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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




MAUSOLEUM


MAUSOLEUM
(Mausoleum)


Réalisateur : Michael Dugan
Année : 1983
Scénariste : Robert Barich, Robert Madero, Katherine Rosenwink
Pays USA
Genre : Horreur, possession
Interdiction : -12 ans
Avec : Bobbie Breese, Marjoe Gortner, Norman Burton, Maurice Sherbanee...


L'HISTOIRE Depuis des générations, chaque fille aînée de la famille Nomed est possédée par une créature maléfique et démoniaque retenue prisonnière d’un mausolée. C'est le sort réservé à Susan Walker Farrell, qui est entrée dans le mausolée à la mort de sa mère, quand elle était âgée de dix ans. Devenue adulte, elle suit une psychothérapie et est mariée à Oliver. Ce dernier s'aperçoit de certains changements de comportements chez son épouse...

MON AVIS : Petit classique de l'ère des vidéos-clubs, Mausoleum a également connu un certain succès lors de sa diffusion au Festival International du Film Fantastique de Paris en 1983 puisqu'il y remporta le prix du jury ainsi que le prix de la meilleure actrice pour Bobbie Breese. A la revoyure, et peut être déjà à l'époque, on aura un peu de mal à comprendre ce curieux engouement pour cette petite série B fauchée, certes agréable et divertissante, mais bien loin de valoir toutes ces éloges ! Réalisé par Michael Dugan, qui n'a que trois films à son actif, Mausoleum joue dans la cour du film de possession démoniaque, L'Exorciste et Evil Dead étant passés par là. La possédée du film, puisqu'il s'agit d'une femme, c'est Bobbie Breese, une Scream Queen en devenir qui n'a pas eu une grande carrière au final. On a pu la voir après Mausoleum dans Ghoulies en 1985, dans Star Slammer en 1986, dans Surf Nazis must die et Evil Spawn en 1987. Et c'est tout au niveau du cinéma de genre. Pourtant, elle avait tous les atouts nécessaires pour grimper les échelons comme vous le verrez dans le film de Michael Dugan ! Car oui, Bobbie Breese est peu avare de ses charmes et de sa plastique, qu'elle dévoile généreusement aux spectateurs tout au long des événements. Une plastique plutôt généreuse, qui fera sûrement son effet sur la gent masculine ! Enfin, avant qu'elle ne soit affublée d'un maquillage d'hideux démon, qui va la rendre bien moins séduisante ! Car oui, un démon prend possession de la descendance de la famille Nomed, ce qui semble logique puisque si on lit ce nom de famille dans l'autre sens, on obtient Demon ! Dingue non ? Notre séduisante blondinette se voit donc affubler de yeux verts fluos, puis de griffes en lieu et place de ses ongles et enfin d'un faciès plutôt repoussant, avec rides abondantes, dents acérés et j'en passe ! Pire que tout, même ses jolies seins se transforment en monstres en caoutchouc avides de chair humaine ! Elle possède en plus quelques pouvoirs surnaturels, pouvant faire exploser une tête par la pensée ou faire léviter ses ennemis. Bobbie Breese, les effets spéciaux et les maquillages sont les principaux intérêts de visionner Mausoleum, surtout que ces derniers sont dus à John Carl Buechler, futur réalisateur de Vendredi 13 chapitre 7 et de Ghoulies 3. Ce dernier s'amuse comme un petit fou avec ses maquillages et ses prothèses, nous offrant même une créature démoniaque dans son entièreté plutôt réussie vers la fin. Le scénario n'a rien de bien original, même si on peut noter qu'il s'avère assez féministe puisque notre femme-démon séduit des hommes qui ne se sont montrer par vraiment respectueux envers elle afin de les occire en bonne et due forme. On a donc affaire à une succube, vous l'aurez compris. L'érotisme bon enfant est assez présent dans Mausoleum, de même que le gore, puisqu'on a quelques petites effusions de sang bienvenues lors des meurtres. Maintenant, soyons honnêtes : la mise en scène de Michael Dugan est tout à fait lambda, sans génie aucun, certains dialogues nous feraient penser qu'on est en fait dans un téléfilm érotique de M6, et les situations à connotation sexuelle ne sont pas étrangères à ce ressenti, il suffit de se rappeler de la séquence dans laquelle Bobbie Breese se trémousse sur son balcon pour exciter son jardinier. Par contre, la photographie est plutôt jolie, avec de beaux éclairages rouges et verts façon Mario Bava dans certaines scènes aux rendus séduisants. Mausoleum possède un capital sympathie certain, une ambiance 80's ultra marquée et malgré ses défauts, on se laisse séduire par son actrice principale et les maquillages de Buechler. Pas un grand film de genre, c'est certain, mais un plaisir régressif nanaresque à redécouvrir, avant de passer à autre chose...

* Disponible en Blu-Ray chez PULSE VIDEO
 

PHANTASM 3

 

PHANTASM 3
(Phantasm 3 - Lord of the Dead)


Réalisateur Don Coscarelli
Année : 1994
Scénariste : Don Coscarelli
Pays USA
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : A. Michael Baldwin, Reggie Bannister, Angus Scrimm, Bill Thornbury...


L'HISTOIRE : Après son combat contre le Tall Man, Mike se retrouve à l'hôpital, dans le coma. Ses rêves parviennent à le réveiller alors qu'il se fait attaquer par une infirmière mort vivante. Reggie réussit à le sauver mais le Tall Man parvient à le kidnapper de nouveau. Reggie n'a d'autre solution que de se lancer à la poursuite du croque-mort. En cours de route, il rencontrera Tim, un jeune garçon débrouillard dont le Tall Man a tué sa famille et Rocky, une jeune femme noir adepte des arts-martiaux. Au péril de leur vie, tous trois vont traquer le Tall Man pour retrouver Mike...

MON AVIS : Après un premier volet paru en 1979 qui se montrait fort original et possédait une ambiance onirique qui le différenciait des autres productions de l'époque puis une suite somme toute anecdotique en 1988 qui se voulait un produit de son époque et jouait donc sur une action plus nerveuse et une surenchère dans le démonstratif, la saga Phantasm se dote d'un troisième épisode en 1994, toujours sous l'égide de son créateur, Don Coscarelli. Si le personnage de Mike était joué par un acteur différent dans Phantasm 2, on retrouve enfin dans ce troisième volet A. Michael Baldwin, soit le Mike de 1979, avec 15 ans de plus au compteur. Et c'est un bon point pour le film car James Le Gros manquait cruellement de charisme dans la suite de 1988. Un autre acteur du film de 1979 fait aussi son retour, c'est Bill Thornbury, qui joue Jody, le grand frère de Mike. Mais il est censé être mort me direz-vous et vous aurez raison ! Mais il est ici sous forme d'apparence spectrale pour proférer des conseils à son petit frère et il sera même présent sous la forme d'une sphère volante ! Car oui, on va en apprendre un peu plus sur les fameuses sphères du Tall Man dans Phantasm 3 et ça, c'est plutôt cool ! Reggie Bannister (Reggie) et Angus Scrimm (le Tall Man) complètent le casting ce qui fait 4 acteurs du film de 1979 ici ! Et puis il y a quelques nouveaux, à commencer par le jeune Kevin Connors qui joue Tim et Gloria Lynne Henry qui interprète Rocky, une adepte du nunchaku. L'idée d'adjoindre un jeune garçon à Reggie nous fait penser au film de 1979 bien sûr, quand Mike n'était encore qu'un ado. Sauf que Tim est largement plus débrouillard dans le domaine de la survie, en témoigne la séquence dans laquelle un trio de punks s'introduit dans sa maison, qu'il a truffée de pièges façon 36-15 code Père-Noël pour saisir l'idée ! D'un niveau général, Phantasm 3 est dans la veine de Phantasm 2, à savoir un film qui mise plus sur l'action et le divertissement que sur l'atmosphère fantasmagorique du premier film. Néanmoins, j'ai trouvé que niveau rythme, ça fonctionnait mieux ici que dans le film de 1988, même si tout n'est pas exempt de défauts. L'adjonction d'un gosse au côté de Reggie m'a fait un peu peur au début mais au final, ça passe bien et il n'est pas trop envahissant ni trop tête à claques. Par contre, pour l'adepte du combat à coup de nunchaku, j'ai trouvé ça un peu too much, il en va de même pour le trio de punks qui deviendront des morts vivants un peu ridicules, ça dénote un peu dans l'univers proposé je trouve. Certes, ça permet d'avoir quelques effets de maquillage sympatoches à l'écran ainsi que d'exploiter la thématique des sphères dont on nous dévoile donc une nouvelle facette ici, je vous laisse la surprise. Reggie, comme à son habitude, se la joue un brin macho, un brin séducteur et, comme à son habitude, se mettra dans de beaux draps à cause de son attirance pour la gent féminine ! Sacré Reggie ! Un personnage attachant en fait mais à qui on mettrait parfois quelques baffes pour qu'il arrête de faire des bêtises ! On pourra trouver que la saga Phantasm se montre un peu redondante dans ce qu'elle propose à l'écran (l'attaque incontournable des sphères par exemple...) mais c'est aussi ce qui fait son charme. Angus Scrimm se montre plus démonstratif dans ce troisième chapitre, un peu plus causant aussi, et on découvre quelques nouveautés concernant son trafic de cadavres et comment il les transforme en esclaves-nains. Par contre, on pourra trouver un peu tiré par les cheveux la méthode pour le contrer, que le réalisateur justifie par un flashback issu du premier film et qui n'est pas vraiment très pertinent. Passons. Les décors, notamment d'un gigantesque funérarium, sont toujours bien mis en valeur, la mise en scène est correcte, il y a des idées, des maladresses aussi, un côté un peu kitsch mais personnellement, j'ai plus apprécié ce Phantasm 3 que le précédent.

