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HEARTLESS

HEARTLESS
(Heartless)


Réalisateur : Philip Ridley
Année : 2009
Scénariste : Philip Ridley
Pays : Angleterre
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Jim Sturgess, Clémence Poesy, Noel Clarke, Luke Treadaway, Joseph Mawle


L'HISTOIRE : Jamie mène une vie difficile car il n'accepte pas la tâche de naissance en forme de coeur qu'il porte sur le visage. Solitaire, il sort prendre des photographies des rues de Londres la nuit et remarque que la violence ne fait que s'accentuer, provoquée par des jeunes portant des sortes de masques démoniaques. Lorsque sa mère est brûlée vive par ces jeunes, Jamie décide de se venger, croyant que les meurtriers sont en fait de véritables démons venus faire le mal sur Terre. Toute sa vie va basculer dans un véritable cauchemar...

MON AVIS : Réalisé par Philip Ridley, qui nous avait déjà offert L'Enfant Miroir en 1990 et Darkly Noon en 1995, Heartless apparaîtra comme un film complexe, qui pourra rebuter ou passionner. Nanti d'une image magnifique et d'un casting talentueux, Jim Sturgess en tête, le film a pour principal défaut de mélanger plusieurs genres et de prendre des directions tortueuses sans prévenir. Alors que la première partie se montre très sombre et assez réaliste, malgré l'incursion du fantastique avec ces apparitions de démons reptiliens qui aurait pu sortir de l'imagination d'un Clive Barker par exemple, le réalisateur bifurque d'un coup dans l'imagerie du conte de fée moderne, certes pas très joyeux, mais qui vient vraiment déstabiliser notre approche du film et nous fait se sentir un peu perdu au beau milieu de ce scénario qui semble ne pas trop savoir où aller. On se retrouve avec une sorte de Méphisto torse nu sorti de nulle part, qui propose un pacte à Jamie pour le débarrasser de sa tâche de naissance, et qui est accompagné par une petite fille qu'on a déjà vu auparavant si on a fait attention aux images. Un pacte évidemment à contrepartie, celle-ci n'étant pas vraiment ce qu'elle était censé être, mais le Malin est joueur. Avec un peu de concentration, on comprend d'où sort ce personnage, appelé Papa B. et ce qu'il vient faire dans la vie de Jamie. Malheureusement, tous ces éléments de nature différente qui viennent se télescoper dans l'intrigue finissent par nous perdre peu à peu et on commence à trouver le temps bien long. Techniquement réussi et maîtrisé, Heartless s'égare en cours de route et finit par lasser. Le film a tout de même reçu de nombreux prix dans les divers festivals où il a été projeté, dont ceux du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur à Fantasporto. Il n'a fonctionné qu'à moitié sur moi.

NOTE : 3/6



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