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dimanche 5 janvier 2020

THE BOAT

THE BOAT
(The Boat)

Réalisateur : Winston Azzopardi
Année : 2018
Scénariste : Joe Azzopardi, Winston Azzopardi
Pays : Malte, Angleterre
Genre : Thriller, Fantastique
Interdiction : /
Avec :  Joe Azzopardi


L'HISTOIRE : Un jeune marin part en mer sur sa petite embarcation. Pris dans une nappe de brouillard, il découvre un voilier qui semble abandonné. Une fois monté sur l'embarcation et après avoir inspecté les lieux, le marin découvre que son propre bateau a disparu. Il se retrouve seul en mer, sur un voilier qui semble ne pas vouloir lui faciliter la tâche...

MON AVIS : Tiens, un film de bateau fantôme. Enfin je pense au vu de l'affiche et du résumé. Le thème n'est pas nouveau, on a déjà eu des films traitant de ce sujet avec Le Triangle du Diable en 1975, Le Bateau de la Mort en 1980, Le Vaisseau de l'Angoisse, Abîmes et Le Bateau des ténèbres en 2002, Visitors en 2003, Haunted Boat en 2005 ou bien encore l'excellent Triangle en 2009. Le film de Winston Azzopardi, The Boat, réalisé en 2018, a d'ailleurs quelques points communs avec le film de Christopher Smith, ne serait-ce que par le nom des bateaux, qui est le même dans les deux films : Aeolus, référence évidente à Eole, le dieu des vents qui donna à Ulysse une outre remplie de mauvais vents qui lui compliquèrent la tâche de rentrer à bon port. Le fait que le bateau de The Boat s'appelle comme celui présent dans Triangle est très certainement un indice de la part des deux scénaristes, à savoir le réalisateur Winston Azzopardi et son fils Joe Azzopardi, qui sera l'unique acteur du film. Un indice important quand à la signification même du film, ce dernier étant on ne peut plus avare en explication, ce qui risque de laisser le spectateur sur sa faim lorsque le générique va se mettre à défiler au bout de 90 minutes. En effet, The Boat, qui peut être vu comme un croisement entre Duel, Triangle et même Christine, laisse son public totalement maître de ses réflexions et ne lui balise jamais le chemin, le laissant seul à interpréter ce qu'il a envie d'interpréter. La nappe de brouillard et l'apparition du voilier abandonné fait clairement penser à un film de fantôme par exemple. Certaines séquences vont même plus loin et nous donnent l'impression que le bateau est carrément vivant, refusant par exemple que le marin prisonnier dans les toilettes ouvre la porte pour tenter de reprendre le contrôle sur la trajectoire. Les visions de la barre à roue de navigation bougeant toute seule ou du mat qui semble avoir percuté le marin pour le faire tomber à l'eau amplifient ce sentiment qu'une force invisible est présente à bord ou que le voilier agit par lui-même. Pris au piège, le marin semble perdre peu à peu la raison et s'imagine qu'il y a une personne à bord qui s'amuse au jeu du chat et de la souris avec lui. Bruits de pas, porte camouflée permettant de se déplacer sans être vu sont-ils issus de l'imagination mis en exergue par la dépression naissante chez le marin, qui ne voit aucun échappatoire à sa condition de prisonnier ou y-a-t'il réellement quelqu'un qui tente de le rendre fou ? Le mystère demeure et chacun ira de sa petite théorie. L'influence de Duel de Spielberg est largement palpable lors de l'excellente séquence dans laquelle le héros s'est construit un radeau de fortune et s'éloigne du voilier qui va se mettre à littéralement le pourchasser, sans qu'aucun navigateur ne soit présent sur l'embarcation. Concernant Christine de Carpenter, on aperçoit le bouton de la porte des toilettes, bien mis à mal par le marin dans sa tentative d'évasion, être redevenu comme neuf par la suite ! Et le fait que le voilier porte le même nom que le bateau dans Triangle pourrait également signifier que le malheureux marin se trouve dans une boucle temporelle et que le sang découvert dans l'armoire à pharmacie soit déjà le sien. Il y a aussi cette image furtive, vers la 54ème minutes, lorsque le marin soulève un drap en regardant comme par hasard dans la direction opposée et où, pour ma part, j'ai vu les jambes d'une personne. En faisant arrêt sur image, il semble bel et bien que ce soit des jambes en tout cas. Bref, The Boat nous laisse dans la perplexité et la scène finale, très intrigante, ne viendra pas plus nous éclairer. Toujours est-il que ce huis-clos maritime, intimiste au possible puisqu'il n'y a à l'écran que le voilier et un acteur, s'avère plutôt réussi, le suspense fonctionnant plutôt bien vu le nombre de péripéties dramatiques que va vivre le marin : perdu en pleine mer sans aucun moyen de trouver son chemin, retenu prisonnier dans l'espace très réduit des toilettes à cause d'une porte réfractaire, se blessant continuellement dans ses tentatives de survie, victime d'un début d'inondation, coincé alors qu'une violente tempête apparaît et j'en passe, tout est fait pour pourrir la journée de notre malheureux marin, très bien interprété par un Joe Azzopardi qui donne de sa personne. Ne manque que la présence de requins dans les parages pour que la carafe soit pleine. Bénéficiant d'une réalisation très soignée, The Boat est un film mystérieux qui vous fait réellement ressentir une atmosphère oppressante et l'angoisse de vous retrouver seul en pleine mer. Très peu d'action mais un intérêt qui réussi à se maintenir durant 90 minutes ! Un petit exploit déjà quand on n'a qu'un seul lieu et un seul acteur à l'écran. 

* Disponible en DVD et BR chez METROPOLITAN VIDEO

LE BR
Image magnifique, sans aucun défaut. VOSTF et VF en DTS HD 5.1 et, petit bonus, un bonus caché justement, qui nous montre les coulisses du tournage durant 1 minute 54 approximativement. On aurait aimé un interview du réalisateur pour avoir sa façon d'appréhender son histoire.



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