L'ASCENSEUR
(De Lift)
Réalisateur : Dick Maas
Année : 1983
Scénariste : Dick Maas
Pays : Pays-Bas
Genre : Thriller, Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Huub Stapel, Willeke van Ammelrooy, Josine van Dalsum, Dick Scheffer...
L'HISTOIRE : Plusieurs incidents ont lieu dans un grand immeuble résidentiel, à cause d'un dysfonctionnement des ascenseurs : un groupe de fêtards manquent d'être asphyxié, un gardien se fait décapiter par l'appareil, un aveugle passe les portes alors que la cabine n'est pas présente et fait une chute mortelle. Le gérant de l'immeuble fait appel à Félix Adelaar, réparateur émérite. Les tests effectués par ce dernier ne donnent rien de concluant ; tout semble être fonctionner normalement. Mais l'ascenseur continue de faire des siennes. Félix mène son enquête et s'associe à une journaliste pour tenter de démêler cette curieuse affaire...
MON AVIS : "Un ascenseur ne fonctionne pas tout seul, on n'a jamais vu ça" dixit un inspecteur venu enquêter sur les méfaits imputés à la machine. Celui de Dick Maas, si ! Ce réalisateur néerlandais nous propose un thriller teinté de fantastique avec L'ascenseur, film qui remporta le Grand Prix du Festival d'Avoriaz en 1984 ! On pourra trouver cette distinction un peu exagérée quand on sait qu'il y avait Christine, Dead Zone ou La Foire des Ténèbres en compétition cette année là. Car cette nouvelle vision de L'ascenseur a encore confirmé ma première impression quand je l'ai vu en VHS il y a belle lurette déjà : c'est un film qui ressemble à un téléfilm et c'est plutôt mou du genou hormis quelques séquences sympathiques passées en compagnie de l'engin meurtrier. Quand l'ascenseur fait des siennes, Dick Maas marque des points et le spectacle fonctionne plutôt pas mal. On retiendra particulièrement la mort du gardien d'immeuble, dont la tête coincée entre les portes va se faire littéralement arracher de son corps par la cabine qui redescend ! Culte ! La scène dans laquelle une petite fille blonde risque de devenir la prochaine victime est également efficace et riche en suspense, tout en étant baignée d'humour noir, sa mère étant en train de prendre du bon temps avec son amant plutôt que de la surveiller. Hormis ça, il n'y a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent et on passe plus de temps à suivre les investigations de Félix et ses relations avec les autres personnages qu'à assister aux méfaits de l'ascenseur fou. Le réalisateur se focalise plus sur l'intrigue policière que sur sa star de métal, ce qui fait perdre pas mal de rythme à son long métrage, qui n'est pourtant pas dénué d'intérêt. Déjà, c'est la première fois que cet objet du quotidien bien pratique il faut le reconnaître devient une menace pour les utilisateurs. Les claustrophobes ne le portent pas en leur coeur et ce n'est pas la vision du film qui va les réconcilier avec. On veut savoir quel est la cause du dysfonctionnement de l'ascenseur : agit-il par lui-même ? Est-il commandé à distance par quelqu'un ? Y'a-t-il juste un soucis dans la programmation de la puce électronique qui le régit ? Autant de questions qui viennent nous donner matière à interrogation et qui trouveront une réponse tardive, permettant à Félix de mener sa propre enquête avant d'affronter l'ascenseur lui-même pour tenter de le mettre hors d'état de nuire. Cette phase finale est d'ailleurs assez convaincante et joue bien avec le suspense. Si la conclusion très scientifique paraît plausible de nos jours, reconnaissons qu'à l'époque, l'argument était encore relativement nouveau, même si 2001 l'Odyssée de l'espace ou Colossus le cerveau d'acier étaient déjà passé par là. Bref, quelques bonnes idées émaillent ce thriller cybernétique qui aurait gagné à se montrer plus dynamique et à mettre de côté quelques intrigues secondaires guère intéressantes. L'ascenseur a encore pris un bon coup de vieux et il ne faut pas en attendre trop si vous ne l'avez pas encore vu. A noter que Dick Maas a réalisé le remake de son propre film en 2001 avec L'ascenseur niveau 2 ! Pour ma part, je prends toujours l'ascenseur, preuve que le film n'a pas marqué autant les esprits que voulu...
NOTE : 3/6
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