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mardi 18 septembre 2018

MADHOUSE (1981)

MADHOUSE
(There was a Little Girl)

Réalisateur : Ovidio G. Assonitis 
Année : 1981
Scénario : Ovidio G. Assonitis, Stephen Blakely, Roberto Gandus, Peter Shepherd
Pays : Italie, Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Patricia Mickey, Michael MacRae, Dennis Robertson, Morgan Most, Allison Biggers...


L'HISTOIRE : Julie est éducatrice dans un institut spécialisé pour jeunes enfants sourds. Son oncle James, prêtre de profession, vient la trouver pour lui annoncer que Mary, sa sœur jumelle, est gravement malade et que ses jours sont comptés. Julie supporte mal le fait de devoir aller voir Mary car les relations entre les deux sœurs ont toujours été complexes, Julie déclarant depuis son enfance avoir été la souffre-douleur de Mary, notamment le jour de leur anniversaire. Effectivement, quand Julie va voir sa sœur à l'hôpital, cette dernière la menace et lui promet d'autres souffrances à venir. Peu de temps après, l'oncle James apprend à Julie que Mary s'est échappée de l'hôpital. La peur s'empare de Julie, surtout que son anniversaire est dans cinq jours...

MON AVIS : Étonnante petite série B horrifique que ce Madhouse, titre vidéo de There was a Little Girl, réalisé en 1981 par Ovidio G. Assonitis. Ce producteur d'origine égyptienne est principalement connu pour avoir été le metteur en scène de deux films surfant sur des succès américains, avec Le Démon aux Tripes (1974) qui s'inspire de L'Exorciste et Tentacules (1977) qui profite du succès des Dents de la Mer. Il aurait également participé au Piranha 2 de James Cameron en tant que réalisateur non crédité au générique. En 1981, il veut profiter du succès du Halloween de John Carpenter et du Vendredi 13 de Sean S Cunningham avec ce Madhouse qu'il ne faut pas confondre avec les films au titre homonyme de Jim Clark (1974), de Tom Ropelewski (1990), de Todd Sheets (1991), de William Butler (2004) ou de Brandon Tobatto (2018). Cette précision étant faite, passons donc au film de Assonitis que j'ai pris beaucoup de plaisir à visionner. Mettant en vedette une relation compliquée entre deux sœurs jumelles, Julie et Mary, Madhouse se concentre dans sa première partie sur l'ambiance, sur le suspense et il y réussi assez bien. Déjà, la scène d'introduction, avec ces deux petites filles, l'une debout, l'autre se balançant dans un fauteuil à bascule, parvient à créer un climat oppressant : la ressemblance entre les fillettes est frappante, on comprend qu'on a affaire à des jumelles. Celle qui est debout se met alors à fracasser le visage de sa sœur à coup de pierre. Ok. Ça commence fort. On apprend par la suite que l'une des deux sœurs, Julie (interprétée par Patricia Mickey), était sous l'emprise de la cruelle Mary (Allison Biggers), cette dernière prenant un malin plaisir à la torturer et à lui faire subir nombre de brimades, principalement le jour de leur anniversaire, Mary ne supportant pas de devoir tout partager en deux. Julie vit désormais une vie paisible, amoureuse du docteur Sam Edwards (Michael MacRae) et ayant totalement coupé les ponts avec sa sœur. Voulant tellement oublié son enfance difficile avec Mary, elle n'a d"ailleurs jamais évoqué l'existence de cette dernière à son fiancé. Malheureusement, le passé trouble de Julie va refaire surface quand son oncle lui apprend que Mary est à l'hôpital des suites d'une grave maladie. Les retrouvailles entre les deux frangines ne se passent pas vraiment bien et l'évasion de Mary démarre un compte à rebours meurtrier de cinq jours, aboutissement étant cet ultime et dernier jour, symbolisant l'anniversaire de julie et de Mary. Jouant habilement avec les codes du slasher et du film de psychokiller, Ovidio G. Assonitis nous pond une première partie efficace, avec caméra en vue subjective, bruits inquiétants dans l'immeuble où vit Julie, présence fantomatique qui peut frapper n'importe où, n'importe quand. On pense souvent à Halloween - La Nuit des Masques, même si Madhouse n'en a pas l'excellence et surfe plus volontiers dans le cinéma bis. Quelques meurtres viennent émailler les cinq jours qui sont décomptés à l'écran, dont un à l'arme blanche, avec une Mary défigurée et hystérique, et deux avec l'aide du chien de cette dernière, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de La Malédiction. Si on voit assez bien le passage du vrai chien à sa tête en animatronique quand il dévore le cou de ses victimes, ces deux scènes sont assez graphiques et ne lésinent pas sur l'hémoglobine. Notre brave toutou connaîtra par contre un sort peu enviable, se voyant forer le crâne à l'aide d'une perceuse ! Brigitte Bardot a du en avoir les yeux révulsés d'horreur et je ne parle même pas de la scène dans lequel un pauvre petit chat est pendu (mais ce n'est pas certain qu'elle a vu ce film). Si certains acteurs versent dans la théâtralité, notamment Edith Ivey qui joue la propriétaire excentrique de Julie, on note tout de même le soin apporté par le réalisateur a jouer avec la tension et le stress. La course-poursuite (interminable !) dans l'immeuble entre la propriétaire et l'assassin est bien mise en scène, même si assez surjouée, et rappelle certains gialli italiens. S'il y en a une qui s'en sort vraiment bien, c'est Patricia Mickey, qui joue donc Julie si vous avez suivi. Elle se montre touchante (dans sa relation avec les enfants sourds, dont Sacha, son petit protégé) et parvient à nous faire ressentir tout son désarroi et sa peur quand on évoque sa sœur Mary. Elle tient vraiment Madhouse sur ses épaules et le film doit beaucoup à sa prestation. Autre atout de poids en faveur du film d'Assonitis, outre son aspect malsain, c'est son final, ce fameux cinquième jour tant attendu et qui va s'avérer être totalement surréaliste et halluciné. Sans vous le dévoiler, on passe du thriller / giallo / slasher psychologique à un condensé de folie totale, avec un personnage de cinglé de la plus belle espèce, qui cabotine à n'en plus finir mais qui, compte tenu de cette non-retenue grand-guignolesque, parvient à emporter notre adhésion. Ce changement brutal d'ambiance dans cette dernière bobine surprend et étonne, certes, mais franchement, c'est assez jubilatoire et ça explique parfaitement le titre Madhouse en tout cas ! Bien sûr, vu en 2018, le film d'Ovidio G. Assonitis peine parfois à convaincre sur certains plans et sa violence, qui l'a fait mettre sur la fameuse liste des Videos Nasties en Angleterre, paraîtra un peu désuète pour l'amateur ayant vu moult films bien plus gores que lui. On apprécie pourtant son manque de complaisance vis à vis de cette violence, puisque enfant et animaux y passent, et avec cruauté et sadisme en plus ! Si les influences d'Halloween, de Vendredi 13, d'Alice Sweet Alice, de Sœurs de Sang, de Massacre à la tronçonneuse ou même de Happy birthday, souhaitez ne jamais être invité vous sauteront aux yeux si vous n'êtes pas des néophytes en la matière, cela ne vous empêchera pas d'apprécier Madhouse, son climat angoissant, son ambiance parfois poisseuse et surtout son final théâtral et déjanté qui mérite à lui seul le coup d'oeil ! En tout cas, c'est très largement supérieur à Tentacules

* Disponible en DVD chez UNCUT MOVIES 


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