 

PHANTASM 2

 

PHANTASM 2
(Phantasm 2)


Réalisateur Don Coscarelli
Année : 1988
Scénariste : Don Coscarelli
Pays : USA
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : James Le Gros, Reggie Bannister, Angus Scrimm, Paula Irvin...


L'HISTOIRE : Après les curieux événements qui l'ont fait affronter le Tall Man, Mike a été placé en institut psychiatrique. Il en sort sept ans plus tard et retrouve Reggie, qui, lui aussi, croit que tous les événements n'ont eu lieu que dans l'esprit de son ami. Mike prouve à Reggie que toutes les tombes du cimetière de Morningside sont vides et lui explique qu'il est connecté à Liz, une jeune fille qui serait aussi la cible du Tall Man. Les choses évoluent pour Reggie quand les nains esclaves du Tall Man s'en prennent à lui et font exploser sa maison. Il décide enfin de croire Mike et de l'aider à traquer le Tall Man à travers le pays...

MON AVIS : Après avoir très agréablement surpris les amateurs de cinéma fantastique en 1979 avec Phantasm, œuvre étrange et originale, Don Coscarelli attendra neuf ans avant de livrer une suite aux mésaventures de Mike et de son ami Reggie, ayant entre-temps mis en scène un classique de l'héroic fantasy avec Dar l'Invincible en 1982. Réalisé en 1988, Phantasm 2 se veut clairement un produit de son époque et se différencie assez fortement du film original, reléguant l'ambiance onirique et étrange qui faisait tout le charme du premier Phantasm à l'arrière-plan pour mieux coller aux aspirations des films de la fin des années 80, qui réclamaient plus d'action et plus de surenchère. Au casting de Phantasm 2, on note un changement d'acteur puisque Mike n'est plus interprété par A. Michael Baldwin (qui reprendra ce rôle dans Phantasm 3) mais par James Le Gros, acteur sans charisme aucun ici et qui tire le film vers le bas. On retrouve par contre Reggie Bannister dans le rôle de Reggie, avec une sérieuse mise en avant puisque ce personnage devient le vrai rôle principal du film, ainsi que le célèbre Angus Scrimm, toujours dans la peau du ténébreux Tall Man. L'actrice Paula Irvin vient compléter le casting en interprétant Liz, une jeune fille poursuivie elle aussi par le Tall Man et qui semble posséder un lien psychique avec Mike. Ce dernier, une fois Reggie convaincu de ses dires, va donc tout faire pour retrouver Liz et mettre fin aux agissements du Tall Man, qui ne perd pas de temps en palabres de son côté puisqu'il dépouille les cimetières