de tester les divers gadgets installés dans la chambre rouge, ce qui nous vaudra quelques petites séquences érotiques émoustillantes, dans lesquelles l'humour est toujours présent. Même si ces séquences sont assez inoffensives, j'ai du mal à comprendre comment le film a pu échapper à une interdiction aux moins de douze ans. Mais bon, passons. Niveau mise en scène, on reste dans la mouvance du précédent, à savoir une mise en scène léchée, classieuse, dans laquelle le glamour des robes, le chic des voitures et les jolis paysages font rêver les spectateurs, qui se prennent à imaginer tout ce qu'ils pourraient faire s'ils avaient la fortune de monsieur Grey ! Envie d'un petit week-end en amoureux ? Rien de plus simple quand on a un avion particulier à disposition 24h / 24 ! La mariée trouve l'appartement de son époux trop hermétique à son goût ? Pas de souci, on achète une gigantesque maison d'époque pour lui faire plaisir ! Comme quoi, celui qui a dit que l'argent ne faisait pas le bonheur s'est quand même gouré un peu sur ce point, même si ce n'est pas la priorité. Mais ça semble aider quand même hein. A part ça, rien de bien neuf dans l'existence de Christian Grey et d'Anastasia, on sent qu'il est temps de clôturer la saga et qu'un quatrième chapitre serait de trop car il n'y a plus grand chose à raconter, l'initiation de la petite fille sage aux plaisirs sado-masochistes n'étant plus la préoccupation majeure de l'intrigue. Pour pimenter ce troisième volet, outre les scènes un peu hot et la nudité de la toujours charmante Dakota Johnson, on a la réapparition du vilain personnage de Jack Hyde, qui vient lui donner un petit côté thriller pas déplaisant. Ce dernier en veut toujours à Christian de l'avoir viré et il va donner du fil à retordre au playboy milliardaire, ainsi qu'à sa femme, notamment vers la fin du film. Un peu de suspense, un kidnapping et une petite montée de tension donc qui permettent de dynamiser un peu l'action et de ne pas ennuyer le public. Pour ma part, même si j'ai plutôt apprécié le spectacle proposé, je pense que ce chapitre est le plus faible des trois. Les principales préoccupations du couple Grey ne sont plus vraiment d'ordre sexuel : qu'est-ce qu'on va manger ce soir ? Christian veut-il être père ? Le couple subit les effets de la vie de tous les jours des "gens normaux" et même si l'argent permet de briser la monotonie par des escapades à Nice ou à la montagne, les préoccupations deviennent plus terre-à-terre. Et puis j'ai trouvé que Jamie Dornan avait l'air moins impliqué, moins concerné. Malgré cela, ça reste divertissant à regarder, certaines répliques pleines d'humour font mouches (Anastasia qui balance que chez elle, il y a de quoi ligoter un malfrat...) et la BO est franchement sympa. Les fans aimeront, les "haters" continueront de lâcher leur venin sans même avoir vu cette trilogie bien souvent et les fans des romans trouveront toujours que ces derniers sont meilleurs que les adaptations. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes...

NOTE : 3,5 / 6


LES SORCIÈRES DU BORD DU LAC

LES SORCIÈRES DU BORD DU LAC
(Le Regine / Queens of Evil / Il Delitto del Diavolo)

Réalisateur : Tonino Cervi
Année : 1970
Scénariste : Tonino Cervi, Raoul Katz, Antonio Troiso
Pays : Italie
Genre : Fantastique, sorcellerie
Interdiction : /
Avec : Haydée Politoff, Silvia Monti, Ida Galli, Ray Lovelock, Gianni Santuccio...


L'HISTOIRE : David, un hippie libre et indépendant erre dans une société mercantile qui ne respecte plus ses propres valeurs. Sans véritable but, il voyage sur sa moto à travers tout le pays. Une nuit, un étrange accident le pousse à changer d’itinéraire et à passer à travers bois où il découvre une curieuse maison au bord d’un lac isolé au sein de laquelle vivent trois sœurs : Samantha, Bibiana et Liv. David se laisse envoûter par leur charme et entre dans un drôle de jeu avec ces trois séduisantes hôtesses des lieux. Ses valeurs vont vite être mises à mal...

