SKINNER
(Skinner)
Réalisateur : Ivan Nagy
Année : 1993
Scénariste : Paul Hart-Wilden
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Thriller
Interdiction : -16 ans
Avec : Ted Raimi, Ricki Lake, Traci Lords, David Warshofsky...
L'HISTOIRE : Kerry Tate a du mal à boucler les fins de mois. Pour gagner un peu plus d'argent, elle décide de louer la seconde chambre de sa maison. L'heureux gagnant est Dennis Skinner, nouvel arrivant en ville. La cohabitation se passe pour le mieux, même si ce colocataire n'est pas du goût du petit ami de Kerry. Ce que le couple ignore, c'est que Dennis Skinner est un serial-killer qui prend un malin plaisir à dépecer les prostituées qui ont le malheur de croiser sa route. Une de ses anciennes victimes, Heidi, qui garde encore les traces de cette rencontre sur le visage et le corps, consacre sa vie à le traquer afin de le mettre hors d'état de nuire...
MON AVIS : Les fans de Leatherface, célèbre tueur de la saga Massacre à la tronçonneuse, devrait apprécier Skinner, un thriller horrifique mettant en scène un psychopathe de la plus belle espèce, totalement ravagé du ciboulot et adepte des vêtements en... peau humaine. Ce taré du dépeçage est interprété par Ted Raimi, frère du célèbre Sam, qu'on ne présente plus. L'acteur se montre assez convaincant dans ce rôle et nous livre une composition parfois hystérique qui sied très bien à son personnage. On peut même dire que la prestation de Ted Raimi est le gros point positif du film car le reste du casting ne brille guère pour son interprétation, Traci Lords en tête (et ça me fais mal d'écrire ça !). Le réalisateur Ivan Nagy a donné à la jolie ex-star du X un rôle pour le moins insipide et sans charisme aucun. L'actrice passe son temps à déambuler en boitant, avec une partie de sa chevelure sur une face du visage pour cacher ses ignobles cicatrices, et à se droguer pour oublier la douleur, se lançant dans des monologues ridicules dans lesquels elle crache sa haine de Dennis Skinner. Seule la scène finale, dans laquelle elle ôte sa perruque et nous fait voir son faciès ravagé vaut le coup d'oeil. On ne gardera pas un grand souvenir d'elle dans ce film. A contrario de Ted Raimi qui lui, porte le film sur ses épaules. Il n'est pourtant pas aidé avec le scénario qui laisse traîner des zones d'ombres on ne peut plus étranges : par exemple, Dennis Skinner semble fasciner par l'eau, s'attardant à la regarder couler d'un robinet ou la buvant goulûment mais on ne saura jamais pourquoi. Par contre, son trauma datant de l'enfance (évidemment) nous est clairement raconté et on peut, avec un peu de compassion, comprendre ses agissements ! Des actes pas vraiment très catholiques, qui font plonger Skinner dans un climat malsain plutôt efficace et qui relève le niveau du film. Si les premiers meurtres sont suggérés, plus le film avance et plus on nous montre quel sort le psychopathe dépeceur réserve à ses victimes, avec quelques scènes gores assez sympathiques. Encore plus frappadingue, les séquences dans lesquelles Ted Raimi s'habille avec des costumes en peau humaine qu'il vient de prélever et de confectionner ! Même si l'aspect de ces drôles de tenues ne sont pas toujours très réalistes (on sent le "plastique" quand même), le fait de voir Ted Raimi affublé du visage d'une autre personne, courant comme un cinglé dans les rues, provoquant la panique des prostituées alentour, se révèle franchement fun et glauque. Skinner n'est donc qu'une petite série B horrifique de qualité relativement moyenne mais la folie du personnage et ses excès gores en font un divertissement pas désagréable. Les fans de Cry-Baby et de John Waters apprécieront de retrouver l'un des duos du film, à savoir Traci Lords, déjà citée mais aussi Ricky Lake, l'une des actrices fétiches de ce réalisateur.
NOTE : 3/6
NOTE : 3/6
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