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LES RATS DE MANHATTAN

LES RATS DE MANHATTAN
(Rats - Notte di terrore)

Réalisateur : Bruno Mattei, Claudio Fragasso
Année : 1984
Scénariste : Hervé Piccini, Claudio Fragasso 
Pays : Italie, France
Genre : Science-fiction, Post-Nuke
Interdiction : -12 ans
Avec : Ottaviano Dell'Acqua, Henry Luciani, Massimo Vanni, Gianni Franco...


L'HISTOIRE : 25 ans après un holocauste nucléaire, une poignée de survivants tente de ne pas succomber, devant sans cesse trouver de la nourriture et de l'eau pour subsister. Ils font halte dans un quartier totalement abandonné et découvre une imposante maison qui recèle bien des trésors : un ordinateur et surtout une serre dans laquelle pousse végétaux, légumes et arbres fruitiers. La propriété dispose même d'un système pour le traitement de l'eau. Une aubaine pour Kurt et son équipe de mercenaires. Malheureusement pour eux, les rats semblent aussi avoir investi les lieux et ne voient pas d'un bon oeil cette "intrusion humaine"...

MON AVIS : Vous pouvez demander à tous les "bissophiles" forcenés et enragés, Les Rats de Manhattan de Bruno Mattei fait partie des titres totalement cultes qu'il faut impérativement avoir vu sous peine de mourir idiot ! Évidemment, le nom du réalisateur pourra rebuter le cinéphile lecteur de Télérama ou toute personne normalement constituée. Capable du pire et surtout du pire (!), le brave Bruno Mattei n'a effectivement pas l'étoffe ni le talent de nombre de ses compatriotes et s'avère bien souvent considéré comme le vilain petit canard de la bande, le tâcheron nivelant par le bas le cinéma Bis. Pourtant, à bien y regarder, tout n'est pas à jeter dans sa longue filmographie. Les pires navets côtoient des oeuvres plus maîtrisées et somme toute largement appréciables et bien moins nulles qu'on veut nous le faire croire, à l'image de KZ9 - Camp d'extermination, L'autre Enfer, Pénitencier de femmes ou Scalps par exemple. Étonnement, Les Rats de Manhattan fait justement partie de ses "bons" films pour ma part. Il fait même preuve d'une certaine originalité, peut-être due au manque de budget, car le film se veut être un "Post-Nuke", un film après la bombe en français, sous-genre du cinéma Bis qui compte pléthore de films et d'aficionados. D'habitude, ce type de long métrage se déroule dans des paysages désertiques, sous un soleil aride, et met en scènes des affrontements entre gangs rivaux armés jusqu'au dents et des poursuites de voitures ou de motos customisées façon Mad Max 2. Dans Les Rats de Manhattan, rien de tout cela à l'horizon ! Si le tout début du film nous montre bien l'arrivée du groupe de survivants sur des motos, chaque personnage possédant le look "guerrier-punk" qui sied à ce type de production, la suite se transforme radicalement en un huis-clos étouffant dans lequel les pièces, couloirs et cave du bâtiment principal feront office de décor jusqu'au générique final. Une approche différente du genre donc, et qui apporte, il faut bien le reconnaître, un peu de fraîcheur et de nouveauté. Exit également les combats contre des membres d'un autre gang : Bruno Mattei change la donne et la nature de la menace en ajoutant un élément animalier à son histoire : les rats. Ces petits rongeurs, rassemblés par centaine, vont faire vivre un véritable cauchemar aux protagonistes, n'hésitant pas à les agresser intentionnellement pour se repaître de leurs chairs. La présence des rats est l'occasion pour Bruno Mattei d'offrir aux spectateurs quelques séquences horrifiques gratinées, une spécialité du cinéma Bis rital. Les rats mordent à pleine dents nos pauvres survivants, leur ravageant le visage par d'atroces morsures. Ne reculant devant aucune excentricité, Les Rats de Manhattan nous propose même une dégustation de corps humain par les rats mais de l'intérieur, ce qui nous vaut la vision peu ragoûtante des rongeurs sortant du dos de leur victime ! C'est une vraie valeur ajoutée que d'avoir mixé film post-nuke et film d'agressions animales car on en a pour notre argent même si le film ne peut échapper à un traitement un peu nanaresque, du principalement aux dialogues et à certains comportements stéréotypés des personnages. Il n'empêche qu'on prend plaisir à suivre les mésaventures du petit groupe, qui devra, en plus de la menace représentée par les rats, faire face à un danger encore plus insidieux, provenant de l'intérieur même du groupe. Les tensions entre membres du groupe, face au danger, vont évidemment augmenter et la suprématie du chef, déjà malmenée par certaines décisions qui n'ont pas eu le résultat escompté, va être mise à mal par un dénommé Duke, tête brûlée n'ayant pas sa langue dans sa poche, ni ses poings d'ailleurs. Trahison, rébellion et autres embrouilles vont donc rythmer la vie des survivants, qui avaient bien d 'autres chats (ou rats dans le cas présent !) à fouetter. Bruno Mattei nous livre donc une petite série B hautement sympathique, assez nerveuse malgré des décors étriqués, bénéficiant d'une petite touche d'érotisme et de gore, présent juste ce qu'il faut. La musique plonge souvent l'action dans une ambiance de film d'épouvante, ce qui n'est pas pour me déplaire. Le casting, masculin comme féminin, n'est évidemment pas exceptionnel mais nous offre ce qu'on est en droit d'attendre d'un film post-nuke. Franchement, Les Rats de Manhattan est loin d'être aussi mauvais que certains l'affirment. Et puis, comment ne pas succomber au charme de cette production franco-italienne qui se permet de nous proposer une ultime image qui restera longtemps gravée dans nos mémoires et qui illustre bien l'autre titre sous lequel est aussi connu ce film : Les Mutants de la 2ème Humanité ? Un film que je prends plaisir à revoir régulièrement, non pas pour ses qualités (qui existent tout de même) mais pour son aspect surréaliste et sa générosité. Un film bien moins chiant que Cabin Fever 3 ou And soon the Darkness vus récemment en tout cas...

NOTE : 4/6



1 commentaire:

  1. Moi aussi, je prends plaisir à revoir ce film régulièrement tout comme les autres films de Bruno Mattei (surtout "virus cannibale" )mais je sais pas pourquoi ^^
    Par contre, c'est vraiment triste que ce "chef d’œuvre" ne soit toujours pas sorti en DVD en France.

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