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jeudi 22 novembre 2018

GUNGALA LA VIERGE DE LA JUNGLE

GUNGALA LA VIERGE DE LA JUNGLE
(Gungala la vergine della giungla)

Réalisateur : Romano Ferrara
Année : 1967
Scénariste : Romano Ferrara, L.A. Rotherman
Pays : Italie
Genre : Aventure
Interdiction : /
Avec : Kitty Swan, Linda Veras, Poldo Bendandi, Conrad Loth, Archie Savage...


L'HISTOIRE : Deux aventuriers sans scrupules dérobent un précieux diamant sur une idole appartenant à une tribu africaine. L'un des aventuriers, Wolf, se fait doubler par son ami qui le blesse avant de s'enfuir avec le diamant. Douze ans plus tard, Wolf apprend de Thao, un sorcier, que le diamant a fait sa réapparition au cou d'une jeune femme qui vit dans la jungle avec les natifs et les animaux. Wolf profite d'une expédition en terre inconnue pour se rendre sur le territoire de celle qui se fait appeler Gungala afin de lui reprendre le diamant...

MON AVIS : Après le succès planétaire des Tarzan avec Johnny Weissmuller, les films de jungle vont avoir le vent en poupe. Il en va d'ailleurs de même pour les histoires se déroulant dans la jungle, que ce soit dans des récits d'aventures ou des bandes-dessinées. Mettant d'abord des héros masculins en vedette, les histoires de jungle vont peu à peu les délaisser au profit de personnages féminins (souvent des jeunes filles blanches, perdues ou abandonnées dès leur plus jeune âge en milieu hostile et élevées par les autochtones, et qui vont devenir de véritable déesse pour ces derniers...), ce qui permettra de donner un côté sexy, érotique même, à ces aventures. Dès les années 30, on trouve donc des Savage Girl (1932), Toura Déesse de la Jungle (1938) ou autres Jungle Siren (1942) par exemple. Dans les années 60 et 70, les bandes-dessinées italiennes vont particulièrement miser sur cet aspect (comme la série Jungla) et vont se heurter à la censure et à la colère des puritains qui n'ont pas apprécié de voir ces jeunes femmes dans des tenues plus que légères. Ce qui n'empêchera pas ces "fumetti" d'obtenir un très large succès auprès des lecteurs masculins. En 1957, Liane la Sauvageonne reprend au cinéma la recette du succès de ces bandes-dessinées, avec ce côté sexy prononcé. D'autres films suivront ce courant, comme Samoa Fille Sauvage (1968), Luana Fille de la Jungle (1968) ou Tarzana Sexe Sauvage (1969) par exemple. En 1984, le film Sheena Reine de la Jungle vient clôturer ce sous-genre du cinéma d'aventure. Le film qui nous intéresse ici, Gungala la Vierge de la Jungle date quant à lui de 1967. Il est réalisé par Romano Ferrara, à qui on doit Le Monstre aux Yeux Verts (1962). Gungala la Vierge de la Jungle est un parfait exemple du film de jungle mettant en avant une jeune fille aux charmes non négligeables. Cette dernière est interprétée par la Danoise Kitty Swan, choisie car, contrairement aux actrices italiennes, elle ne refuse pas de montrer sa poitrine dénudée. Le film de Romano Ferrara nous la montre effectivement à plusieurs reprises en tenue d’Ève, courant à travers brousse ou se retrouvant perchée en haut d'un arbre, avant qu'elle ne se décide à revêtir une tenue exotique dissimulant ses jolies courbes et sa charmante poitrine. Oui, c'est fort dommage messieurs mais c'est comme ça ! En tout cas, Gungala, c'est un personnage de sauvageonne typique, qui n'a aucun dialogue à prononcer et se contente de pousser quelques cris pour commander à ses animaux sauvages, dont une panthère et un petit singe qui lui obéissent aux doigts et à l’œil. Elle se balade donc une bonne partie du film à poil dans la jungle, espionne les membres d'une expédition qui vient de débarquer sur son territoire, évite que sa panthère ne dévore l'un d'entre eux et va devoir lutter pour sa survie car elle a le malheur de porter entre ses deux seins le fameux diamant qui a été volé en début de film, lors d'une scène se déroulant douze ans avant notre aventure. Soyons honnêtes : les aventures de Gungala n'atteignent pas le niveau de celles de son confrère Tarzan. Les péripéties manquent de punch, le rythme n'est pas très énergique, l'histoire est des plus classiques et ne réserve pas vraiment de surprises ni de séquences marquantes. Le final nous en apprendra tout de même plus sur Gungala, qui est-elle et comment s'est-elle retrouvée là. Reste que pour un film de "filles de la jungle", Gungala la Vierge de la Jungle ne lésine pas sur les clichés et nous offre tout ce qu'on peut s'attendre à trouver dans une production de ce type : décor exotique (souvent filmé en Italie, avec des inserts de paysages africains), ribambelle d'animaux sauvages, méchant aventurier en quête d'un trésor disparu, danses et rituels chez les natifs aux costumes colorés, tout y passe, le tout dans une bonne humeur communicative et une naïveté touchante. On prend un certain plaisir à visionner cette petite série B d'aventure exotique qui n'a d'autre but que de divertir avec les moyens du bord et qui y réussie la plupart du temps. Jamais Romano Ferrara ne cherche à réaliser le plus grand film d'aventure de tous les temps, il cherche juste à offrir au public un film de jungle sexy et divertissant et c'est dans cet état d'esprit qu'il faudra s'aventurer en compagnie de Gungala pour y prendre du plaisir. Le film connut un réel succès et une suite vit le jour l'année suivante, avec Gungala la Panthère Nue, réalisé par un certain Ruggero Deodato... 

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS, avec un excellent entretien de Julien Sévéon, qui nous raconte avec moult détail la genèse des films de "filles de la jungle".

   

   

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