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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




lundi 24 juillet 2023

LE MONSTRE QUI VIENT DE L'ESPACE

LE MONSTRE QUI VIENT DE L'ESPACE
(The Incredible Melting Man)


Réalisateur : William Sachs
Année : 1977
Scénariste : William Sachs
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Alex Rebar, Burr DeBenning, Myron Healey, Michael Alldredge, Ann Sweeny...


L'HISTOIRE : Des astronautes en mission d'exploration des anneaux de Saturne sont victimes de fortes radiations. Seul Steve West parvient à rester vivant. Hospitalisé dans le plus grand secret dans la clinique du docteur Ted Nelson, il s'échappe après avoir découvert les ravages provoqués par les radiations sur son corps. Devenu un monstre hideux qui se désagrège lentement, Steve West déambule dans la nature et massacre tous ceux qui ont le malheur de croiser sa route. Le docteur Nelson, accompagné par le général Perry, va tenter de trouver Steve West afin qu'il ne commette d'autres meurtres...

MON AVIS : Tiens, voilà un scénario qui n'est pas sans nous rappeler le film Le Monstre, réalisé par Val Guest en 1955 pour le célèbre studio britannique Hammer Film. On retrouve en effet pas mal de points communs entre ce film et Le Monstre qui vient de l'Espace. Ce dernier a été mis en scène et scénarisé par William Sachs, réalisateur peu prolifique qu'on connaît principalement pour le film dont on parle ici et Galaxina (1980). Réalisé en 1977, Le Monstre qui vient de l'Espace, ou The Incredible Melting Man en V.O., est une série B à petit budget, qui n'entrera pas au panthéon des œuvres marquantes, loin s'en faut, mais qui possède un certain charme suranné qui lui permet de s'en tirer avec les honneurs, même revue en 2023. Niveau casting, on a pas grand monde de connu si ce n'est Burr DeBenning, acteur apparu dans une pléiade de séries-télévisées  mais aussi dans Freddy 5 en 1989 et Myron Healey, acteur à l'impressionnante filmographie comprenant 322 entrées, ayant débuté sa carrière en 1943 ! Ils jouent respectivement le docteur Ted Nelson et le général Perry, les deux personnages principaux qui vont tout faire pour retrouver notre astronaute gluant et meurtrier. Ce dernier est interprété par Alex Rebar, qui passera quasiment tout le film sous un épais maquillage, hormis lors de la séquence introductive à bord de la fusée en mission dans les anneaux de Saturne. On notera également au casting un certain Jonathan Demme, qui était déjà réalisateur à l'époque. Oui, oui, le réalisateur du Silence des Agneaux et de Philadelphia, tout à fait ! Le film de William Sachs, de par sa structure même, pourrait être vu comme une sorte de slasher puisque notre monstre irradié va déambuler dans la forêt et aux abords des maisons et assassiner tous ceux qu'il va croiser. On aura droit à quelques petits effets gore assez inoffensifs mais plaisants comme cette tête décapitée qui suit le courant de la rivière et tombe d'une cascade par exemple. Les victimes s'enchaînent et la course-poursuite n'en finit pas, le monstre parvenant à échapper à chaque fois aux hommes qui le traquent. Le scénario propose donc peu de péripéties et se contente du minimum syndical en terme de rebondissements. Sachs meuble comme il peut pour faire tenir son film sur la durée et le spectateur suit sans trop d'ennui ce qu'on lui propose, sans être transcendé non plus par ce spectacle un peu laborieux. Heureusement, Le Monstre qui vient de l'Espace possède une personne au sein de l'équipe technique qui lui permet de ne pas sombrer dans l'oubli et rehausse son intérêt : Rick Baker. Un nom qui ne peut vous être inconnu si vous vous intéressez au cinéma fantastique puisque c'est à lui qu'on doit d'innombrables maquillages qui ont fait passer les films sur lesquels il est intervenu à la postérité ! On citera à simple titre d'exemple Furie (1978), Terreur Extra-Terrestre (1980), Au-delà du Réel (1980), Massacres dans le Train Fantôme (1981), Le Loup-Garou de Londres (1981) bien sûr ou bien encore Videodrome (1983) ou le clip Thriller de Michael Jackson. Pour Le Monstre qui vient de l'Espace, il a conçu un maquillage ultra crade, dégoulinant de partout, représentant parfaitement le suintement de cette peau irradiée qui ne cesse de fondre. C'est vraiment ses effets de maquillages qui donnent toute sa faveur au film de Sachs et on peut dire qu'ils sont plus que réussis. On en arrive même à ressentir un peu d'empathie pour ce pauvre astronaute qui devient ce monstre horrible sans qu'il puisse y faire quelque chose, tant sa décrépitude est ignoble et ce n'est pas la scène finale qui viendra prouver le contraire. Avec sa superbe affiche française, Le Monstre qui vient de l'Espace se savoure tranquillement et si son interdiction aux moins de 18 ans à l'époque de sa sortie paraîtra plutôt exagérée, le travail de Rick Baker satisfera les amateurs de monstre répugnant  et leur permettra de passer un moment sympathique à défaut d'être inoubliable.