MON AVIS : Véritable petite curiosité italienne, assez peu connue malgré une sortie dans nos salles en juillet 1972, Les Sorcières du Bord du Lac est un film de Tonino Cervi. Ce dernier n'a pas une filmographie très chargée. Il est principalement connu pour son western 5 gâchettes d'or réalisé en 1968, d'après un scénario de Dario Argento. On lui doit entre autres le drame Mœurs cachées de la bourgeoisie avec Ornella Muti (1978) ou bien encore deux adaptations de Molière : Le Malade Imaginaire en 1979 et L'Avare en 1990. Rien de vraiment transcendant. S'il y a bien une oeuvre de Tonino Cervi qui mérite d'être découverte au final, c'est bien Les Sorcières du Bord du Lac. Comme son titre l'indique, le film flirte dans la mouvance des œuvres liées au satanisme, à l'occulte et à la sorcellerie. Une mouvance qui existe depuis les débuts du cinéma (l'excellent Haxan, la sorcellerie à travers les âges date de 1922) et qui a perduré tout au long des décennies, avec des films tels Les Sorcières de Salem (1957), Brûle, sorcière, brûle ! (1962), Les Sorcières (1966), Rosemary's baby (1968), Les Vierges de Satan (1968), The Witchmaker (1969), Satan mon Amour (1971), La Nuit des Maléfices (1971), Toutes les Couleurs du Vice (1972), Season of the Witch (1973), Le Château des Messes Noires (1973), Inferno (1980), Les Sorcières d'Eastwick (1987), Dangereuse Alliance (1996), Black Death (2010), The Lords of Salem (2013), The Witch (2016) ou bien encore The Jane Doe Identity (2017), cette liste étant loin d'être exhaustive. Si vous êtes fans des films cités dans cette liste, nul doute que Les Sorcières du Bord du Lac comblera vos attentes. Film d'atmosphère avant tout, peu porté sur l'action ou les rebondissements à gogo, le film de Tonino Cervi distille son ambiance feutrée avec un charme fou et envoie un jeune rebelle en marge de la société dans les bras de trois jolies sorcières qui vont œuvrer pour malmener ses croyances et ses idéaux. La première partie du film, se déroulant avant la rencontre entre les trois jolies demoiselles et David, notre héros, met en avant les idées bien arrêtées de ce dernier concernant la liberté et le fait de vivre sans carcan, loin de ce que la société et les puissants imposent à notre monde et à sa population. On prend assez rapidement en empathie ce motard au cœur pur, la seule personne à s'arrêter pour aider un nanti à changer une roue. Interprété par le charismatique Ray Lovelock (vu dans le violent La Rançon de la Peur d'Umberto Lenzi, le nécrophile Frissons d'Horreur d'Armando Crispino, Le Massacre des Morts Vivants de Jorge Grau, le rape & revenge La dernière maison sur la plage de Franco Prosperi ou bien encore la comédie dramatique Avoir vingt ans de Fernando di Leo...), pourvu d'une coupe de cheveux très hippie et d'une barbe mal taillée, la vie de David va se voir chambouler suite à cette première rencontre, dont la personnalité réelle de cet inconnu ne laissera guère de doute aux fans de cinéma fantastique, la musique composée par Angelo Francesco Lavagnino appuyant lourdement sur sa nature maléfique. La seconde partie du film se focalise donc sur David et les trois héroïnes, toutes aussi charmantes les unes que les autres, avec, pour ma part, une petite préférence pour la jolie Haydée Politoff et sa coupe de cheveux qui fait d'elle une sorte de sosie de Méduse. Le fantastique prend peu à peu ses marques au sein de ce curieux quatuor, la tension érotique se met également en place (les trois hôtes n'ayant que peu de visiteurs à leur domicile perdu au milieu des bois et jouxtant un lac), la poésie et l'onirisme font de même et le résultat obtenu par ce mélange des genres, auquel il faut ajouter une petite touche "arty" de par le décor intérieur de la maison des sorcières, très moderne pour l'époque, est des plus séduisants pour le spectateur, baladé entre deux eaux, dans une sorte de conte de fées noir et inquiétant. La fin du film se dynamise d'un coup, avec une séquence sanglante et hystérique du plus bel effet puis par la révélation tant attendue mais dont on se doutait déjà. Si on pouvait s'attendre à un érotisme plus poussé, alors qu'il reste très suggestif ici, Les Sorcières du Bord du Lac marque des points de par sa mise en scène aboutie, son ambiance fantasmagorique, arty et psychédélique, son casting solide, le charme des trois actrices (Haydée Politoff, Silvia Monti, Ida Galli) n'étant pas étrangère à notre intérêt. Intrigante et fascinante, voici une curiosité 70's qui mérite de se procurer le DVD sorti récemment en France ! Une bien bonne idée de la part de l'éditeur ! 

