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AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




TRAIN EXPRESS POUR L'ENFER

TRAIN EXPRESS POUR L'ENFER
(Night Train to Terror)

Réalisateur : John Carr, Phillip Marshak, Tom McGowan, Jay Schlossberg-Cohen, Gregg C. Tallas
Année : 1985
Scénariste : Philip Yordan
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Film à sketchs
Interdiction : -12 ans
Avec :  Tony Giorgio, John Phillip Law, Richard Moll, Merideth Haze, Cameron Mitchell...


L'HISTOIRE : A bord d’un wagon, Dieu et Satan se racontent trois histoires, avant que le train dans lequel ils ont embarqué et qui file à vive allure ne déraille. Dans la première, un homme est enlevé et enfermé dans un asile, hypnotisé pour appâter d’innocentes victimes. Dans la seconde, deux amants se trouvent mêlés aux jeux morbides des membres d’un club fascinés par la mort. Dans la dernière, Satan, désireux de détruire notre monde, devra faire face à une féroce résistance...

MON AVIS : Un titre culte de l'époque VHS 80's ! Dans la grande tradition du film à sketch horrifique, popularisé dans les années 60 par la firme Amicus avec des oeuvres telles Le Train des Epouvantes, Asylum ou Histoires d'Outre-tombe par exemple, Train Express pour l'Enfer tente lui aussi de se hisser dans le haut du panier avec trois histoires variées et un fil conducteur se déroulant, comme son titre l'indique, dans un train bien évidemment. Le fil conducteur met en scène Dieu et Satan, excusez du peu ! Les deux compères discutent sur le Bien, le Mal et doivent décider si telle ou telle personne ira au Paradis ou en Enfer. Ils vont alors parlementer sur l'itinéraire des trois personnages, ce qui composera donc les trois sketchs. Pour l'anecdote, le fil conducteur est entrecoupé lui-même par la prestation d'un groupe de rock qui joue dans l'un des wagons du train, avec danseurs, danseuses et breakers. Fans des années 80, vous serez aux anges car coupes de cheveux, tenues ringardes et refrain pop ultra répétitif sont bien présents, pour votre plus grande joie. Les autres trouveront vite la chanson insupportable. Passons sur ce détail et arrêtons nous sur la première histoire. Le mot "incompréhensible" me vient d'entrée de jeu à l'esprit. Le découpage totalement anarchique fait que je n'y comprend absolument rien. Mince, j'ai du rater un truc ; je fais marche arrière et je recommence mais toujours pareil, ça n'a ni queue, ni tête. J'arrête le film et je vais faire une recherche sur le net. Je tombe sur la chronique du site Nanarland et sur les explications données par Jean-Claude Michel (un des initiateurs de l'Ecran Fantastique) au rédacteur de ladite chronique. Et là, tout s'explique. Je ne suis pas fou et mon cerveau fonctionne parfaitement. Ouf ! Parce que figurez-vous que la genèse de Train Express pour l'Enfer n'est pas de tout repos. C'est un véritable foutoir qui explique le résultat visible à l'écran. Pour faire simple (reportez-vous au bonus présent sur le DVD dans lequel Eric J. Peretti vous explique tout en détail), il vous suffit de savoir que les trois sketchs sont en fait des remontages de trois longs métrages horrifiques déjà pas bien folichons. La première histoire provient du film The Case of Harry Billings, réalisé par John Carr. La seconde est tirée du film The Case of Gretta Connors (connu aussi sous les titres de Death Wish Club ou Carnival of Fools), toujours réalisé par John Carr. Et la troisième est un remontage de The Case of Claire Hansen, plus connu sous le titre de Cataclysm, successivement réalisé par Phillip Marshak, Tom McGowan et Gregg C. Tallas ! Vous suivez ? Le réalisateur Jay Schlossberg-Cohen a quant à lui filmé les séquences dans le train et a inséré les versions courtes de ces trois films, qui sont donc passés à la moulinette, se voyant amputés, raccourcis, remontés, aboutissant au final à un résultat pas toujours très heureux, comme dans le cas du premier sketch donc, qui reste incohérent, inarticulé. Heureusement qu'il contient un peu d'érotisme et des scènes gore plutôt sympathiques, ce qui rend tout de même fun cette sombre histoire de trafic d'organes. Même si on n'y comprend pas grand chose ! Le second sketch est un peu mieux loti et le remontage sauvage passe un peu mieux, l'ensemble étant plus cohérent. Une histoire pas inintéressante en plus, surtout lorsque le héros se voit contraint de participer au jeu dangereux d'une sorte de secte de la mort, qui met en pratique diverses méthodes de suicide en attendant que l'un d'entre-eux trépasse ! Original et bien trouvé ! Mention spéciale à l'espèce de moustique géant animé image par image (effet confectionné par le réalisateur de The Crater Lake Monster !) et qui tire le sketch vers le nanar improbable, tout comme les maquillages et les effets-spéciaux d'ailleurs ! La troisième histoire est sans conteste la plus aboutie et la plus maîtrisée. C'est également elle qui souffre le moins du caviardage effectué sur le film original. Faut dire qu'ils s'y étaient mis à trois pour faire le film ! Sur fond de nazisme, on trouve un curieux personnage qui semble traverser les époques sans souffrir de la vieillesse. Normal puisqu'il s'agit d'un comparse de Satan lui-même qui destine le monde à une destruction totale. Le scénario est ici un brin plus étoffé et le final donne même envie de se procurer le film original ! Si, si ! Cette troisième histoire n'évite pas non plus les animations image par image un peu laborieuses, quand ces dernières ne deviennent pas carrément surréalistes (les acteurs deviennent eux-mêmes des personnages en pâte à modeler dans certaines scènes ! Hallucinant ! ). Un peu de gore et un rendu très Quatrième Dimension achève de faire de ce sketch le plus intéressant de Train Express pour l'Enfer ! Ce curieux objet filmique est donc à réserver avant tout aux amateurs de nanars de compétition, qui auront sûrement une réelle satisfaction à visionner cet objet non-sensique, pas aidé au niveau de sa structure comme on l'a vu. Pour ma part, sans être chamboulé ou ébahi, j'ai pris un certain plaisir à mon visionnage, surtout après avoir éclairé ma lanterne sur ce que j'avais devant moi. Pas le meilleur film à sketch horrifique, loin s'en faut, mais pas déplaisant quand on le considère sous son aspect nanaresque, que vient amplifier la version française. A ranger à côté du Club des Monstres de Roy Ward Baker

* Disponible en DVD chez LE CHAT QUI FUME

NOTE : 3/6



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