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vendredi 17 janvier 2020

THE HOUSE OF THE BLUE SHADOWS

THE HOUSE OF THE BLUE SHADOWS
(La casa del buon ritorno)

Réalisateur : Beppe Cino
Année : 1986
Scénariste : Beppe Cino
Pays : Italie
Genre : Giallo, Drame
Interdiction : -12 ans
Avec : Stefano Gabrini, Amanda Sandrelli, Fiammetta Carena, Lola Ledda...


L'HISTOIRE : Lors d'une partie de cache-cache, le jeune Luca provoque par maladresse la chute mortelle de son amie Lola, sous le regard médusé de son copain Bruno. 15 ans plus tard, Luca, accompagné de sa future femme Margit, réinvestit la maison de son enfance et du drame. Très vite, les souvenirs morbides assaillent Luca, qui devient irritable et agressif envers Margit. Dans la maison située en face de celle de Luca vit toujours Bruno. Le jeune couple reçoit la visite d'Ayesha, une femme qui connaissait bien Luca, Lola et Bruno quand ils étaient enfants. Peu de temps après, des événements troublants ont lieu dans la maison de Luca et une ombre menaçante et masquée semble vouloir terroriser le couple...

MON AVIS : Du propre aveu du réalisateur Beppe Cino, The House of the Blue Shadows est un giallo qu'il a voulu expurgé des principaux clichés du genre. Il tenait surtout à ce que le scénario et les événements proposés soient les plus réalistes possibles et ne versent pas dans une ambiance d'épouvante gothique ou dans une violence visuelle amplifiée. Pour se faire, il a choisi de jouer sur un trauma lié à l'enfance du personnage principal, Luca (joué par Stefano Gabrini), et de laisser planer le doute quand à l'état mental de ce dernier lorsque, 15 ans après un drame dont il est responsable, il revient dans la maison dudit drame justement. Les souvenirs qui vont se raviver une fois dans la maison, les visions qui se multiplient concernant l'époque de la tragédie, nous font penser que Luca sombre dans une sorte de névrose, de psychose lié à ce trauma. Un aspect du film qui renvoie à la notion de psychiatrie et qui, en effet, paraît crédible. Reste aux spectateurs de se demander si l'inconnu qui se dissimule sous un vêtement noir et qui porte un masque japonais est bel et bien Luca, cédant à des pulsions meurtrières ou voyant sa raison vaciller. Un masque japonais du plus bel effet, choisi par Beppe Cino en hommage à un film de 1964 qu'il adore, Onibaba - Les Tueuses de Kaneto Shindô. Bien sûr, d'autres suspects ne manqueront pas de venir complexifier l'intrigue : pourquoi ne serait-ce pas Bruno, l'étrange voisin qui épie la maison de Luca, et qui était également présent lors du drame ? Ou bien Ayesha, une femme également bien étrange, qui a aussi assisté à la mort de la petite Lola ? Si la première partie du film se consacre à développer le personnage de Luca, à nous faire vivre ses sautes d'humeur et à nous faire prendre conscience que sa santé mental n'est pas au beau fixe, le futur marié n'arrêtant pas de "voir" Lola, la seconde partie de The House of the Blue Shadows évolue vers le giallo classique, avec comme déjà dit ce mystérieux personnage masqué qui terrorise la pauvre Margit (Amanda Sandrelli, la fille de Stefania Sandrelli) et qui semble avoir un but précis. Cette seconde partie est nettement plus attractive que la première et réserve de jolies séquences au public, tout en évitant la violence ou l'érotisme. L'ambiance se veut atmosphérique, inquiétante et on sent que le réalisateur veut bien faire, avec une mise en scène certes scolaire mais pas dénué d'intérêt, notamment avec quelques mouvements de caméra travaillés. La musique de Carlo Siliotto est tout à fait dans l'esprit et fait partie des bons points qu'on attribuera au film. Si The House of Blue Shadows fait parfois penser au film de Puppi Avati La Maison aux Fenêtres qui Rient, il s'avère avant tout une petite curiosité et une petite rareté que les amateurs de giallo prendront le temps de découvrir. Plus psychologique que la plupart de ses confrères transalpins, nettement moins violent également, cette oeuvre de Beppe Cino divisera le public à coup sûr, le jeu de certains acteurs n'aidant pas à la tirer vers le haut, tout comme son pot-aux-roses qu'on aura deviné depuis belle lurette. Reste tout de même quelques petites surprises, un scénario bien écrit qui joue sur plusieurs thématiques en fonction des personnages présentés, un travail sur les décors et les objets bien mis en avant et de très bons flashbacks avec de jeunes acteurs qui remplissent parfaitement le contrat. A noter qu'en 1987, le film remporta le Best First Film Award au FantaFestival et Beppe Cino reçu le prix des mains de Christopher Lee ! Visible uniquement en VHS depuis, The House of the Blue Shadows est désormais disponible en DVD grâce à l'éditeur Tetro Vidéo qui vient de l'éditer pour la première fois sur ce support. 

* Disponible en DVD chez TETRO VIDEO (avec sous-titres français)


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