de nombreuses villes de la région, laissant les tombes totalement vides. Comme dit plus haut, Phantasm 2 va se montrer un peu plus énergique que son prédécesseur, ce qui ne sera pas forcément une qualité puisqu'on y perd toute l'atmosphère fantasmagorique. Qui plus est, malgré cette direction dans l'action, j'ai trouvé le film un peu ennuyant la plupart du temps, comme quoi. On assiste tout de même à quelques scènes bien sympathiques, comme celle du prêtre qui se voit stranguler et pendu par sa chaîne à crucifix ou celles qui mettent en scènes la fameuse sphère volante, qui, surenchère oblige donc, se voit dotée de deux copines. Trois sphères au compteur donc, avec chacune leur petite spécificité : on a la foreuse de crâne classique, la seconde possède une sorte de lame rotative tranchante et la troisième verse clairement dans la science-fiction avec une fonction laser ! Cool ! Le Tall Man, pas spécialement bien mis en avant je trouve, se pare d'un humour noir à la Freddy et balance quelques répliques façon boogeyman. Mike et Reggie se voient affubler d'un lance-flammes pour le premier et d'un fusil à pompe modifié et d'une tronçonneuse pour le second, ce qui nous vaudra quelques explosions et affrontements plus toniques, avec des dégâts plus spectaculaires en terme visuel, laissant l'équipe des effets spéciaux se faire plaisir. Si Phantasm 2 reste soignée visuellement, l'orientation 80's le dessert un peu au final, même si on ne boudera pas son plaisir de retrouver le Tall Man (dont on ne saura rien de plus dans ce second volet de la saga) et ses sphères tueuses. Une suite tardive pas spécialement utile mais qui a le mérite d'exister et d'étendre l'univers créé en 1979 donc, pourquoi pas...

      

RAWHEAD REX - LE MONSTRE DE LA LANDE

 

RAWHEAD REX - LE MONSTRE DE LA LANDE
(Rawhead Rex)


Réalisateur George Pavlou
Année : 1986
Scénariste : Clive Barker
Pays : Angleterre, Irlande, Union soviétique, USA
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : David Dukes, Kelly Piper, Hugh O'Conor, Heinrich von Schellendorf...


L'HISTOIRE L’auteur américain Howard Hallenbeck se rend en Irlande en famille, à la recherche d’objets religieux datant d’avant le Christianisme. Au même moment, des fermiers déplacent une énorme pierre posée au milieu d’un champ, libérant par erreur une créature monstrueuse enterrée là depuis des siècles. La route de la famille Hallenbeck va croiser celle du monstre de la lande...

