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THE JUNGLE

THE JUNGLE
(The Jungle)

Réalisateur : Andrew Traucki   
Année : 2013
Scénariste : Andrew Traucki   
Pays : Australie
Genre : Found-footage, Horreur, Animaux dangereux
Interdiction : /
Avec : Budianthika, Rupert Reid, Agoes Widjaya Soedjarwo


L'HISTOIRE : Une équipe d’écologistes tente de retracer la route prise par l’insaisissable panthère de Java afin de la marquer et de protéger cette espèce en voie de disparition. L’expédition dans les profondeurs de la jungle indonésienne devient de plus en plus bizarre et se transforme rapidement en véritable enfer ! Traquée par un prédateur invisible et mortel, un animal hors de son milieu habituel, l’équipe se rend compte qu’il s’agit d’une nouvelle espèce qui n’a pas peur des humains, et pour cause : ceux-ci font office de nourriture…

MON AVIS : Pourquoi ? Pourquoi céder à l’appel du found-footage ? Car oui, The Jungle est un "film de documents retrouvés", entendez par là que tout le métrage est vu via les images filmées par l’un des héros, procédé censé apporter une touche de réalisme et de crédibilité au projet. Malheureusement, l’overdose des films utilisant ce mécanisme cinématographique depuis 1999 et Le projet Blair Witch est telle que bon nombre de spectateurs jette l’éponge avant même d’avoir vu les films en questions, redoutant l’effet "caméra parkinsonienne", le jeu approximatif du casting ou une réalisation hasardeuse provoquant plus un mal de crâne qu’une extase visuelle. Andrew Traucki sait manier une caméra, ça on le savait déjà en visionnant Black Water et The Reef, deux très bons films d'ailleurs. On partait donc un peu plus confiant dans le visionnage de son dernier film en date, qui nous présente un petit groupe de quatre hommes emmené par Larry, un expert en panthère, et qui est accompagné par son frère (qui tient la caméra, soit Andrew Traucki) et par deux guides locaux. Mais malgré le savoir-faire du réalisateur, tous les clichés et les poncifs inhérents au found-footage sont bel et bien présents, à notre grand regret : phase d’exposition bien trop longue, molesse de l’action, caméra qui bouge dans tous les sens lorsque le groupe se met à courir, scènes en mode vision nocturne (ça c’est sympa par contre, ça apporte une petite touche de stress supplémentaire) et intérêt lambda du spectateur devant les images qui défilent sur son écran et qui trouve le temps bien long. Par petites touches, le réalisateur tente de faire naître le suspense avec des bruitages, des grognements, des bruits de feuillages qui bougent mais honnêtement, on passe plus d’une heure sans qu’il ne se passe grand-chose d’intéressant et on a franchement l’impression de visionner un simple documentaire animalier dans lequel on aurait oublié le « héros » principal de l’aventure : le prédateur lui-même. L’engouement pour le found-footage de la part de nombreux réalisateurs indépendant vient justement du fait qu’on peut faire un film avec… rien. Il suffit de faire bouger des feuilles pour faire croire que quelque chose se cache dedans. On brode une histoire là-dessus, on place quelques cadavres d’animaux faisant penser qu’une bête plus dangereuse que les panthères se terre dans les parages et on fait attendre patiemment le spectateur qui doit être intrigué par tous ces éléments troublants, surtout quand une légende locale raconte qu’une créature monstrueuse se cache dans la jungle. Sauf que c’est plus l’ennui qui jaillit ici qu’un réel intérêt. Heureusement, le dernier quart d’heure apporte son lot de sensation et dynamise un rythme qui avait largement tendance à être soporifique. Notre petit groupe est pris à parti par « quelque chose » de très agressif et cette fois, le suspense fonctionne à plein régime, preuve qu’Andrew Traucki a du talent quand il se lance à corps perdu dans ce qu’il sait faire de mieux : le film d’agression animale. On en oubli d’un coup toute cette laborieuse première heure et on plonge dans l’action avec les protagonistes du film, bien décidé, comme eux, à savoir de quoi il en retourne. Les dernières images, dévoilant le pot-aux-roses, sont assez jouissives et permettent de conclure le film de manière positive. Mais au final, c’est bien la déception qui ressort du visionnage de The Jungle. Nul doute que le film aurait pris une autre dimension si l’aspect found-footage n’avait pas été retenu et que la violence, quasiment inexistante ici, le film pouvant être vu par tous les publics, se soit invitée dans une mise en scène traditionnelle qui aurait permis à Andrew Traucki de s’en sortir bien mieux. The Jungle est donc à réserver avant tout aux fans complétistes du réalisateur mais surtout aux amateurs de faux documentaire qui lui trouveront certainement plus de qualité que moi.

* Disponible en DVD chez WILD SIDE VIDEO

NOTE : 2/6



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