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dimanche 25 novembre 2018

GUNGALA LA PANTHÈRE NUE

GUNGALA LA PANTHÈRE NUE
(Gungala la pantera nuda)

Réalisateur : Ruggero Deodato
Année : 1967
Scénariste : Romano Ferrara
Pays : Italie
Genre : Aventure
Interdiction : /
Avec : Kitty Swan, Micaela Pignatelli, Angelo Infanti, Jeff Tangen, Alberto Terrani...


L'HISTOIRE : Une compagnie d’assurance charge un groupe d’aventuriers de retrouver une jeune héritière, dont l’avion s’est écrasé dans la jungle quelques années auparavant. Ayant grandi au milieu de la nature, l’enfant est devenue Gungala, la déesse blanche, évoluant aux côtés de sa fidèle panthère. Avant d’approcher la sauvageonne, les aventuriers vont devoir la défendre contre une tribu d’indigènes voulant dérober son diamant...

MON AVIS : Suite au succès de Gungala la Vierge de la Jungle en 1967, les producteurs décident de mettre en chantier une suite dès l'année suivante. Ils refont appel à Romano Ferrara pour s'occuper du scénario et de la réalisation ainsi qu'à Kitty Swan pour reprendre son rôle de Gungala. Mais cette fois, les producteurs ne sont pas du tout content des scènes tournées par Ferrara et de la tournure que prend le film. Par deux fois, ils font appel à un certain Ruggero Deodato (faut-il encore présenter le réalisateur de Cannibal Holocaust ?) pour tourner des scènes du film, dont celle des sables mouvants. Très satisfait du résultat, les producteurs décident de virer Romano Ferrara et de confier le film à Deodato, qui n'a été pour le moment qu'assistant-réalisateur. Heureux qu'on lui fasse confaicne et qu'on lui confie les rênes d'un film, il accepte le défi et visionne les rushs filmées par Ferrara en salle de montage. N'appréciant pas ce qu'il voit, il décide de quasiment tout reprendre à zéro. Outre un tournage dans une jungle recréée en studio, il demande aux producteurs d'aller dix jours au Kenya pour filmer en décor naturel et avoir accès à des éléphants et autres animaux pour rendre crédible l'histoire. Ruggero Deodato devient donc le vrai réalisateur de Gungala la Panthère Nue et décide d'utiliser le pseudonyme de Roger Rockfeller pour sa première réalisation à part entière. Etant donné qu'on a apprit à la toute fin de Gungala la Vierge de la Jungle que cette dernière, alors enfant, a survécu à un crash d'avion dans la jungle et a grandit au milieu des indigènes pour devenir leur déesse, portant autours du cou un diamant appartenant à son père, cette séquelle reprend ce postulat et l'intègre à l'histoire de façon astucieuse, puisque les membres de la famille de Gungala doivent s'assurer qu'elle est bien la petite fille du crash aérien, et ce, afin de faire d'elle une héritière ou non. Les clauses du testament n'enchantent guère Julie, jeune femme avide d'argent qui se verrait priver d'une petite fortune si cette Gungala s'avérait être en effet sa sœur disparue. On le voit, l'histoire se tient tout à fait par rapport au film précédent, normal puisque c'est Romano Ferrara qui est l'auteur du scénario. On retrouve même le personnage de Thao, le guide qui passe tout son temps à boire du whisky. La recette qui avait fait le succès du premier volet est reprise dans cette suite et Deodato s'en tire plutôt bien, apportant aux spectateurs du dépaysement et donnant à son film un petit côté "pub Tahiti douche" lors de certaines séquences nous montrant la belle Kitty Swan, moins dénudée que dans La Vierge de la Jungle, courir ou plonger dans les vagues  au ralenti. On a même droit à une scène dans laquelle Morton, le héros du film (interprété par Angelo Infanti, qui devait au départ jouer le rôle du méchant dans la version Ferrara mais qui est devenu le gentil dans la version Deodato) se met à prendre une multitude de photos de Gungala pour prouver à ses commanditaires qu'elle est bien la petite fille disparue, et offre donc à cette dernière un vrai shooting-photo de professionnel qui renforce l'aspect "pub exotique pour carte postale" du film. Niveau péripéties, rien de bien neuf à se mettre sous la dent par rapport au film précédent : on a toujours quelques bagarres, un rituel des natifs en costumes traditionnels, Gungala qui commande à des animaux, des trahisons et des complots visant à récupérer le fameux diamant que porte Gungala autour du cou et j'en passe. Par contre, Deodato décide de miser sur une romance entre Morton et Gungala et ajoute donc à l'histoire une petite love-story naïve et pleine de charme qui séduira à coup sûr les spectateur fleur-bleue. Il va même aller sur le terrain de la jalousie de façon assez drôle puisque Julie va tenter de se faire passer pour Gungala en revêtant les mêmes habits très vaporeux de cette dernière. Il est amusant également de voir que Deodato nous la joue Tarzan mais à l'envers. Cette fois, c'est la belle sauvageonne qui courtise le héros, lui montre son habitat, lui fait découvrir ses animaux et va même le sauver de la méchante tribu de la jungle. La revanche de Jane sur Tarzan est là ! Et pour sauver son amoureux, elle n'y va pas par quatre chemin notre Gungala : elle attaque la tribu à dos d'éléphant, carrément ! C'est beau l'amour ! Bref, si vous avez apprécié Gungala la Vierge de la Jungle, alors n'hésitez pas à retrouver Kitty Swan dans Gungala la Panthère Nue. Pour son premier film, Ruggero Deodato nous offre une petite série B exotique très sage, très familiale, tout à fait dans la lignée des films de "filles de la jungle". Le rythme est peut-être un peu plus dynamique que dans le film précédent et Gungala est mieux mise en avant même si elle ne prononce toujours aucun mot. On est vraiment dans le pur film de divertissement qui relève certes de l'anecdotique mais qui fait passer un bon moment de détente devant son écran. Pour information, Kitty Swan a tourné par la suite dans deux aventures de Tarzan. Dans Tarzan and the Brown Prince (1972), elle devait jouer une scène dans laquelle elle était attachée à un poteau. Un feu se déclara accidentellement et la pauvre actrice a été brûlé à de multiples endroits du corps. Un drame qui mit malheureusement fin à sa carrière. Dommage car on l'aurait bien revu dans d'autre films de Jungle Girl. De quoi donner encore plus envie de découvrir ses deux Gungala, dont on remerciera Artus Films de les avoir édité en DVD !

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS. Niveau bonus, on trouve un interview de Ruggero Deodato qui nous parle de Gungala avec beaucoup d'affection et ça se ressent à l'image. Un vrai plaisir que ce bonus.


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