MON AVIS : Avant d'être un auteur connu et reconnu, l'Anglais Clive Barker a du faire des compromis et se fourvoyer dans de petites séries B qui ne l'ont guère enthousiasmé, à l'image de Transmutations en 1985 dont il signe le scénario quand un certain George Pavlou le réalise. Malheureusement, c'est la douche froide pour Barker, qui voit son scénario être remanié et son histoire totalement dénaturée. Pavlou revient à la charge l'année suivante en lui déclamant que leur prochaine collaboration se passera nettement mieux et que les producteurs ne viendront pas mettre leur nez dans la conception du film. Pas le choix pour Barker que d'accepter et d'écrire un scénario basé sur sa nouvelle Rawhead Rex, parue en France dans le tome 3 de sa saga des Livres de Sang. Et re-malheureusement, les choses ne vont pas se passer comme il l'aurait souhaité. Si son scénario n'est quasiment pas retouché, hormis le final qui voit dans sa version cinématographique la femme de l'historien devenir celle qui réussira à affaiblir le monstre de la lande, c'est le manque de budget qui vient mettre un grain de sel imprévu au projet. Les dollars annoncés fondent comme peau de chagrin, notamment après que la société américaine de Charles Band n'ait pas envoyé la modique somme d'un million de dollars, et le tournage se voit transféré en Irlande, en plein hiver ! En plus des conditions météorologiques difficiles, le manque d'argent entraîne des choix de mise en scène différent de ce qu'il était prévu, ainsi qu'un budget effets spéciaux revu lui aussi à la baisse. Ce qui explique le look très nanaresque du fameux Rawhead Rex, et notamment son visage, un mélange entre un masque de caoutchouc et une tête en animatronique pas vraiment réussie. Pour interpréter la créature, l'équipe tombe sur un jeune inconnu de 19 ans qui a pour lui de mesurer 2,11m, Heinrich von Schellendorf, dont ce sera la seule prestation en tant qu'acteur. Après quelques séances de musculation, il endosse donc le costume du monstre et promène sa silhouette musclée au sein des séquences dont il est l'attraction. Le Rawhead Rex est donc une sorte de guerrier massif, à la tête monstrueuse, qui a la pouvoir d'hypnotiser les gens dont il veut qu'ils deviennent ses sujets et qui a vécu il y a des siècles avant d'être terrassé une première fois. Revenu d'entre les morts suite au déterrement d'une énorme pierre par des fermiers, il va décimer la population locale, mettre à mal les forces de l'ordre et devenir la cible d'un historien dont il a massacré le fils. Les scènes de meurtres sont assez sympathiques et délivrent quelques petits effets gore bien troussés, même si on note une certaine retenue de la part du réalisateur à ce niveau, ce dernier ne voulant pas sombrer dans la surenchère horrifique mais préférant miser sur l'ambiance et la suggestion, d'où le clin d'oeil au film Ne vous Retournez pas de Nicolas Roeg. On a tout de même des morsures sanguinolentes, des têtes arrachées et tenues par le monstre, des griffures et autres petites joyeusetés. Plus incroyable sera la séquence d'urologie dans laquelle notre créature monstrueuse pissera joyeusement sur un curé qui s'est tourné vers les forces du Mal ! Une scène totalement what the fuck ?! et qui ne manquera pas de rester dans les mémoires de tous ceux qui ont vu Rawhead Rex ! Sans acteurs connus, hormis peut-être Kelly Piper vue dans Maniac et Vice Squad ou David Dukes, vu dans tout un tas de téléfilms et séries-télévisées, avec un budget divisé par deux au final et pas mal de difficulté de tournage, Rawhead Rex a du mal à faire illusion et n'a évidemment pas gagné les faveurs de Clive Barker, qui, suite à cette deuxième déception, décida de réaliser lui-même la prochaine adaptation d'un de ses écrits avec l'excellent Hellraiser en 1987. Bien lui en a pris. Les amateurs de films de monstres et des 80's laisseront toutefois une chance au film de George Pavlou, qui reste sympathique à visionner à défaut d'être mémorable, et qui possède de bonnes idées, comme le basculement du prêtre vers le Mal, la présence de croyances antiques dans cette petite contrée qui nous rappelle un peu The Wicker Man, les attaques de la créature et ce final très girl power qui ravira les féministes en herbe. 

* Disponible en combo DVD + BR chez RIMINI EDITIONS
Le film de George Pavlou revient dans une superbe édition, avec une très belle image et un packaging de qualité, comme toujours chez Rimini Editions.
Bande-annonce et livret « Sa majesté le monstre » rédigé par Marc Toullec (24 pages) en bonus.


