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dimanche 19 janvier 2020

IMPERIUM

IMPERIUM
(Imperium)

Réalisateur : Daniel Ragussis
Année : 2016
Scénariste : Daniel Ragussis
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Drame
Interdiction : -12 ans
Avec : Daniel Radcliffe, Toni Collette, Tracy Letts, Sam Trammell...


L'HISTOIRE : Nate Foster, jeune recrue du FBI, est chargé par sa supérieure d'infiltrer en tant qu'indic un groupuscule néo-nazi. D'abord réticent, Nate comprend vite que pour mettre en confiance les membres de l'organisation, il doit devenir un des leurs. Crâne rasé, prétendument vétéran de guerre, le voilà contraint de participer aux débordements racistes et d'adhérer aux discours haineux du groupe. Tiraillé entre sa morale et les impératifs de sa mission, Nate est pris de vertiges lorsqu'il découvre que le groupe prépare une attaque terroriste sans précédent...

MON AVISLes mots construisent des ponts vers des régions inexplorées. Cette citation d'Adolf Hitler ouvre le premier film de Daniel Ragussis, apparemment tiré d'une histoire vraie. Une histoire d'infiltration d'un jeune agent du FBI au sein d'organisations suprémacistes blanches ouvertement néo-nazies. Et c'est Daniel Radcliffe qui s'y colle, l'acteur œuvrant pour faire oublier qu'il a été Harry Potter et qu'il sait jouer d'autres rôles et prendre des risques. Personnellement, je l'ai trouvé plutôt crédible dans ce rôle de skinhead mais moins que certains autres acteurs qui, eux, font vraiment froid dans le dos, notamment Chris Sullivan, impressionnant en chef néo-nazi. Thriller avant tout, Imperium veut faire comprendre à son public que si la menace islamiste est bien réelle à notre époque, il ne faudrait pas en oublier d'autres, comme la menace des suprémacistes blancs, cherchant par tous les moyens à déclencher une guerre des races, y compris par des actions terroristes censées réveiller les consciences face aux "étrangers". Dans le film, des fûts de produits chimiques d'une dangerosité élevé ont été subtilisé et le FBI doit retrouver leur trace. Si la piste islamiste est avancée, une enquêtrice (Toni Collette) rappelle à ses supérieurs que bien des attentats ont été perpétrés par des blancs racistes et un message entendu sur le site d'un gourou suprémaciste lui fait penser que c'est bel et bien le cas ici. Avec l'aide de Daniel Radcliffe, elle va donc tenter de retrouver ces fûts toxiques en infiltrant le jeune agent dans ces milieux où haine et folie se mélangent sans ménagement. La transformation de Radcliffe est conforme à l'image qu'on se fait d'un skinhead : crâne rasé, doc Martens et Bomber sont donc de sortis, à lui ensuite de réussir à convaincre le premier groupe de skinheads de sa bonne foi et ainsi, de progresser dans son enquête et de rencontrer les vrais leaders, ceux qui auraient la possibilité de préparer un attentat. Un cheminement non sans danger évidemment, certaines scènes nous font bien stresser, surtout quand la conversation se tourne vers la notion de flic infiltré justement ! On serre les dents pour Radcliffe, espérant, tout autant que lui, que sa couverture ne tombe pas. Avec une certaine efficacité, le réalisateur décrit sans complaisance l'existence de ces divers groupes nationaux qui ont pignon sur rue et sont particulièrement bien organisés, et qui font bien plus peur que le célèbre KKK. La citation d'Hitler au tout début du film prend son sens quand Radcliffe rencontre un homme important d'une organisation raciste, qui s'avère extrêmement cultivé, à l'inverse de certains skinheads présentés comme des idiots avinés de première, et qui lui explique que bien des attentats commis par des suprémacistes prennent naissance dans la lecture d'ouvrage vantant la pureté de la race. C'est également par les mots, et non par ses actes, que le personnage joué par Radcliffe va pouvoir réussir à s'infiltrer et à gagner la confiance des groupuscules néo-nazis. Une approche intéressante, bien mise en image et qui bénéficie d'un casting solide. Très peu de violence visuelle mais là n'était pas le sujet. Le film manque parfois d'un peu de punch mais dans l'ensemble, ça se laisse regarder sans ennui. Surtout, le film met bien en avant tous les aspects des divers acteurs qui n'ont qu'un but : prôner la suprématie de la race blanche. Que ce soit le skinhead assoiffé de bière et de bagarre, le gourou qui préfère les longs discours à l'action pour avoir une certaine importance, les néo-nazis froids et méthodiques, on trouve de tout dans ces mouvements, et même des hommes et des femmes très instruits, en témoigne cet ingénieur fan de musique et de lecture, qui, sous une apparence tout à fait recommandable, cache une bête immonde qui développe la haine au sein de sa propre famille. La scène entre Radcliffe et les deux jeunes enfants de l'ingénieur est à ce titre assez emblématique. Malgré quelques petites facilités scénaristiques, Imperium est un film intéressant, à ranger au côté d'American History X entre autres... 

* Disponible en DVD et BR chez CONDOR ENTERTAINMENT


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