* Disponible en DVD chez MONTPARNASSE EDITIONS 

NOTE : 4/6




CRASH AND BURN

CRASH AND BURN
(Crash and Burn / Synthoid 2030)

Réalisateur : Charles Band
Année : 1990
Scénariste : J.S. Cardone  
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Paul Ganus, Megan Ward, Ralph Waite, Bill Moseley, Eva LaRue...


L'HISTOIRE : En 2030, les rebelles résistent à la toute puissante Unicom Corporation, qui impose sa dictature sur le monde. Certains s'organisent, comme Lathan Hooks, qui dirige, avec l'aide de sa petite fille Arren, une station TV pirate. Perdue au beau milieu de nulle part, la station reçoit la visite de Tyson Keen, un membre de l'Unicom qui n'apprécie plus les agissements dictatoriaux de la corporation. Arren tombe sous son charme et lui propose de rester à la station pour éviter la tempête thermique qui va s'abattre sur la région. Durant la nuit, Lathan Hooks est assassiné. Tyson, Arren et les autres personnes présentes à la station vont devoir découvrir si le meurtrier se cache parmi eux...

MON AVIS : Attention à l'affiche du film qui met un robot géant en arrière plan et qui peut faire penser que ce dernier en sera la vedette. Crash and Burn, réalisé par Charles Band en 1990 est un fait un huis-clos se déroulant principalement à l'intérieur d'une station TV. Le robot, qui ne fonctionne pas, est laissé à l'abandon à l'extérieur de la station et il ne retrouvera sa mobilité que vers la fin du film et sa seule utilité sera de soulever un lourd pylône afin de libérer le héros. Point. Pas de combat de robots à se mettre sous la dent donc, le film ayant pourtant été retitré Robojox 2 : Crash and Burn pour son exploitation dans de nombreux pays, histoire de surfer sur le film de Stuart Gordon réalisé en 1989. Un procédé purement mercantile, qui ne reflète en rien le spectacle proposé par Charles Band. Huis-clos donc pour le casting principal, dont Paul Ganus, qui interprète Tyson Keen (Jason en VF) et la craquante Megan Ward, qui joue Arren (Ariane en VF) et dont c'est la première apparition. Cette dernière est l'un des principaux attraits du film, se révélant touchante et romantique, comme le serait une adolescente vivant exclusivement dans un endroit clos et ne croisant quasiment aucun garçon dans sa morne existence. N'étant pas encore majeure, elle n'arrivera pas à mettre le grappin sur le ténébreux motard, qui préférera s'envoyer l'actrice Eva LaRue (vue dans Les Barbarians, Ghoulies 3, Robocop 3). Triste pour Megan Ward je suis. Bon, sinon, hormis les problèmes de cœur de cette ravissante actrice, il se passe quoi dans Crash and Burn ? Petit budget oblige, pas grand chose en fait. Quoique. Le film s'amuse à se la jouer thriller de science-fiction, avec une petite dose de paranoïa dedans. De la même manière que les héros de The Thing de John Carpenter, les protagonistes de Crash and Burn vont être confrontés à une menace venant de l'intérieur de la station TV et le doute et la suspicion vont s'amplifier petit à petit. Qui a bien pu tuer le grand-père d'Arren ? Représentant une menace d'ordre politique pour l'Unicom, serait-ce un membre de la corporation qui aurait effectué cette triste besogne ? Ou bien Winston Wickett, un présentateur de seconde zone peu apprécié ? Ou bien l'une des deux prostituées que ce dernier a fait venir à la station pour son émission ringarde ? Ou bien encore le mécano de la station ? Sa petite fille elle-même ? Ou l'institutrice qui en pince aussi pour le héros (oui, celle qui finira dans son lit) ? Mystère ! On aura droit au test sanguin pour déterminer qui pourrait-être l'éventuel coupable, car figurez-vous que le scénariste J.S. Cardone, un nom bien connu des fans de série B, n'a pas fait les choses à moitié et a carrément intégré à son histoire la notion de cyborg ! Car oui, mesdames, messieurs, l'un des protagonistes serait mi-humain, mi-robot, programmé par l'Unicom pour se débarrasser des gêneurs et des rebelles. Forcément, le mystère tombe un peu à plat au niveau d'un des acteurs. Si vous êtes fan de cinéma de genre, l'un des noms cités dans la fiche technique du casting devrait vous mettre la puce à l'oreille, ce dernier étant plutôt spécialisé dans les rôles de méchants. Bingo, ça ne rate pas ici ! Pourtant, je trouvais sa prestation avant découverte du pot-aux-roses assez sobre en plus, je me disais "tiens, ça change un peu de ses rôles habituels". Eh ben non, c'était bien lui ! Niveau effets spéciaux et de maquillage, on est assez loin de Terminator, on serait plus proche de Class 1999 par exemple,  mais bon, ça passe quand même si on est indulgent. Ce qui est sympa dans ce film, c'est que J.S. Cardone nous a réservé une petite surprise concernant un autre protagoniste et on l'en remerciera. En plus de tout ça (c'est déjà pas mal en fait !), vous aurez droit à une scène de douche, un peu de nudité et un peu de violence. Le casting joue plutôt bien et tout le monde s'en sort avec les honneurs. Certes, le rythme n'est pas très dynamique mais vu que le film se focalise plus sur l'ambiance et le suspense, ce n'est pas dérangeant. Au final, cette petite production Full Moon n'est pas désagréable à regarder, j'en étais même le premier surpris parce que le début est un peu laborieux mais plus le film avance, plus son capital sympathie augmente. Rien de transcendant c'est sûr mais j'ai bien apprécié.

