BLOOD CAMP
(Return to Sleepaway Camp)
Réalisateur : Robert Hiltzik
Année : 2008
Scénariste : Robert Hiltzik
Pays : Etats-Unis
Genre : horreur, slashers
Interdiction : -12 ans
Avec : Felissa Rose, Vincent Pastore, Michael Gibney, Isaas Hayes, Lenny Venito, Erin Broderick...
L'HISTOIRE : Le camp d’été de Manabe voit déferler une horde d’adolescents irrévérencieux venus passer un séjour haut en couleurs près du lac d’Arawak. Le directeur et le responsable des moniteurs se cachent bien de leur révéler que l’endroit a été le théâtre d’un sanglant massacre perpétré par Angela, la tueuse transsexuelle. Pendant qu’une bande d’ados prend comme souffre-douleur le balourd Alan, un mystérieux tueur s’amuse à recommencer le massacre au camp d’été…
MON AVIS : En 1983, un slasher somme toute assez quelconque et ennuyeux, se voyait hisser dans les rangs des franches réussites uniquement pour son final grandguignolesque et particulièrement tétanisant. Massacre au camp d’été, réalisé par Robert Hiltzik, voyait son tueur/tueuse Angela propulsé(e) au rang des boogeymens cultes, au même titre que Jason et Freddy. Notre meurtrière en puissance allait refaire parler d’elle dans deux suites assez lamentables mais misant néanmoins sur un humour décontracté, dans les bien nommés Massacre au camp d’été 2 et Massacre au camp d’été 3. Suivra un court métrage en 2002 intitulé Sleepaway Camp 4 : the survivor, encore plus nul que ses prédécesseurs. On pensait en avoir fini avec Angela jusqu’à ce que le réalisateur de l’original décide de retourner sur les lieux de son carnage en 2008, avec ce Return to Sleepaway Camp, rebaptisé chez nous Blood Camp. Malheureusement pour nous, Robert Hiltzik ne fait guère mieux que son film de 1983. Blood Camp s’avère assez poussif et pas très intéressant durant une bonne heure, préférant perdre son temps avec les déboires du gros Alan, ado complexé en perpétuel conflit avec les autres vacanciers qui ne cessent de le brimer mais il faut avouer qu’il le cherche bien aussi. Blagues à deux balles, moqueries, bagarres, tout ce qui lui arrive nous passe au-dessus de la tête et on aimerait bien que le réalisateur l’oublie une bonne fois pour toute et commence à charcler son casting de façon brutale parce qu’on est quand même censé être dans un slasher movie, que les ados sont crétins comme il faut et qu’on aimerait donc bien les voir se faire étriper, éventrer, massacrer. Ce qui met quand même un certain temps à arriver. Durant la première heure, on assistera à seulement deux ou trois meurtres, certes réalisés de façon sympathique, avec des effets de maquillage assez réussis mais bon, rien de bien transcendant, surtout que le premier meurtre dans de l’huile bouillante et dans la cuisine du camp nous renvoie directement à l’un des meurtres de l’original. Il faudra donc attendre la dernière demi-heure pour que Blood Camp prenne enfin son envol et nous fasse passer un bon moment, multipliant les massacres et accélérant son rythme. Franchement, cette dernière partie du film est assez jouissive et relève nettement le niveau de l’ensemble. Il y a du gore, quelques références cinéphiliques et un final en forme de clin d’œil assez bien amené, même si on avait deviné le twist depuis belle lurette. Il était temps que ça démarre en tout cas, dommage d’avoir attendu si longtemps pour enclencher la seconde. Blood Camp reste au final un slasher plus que moyen, qui déçoit par son manque de dynamisme et son quota de meurtres trop peu nombreux pour un slasher digne de ce nom. Reste une dernière demi-heure sympa et le plaisir de revoir Felissa Rose dans le rôle de son personnage culte…
NOTE : 2/6
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