TOXIC AVENGER
(The Toxic Avenger)
Réalisateur : Michael Herz, Lloyd Kaufman
Année : 1984
Scénariste : Joe Ritter
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Gore, Super-héros
Interdiction : -12 ans
Avec : Andree Maranda, Mitch Cohen, Jennifer Babtist, Mark Torgl, Gary Schneider...
L'HISTOIRE : Souffre-douleur des membres d'un club de remise en forme, Melvin Junko est victime d'une mauvaise plaisanterie concoctée par Bozo, Slug, Wanda et Julie. Le pauvre garçon est obligé de se défenestrer pour échapper à une foule moqueuse et il atterrit dans une cuve de produit chimique, ce qui va avoir une conséquence inattendue sur son physique de gringalet. De retour chez sa mère, son corps va subir une mutation et Melvin va se transformer en un monstre à la force herculéenne. Il va alors s'employer à éradiquer tous les méchants de la ville de Tromaville, tout en se vengeant de Bozo et sa bande...
MON AVIS : Avec son affiche haute en couleur et son slogan accrocheur nous indiquant qu'on est en présence du "premier film gore 100% comique", Toxic Avenger a de quoi intriguer l'amateur de film d'horreur qui se demande bien à quel spectacle il va avoir droit ici. Petite production US de la firme Troma, société fondée dans les années 70 et qui n'avait pas encore acquis sa célébrité légendaire en cette année 1984, Toxic Avenger s'érigea rapidement en film culte auprès des aficionados et son aura est toujours aussi présente à ce jour, pour preuve le sublime coffret contenant les 4 épisodes de la saga que vient d'éditer Bach Films en cette fin d'année 2018. Il faut dire que le film de Michael Herz et de Lloyd Kaufman a tout pour plaire et qu'il a de solides arguments pour ravir l'amateur de films décérébrés qui n'ont pas peur d'en faire trop et de verser dans le trash et le mauvais goût assumé. Déjà, le slogan cité plus haut dans cette chronique est tout à fait exact et ne ment pas sur la marchandise : on est bien en présence d'un film gore qui verse ouvertement dans la comédie noire et l'humour trash. Drôle, Toxic Avenger l'est assurément sous peu qu'on apprécie ce type d'humour irrévérencieux qui s'autorise pas mal d'excès. Je pourrais réécrire la même phrase concernant l'aspect gore du film, bien présent lui aussi. Certes, on est pas au même niveau que les films gores allemands d'Olaf Ittenbach par exemple mais l'amateur de barbaque et de tripailles trouvera de quoi rassasier sa soif d'hémoglobine et d'effets-spéciaux horrifique. Car le vengeur toxique n'y va pas par quatre chemins quand il s'agit de liquider des méchants ou des voyous : arrachage de bras, mains plongées dans de l'huile bouillante, doigts enfoncés dans les yeux, nez éclaté à coup de coude, coup de poing dans le ventre faisant ressortir les tripes, visage passé au mixeur, calottes crâniennes fracassées, tête broyée par les poids d'un appareil de musculation sont une partie des nombreuses réjouissances qui attendent le spectateur, hilare devant tant de bonne volonté à exterminer son prochain par la plus ignoble des manières. Des atrocités filmées avec moult détails mais toujours placées sous le signe de l'humour, ce qui rend le spectacle totalement jouissif et supportable. Outre les effets gores de bonne qualité, Toxic Avenger marque des points avec sa cohorte de personnages tous plus débiles les uns que les autres. Le pauvre Melvin est joué par Mark Torgl, acteur au faciès étonnant qu'on n'oubliera pas de sitôt, tout comme le quatuor infernal composé par Bozo (Gary Schneider), Slug (Robert Prichard), Julie (Cindy Manion) et la sexy Wanda (Jennifer Babtist), quatre psychopathes en puissance qui nous offriront la séquence anthologique dans laquelle un malheureux garçon à vélo va avoir le malheur de croiser leur chemin. Je n'en dis pas plus pour ceux qui n'auraient pas encore vu le film mais ça vaut son pesant de cacahuètes ! On trouve ensuite le maire de Tromaville (Pat Ryan), personnage répugnant, véritable ripou dont le seul but est de s'enrichir en trafiquant de la drogue et autres substances illicites. A ses côtés, le chef de la police, à l'accent allemand bien prononcé, une caricature du militaire dans toute sa splendeur qui nous rappelle le célèbre personnage du Dr. Folamour. Et puis, il y a la racaille de Tromaville, qui représente sûrement le plus gros de la population, et dont le plus beau représentant est le bien nommé "cigare fêlé (Dan Snow). L'érotisme est bien évidemment présent dans ce long-métrage Troma : Wanda et Vickie nous gratifieront de leurs charmes, alors que la caméra s'attardera longuement sur les maillots des membres féminines du club de sport. Le rythme du film est très soutenu et on ne s'ennuie pas une seconde. La séquence de combat dans le restaurant est excellente et très dynamique. La folle poursuite en voiture entre le vengeur toxique et un Bozo qui pète les plombs en fera rire plus d'un ("donne moi ce volant, donne moi le volant !!" crise de rire assurée). Cerise sur le gâteau, l'amour n'est pas absent du film et notre super-héros toxique fera chavirer le cœur de Sara (Andree Maranda), une jeune aveugle qui trouvera son justicier "très beau". Une romance très fleur bleue, sujette à du comique de situation qui fonctionne très bien. Avec une durée de 82 minutes environ, Toxic Avenger remplit son cahier des charges et laisse une empreinte indélébile dans la mémoire. J'ai encore pris mon pied en le revisionnant une énième fois pour vous donner mon avis dans cette chronique et franchement, le film fonctionne toujours à plein régime. Jamais ennuyeux, toujours aussi fun et déjanté, ce premier volet est une pure réussite, une série B qu'on prend un plaisir monstre à voir et à revoir. Le fleuron du catalogue Troma !
* Disponible en coffret DVD / BR chez BACH FILMS
LE BR DU FILM :
Superbe copie du film (VF + VOSTF) qui offre une image lumineuse et qui conserve le grain original. Quelques petites tâches de temps à autre mais pour ma part, je n'avais jamais vu le film avec une telle qualité. Bravo pour cette édition bardée de bonus, dont :
- une introduction Christophe LEMAIRE
- une introduction Bluray par Lloyd KAUFMAN
- Behind the scene (diaporama).
- Film annonce.
- Interview Mark TORGL
- Interview Jennifer BABTIST
- Interview Dan SNOW
- Interview Michael HERZ
- Interview Mitch COHEN
- Interview Robert PRICHARD
LE BR DU FILM :
Superbe copie du film (VF + VOSTF) qui offre une image lumineuse et qui conserve le grain original. Quelques petites tâches de temps à autre mais pour ma part, je n'avais jamais vu le film avec une telle qualité. Bravo pour cette édition bardée de bonus, dont :
- une introduction Christophe LEMAIRE
- une introduction Bluray par Lloyd KAUFMAN
- Behind the scene (diaporama).
- Film annonce.
- Interview Mark TORGL
- Interview Jennifer BABTIST
- Interview Dan SNOW
- Interview Michael HERZ
- Interview Mitch COHEN
- Interview Robert PRICHARD
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