PHANTASM

 

PHANTASM
(Phantasm)


Réalisateur Don Coscarelli
Année : 1979
Scénariste : Don Coscarelli
Pays : USA
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : A. Michael BaldwinBill Thornbury, Reggie Bannister, Angus Scrimm...


L'HISTOIRE : Le jeune Mike découvre qu'il se passe des choses curieuses dans le funérarium de sa ville. Son enquête va le confronter à de drôles de nains encapuchonnés ainsi qu'au Tall Man, le croque mort du funérarium. Parvenant à amasser des preuves, Mike réussit à convaincre son grand-frère Jody, ainsi que Reggie, leur ami marchand de glaces, à l'aider à percer le mystère qui entoure le funérarium, sans se douter que leurs vies sont désormais en danger...

MON AVIS : Le réalisateur Don Coscarelli n'a pas une très grosse filmographie. Parmi ses films les plus connus, on peut citer l'excellent Dar l'Invincible en 1982, Bubba Ho-Tep en 2002 ou John dies at the End en 2012. Et puis, bien sûr, les œuvres qui composent la saga Phantasm. Il est assez rare qu'un seul réalisateur soit à la tête de tous les films d'une saga horrifique. Même si ce n'est pas tout à fait le le cas avec Don Coscarelli, ce dernier a tout de même mis en scène quatre films sur cinq, tournés respectivement en 1979, 1988, 1994 et 1998, ce qui est assez rare pour le souligner. Le cinquième et dernier épisode en date a été réalisé en 2016 par David Hartman, avec Coscarelli au scénario. Mais revenons sur le film qui nous intéresse ici, à savoir Phantasm de 1979 donc. Avec sa sublime affiche française, son interdiction aux moins de 18 ans (à l'époque) et son prix du jury au festival d'Avoriaz, Phantasm a de quoi intriguer l'aficionados de cinéma fantastique. Qui plus est, son scénario assez obscur, et qui laisse beaucoup de questions en suspens, participe pleinement à donner un réel intérêt à ce film. Car oui, des questions, on va s'en poser plein durant le visionnage de Phantasm et oui, la plupart ne trouveront pas de réponses. Par exemple : qui est réellement ce Tall Man, interprété à cinq reprises par Angus Scrimm ? Une photo en noir et blanc trouvée par le jeune héros du film nous laisse à penser qu'il est présent sur Terre depuis... des siècles ! Pourquoi transforme-t-il les défunts en nains et que vont faire ces derniers dans une sorte d'autre dimension ? Servir d'esclaves comme il est suggéré dans le film ? Mais d'esclaves pour qui ? Mystère. Autre question, d'où vient la fameuse sphère perforatrice de crâne, devenu l'emblème de la saga et qui semble servir de gardien, protégeant la porte menant à l'autre dimension ? Pourquoi le sang du Tall Man est jaune ? Phantasm joue dans la cour du pur fantastique, parfois un peu Lovecraftien, et réserve bien des surprises au spectateur, qui pourra être un peu perdu dans cet univers original et bien étrange. Si la scène de la sphère volante est restée dans toutes les mémoires, on essaiera d'oublier celle du doigt tranché qui devient une sorte de mouche surdimensionné façon peluche dont le réalisme est proche du néant. Impossible par contre de zapper l'excellent thème musical composé par Fred Myrow et Malcolm Seagrave et qui est incontournable quand on parle de Phantasm. Alors oui, je trouve que le film de Don Coscarelli n'est pas exempt de menus défauts : un montage parfois un peu déstructuré, un manque de budget évident (ce qui explique la fameuse mouche en peluche...), un rythme pas toujours très nerveux. Mais à côté de ça, on a une mise en scène travaillée, des idées à revendre, un mélange réel / irréel bien pensé, un Angus Scrimm étonnant dans son rôle de boogeyman inquiétant, un climat d'étrangeté qui fonctionne la plupart du temps, des décors efficients (l'intérieur du funérarium entre autres...) et un casting des plus corrects. Du vrai fantastique qui mérite d'être redécouvert...

