HERCULE L'INVINCIBLE
(Ercole l'Invincibile)
Réalisateur : Alvaro Mancori
Année : 1964
Scénariste : Kirk Mayer, Pat Kein, Alvaro Mancori
Pays : Italie
Genre : Péplum, Fantastique
Interdiction : /
Avec : Dan Vadis, Spela Rozin, Carla Calò, Howard Ross, Ken Clark...
L'HISTOIRE : Après avoir sauvé des griffes d'un lion la belle Teica, fille du roi Tideo, Hercule se voit charger par ce dernier d'aller combattre un dragon afin de lui apporter la plus petite de ses dents. S'il réussi cette mission, Hercule pourra épouser Teica. Pendant qu'il s'en va affronter le terrible monstre, le village du roi Tideo est assailli par l'armée des Demios. Le roi, sa fille et les habitants sont faits prisonniers et emmenés auprès d'Etel, la cruelle reine des Demios. Revenant de son périple avec la dent du dragon, Hercule découvre le village calciné du roi Tideo. Avec l'aide de Babar, un rescapé, il part en territoire Demios pour sauver sa promise...
MON AVIS : Le réalisateur italien Alvaro Mancori, qui n'a que deux films à son actif (Hercule l'Invincible en 1964 et Le lit à deux places en 1965) est plus connu pour ses talents de directeur de la photographie, puisque, à ce poste, sa filmographie compte plus d'une soixantaine de titres. Il décide de passer derrière la caméra en 1964 donc pour mettre en scène une aventure du célèbre fils de Zeus, Hercule. Un personnage emblématique du péplum et du Muscle Opera, qui fût interprété par divers acteurs, les plus célèbres étant Steve Reeves, Reg Park, Gordon Scott, Kirk Morris, Lou Ferrigno et même Arnold Schwarzenegger. Dans Hercule l'Invincible, c'est Dan Vadis qui s'y colle et il s'en sort assez bien. Sans avoir un corps de la carrure de celui de Steve Reeves, il campe toutefois un Hercule au capital sympathie certain et les scénaristes ne vont pas y aller avec le dos de la cuillère pour lui mettre des bâtons dans les roues puisque notre héros mythologique va avoir bien des aventures durant les 85 minutes que dure ce péplum lorgnant un peu beaucoup vers l'heroic fantasy, avec ce dragon et une sorcière donnant à Hercule une lance magique par exemple. Le spectateur n'aura lui non plus guère le temps de s'ennuyer puisque les péripéties d'Hercule vont le tenir gentiment éveillé : combat contre un lion, un ours, un dragon (franchement pas très réussi il faut bien l'avouer, on est encore loin du réalisme des dragons de Game of Thrones ou même du sublime spécimen vu dans Le Dragon du Lac de Feu) puis affrontements contre les guerriers Demios, lutte contre deux éléphants qui ne demandent qu'à l'écarteler, fuite face à un écoulement de lave qui va entièrement ensevelir une cité enfouie dans une montagne et j'en passe. Sans être un grand péplum, loin s'en faut, Hercule l'Invincible tient la route et joue avant tout la carte du divertissement. Le réalisateur adjoint d'ailleurs à son héros le personnage de Babar, un habitant du village du roi Tideo, et qui, par sa couardise, va apporter une touche d'humour à l'ensemble du film. Qui dit héros dit forcément belle fille à sauver et dans le cas qui nous intéresse ici, ce sera la ravissante actrice Spela Rozin, qui interprète donc Teica. Sans avoir eu une grande carrière, on a pu la voir également dans Maciste et les Filles de la Vallée, The Naughty Ones, Avec Django la mort est là ou Le fils de Sherwood entre autres. A la vue de ses jolis yeux et de son visage angélique, on comprend qu'Hercule soit sous son charme et fasse tout pour lui éviter un sacrifice humain ! Car oui, les Demios sont cannibales à leur heure perdue, les guerriers se rassasiant de la chair de leurs victimes les plus valeureuses pour augmenter leur puissance. Dommage que cette thématique cannibalistique soit juste évoquée et non pas montrée à l'écran. En ce qui concerne Teica, ce sont justement ses beaux yeux qui attirent la convoitise de la cruelle reine Etel ! Il y a donc urgence pour Hercule à se rendre en territoire ennemi. Si on sent bien que ce péplum n'a pas du avoir un gros budget, on appréciera en tout cas le soin apporté aux décors. Certes, on est loin de la démesure des décors de Spartacus ou de Quo Vadis. Ici, on fait plutôt dans le petit village forestier que dans les temples géants. Néanmoins, toute la partie se déroulant dans le territoire Demios, situé dans des grottes sous une montagne et proche d'un lac de lave, bénéficie de très beaux éclairages qui nous renvoie presque au travail de Mario Bava, dans une moindre mesure. Mais ces effets de lumière, avec utilisation de fumée vaporeuse, donnent un certain cachet au film d'Alvaro Mancori je trouve et participent pleinement au charme de cette petite production modeste mais attrayante. Bref, voici de quoi passer un bon moment au sein d'un genre des plus populaires mais dont le chant du cygne avait déjà débuté...
PS : on notera que la VF du film transforme le nom d'Hercule en Ursus ! Une pratique courante dans le péplum, où le héros du film dans son pays d'origine voit son nom être modifié lors de son exploitation dans d'autres pays. Mieux vaut regarder Hercule l'Invincible en version italienne sous-titrée donc...
PS : on notera que la VF du film transforme le nom d'Hercule en Ursus ! Une pratique courante dans le péplum, où le héros du film dans son pays d'origine voit son nom être modifié lors de son exploitation dans d'autres pays. Mieux vaut regarder Hercule l'Invincible en version italienne sous-titrée donc...
* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire