MAUSOLEUM
(Mausoleum)
Réalisateur : Michael Dugan
Année : 1983
Scénariste : Robert Barich, Robert Madero, Katherine Rosenwink
Pays : USA
Genre : Horreur, possession
Interdiction : -12 ans
Avec : Bobbie Breese, Marjoe Gortner, Norman Burton, Maurice Sherbanee...
L'HISTOIRE : Depuis des générations, chaque fille aînée de la famille Nomed est possédée par une créature maléfique et démoniaque retenue prisonnière d’un mausolée. C'est le sort réservé à Susan Walker Farrell, qui est entrée dans le mausolée à la mort de sa mère, quand elle était âgée de dix ans. Devenue adulte, elle suit une psychothérapie et est mariée à Oliver. Ce dernier s'aperçoit de certains changements de comportements chez son épouse...
MON AVIS : Petit classique de l'ère des vidéos-clubs, Mausoleum a également connu un certain succès lors de sa diffusion au Festival International du Film Fantastique de Paris en 1983 puisqu'il y remporta le prix du jury ainsi que le prix de la meilleure actrice pour Bobbie Breese. A la revoyure, et peut être déjà à l'époque, on aura un peu de mal à comprendre ce curieux engouement pour cette petite série B fauchée, certes agréable et divertissante, mais bien loin de valoir toutes ces éloges ! Réalisé par Michael Dugan, qui n'a que trois films à son actif, Mausoleum joue dans la cour du film de possession démoniaque, L'Exorciste et Evil Dead étant passés par là. La possédée du film, puisqu'il s'agit d'une femme, c'est Bobbie Breese, une Scream Queen en devenir qui n'a pas eu une grande carrière au final. On a pu la voir après Mausoleum dans Ghoulies en 1985, dans Star Slammer en 1986, dans Surf Nazis must die et Evil Spawn en 1987. Et c'est tout au niveau du cinéma de genre. Pourtant, elle avait tous les atouts nécessaires pour grimper les échelons comme vous le verrez dans le film de Michael Dugan ! Car oui, Bobbie Breese est peu avare de ses charmes et de sa plastique, qu'elle dévoile généreusement aux spectateurs tout au long des événements. Une plastique plutôt généreuse, qui fera sûrement son effet sur la gent masculine ! Enfin, avant qu'elle ne soit affublée d'un maquillage d'hideux démon, qui va la rendre bien moins séduisante ! Car oui, un démon prend possession de la descendance de la famille Nomed, ce qui semble logique puisque si on lit ce nom de famille dans l'autre sens, on obtient Demon ! Dingue non ? Notre séduisante blondinette se voit donc affubler de yeux verts fluos, puis de griffes en lieu et place de ses ongles et enfin d'un faciès plutôt repoussant, avec rides abondantes, dents acérés et j'en passe ! Pire que tout, même ses jolies seins se transforment en monstres en caoutchouc avides de chair humaine ! Elle possède en plus quelques pouvoirs surnaturels, pouvant faire exploser une tête par la pensée ou faire léviter ses ennemis. Bobbie Breese, les effets spéciaux et les maquillages sont les principaux intérêts de visionner Mausoleum, surtout que ces derniers sont dus à John Carl Buechler, futur réalisateur de Vendredi 13 chapitre 7 et de Ghoulies 3. Ce dernier s'amuse comme un petit fou avec ses maquillages et ses prothèses, nous offrant même une créature démoniaque dans son entièreté plutôt réussie vers la fin. Le scénario n'a rien de bien original, même si on peut noter qu'il s'avère assez féministe puisque notre femme-démon séduit des hommes qui ne se sont montrer par vraiment respectueux envers elle afin de les occire en bonne et due forme. On a donc affaire à une succube, vous l'aurez compris. L'érotisme bon enfant est assez présent dans Mausoleum, de même que le gore, puisqu'on a quelques petites effusions de sang bienvenues lors des meurtres. Maintenant, soyons honnêtes : la mise en scène de Michael Dugan est tout à fait lambda, sans génie aucun, certains dialogues nous feraient penser qu'on est en fait dans un téléfilm érotique de M6, et les situations à connotation sexuelle ne sont pas étrangères à ce ressenti, il suffit de se rappeler de la séquence dans laquelle Bobbie Breese se trémousse sur son balcon pour exciter son jardinier. Par contre, la photographie est plutôt jolie, avec de beaux éclairages rouges et verts façon Mario Bava dans certaines scènes aux rendus séduisants. Mausoleum possède un capital sympathie certain, une ambiance 80's ultra marquée et malgré ses défauts, on se laisse séduire par son actrice principale et les maquillages de Buechler. Pas un grand film de genre, c'est certain, mais un plaisir régressif nanaresque à redécouvrir, avant de passer à autre chose...
* Disponible en Blu-Ray chez PULSE VIDEO