  

THE SUCKLING


THE SUCKLING
(The Suckling)


Réalisateur Francis Teri
Année : 1990
Scénariste : Francis Teri
Pays : USA
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Lisa Patruno, Tim Martin Crouse, Janet Sovey, Frank Rivera, Gerald Preger...


L'HISTOIRE : Bill accompagne sa petite amie enceinte chez Big Mama, la tenancière d'une maison close dans laquelle elle pratique également des avortements moyennant rémunération. La jeune femme ne sait pas que Bill a déjà conclut un accord avec Big Mama, qui pratique donc l'avortement sans son consentement. Le fœtus est jeté dans une poubelle qui donne dans une galerie souterraine dans laquelle coule des produits chimiques. Ces derniers transforment alors le fœtus en monstre avide de sang. Le bébé toxique va s'en prendre aux personnes présentes dans le bordel, celles-ci ne pouvant plus quitter les lieux...

MON AVIS : OK. Avec un scénario comme ça, totalement what the fuck?!, on se dit que l'unique film de Francis Teri va nous ravir les yeux et combler les amateurs de cinéma Bis et trash. Et ça commence plutôt bien, avec une héroïne qui va de cauchemar en cauchemar, rêvant d'une curieuse clinique dans laquelle une infirmière se balade seins nus en tenant une hache à la main par exemple ! On apprend par les médecins qu'elle est l'unique survivante d'un massacre ayant eu lieu dans une maison close et nous voilà faisant un bond en arrière pour découvrir ces curieux événements. Déjà, on note très rapidement que l'ensemble du casting s'avère des plus mauvais, les amateurs d'acting surjoué, de regards bovins et autre expressions forcées seront aux anges. Tous les stéréotypes sont présents ici, on a le grand noir plutôt sympa, le connard de service qui va venir foutre le bordel de par son comportement de macho à grande gueule, la mère maquerelle et son maquillage étalé à la truelle, le jeune couple venu pour un avortement clandestin et quelques prostituées de passage. Tout ce petit monde va évoluer dans la maison close / clinique anonyme  et devenir la proie du fœtus vengeur, pas contant qu'on l'ai balancé dans le vide-ordures ! Un fœtus conçu en animatronique et qui a plutôt une bonne gueule, avec son cordon ombilical qui traîne sur le sol. Un bébé qui aurait dû mourir en bonne et due forme mais qui, au contact de produits chimiques provenant peut-être de Tromaville (les experts auront la référence), va voir sa taille s'accroître un peu et sa force être décuplée. Un fœtus mutant, n'ayant pas peur des mots, puisque c'est bel et bien ce qu'il est ! Et avec un esprit revanchard, il va ramper dans les conduits amenant au W.C. de la maison close pour débuter son massacre. Cordon ombilical (encore lui !) qui va s'entourer autour du cou ou des pieds de ses futures victimes, mains griffues et dents acérées vont lui servir à mener à bien sa vengeance, envoyant ad pâtres toutes les personnes qu'il rencontre, le tout avec quelques effusions de sang sympathiques. Avec son image un peu délavée et son ambiance un brin sordide, The Suckling nous fait penser à un mix entre du Frank Henenlotter et du William Lustig. Seulement voilà, les promesses ne sont pas tenues sur la durée et c'est là où le bât blesse. Car une fois le fœtus en action, The Suckling devient un huis-clos pas toujours intéressant et qui développe des sous-intrigues ou des affrontements entre personnages un peu lassant, en oubliant au passage son bébé mutant, qui n'a en réalité plus rien d'un bébé puisqu'il est devenu adulte. Le costume en caoutchouc, conçu pour dix mille dollars et porté par deux acteurs au cours du film, reste rigolo et bien dans l'esprit de cette série Z mais au final, on aurait vraiment aimé que tout le film soit dans l'esprit des vingt premières minutes. Il a quand même fallu plus d'un an et demi à Francis Teri pour réunir le budget nécessaire à la mise en chantier de The Suckling. Le résultat n'est peut-être pas à la hauteur de nos attentes quand on découvre le pitch scénaristique. Reste un petit Bis bricolé avec trois francs six sous, que la plupart désignera comme un sombre navet, mais qui, pour ceux qui apprécient les films un peu hors norme, s'avérera une expérience à vivre... une fois. 

