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HUMONGOUS - LA MALÉDICTION DE L'ÎLE AUX CHIENS

HUMONGOUS - LA MALÉDICTION DE L'ÎLE AUX CHIENS
(Humongous)

Réalisateur : Paul Lynch
Année : 1982
Scénario : William Gray
Pays : Canada
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Janet Julian, David Wysocki, John Wildman, Joy Boushel, Garry Robbins...


L'HISTOIRE : Lors d'une soirée festive, Ida Parsons est violée. Elle se réfugie sur une île abandonnée, avec pour seule compagnie ses chiens dont l'un a déchiqueté son violeur. Trente ans plus tard, un groupe d'amis s'offre une balade à bord d'un bateau. Après avoir recueilli un naufragé qui leur somme d'éviter l'île que les habitants du coin surnomment "l'île aux chiens", Eric et son frère Nick ont une altercation qui provoque l'explosion de leur embarcation. Le petit groupe n'a d'autre choix que de rallier l'île à la nage. Pour se faire pardonner, Nick part seul pour tenter de trouver "la vieille femme et ses chiens" afin de lui demander de l'aide. Ne voyant pas son frère revenir et n'ayant pas retrouvé sa sœur Carla suite au naufrage, Eric décide d'explorer l'île avec sa petite amie Sandy. Le naufragé, ayant la jambe brisée, reste sur la plage avec Donna. Eric et Sandy découvrent de nombreuses carcasses de chiens morts sur le trajet. La tension augmente quand ils sentent une présence qui les observe...

MON AVIS : En 1980, le réalisateur Paul Lynch met en scène Le Bal de l'Horreur, slasher réputé qui utilisait les talents de Jamie Lee Curtis après que celle-ci se soit confrontée au redoutable Michael Myers dans Halloween La Nuit des Masques en 1978. Fort de ce succès, Paul Lynch poursuit dans la voie du film d'horreur en 1982 avec Humongous, mélange de slasher et de survival dont la jaquette VHS française, avec son slogan "ca rampe, ça hurle et ça a faim" avait suscité l'intérêt de nombreux vidéophiles des 80's / 90's. Le souci avec Humongous version VHS, c'est que le film est très sombre, la majorité de l'action se déroulant de nuit ou dans des endroits peu éclairés. C'est donc avec un vif intérêt que j'ai revu ce film via le DVD édité par Uncut Movies, grand dénicheur de films gores mais aussi de raretés 80's. Même si les scènes sombres sont toujours sombres (haha), la qualité d'image est largement supérieure à ma vieille VHS Embassy et l'expérience est donc nettement plus appréciable car ce DVD permet de discerner ce qui se passe à l'écran, ce qui est quand même la moindre des choses non ? Revu dans des conditions plus que correctes, Humongous m'a beaucoup plus séduit que par le passé. J'avertis de suite les férus de carnage et de meurtres violents, le film de Paul Lynch ne joue clairement pas dans cette catégorie, ne vous attendez donc pas à voir gicler du beau sang rouge partout sur l'écran, vous risqueriez d'être fortement déçus. Car hormis la scène de viol assez malsaine au début du film et qui se clôture sur le massacre du violeur par un chien, nous montrant sa gorge bien déchiquetée et ensanglantée, les quelques meurtres qui auront lieu par la suite seront plus que soft et ne risquent même pas de faire tourner de l’œil vos chérubins s'ils regardent ce film avec vous. A ce manque de violence frontale, Humongous répond par une ambiance macabre qui n'est pas sans nous rappeler celle du film Anthropophagous, oeuvre culte de Joe d'Amato réalisée en 1980, et avec qui le film de Paul Lynch entretient pas mal de similitudes, le gore en moins. On retrouve en effet le cadre de l'île abandonnée, un groupe de touristes et un "être" à la force impressionnante qui va décimer petit à petit ce groupe, le tout dans une atmosphère étouffante et un brin stressante. La nature même du "monstre" et le pourquoi de sa violence sont également traités de façon dramatique et triste, comme dans Anthropophagous encore, où l'explication du cannibalisme du meurtrier donnait lieu à une séquence mélancolique et touchante. Comment blâmer le meurtrier d'Humongous quand on a son bagage ? Né d'un viol, il est comme la créature de Frankenstein, vierge de toute notion du bien et du mal, ne connaissant rien du monde qui l'entoure à part sa mère, ses chiens et son île. Un parcours déjà pas bien gai auquel le scénariste a ajouté une maladie, l'acromégalie, qui le rend difforme physiquement, et, cerise sur le gâteau, une grosse déficience mentale pour couronner le tout ! Pas étonnant qu'il soit totalement déboussolé quand sa gentille maman qui s'est exilée pour le protéger décède, le laissant seul avec des chiens dont il ne sait même pas s'occuper et qui mourront de faim. Ce qui ne sera pas le cas de notre "monstre" qui devra bien se repaître avec ce qu'il a sous la main si vous voyez ce que je veux dire. La faim justifiant les moyens, tout visiteur débarquant sur l'île devient donc un repas potentiel, tout comme dans Anthropophagous encore une fois. Le réalisateur joue donc avec son "monstre" et le décor de l'île afin de faire frissonner ses personnages et le public en sus. Caméra subjective dans les bois nous faisant comprendre que quelqu'un rôde dans les parages, carcasses d'animaux et de chiens augmentant l'impression de malaise, visite de la maison d'Ida Parsons avec découverte de son cadavre décomposé depuis belle lurette, trouvaille d'une pièce servant de chambre froide au monstre et dans laquelle il pend ses victimes en vu d'un futur festin et j'en passe, tout est fait pour effrayer avec les moyens du bord et mettre protagonistes et spectateurs dans un état de stress permanent. Quelques petites touches d'érotisme gentillet sont également proposées, avec le personnage de Donna (Joy Boushel) qui nous fera profiter de son buste dénudé. Les fans de Vendredi 13 chapitre 2 hurleront peut-être au plagiat avec l'une des scènes finales, dans laquelle la survivante va s’habiller comme la mère du monstre et tenter de lui faire croire que cette dernière est donc toujours vivante pour s'en sortir. Pas de quoi crier au scandale pour ma part, le recyclage des idées des autres étant monnaie courante dans le genre. Conscient de son faible budget, Paul Lynch va également retarder au maximum la vision de l'apparence du tueur, qu'on n'apercevra que de manière très rapide en plus au bout de 80 minutes environ. Même s'il a quelque peu vieilli, Humongous est un fier représentant du cinéma d'exploitation horrifique 80's et parlera certainement aux nostalgiques de cette décennie qui lui trouveront assurément un certain charme et seront sensibles au travail sur l'ambiance déployé par Paul Lynch.

* Disponible en DVD chez UNCUT MOVIES


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