THE CRATER LAKE MONSTER
(The Crater Lake Monster)
Réalisateur : William R. Stromberg
Année : 1977
Scénariste : William R. Stromberg, Richard Cardella
Pays : Etats-Unis
Genre : Epouvante, agressions animales, dinosaures
Interdiction : /
Avec : Richard Garrison, Richard Cardella, Glen Roberts, Mark Siegel, Bob Hyman...
L'HISTOIRE : Une météorite s’écrase dans le lac de la petite ville californienne de Crater Lake, menaçant d’ensevelir une équipe de scientifiques venant de faire une découverte importante sur les premiers hommes. Bientôt, tandis que la faune se raréfie autour du lac, ont lieu d’étranges disparitions. Quelque chose de gigantesque attaque ceux qui abordent ses rives et s’aventurent sur ses eaux...
MON AVIS : Voilà un film d'exploitation que je voulais voir depuis belle lurette, sa superbe affiche dinosaurienne me faisant saliver et m'intriguant au plus haut point. C'est donc chose faite grâce à l'éditeur Le Chat qui Fume qui vient de le sortir en DVD avec un très joli packaging reprenant ce visuel et dans une superbe copie qui plus est. Produit avec très peu de moyens financiers, The Crater Lake Monster est un pur produit destiné au drive-in américain et il faut bien reconnaître que c'est un film plutôt moyen en terme de cinéma (on ne compte plus les erreurs "jour/nuit" parfois dans la même scène ; le montage a été effectué à la serpe ; les acteurs sont tous plus mauvais les uns que les autres ; certaines séquences sont totalement inutiles ou arrivent comme un cheveu sur la soupe et j'en passe...) mais au final relativement sympathique. Hommage au "monster's movies" des années 50, The Crater Lake Monster s'inspire fortement de la créature du Loch Ness et le monstre lui-même, un plésiosaure pour les dinosaurophiles, pourrait très bien être Nessie. C'est d'ailleurs l'aspect le plus intéressant de cette unique réalisation de William R. Stromberg datant de 1977, qui était avant tout un passionné de l'animation de créatures en pâte à modeler image par image et qui a donc mis à profit sa passion pour cet art en mettant en scène ce plésiosaure vivant dans les profondeurs du lac, dont l'apparition est due à une météorite s'étant crashée dans les eaux de ce dernier et ayant joué le rôle d'incubateur sur un oeuf préhistorique. Bien évidemment, notre monstre aquatique va causer quelques ravages alentour et provoquer la panique parmi la population locale. L'animation de la créature est correcte, cette dernière étant tout de même bien "cheap". Elle fera à n'en point douter la joie des aficionados des "Craignos Monsters". En tout cas, chacune de ses apparitions participe à rendre le spectacle divertissant et il est d'ailleurs dommage que William R. Stromberg ne lui ai pas accordé plus de temps de présence à l'écran, préférant s'attarder sur les mésaventures d'Arnie et Mitch, deux "rednecks" qui louent des bateaux et qui font ici office de Laurel et Hardy, apportant une touche humoristique au film, multipliant les répliques et les situations cocasses, même si ces dernières ne sont pas toujours très drôles. Les deux acteurs nous font un vrai festival avec leurs trognes pas piquées des hannetons ! Soucieux d'arriver à une durée correcte de 83 minutes, le réalisateur en oublie donc son monstre vedette la plupart du temps, nous offre un double meurtre pour un bouteille de whisky et une course poursuite entre le meurtrier et le shérif, poursuite qui se clôturera heureusement sur une apparition du plésiosaure. Des séquences pas forcément utiles au déroulement de l'histoire principale et qui sont clairement là pour meubler un scénario quelque peu anémique. On prend tout de même un certain plaisir à visionner The Crater Lake Monster, qui nous réserve un final titanesque (bon, ok j'exagère) dans lequel le shérif va affronter le monstre, qui peut se déplacer sur la terre ferme à l'aide de ses grosses nageoires, avec l'aide d'une sorte de tracto-pelle ! Dantesque ! Vous l'aurez compris, The Crater Lake Monster est une petite série B fauchée qu'il faut prendre juste pour ce qu'elle est et qu'il faut regarder avec une certaine tendresse. Malgré ses nombreux défauts, le long métrage de William R. Stromberg n'est pas à dénigrer quand on sait à quoi s'attendre et fait office de divertissement agréable, amusant et kitsch. La nostalgie faisant le reste...
* Disponible en DVD chez LE CHAT QUI FUME
NOTE : 3/6
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