LES MAINS D'ORLAC
(Mad Love)
Réalisateur : Karl Freund
Année : 1935
Scénariste : P.J. Wolfson, John L. Balderston d'après le roman de Maurice Renard
Pays : Etats-Unis
Genre : Epouvante
Interdiction : /
Avec : Peter Lorre, Frances Drake, Colin Clive, Ted Healy, Sara Haden, May Beatty
L'HISTOIRE : Le docteur Gogol voue une admiration sans borne à l'actrice de théâtre Yvonne Orlac, star d'une pièce d'épouvante, au point d'avoir assisté à toutes les représentations. Lors de la dernière, il va lui parler et découvre qu'elle est mariée à Stephen Orlac, un pianiste virtuose en passe de devenir très célèbre. Dépité, le docteur Gogol achète une statue de cire représentant Yvonne pour amoindrir son chagrin. Un jour, il découvre Yvonne chez lui. Celle-ci lui demande de l'aide car son mari a été victime d'un accident de train et ses mains doivent être amputées. Impuissant, le docteur Gogol ne peut que confirmer le diagnostic. C'est alors qu'il repense à l'exécution du criminel Rollo qui vient d'avoir lieu. Sans rien dire à personne, Gogol greffe les mains du criminel sur les bras de Stephen Orlac, s'attirant la reconnaissance d'Yvonne. Mais les mains de Rollo n'ont pas oublier leurs capacités à tuer et le comportement de Stephen s'en trouve changé...
MON AVIS : Excellent film d'épouvante, qui doit sa renommée (justifiée) à la prestation de Peter Lorre, acteur au visage si particulier, qui s'était déjà fait remarquer dans l'admirable M le Maudit de Fritz Lang, et qui incarne dans cette seconde adaptation du roman de Maurice Renard un personnage totalement halluciné, fou à lier par amour, ce qu'exprime parfaitement le titre original de Mad Love. Le film est très sérieux et la progression dramatique des évènements s'accentue progressivement jusqu'à la terrible séquence finale, où le docteur Gogol perd complètement l'esprit. La scène grandiose où il s'est déguisé avec une minerve et deux mains robotisées restera dans tous les esprits. On regrettera le choix de Karl Freund, réalisateur du très bon La Momie en 1932, d'avoir recours au personnage de la servante du docteur, vieille folle alcoolique qui apporte une touche d'humour au métrage mais qui semble superficielle et incongrue ici. Mis à part ce bémol, Les Mains d'Orlac est un grand film des années 30 produit par la MGM, et qui peut parfaitement s'accommoder avec les classiques de l'épouvante de la Universal, surtout que le personnage de Stephen Orlac est interprété par le génial Colin Clive, baron Frankenstein des deux chef-d'oeuvres de James Whale.
NOTE : 5/6
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