* Disponible en DVD et BR chez -> SIDONIS CALYSTA     



lundi 17 juillet 2023

PEACE, LOVE & MISUNDERSTANDING

PEACE, LOVE & MISUNDERSTANDING
(Peace, Love & Misunderstanding)


Réalisateur : Bruce Beresford
Année : 2011
Scénariste : Christina Mengert, Joseph Muszynski
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Romance
Interdiction : /
Avec : Jane Fonda, Catherine Keener, Elizabeth Olsen, Chace Crawford, Jeffrey Dean Morgan, Nat Wolff, Kyle MacLachlan...


L'HISTOIRE : Après avoir entendu son mari demander le divorce, Diane Hudson, une avocate rigide et coincée, décide d'aller se changer les idées et emmène son fils Jake et sa fille Zoé chez sa mère qu'elle n'a pas vu depuis vingt ans et qui vit dans une ferme. Cette dernière est une hippie qui se croit encore à Woodstock et qui mène une vie décalée et libre, au antipode de la vie de Diane...

MON AVIS : Inédite en France, cette sympathique comédie romantique mérite mieux que l'anonymat dans laquelle elle est enfermée. Elle est réalisée par Bruce Beresford, celui là même qui nous avait régalé avec Miss Daisy et son Chauffeur en 1989. On lui doit également les thrillers Silent Fall (1994), Dernière danse (1996) ou  Double Jeu (1999). C'est donc en 2011 qu'il met en scène Peace, Love & Misunderstanding, qui a déjà pour lui d'avoir un excellent casting, jugez plutôt : la grand-mère hippie, qui vend de l'herbe et vit dans une ferme avec des poules est interprétée par Jane Fonda et la célèbre actrice est tout à son aise dans la peau de ce personnage empathique ; sa fille Diane, qui l'évite depuis plus de vingt ans et qui retourne la voir suite à une demande de divorce, est jouée par Catherine Keener ; le fils de la future divorcée est interprété par le jeune Nat Wolff et sa grande sœur par l'épatante Elizabeth Olsen, qui joue à nouveau  avec un naturel incroyable et vampirise l'écran à chacune de ses apparitions et elles sont nombreuses. On trouve aussi au générique l'excellent Jeffrey Dean Morgan, acteur qui a terrorisé nombres de spectateurs avec son interprétation de Negan dans la série The Walking Dead et qui interprète ici Jude, un musicien qui va tomber sous le charme de Diane ; Chace Crawford, le beau-gosse star de la série Gossip Girl, qui joue Cole, un jeune boucher qui ne restera pas insensible à la belle Elizabeth Olsen (comment pourrait-il en être autrement ?) ou bien encore Kyle MacLachlan, dans le petit rôle du mari voulant divorcer. Tout ce petit monde va donc interférer dans une histoire assez fleur-bleue et qui nous proposera trois romances à la fois : celle de Diane avec Jude, celle de Zoé avec Cole et celle de Jake avec la jeune Tara (Marissa O'Donnell). Bien sûr, il faudra que les personnages bataillent dur pour obtenir les faveurs de la personne à conquérir et c'est là que le scénario va poser ses thématiques : le droit à la seconde chance, le lâcher prise, la liberté de vivre sa vie comme on l'entend sans se faire juger par les autres, le végétarisme, la famille fracturée, la culture hippie, l'acceptation des autres et j'en passe. Le fait que l'histoire se passe à Woodstock en 2011 n'est pas anodin et permet de faire un beau contraste entre la vie citadine et exténuante de Diane et celle, nettement plus détendue, de sa mère. Il règne une bonne humeur communicative dans Peace, Love & Misunderstanding et elle se transmet facilement au spectateur. Les situations sont souvent amusantes (Zoé qui tombe amoureuse d'un jeune boucher, ce qui va à l'encontre de ses convictions ; Jake qui passe son temps à tout filmer et ne sait pas comment s'y prendre avec une fille ; Diane qui n'arrive pas à s'émanciper de sa rigidité et de sa façon de vivre stricte...) et les acteurs sont tous parfaitement en place pour atteindre l'objectif du réalisateur, qui est tout simplement de nous faire passer un bon moment de détente en utilisant diverses émotions. Alors oui, ce n'est pas le film du siècle, ni la comédie romantique de l'année, mais c'est vraiment un bien joli film qu'on prend plaisir à regarder. Et si vous êtes fan d'Elizabeth Olsen, c'est un incontournable, tant son jeu d'actrice, tout en simplicité, fait des merveilles.

