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mercredi 30 juin 2021

CRIMES AU MUSÉE DES HORREURS

CRIMES AU MUSÉE DES HORREURS
(Horrors of the Black Museum)

Réalisateur :  Arthur Crabtree
Année : 1959
Scénariste :  Herman Cohen, Aben Kandel
Pays : Angleterre
Genre : Epouvante
Interdiction : -16 ans
Avec : Michael Gough, June Cunningham, Graham Curnow, Shirley Anne Field...

L'HISTOIRE : La police de Scotland-Yard enquête sur une série de crimes horribles, commis avec divers instruments ingénieux, comme une paire de jumelles qui peut faire surgir deux pointes acérées par exemple. Sans indice, l'enquête piétine, ce qui fait les choux gras du journaliste Edmond Bancroft, qui est aussi un écrivain réputé dont les romans sont spécialisés dans les histoires de meurtres sordides. Ce dernier, suivi par un psychiatre, voue une obsession sans faille à l'univers du crime, et possède dans un sous-sol secret un véritable musée des horreurs avec plusieurs mannequins de cire. Responsable des meurtres, Edmond Bancroft veut prouver l’inefficacité de la police et son incompétence à le démasquer. Il tient également sous sa coupe son jeune assistant, qu'il envoie parfois commettre de vils méfaits...

MON AVIS : Célèbre directeur de la photographie, Arthur Crabtree s'est également illustré dans la réalisation et ce, dès l'année 1945. Dans le genre du fantastique, on lui doit quelques œuvres sympathiques, comme Les Monstres invisibles en 1958 et surtout ce Crimes au Musée des Horreurs en 1959, qui fit les délices du public et des amateurs de film d'épouvante de l'époque. L'originalité de ce petit classique du genre vient du fait que l'identité du meurtrier est dévoilée assez rapidement ou, du moins, elle ne reste pas cachée très longtemps. Des tas d'indices nous conduisent à émettre des soupçons sur le personnage d'Edmond Bancroft et il s'avérera qu'on avait raison. Magnifiquement interprété par un Michael Gough inquiétant et fou à lier, Edmond Bancroft possède une personnalité complexe, qui prend un malin plaisir à narguer la police et qui voue une véritable passion pour l'art du crime. Son but ultime est de prouver qu'on peut commettre le crime parfait et on ne peut pas dire qu'il ne s'y emploie pas avec fougue et une certaine appétence. Outre son criminel, Crimes au musée des Horreurs possède d'autres originalités. L'emploi d'armes du crime on ne peut plus fantasques par exemple, qui change littéralement du classique pistolet ou couteau. Dans le film de Crabtree, on tue avec des jumelles qui peuvent faire surgir deux pointes acérées, on décapite avec une pince à glace ou grâce à une guillotine ou on utilise un rayon laser pour tuer avant de faire disparaître le corps dans une cuve d'acide ! Original donc ! La présence d'un musée de cire chez notre criminel, représentant de nombreuses scènes de crimes, fait aussi partie du charme de cette série B anglaise de qualité. On pense évidemment aux classiques Masques de cire de 1933 dû à Michael Curtiz ou L'Homme au masque de cire de 1953 avec Vincent Price, deux œuvres emblématiques du genre. Mais Crimes au Musée des Horreurs ne s'arrête pas là au niveau des références. Le scénario brasse large en effet puisqu'on a aussi droit à une variation de Dr Jekyll et Mr Hyde au sein de l'histoire ! En effet, Michael Gough a un jeune associé sous sa coupe, qu'il domine grâce à son pouvoir hypnotique et à qui il injecte parfois une dose de sérum transformant le jeune homme en monstre bestial qui va commettre des crimes sur sa demande. L'entremêlement de tous ces éléments peuvent parfois donner au film un petit aspect disparate, un peu comme si il y avait plusieurs films en un. Mais en fait, l'ensemble reste plutôt cohérent et donne au final un film vraiment intrigant. Les petites touches de sadisme qui l'égrène, ainsi qu'une connotation érotique suave mais bel et bien présente, notamment lors d'une scène où une future victime se retrouve en petite tenue devant l'écran, ont scandalisé la censure de l'époque, tout comme le public d'ailleurs. La censure anglaise de l'époque a d'ailleurs envisagé un classement spécial pour Crimes au Musée des Horreurs, à savoir l’appellation SO - for Sadist Only : pour sadiques seulement ! La vision du film en 2021 nous fera évidemment sourire concernant cette levée de boucliers des bien-pensants vis à vis du film d'Arthur Crabtree car on trouvera cette violence fort légère évidemment. Le film sortit en France avec une interdiction aux moins de 16 ans. Exagéré mais rappelons que nous sommes en 1959 et que l'horreur en couleur est encore assez récente, popularisé par le Frankenstein s'est échappé de la Hammer en 1957. En tout cas, ce Crimes au Musée des Horreurs vaut le détour et mérite d'être redécouvert pour tout amateur de cinéma d'épouvante d'antan !



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