DJANGO UNCHAINED
(Django Unchained)
Réalisateur : Quentin Tarantino
Année : 2012
Scénariste : Quentin Tarantino
Pays : Etats-Unis
Genre : Western
Interdiction : -12 ans
Avec : Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio, Samuel L. Jackson...
L'HISTOIRE : Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves. Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche. Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…
MON AVIS : On le sait, Quentin Tarantino se sert de sa fabuleuse connaissance cinématographique dans ses œuvres, rendant des hommages divers et variés à tous les films qu'il vénère, et Dieu sait qu'il y en a un paquet ! Plagiat pour certains, hommage pour d'autres, on ne peut en tous cas nier l'efficacité des films de Tarantino, que ce soit Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown, les deux Kill Bill, Boulevard de la Mort ou Inglorious Basterds. En 2012, il ajoute une nouvel pierre à son édifice avec Django Unchained, superbe western qui se classe pour ma part parmi ses plus belles réussites ! 165 minutes de pur plaisir, boostées par un casting cinq étoiles, avec un Jamie Foxx totalement transfiguré par son rôle, un Christoph Waltz truculent, un Samuel L. Jackson fidèle à lui-même et surtout, un Leonardo DiCaprio impérial, interprétant un véritable salaud dans un rôle à mille lieues du gentil Jack de Titanic. Une ordure de la pire espèce, n'ayant aucune compassion pour les Noirs, n'hésitant pas à envoyer ses chiens affamés déchiquetés un de ses esclaves qui a tenté de s'échapper ou proposant un discours nauséabond et révisionniste sur la supériorité des Blancs à travers l'étude d'un crâne de Noir. Une scène totalement abjecte, dans laquelle DiCaprio se lâche totalement, se blessant même à la main mais n'arrêtant pas pour autant de terminer sa scène, preuve de l'immense talent de cet acteur touché par la grâce. Les autres protagonistes sont à l'avenant, que ce soit Don Johnson, la belle Kerry Washington (un peu effacée, il est vrai) ou même Franco Nero qui vient faire un savoureux caméo, ce dernier étant bien évidemment l'interprète phare du Django de Sergio Corbucci, classique du western italien datant de 1966 et dont le thème principal chanté par Rocky Roberts est repris en introduction du film de Tarantino. Si Django Unchained joue avec les codes du western, avec chevauchée sauvage, gunfights de folie et paysage de toute beauté, il tâte également de la Blaxploitation (logique avec ce sujet), de la comédie, du film traitant de l'esclavagisme et même de ce qu'on appelle le Buddy movie, c'est à dire ces films dans lequel on fait côtoyé deux personnages au caractère différent, à l'image de 48 Heures, Double Détente ou Tango & Cash par exemple. Ici, c'est bien sûr le duo Jamie Foxx et Christoph Waltz qui a l'honneur d'être mis en avant et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça fonctionne à 1000% ! Les dialogues entre les deux hommes sont savoureux, très bien écrits, jamais ennuyeux (ce que je reprochais à Boulevard de la Mort). De même, le rythme du film est savamment dosé, les scènes d'action sont dynamiques, avec un final explosif et sanguinolent. Alors oui, il ne fait pas bon être Noir dans Django Unchained. Le film se passe dans le sud des Etats-Unis, quelques temps avant la Guerre de Sécession, et l'esclavage bat son plein, les Noirs n'étant que de la chair à fouetter ou à humilier. La lutte contre le racisme a pourtant démarré et le personnage joué par Christoph Waltz en est le parfait exemple. Un personnage emblématique et empathique, chasseur de prime qui va faire de Django son protégé, allant jusqu'à aider ce dernier à retrouver sa femme, retenue prisonnière dans les propriétés et plantations du méchant Leonardo DiCaprio ! Tarantino met aussi en avant le fait que certains Noirs étaient pire que les Blancs envers leur compatriotes, à l'image du personnage joué par Samuel L. Jackson, dont on ne souhaite qu'une chose : qu'il se prenne une balle entre les deux yeux ! Et des balles, il en pleut comme le déluge, avec un travail sur le son qui magnifie et amplifie chaque déflagration, faisant vrombir notre système Home Cinéma et rugir le caisson de basse ! Maîtrisé de bout en bout, malgré sa durée excessive, Django Unchained est une oeuvre réellement percutante et tonitruante, qui se sert de l'Histoire américaine pour nous proposer un spectacle à la fois généreux et sadique. L'archange de la mort, le pistolero vengeur joué par Jamie Foxx n'a pas fini de vous hanter, tout comme la prestation charmeuse et abjecte de Leonardo DiCaprio après la vision de ce qu'aucun considère comme le meilleur film de son auteur. Un très grand western, à la bande originale comme toujours parfaite. A ne pas rater !
I watched this show because it's a Quentin's show ;)
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