 

vendredi 14 juillet 2023

LE PRESTIGE

 

LE PRESTIGE
(The Prestige)


Réalisateur : Christopher Nolan
Année : 2006
Scénariste : Christopher Nolan, Jonathan Nolan
Pays : Angleterre, Etats-Unis
Genre : Drame, Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Hugh Jackman, Christian Bale, Scarlett Johansson, Michael Caine, David Bowie...


L'HISTOIRE : Londres, au début du siècle dernier. Robert Angier et Alfred Borden sont deux magiciens surdoués, promis dès leur plus jeune âge à un glorieux avenir. Une compétition amicale les oppose d'abord l'un à l'autre, mais l'émulation tourne vite à la jalousie, puis à la haine. Devenus de farouches ennemis, les deux rivaux vont s'efforcer de se détruire l'un l'autre en usant des plus noirs secrets de leur art. Cette obsession aura pour leur entourage des conséquences dramatiques...

MON AVIS : Depuis la sortie de Memento en 2000, Christopher Nolan est devenu l'un des cinéastes phares de la nouvelle génération, s'affirmant à travers une mise en scène stylisée et des scénarios tortueux la plupart du temps, qui perdent le spectateur dans un dédale labyrinthique dont le ou les twists finaux ne sont pas d'une limpidité totale, le laissant penser et réfléchir à ce qu'il vient de voir bien après la projection. Outre Memento qui joue dans ce registre, on citera également Inception ou Tenet entre autres. En 2006, Nolan nous plonge à nouveau dans un film à twist avec Le Prestige, adaptation d'un roman de Christopher Priest paru en 1995. Ici, on assiste à la lutte entre deux magiciens de grande renommée, Alfred Borden et Robert Angier. Amis au départ, la fracture apparaît lorsque durant un numéro, Borden fait un mauvais nœud autour des poignets de la femme d'Angier et que celle-ci ne parvient pas à s'extirper d'une cuve remplie d'eau, entraînant la mort de la jeune épouse. Depuis ce jour, Angier voue une haine farouche envers Borden, et cette rivalité dans laquelle les deux hommes vont tout faire pour saborder le travail de l'autre va s'avérer des plus dramatiques. Sans être un film à costumes, l'histoire se déroule au début du siècle dernier et la reconstitution de Londres est vraiment très belle. Le casting, composé de Hugh Jackman, Christian Bale, Scarlett Johansson, Michael Caine ou David Bowie pour les rôles principaux est vraiment bien choisit et la prestation des acteurs hissent le film vers le haut, même si j'ai trouvé qui leur manquait un petit quelque chose pour véritablement emporter l'adhésion mais je ne saurais pas expliquer quoi. La structure même du film se rapproche de la thématique de l'histoire, à savoir l'illusion et la magie. Dès le début, on nous demande, à nous public, d'être attentif. On le sait, un tour de magie repose sur le fait que le magicien parvient à détourner l'attention du public pour qu'il puisse faire son tour sans qu'on ne remarque rien. Un procédé qui sera au cœur du Prestige, terme qui désigne la troisième et ultime phase d'un numéro de magie, celle dont on veut tous comprendre le secret. L'art de l'illusion, du trompe-l’œil, de la manipulation est donc au centre de l'histoire et comme un excellent magicien, Christopher Nolan tente de détourner lui aussi notre attention, tout en nous donnant des indices au fur et à mesure de l'avancée du film. L'attraction-phare du Prestige, c'est le numéro de l'homme transporté, qui nous rappellera les fameux télépodes du film La Mouche. Comment un homme qui passe une porte peut disparaître et réapparaître à une autre porte située à quelques mètres de la première ? Le mystère reste entier et on ira de supposition en supposition. L'élément science-fictionnel n'est pas au abonné absent dans Le Prestige et il fait ici son apparition, notamment avec le personnage de Nikola Tesla, joué avec brio par David Bowie. On arrive à comprendre ce que permet de réaliser la machine qu'il a inventé grâce à une séquence qui ne laisse plus de doute possible. Mais en cinéaste astucieux, Nolan nous réserve évidemment d'autres retournements de situations en fin de film. C'est ça qui est assez prenant et intéressant dans Le Prestige, c'est qu'on sait pertinemment qu'on est en train de nous tromper, de détourner notre attention pour qu'on ne découvre pas le fameux "secret". Les autres thématiques développées dans le film (avec, évidemment, le thème du double, si cher à Nolan) apparaîtront plus clairement lors d'une seconde vision, qui nous permettra de faire toute la lumière sur les enjeux, les moyens de détournements d'attention mis en oeuvre par le scénario et la mise en scène et sur les petits détails disséminés ici et là. Une fois le générique de fin qui débute, on prend conscience des épreuves qu'ont du endurer les deux héros du film, épreuves qui n'apparaissaient pas vraiment à la lumière du jour durant notre vision et qui vient épaissir la complexité et l'écriture de ces personnages. Encore un bon film pour Christopher Nolan, que j'ai bien apprécié sans en être transcendé non plus contrairement à d'autres œuvres de sa filmographie. Mais ça reste du bon et grand cinéma en tout cas.

