DEVIL SEED
(Devil Seed)
Réalisateur : Greg A. Sager
Année : 2012
Scénario : Geoff Hart, Greg A. Sager
Pays : Canada
Genre : Horreur, Possession
Interdiction : -12 ans
Avec : Michelle Argyris, Shantelle Canzanese, Vanessa Broze, Kevin Jake Walker, Wayne Conroy...
L'HISTOIRE : Alexandra vient retrouver son amie Jessica et sa colocataire Bree. Cette dernière se tape le petit copain d’Alexandra en toute impunité. Lors d’une soirée, Jessica paye une séance de voyance à Alex. La voyante prédit à la jeune femme qu’elle sera bientôt la proie d’un démon. Peu de temps après, des événements curieux se produisent dans l’appartement. Alex sent une présence, entend des grincements…
MON AVIS : Premier long métrage de Greg A. Sager, Devil Seed joue dans la cour des films de possessions. Un sous-genre prolifique depuis la sortie d'un certain film baptisé L’exorciste en 1973 (vous connaissez ?) et qui a inspiré bon nombre de réalisateurs par la suite. Le film de Greg A. Sager s’en sort correctement et s’il ne vient en rien briser les clichés ou se montrer innovant, le spectacle n’en est pas déplaisant pour autant. On suit donc les mésaventures de la pauvre Alexandra, interprétée par la charmante Michelle Argyris. Une jeune fille sympa dont la vie va virer au cauchemar sans fin une fois que sa copine aura eu la bonne idée de l’emmener voir une diseuse de bonne aventure. L’allusion à Jusqu’en Enfer de Sam Raimi ne vous aura sûrement pas échappé si vous êtes coutumier du genre. Ce ne sera pas le seul film auquel Devil Seed se rapportera d’ailleurs. On sent que le réalisateur a puisé dans les films qu’il aime pour réaliser le sien et ces nombreux clins d’œil ou hommage, comme vous voudrez, ne passeront pas inaperçu. Même l’excellent L’emprise de Sidney J. Furie aura droit à citation lors d’une scène où Alexandra est violemment malmenée par une entité invisible dont on ne voit que les traces des doigts sur sa peau. Une scène particulièrement réussie d’ailleurs. Évidemment, on attend surtout que la jeune étudiante se fasse posséder par le méchant démon pour avoir du spectacle. Rien de bien nouveau à ce niveau : Alexandra se met à parler vulgairement, s’introduit dans le lit de son amie pour lui faire un petit cunnilingus des familles ou fait pipi devant elle dans le salon. William Friedkin peut dormir sur ses deux oreilles, ce n’est pas encore cette fois qu’on lui damnera le pion. Petite séquence trash, Alexandra se met à lécher son urine fraîchement expulsée. Un bon point ! Le reste est du domaine du déjà vu, souvent en mieux, mais on sent que Greg A. Sager a mis ses tripes dans ce premier film et c’est surtout ça qui fait plaisir à voir. Devil Seed n’est donc pas le film du siècle, loin s’en faut. Quelques longueurs, un jeu d’acteurs approximatifs parfois, des défauts et un manque d’originalité flagrant viennent amoindrir l’impact du film. Pourtant, il y a un vrai travail derrière, de la passion et une vraie envie de faire les choses bien. Le résultat final reste mitigé mais loin d’être déshonorant pour une première réalisation.
NOTE : 3/6
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