4/6

* Disponible en DVD, en film bonus de Robot Wars, chez BACH FILMS


ROBOT WARS

ROBOT WARS
(Robot Wars)

Réalisateur : Albert Band
Année : 1993
Scénariste : Jackson Barr  
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Don Michael Paul, Barbara Crampton, James Staley, Lisa Rinna, Danny Kamekona...


L'HISTOIRE : En l'an 2041, des voyages vers Crystal City, unique vestige des années 90 n'ayant pas été détruit, sont organisés avec pour moyen de transport le MRAS-2, un robot géant qui fait la fierté de l'Alliance du Nord. Des expéditions risquées car la zone est sous le joug des rebelles Centros. Pour promouvoir le MRAS-2, l'Alliance du Nord invite Wa-Lee, le dirigeant de l'Alliance de l'Est et ses hommes à voyager à bord du super-robot. Mais les intentions de ce dernier ne sont guère pacifiques et il parvient à prendre le contrôle du MRAS-2 afin de devenir le maître du monde. L'un des pilotes du MRAS-2, Drake, aidé par son mécanicien et une belle archéologue, va tout faire pour contrer Wa-Lee. Unique solution : retrouver le MEGA-1, premier prototype robotisé situé dans les décombres de Crystal City...

MON AVIS : Si ce résumé ne vous a pas donner envie de vous ruer sur Robot Wars, je ne peux plus rien pour vous ! Sauf vous préciser que l'archéologue est interprétée par la charmante Barbara Crampton, jolie blondinette dont la tête coupée de David Gale a pu admirer les charmes dans le culte Ré-Animator de Stuart Gordon entre autres. On se souviendra également de son apparition en tenue SM dans le From Beyond du même réalisateur. Ça ne suffit pas ? C'est peut-être le nom d'Albert Band à la réalisation ou le logo de la Full Moon qui vous retient ? Vous vous rendez quand même bien compte que cette firme indépendante spécialisée dans la série B à petit budget a 24 ans d'avance par rapport à Pacific Rim ? Car dès 1989 et le Robot Jox de Stuart Gordon, la Full Moon nous a déjà offert des combats de robots géants ! Elle a continué sur sa lancée en 1990 avec Crash and Burn puis en 1993 avec Robot Wars. Alors oui, Robot Wars est une série B au budget microscopique qui n'a rien d'un chef-d'oeuvre mais ça, on s'en doutait un peu. Par contre, c'est une série B divertissante, pas prise de tête et qui se laisse regarder sans déplaisir aucun, pour peu qu'on ne soit pas réfractaire à ce type de production. Film de science-fiction avant tout, on aura droit à des excursions à bord du MRAS-2 dans des paysages désertiques qui nous font comprendre que la Terre a certainement subi un holocauste nucléaire. Le MRAS-2, parlons-en d'ailleurs ! Ce robot géant a un look fort sympathique puisqu'il ressemble à un scorpion, avec pinces à l'avant et queue munie d'un rayon laser à son extrémité, portant sur le dos un espace réservé au transport des voyageurs, le tout positionné sur un corps muni de six pattes permettant son déplacement en territoire hostile. Ce robot gigantesque est animé en stop-motion et le rendu est plutôt pas mal. Mais là ou Albert Band et son équipe sont forts, c'est avec Crystal City ! Je vous l'ai dit au début, nous sommes en 2041, dans un monde post-apo et le budget du film ne permet évidemment pas de voir les choses en grand quand à la représentation du monde ravagé par le nucléaire ou autre incident ayant entraîné sa chute. Ils ont donc eu l'idée ingénieuse de dire qu'il reste une ville typique de 1993 qui n'a pas subit de dégâts. Et d'en avoir fait un