 

LE VOYAGEUR SAISON 1

 

LE VOYAGEUR SAISON 1
(The Hitchhiker season 1)


Réalisateur : Ivan Nagy
Année : 1983
Scénariste : Lewis Chesler
Pays : France, Canada
Genre : Comédie, thriller, fantastique, érotique
Interdiction : -12 ans
Avec : Page Fletcher, Bruce Greenwood, Aleisha Shirley, Pamela Bowman...


L'HISTOIRE : Lors de ses pérégrinations, un mystérieux auto-stoppeur croise des personnes sur sa route qui vont devenir les héros d'histoires insolites, drôles et macabres...

MON AVIS : Seulement trois histoires présentées par le mystérieux voyageur pour cette première saison, un auto-stoppeur dont on ne saura rien. Il était joué au départ par Nicholas Campbell mais a été remplacé dès la saison 2 par Page Fletcher. Ce dernier a retourné des scènes pour pouvoir apparaître dans deux des trois épisodes de cette première saison afin d’assurer une continuité avec les saisons suivantes. Les histoires dans cette série sont principalement des thrillers machiavéliques, dans lesquels le fantastique peut faire quelques apparitions. Série HBO oblige, l’érotisme tient une part prépondérante au sein de l’action. Comme dans La Quatrième Dimension, la fin de chaque épisode propose un retournement de situation qui fait bifurquer l’histoire dans l’humour noir et l’inattendu. Les amateurs des EC Comics seront en territoire connu, notamment s’ils sont fans de leurs séries plus policières comme Crime Suspenstories ou Shock Suspenstories. Le Voyageur a accueilli de nombreuses vedettes au sein de chaque épisode, amusez-vous à les retrouver. Chaque épisode a une durée de 25 minutes environ. L’auto-stoppeur ouvre et conclut les épisodes d’une petite sentence bien trouvée et souvent pleine d’humour noir…
- EPISODE 1 : « Shattered Vows » (Vœux Secrets)
Jeff Boder est un jeune homme séduisant et manipulateur, qui va se marier avec Jackie, une femme bien plus âgée que lui mais qui est surtout très riche. Lorsqu’il rencontre Pamela, la belle-fille de Jackie, il éprouve une attirance envers cette dernière, attirance réciproque. Rapidement, une liaison s’installe entre Jeff et Pamela et les deux tourtereaux aimeraient bien trouver comment se débarrasser de Jackie et obtenir sa fortune. La solution pourrait provenir d’une statuette représentant un homme et une femme mariés, qui semble avoir des vertus vaudous. En effet, lorsque Jeff tente de séparer la statuette, il entaille la main de l’homme avec un couteau et se retrouve lui-même blessé au poignet…

    Un épisode dans lequel on trouve la charmante Aleisha Shirley, qui interprète Pamela. On avait pu voir cette actrice dans le slasher Sweet Sixteen en cette même année 1983. Elle est ici aussi à l’aise avec la nudité que dans ce slasher qui lança sa très courte carrière… 