    

PUMPKINHEAD : LE DÉMON D'HALLOWEEN

 

PUMPKINHEAD : LE DÉMON D'HALLOWEEN
(Pumpkinhead)


Réalisateur Stan Winston
Année : 1988
Scénariste Mark Patrick Carducci, Gary Gerani
Pays : USA
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Lance Henriksen, Jeff East, Kimberly Ross, Matthew Hurley, Cynthia Bain...


L'HISTOIRE : Une bande de citadins venus faire de la moto-cross tue accidentellement le petit garçon d'Ed Harley, qui tient l'épicerie locale. Fou de douleur, il se rend chez une vieille sorcière afin de réclamer vengeance. Celle-ci invoque le démon Pumpkinhead, afin qu'il pourchasse les responsables de l'accident. Une fois la créature maléfique en action, Ed Harley commence à ressentir des maux de tête, comme s'il était connecté au démon...

MON AVIS : Grand spécialiste du maquillage et des effets spéciaux en animatronique, créateur émérite de monstres du bestiaire du cinéma fantastique, à l'image de la reine dans Aliens le Retour, du Predator du premier film de la saga, des dinosaures de Jurassic Park, des androïdes de plusieurs films de la saga Terminator et même des transformations dans The Thing ou dans la série culte Manimal entre autres, Stan Winston décide de passer de l'autre côté de la caméra en 1988 avec Pumpkinhead : le démon d'Halloween. Une petite série B de qualité, pour laquelle il ne conçoit pas la superbe créature mais laisse cette tâche à des membres de son studio, le Stan Winston Studios. Pour la base de son récit, il choisit un poème de Ed Justin dans lequel un démon peut se venger à la place de la personne revancharde. Un peu de broderie plus tard, voici donc Lance Henriksen dans le rôle d'un père meurtri par le décès de son fils, et qui, ivre de vengeance, va faire appel au démon Pumpkinhead pour châtier les responsables de l'accident mortel. Avec un petit budget d'environ 3 millions de dollars, Stan Winston réalise un petit modèle d'efficacité, qui aura bien du succès en vidéo et qui donnera lieu à trois séquelles par la suite, en 2004, 2006 et 2007. Le point fort du film est bien sûr la créature et on peut dire que les gars en charge de cette création ont assuré grave : immense, avec une queue, de longs bras et des mains griffues et un visage évolutif qui ressemble vraiment à un démon, le Pumpkinhead est de toute beauté et ses interventions, nombreuses tout au long du film, donneront bien du plaisir au public. Et non, il n'a pas une tête de citrouille malgré son nom ! La seule relation avec les citrouilles se situe dans le cimetière où Lance Henriksen doit se rendre pour trouver un cadavre destiné à devenir le Pumpkinhead. Une séquence d'ailleurs particulièrement réussie au niveau de l'ambaicne et des décors. Sans être particulièrement sanglant, Pumpkinhead : le démon d'Halloween bénéficie par contre d'une mise en scène des plus correctes, de superbes décors et d'un joli jeu de lumière et de couleur. Les maquillages sont évidemment réussis, tels celui de la sorcière, très réaliste. Le film nous présente également une belle galerie de rednecks de l'Amérique profonde, avec une famille composée de cul-terreux dont l'un des adolescents viendra aider les citadins à vaincre le démon vengeur. Avec sa durée de 85 minutes environ, ce premier film de Stan Winston n'ennuie jamais, va à l'essentiel et sa patine 80's, bien présente, ne l'empêche pas d'être revu sans déplaisir. Un bon petit film d'horreur, sans humour, et fort divertissant au final ! Pour l'anecdote, la cabane dans laquelle vont se réfugier les citadins est la même que celle de Vendredi 13 Chapitre final

* Disponible en combo DBD + BR chez EXTRALUCID FILMS