lieu touristique dans lequel se situe une grande partie de l'action du film, ce qui évite toute création de décors coûteux ! Les voyageurs se baladent donc dans une ville tout à fait normale, passent devant un cinéma qui diffusait "Puppet Master 54" (!!) à l'époque. Seuls les voyageurs portent une tenue qui fait science-fiction. Ingénieux ! Barbara Crampton fait des recherches dans cette ville sans qu'on sache vraiment ce qu'elle cherche en fait mais on s'en fout parce qu'elle se fait attaquer par des rebelles lourdement armés de fusil ou pistolet laser, ce qui nous vaut quelques course-poursuite et scènes d'action pas très énergiques mais suffisamment distrayantes pour qu'on ne s'ennuie pas. Evidemment, notre belle blonde ne se bat pas toute seule, elle est épaulée par Drake, un anti-héros à l'attitude badass, qui ne supporte pas trop les directives autoritaires de ses supérieurs. Ce personnage haut en couleur, qui balance quelques punchlines bien senties, est interprété par Don Michael Paul, qui ne remportera jamais l'Oscar du meilleur acteur. Il est d'ailleurs dommage que son chef n'ai pas pris en compte son avis sur le représentant de l'Alliance de l'Est, ça aurait évité que ce dernier ne vole le MRAS-2 ! Il a beau avoir un look de beauf et être un brin macho, c'est qu'il en a dans le ciboulot le Drake ! Pensez-vous, des chinois qui pratiquent le kendo et qui n'auraient pas d'intention belliqueuses ? Très peu pour Drake qui sentait le coup fourré à plein nez. Son intuition se révèle exacte et le vilain asiatique Wa-Lee s'empare donc du MRAS-2 pour semer la terreur. Heureusement, le mécanicien de Drake connaît un endroit dans Crystal City où serait caché un vieux modèle de robot géant. Les trois comparses vont donc devoir se rendre sur place en évitant le MRAS-2 et les rebelles Centros afin de dépoussiérer le MEGA-1 et s'en servir contre le MRAS-2. Le combat final va donc voir les deux robots se foutre sur la gueule, le tout en stop-motion et pour notre plus grand plaisir d'amateur de nanar. Car oui, Robot Wars en est un, de nanar, mais il a la bonne idée de ne durer que 69 minutes ce qui fait que ces aventures kitsch à souhait, surtout vues en 2018, se savourent tranquillement et qu'au final, on passe un bon moment de détente devant son écran. De la petite série B fun et décomplexée, qui plaira aux nostalgiques de cette période.

* Disponible en DVD chez BACH FILMS

NOTE : 4/6



IN THE FADE

IN THE FADE
(Aus Dem Nichts)

Réalisateur : Fatih Akin
Année : 2017
Scénariste : Fatih Akin, Hark Bohm 
Pays : Allemagne, France
Genre : Drame
Interdiction : -12 ans
Avec : Diane Kruger, Denis Moschitto, Numan Acar, Johannes Krisch...


L'HISTOIRE : Katja, pure allemande blonde aux yeux bleus, est mariée avec Nuri Sekerci, un kurde sorti de prison pour trafic de drogue et qui a arrêté tout activité frauduleuse depuis la naissance de son fils Rocco. Nuri a désormais sa propre société dans le quartier turc d'Hambourg. Tout se passe pour le mieux pour Katja mais lorsqu'elle apprend que la société de son mari a été victime d'un attentat à la bombe et que ce dernier et son fils sont mort à l'intérieur, sa vie bascule dans l'horreur. La police appréhende les coupables, deux jeunes néo-nazis ayant eu le soutien du groupe politique grecque d'extrême-droite Aube Dorée. Le procès va être difficile à vivre pour Katja, avec un verdict qui ne correspondra pas à ses attentes...