- EPISODE 2 : « When Morning comes » (Quand l’aube se lève)
Le producteur de musique Bob Ames se définit lui-même comme étant un homme à femmes. Dragueur invétéré, il ne cache même pas à sa femme ses nombreuses liaisons, destinées à assouvir ses besoins de mâle. Après avoir pris en stop le voyageur, il dépose celui-ci et se rend dans une cabane perdue dans les bois qui lui appartient. Alors qu’un orage fait rage, il découvre dans sa cabane une intruse, la séduisante Cathie Marks, venue se mettre à l’abri de la tempête. Une aubaine pour le charmeur, qui croit rêver d’avoir une invitée aussi sexy rien que pour lui et qui semble assez réceptive, voire même entreprenante. Mais est-ce vraiment une aubaine ? Une information diffusée à la radio va venir créer le doute chez Bob…

    C’est Pamela Bowman qui joue Cathy Marks et August Schellenberg qui interprète Bob Ames. L’intrigue est bien menée et on se demande jusqu’au dénouement si Cathy joue un rôle ou si elle est la personne dont on a entendu le profil à la radio. L’épisode se pare même d’un petit côté survival lors de la traque de Cathy par Bob dans les bois. Très sympa. 

- EPISODE 3 : « Split Decision » (Fatale Decision)
Jake McElhaney, vendeur immobilier malchanceux et désespéré, est en passe de perdre son poste s’il ne réussit pas une vente fructueuse. Une belle opportunité arrive quand il doit gérer la vente d’une maison un peu délabrée appartenant aux sœurs jumelles Frances et Priscilla Packard. Un duo qui partage tout… vraiment tout…

    Les sœurs jumelles sont interprétées par Audrey et Judy Landers qui, elles, ne sont pas jumelles. J’ai toujours cru que cet épisode provenait de la série Les Contes de la Crypte, j’ai donc pris un réel plaisir à le revoir car je me souviens parfaitement du twist final, savoureux à souhait et plutôt marquant, même si assez facilement trouvable !  Cet épisode est également le seul dans lequel on peut voir Nicholas Campbell dans le rôle de l’auto-stoppeur, avant qu’il ne soit remplacé par Page Fletcher. A noter une absence totale de scènes dénudées dans cet épisode, fait assez rare pour être signalé.


dimanche 9 juillet 2023

SCARLET BLUE

 

SCARLET BLUE
(Scarlet Blue)

- Visionné via une version de travail quasi terminée -

Réalisateur : Aurélia Mengin
Année : 2023
Scénariste : Aurélia Mengin
Pays : France
Genre : Drame, Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Stefano Cassetti, Amélie Daure, Anne-Sophie Charron, Aurélia Mengin, Emmanuel Bonami, Vincent Mengin-Lecreulx, Patricia Barzyk...


L'HISTOIRE : Alter,la quarantaine, souffre de dépression et d’épisodes schizophréniques accompagnés de pulsions charnelles. Paranoïaque, Alter se sent observée nuit et jour par une présence. Rosy, sa maman aimante, est son seul point d’ancrage avec la réalité. Malgré leur amour immense, ce duo mère-fille n’arrive pas à communiquer, chacune reste étrangère à l’autre et se sent incomprise et esseulée. Depuis sa tentative de suicide, Alter consulte dans une grotte isolée un guérisseur étrange, Léandro Lecreulx, qui pratique une hypnose mystique. Les méthodes singulières de Léandro sont efficaces. À chaque séance, il s'infiltre de plus en plus profondément dans l'inconscient de sa patiente et la connecte à ses peurs infantiles les plus enfouies. Léandro confie à Alter un appareil photo Polaroid, pour prendre des photos avant et après chacune de ses crises comportementales. Les polaroids aideront Alter à reconstituer le puzzle de ses pertes de mémoire...

