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dimanche 27 juin 2021

LE CIRQUE

 

LE CIRQUE
(The Circus)

Réalisateur : Charlie Chaplin
Année : 1928
Scénariste : Charlie Chaplin
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, romance
Interdiction : /
Avec :  Charles Chaplin, Merna Kennedy, Al Ernest Garcia, George Davis, Harry Crocker...

L'HISTOIRE : Pourchassé par la police qui croit qu'il est un pick-pocket, le vagabond échoue en plein numéro de cirque et provoque les fous rires du public. Le directeur du cirque, un homme tyrannique, qui maltraite même sa fille Merna, engage le vagabond, dont les mimiques assurent le spectacle et attirent le public. Sans lui dire qu'il est devenu la vedette du cirque, le directeur exploite le vagabond, qui se lie d'amitié avec Merna. Des sentiments pour la jeune fille commence à apparaître mais cette dernière tombe sous le charme d'un nouvel arrivant, Rex le funambule...

MON AVIS : Après Le Kid en 1921 et La Ruée vers l'Or en 1925, Charlie Chaplin continue sa carrière derrière et devant la caméra dans des formats plus longs que les courts-métrages dont il était la vedette. En 1928, il met en scène son quatrième long-métrage, Le Cirque, qui n'est pas forcément l'un des titres les plus cités quand on évoque Chaplin mais qui s'avère pourtant une franche réussite dans le domaine de la comédie. Il faut dire que le tournage fût assez compliqué puisque Chaplin était alors en plein divorce d'avec Lita Grey et que ce divorce fût très mouvementé, devenant presque un lynchage médiatique contre Chaplin. Mais revenons au film lui-même. Reprenant son personnage du vagabond, Chaplin va se livrer à un véritable marathon de gags qui emprunte au comique de situation et qui fonctionne à plein régime. Le début du film voit le vagabond être confondu avec un pick-pocket et poursuivi par la police dans une fête foraine. La séquence va alors prend pour cadre de l'action un palais des glaces et le réalisateur / acteur / scénariste va employer avec intelligence ce curieux décor pour enchaîner les situations loufoques. La suite va ensuite se déplacer dans le cadre d'un cirque, qui restera le lieu unique de l'action jusqu'à la fin du film. Un cirque en difficulté, les clowns ne parvenant pas à faire rire le public, ce qui provoque colère et désarroi chez le directeur du lieu, interprété par l'imposant et patibulaire Al Ernest Garcia. Ce dernier se montre assez virulent envers ses employés et même envers Merna, sa propre fille (Merna Kennedy). L'apparition du vagabond en plein spectacle, provoquant des gags non prévus dans le numéro, déclenche les rires du public, et, par la même occasion, ceux du spectateur du film. Voyant quel intérêt il aurait à engager ce vagabond, le directeur du cirque va s'empresser de l'engager. Les prestations du vagabond ramènent du monde dans les gradins, le bouche-à-oreille fonctionnant à plein régime. Chaplin s'amuse comme un fou à travers de multiples gags et n'ennuie jamais. Il intègre toutefois à l'histoire des éléments plus dramatiques ainsi qu'une romance entre son personnage et celui de la fille du directeur. Une romance à sens unique puisque, malgré l'amitié qui se développe entre les deux personnages, le sentiment amoureux ne sera présent que chez le vagabond, Merna lui préférant un beau funambule fraîchement arrivé dans le cirque. Et c'est là où Chaplin fait fort, puisque lorsque son personnage est heureux, il parvient à déclencher le rire chez le public mais lorsqu'il est malheureux, plus rien ne se passe comme il veut  et le public ne rie plus à gorge déployée, ce qui provoque l'exaspération du directeur du cirque. Notre vagabond est donc perpétuellement sur le fil, entre joyeuseté et tristesse, tout comme le film lui-même navigue entre burlesque et drame. Un état d'esprit parfaitement retranscrit lors d'une scène incroyablement maîtrisée, celle où notre vagabond doit remplacer au pied levé le funambule introuvable. Il se retrouve alors à plusieurs mètres du sol, en équilibre sur un câble et se livre à un exercice périlleux, très bien chorégraphié. Une autre séquence retient notre attention, celle de la cage aux lions, qui nécessita plus de 200 prises ! Cette scène est hautement jubilatoire et fait preuve de la maestria de son auteur pour le ressort comique. Rire, émotion, suspense, romance, humanité, générosité, voici les ingrédients que vous retrouverez dans Le Cirque, qui mit longtemps à être réhabilité par Chaplin lui-même, les conditions difficiles de tournages et les aléas survenus durant ce dernier lui ayant fait prendre ce film en grippe durant de longues années. A redécouvrir séance tenante !



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