MON AVIS :  Quand me femme m'a dit "viens, on va voir un film dans lequel une femme veut venger la mort de son mari et de son fils", je pensais voir un Revenge Movie explosif et fun, façon Charles Bronson ! Tout l'inverse de ce qu'est In The Fade, pur film d'auteur réalisé par le Germano-Turc Fatih Akin dont je ne connais absolument pas l'oeuvre. Ce dernier a voulu mettre en avant les meurtres perpétrés en Allemagne contre des personnes étrangères par le groupuscule néo-nazi NSU. Le procès d'une des agresseurs est toujours en cours. Un procès qui a fait grand bruit dans l'opinion public puisque les victimes se sont quasiment retrouvées dans la position des coupables au vu de leur appartenance à la communauté turque. Pour mieux nous faire ressentir cette injustice, le cinéaste débute son film en prison, où Katja vient se marier avec Nuri, condamné pour trafic de drogue. Un passé qui collera à la peau du personnage, qui a pourtant réussi sa reconversion. Une fois l'attentat perpétré, la police ne peut s'empêcher de penser que la mafia est dans le coup et que Nuri a été la cible de trafiquants mécontents et qu'il devait continuer clandestinement ses activités de dealer. Une suspicion qui rend le deuil de Katja encore plus insupportable. Cette dernière est interprétée avec brio par une Diane Kruger totalement investit par son rôle et qui a bien mérité son Prix d'Interprétation à Cannes. L'actrice passe par toute sorte d'émotion et sa prestation est des plus crédibles. Présenté en trois actes, le film possède diverses influences et mêle plusieurs genre : la chronique familiale pour le premier acte, le film de procès pour le second, le film de vengeance pour le troisième. Le premier acte a pour but de nous faire prendre en empathie le personnage de Diane Kruger, mère de famille aimante qui s'occupe amoureusement de son mari et de son petit garçon. le drame qui va la frapper de plein fouet va lui faire vivre une véritable descente aux enfers, avec dépression, consommation de drogue, reproche de sa famille et de la famille de son mari, tentative de suicide. Un premier acte assez chargé émotionnellement, qui met mal à l'aise et qui plombe bien l'atmosphère. Le second acte se base sur le procès des deux jeunes terroristes néo-nazi. On assiste au réquisitoire, aux prises de paroles des avocats des deux parties, à l'apport de preuves qu'on pense irréfutable, aux contre-attaques de l'avocat représentant les meurtriers et à la décision du tribunal. Ce second acte joue sur les codes du thriller, se montre nerveux, tendu et on se met à la place de Diane Kruger qui se prend tout en pleine face et on se dit qu'on a justement pas envie un jour de se retrouver à sa place. La mise en scène de Fatih Akin est assez efficace, car elle se veut réaliste, collant au plus près des personnages, comme lors d'un documentaire. Le troisième acte sera celui consacré à la vengeance du personnage principal, une femme brisée qui n'a pas obtenu justice par la voie légale. Le film questionne sur la fameuse "loi du talion", sur les aberrations des tribunaux qui pousse un honnête citoyen à vouloir se faire justice lui-même. Cette partie est un peu plus clichée que le reste mais elle fonctionne bien quand même, avec une dernière scène assez puissante, qui montre bien que, quelque soit la couleur de peau, la religion ou le motif d'une personne, celle-ci peut devenir un terroriste en puissance dans un moment d'égarement ou de solitude. In the Fade n'est pas un film divertissant, c'est le moins que l'on puisse dire. On saluera la prestation à fleur de peau de Diane Kruger, qui force l'admiration. Un beau film, désespéré et émouvant, qui n'est pas sans nous rappeler des événements tragiques liés au terrorisme, qui traite du deuil et de la force de caractère, tourné dans la langue natale de l'actrice, et qui bénéficie d'une belle partition musicale composée par Josh Homme, leader du groupe Queen of the Stone Age. Apparemment, certains y voient un film raciste, irresponsable (on nous explique comment faire une bombe quand même), nauséabond dans ses idées. A vous de vous faire votre propre opinion.

NOTE : 4/6