LE MONSTRE QUI MARCHE
(The Monster Walks)
Réalisateur : Frank R. Strayer
Année : 1932
Scénariste : Robert Ellis
Pays : Etats-Unis
Genre : Epouvante
Interdiction : /
Avec : Rex Lease, Vera Reynolds, Sheldon Lewis, Mischa Auer...
L'HISTOIRE : Ruth Earlton et son fiancé arrive pendant une nuit orageuse dans la maison du père de Ruth, récemment décédé, pour assister à la lecture du testament. Elle est stupéfiée de découvrir dans les sous-sols un énorme singe sur lequel son père pratiquait d'étranges expériences...
MON AVIS : Le monstre qui marche se révèle plutôt sympathique même si au final, c’est un film qui restera du domaine de l’anecdotique. Le réalisateur s’amuse à placer ses personnages dans de drôles de situations mais cette histoire de testament qui voit une jeune fille héritée de la fortune de son père reste assez classique dans son traitement. A la lecture du testament, on devine aisément que cette nouvelle richesse acquise va suscitée bien des jalousies et que la malheureuse ne va pas tarder à s’attirer des ennuis. Pourtant, elle n’est censée avoir que « des amis » dans la demeure familiale, habitée par le frère de son père qui est paralytique, par la gouvernante qu’elle considère comme sa tante et par le fils de cette dernière, au look et à la démarche un peu « karloffienne ». De plus, elle a à ses côtés son fiancé, ainsi que l’avocat testamentaire de son défunt père. La seule présence inopportune serait plutôt à chercher du côté de la cave, où est enfermé dans une solide cage le singe Yogi, compagnon de son père. On apprendra que Yogi n’a jamais tenu dans son cœur la jeune femme, jaloux que son maître l’aime plus que lui. Comme on s’en doutait, Ruth va être victime de tentatives de meurtre. Habile, le réalisateur ne montre qu’un bras et une main velue tentant de l’étrangler. Si les soupçons se portent irrémédiablement sur l’animal, nous, spectateurs, avons une toute autre théorie. On ne va pas nous refaire le coup de Double assassinat dans la rue morgue quand même ! Le film prend alors une tournure policière et on s’amuse avec le fiancé de Ruth à deviner qui en veut à mort à sa dulcinée. Evidemment, tout le monde peut représenter un coupable idéal ! L’oncle paralysé l’est-il vraiment ? La tante est-elle aussi gentille qu’elle en a l’air ? L’avocat n’est-il pas intéressé par la fortune ? Mystère et boule de gomme jusqu’à la révélation finale qui a déjoué mes prévisions. Le film suit son cours gentiment et sa courte durée, un tout petit peu moins d’une heure, fait qu’on y trouve notre compte, sans être subjugué le moins du monde mais sans éprouver d’ennui non plus. Possédant un charme certain, Le monstre qui marche ne devrait pas faire un gros carton chez la nouvelle génération abreuvée aux images de synthèses. Les plus vieux d’entre nous et les nostalgique d’une époque à jamais révolue devrait par contre apprécier le film à sa juste valeur, à savoir un petit film à faible budget pas déplaisant, essayant de créer une ambiance propice à l’épouvante et aux mystères. C’est déjà pas si mal…
NOTE : 3/6
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