MON AVIS : La charmante Réunionnaise Aurélia Mengin poursuit son petit bout de chemin dans le cinéma de genre indépendant, après plusieurs courts-métrages débutés dès 2009 puis son premier long-métrage, Fornacis, réalisé en 2018 et dont vous pouvez trouver la chronique sur ce blog. Aurélia Mengin a un univers bien à elle, qui trouve sens dans des thématiques telles l'errance, l'ennui, la difficulté des relations entre êtres humains, le traumatisme infantile, le thème du double également. Son second film, Scarlet Blue, n'omet pas ces thématiques, qui prennent vie à travers Alter, le personnage principal interprété par Amélie Daure et Anne-Sophie Charron. Le tournage de Scarlet Blue s'est révélé émotionnellement très intense pour sa belle réalisatrice, puisque cette dernière a du lutter contre le temps pour parvenir à boucler son nouveau film. Un tournage qui a duré 19 jours au lieu des sept semaines initiales prévues. Cause de cette précipitation, la découverte d'un cancer foudroyant chez son père. La réalisatrice lui avait promis de réaliser Scarlet Blue, de lui faire interpréter un rôle spécialement écrit pour lui et de le faire venir avec sa femme sur le tournage, pour qu’il puisse réaliser, comme pour chacun de ses œuvres précédentes, le making of. Elle a réussi à tenir toutes ses promesses, avant le décès survenu le 15 février. On imagine l'état d'esprit et la force de caractère dont a du faire preuve Aurélia Mengin pour mener à bien cette mission dans ces conditions particulières. Reste que malgré un tournage en mode urgence, elle n'a rien lâché, et n'a pas revu son film à la baisse, bien au contraire. Si Fornacis nous avait ravis les yeux, Scarlet Blue grimpe encore d'un niveau en terme visuel, avec une photographie à tomber et un jeu sur les couleurs, principalement le rouge et le bleu bien sûr, qui est d'une richesse incroyable. L'univers visuel d'Aurélia Mengin rejoint celui de Mario Bava en terme d'inventivité et de détail sur les couleurs et les ambiances proposées. Un tel niveau artistique n'est pas donné à tout le monde et Scarlet Blue vous flattera la rétine à coup sûr. Autre point fort, le travail sonore. Il faut impérativement découvrir Scarlet Blue avec un système sonore de qualité voire même au casque, afin de s'imprégner de toutes les subtilités sonores éparpillées tout au long du film. Un film qui joue dans la cour du drame, avec ce personnage principal à fleur de peau, victime d'une dépression qui la plonge continuellement dans une sorte d'état second dont elle ne comprend pas la finalité ni le pourquoi du comment. Son travail avec un curieux médecin, joué par Stefano Cassetti, va lui permettre de reconstituer le puzzle de sa vie et de comprendre son état dépressif, parfois même schizophrénique puisqu'elle est victime de visions dans lesquelles elle subit l'apparition d'une sorte de doppelganger, de double maléfique. On félicitera l'équipe de maquillage puisque ce double est interprété par une autre actrice, Anne-Sophie Charron, alors qu'à l'écran, la ressemblance est telle qu'on pense qu'il s'agit bel et bien d'Amélie Daure. Le prénom de l'héroïne, Alter, n'est donc pas fortuit comme vous l'avez compris. Le sentiment qu'on suit une âme perdue qui tente de se retrouver est amplifié lors de la scène dans laquelle elle est emmené chez son médecin sur une barque. L'allusion à Charon, le passeur du Styx, ne manquera pas de vous apparaître clairement ici, surtout que le lieu de travail du médecin est sous terre, à l'intérieur d'une grotte. Les éléments fantastiques dans Scarlet Blue sont utilisés avec parcimonie et servent le récit, sans prendre le dessus sur ce que veut nous raconter Aurélia Mengin. Plus le film avance, plus de nouveaux éléments viennent apporter de la substance au vécu d'Alter et petit à petit, les pièces du puzzle se mettent en place pour aboutir lentement vers la révélation finale. En esthète accomplie, Aurélia Mengin nous propose avec Scarlet Blue un nouveau voyage atypique, contemplatif, qu'il faut s'approprier pour en saisir les nuances. On est a mille lieues du cinéma de divertissement ici mais la touche auteurisante ne joue jamais en sa défaveur. Aurélia Mengin est un peu une David Lynch au féminin et c'est bien pour ça qu'on aime son cinéma, qui est l'antithèse du cinéma préformaté. Laissez-vous aller et prenez part au voyage.

 








dimanche 2 juillet 2023

DINOSAUR ISLAND

 

DINOSAUR ISLAND
(Dinosaur Island)

Réalisateur : Fred Olen Ray, Jim Wynorski
Année : 1994
Scénariste : Bob Sheridan, Christopher Wooden
Pays : Etats-Unis
Genre : Aventure, Comédie, Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Ross Hagen, Antonia Dorian, Griffin Drew, Michelle Bauer, Richard Gabai...


L'HISTOIRE : Le capitaine Jason Briggs ramène à bord d'un avion un groupe de trois déserteurs. Victime d'une avarie, l'engin s'écrase sur une île non répertoriée sur les cartes. Les militaires découvrent que celle-ci est habitée par une tribu de sauvageonnes qui sacrifie régulièrement l'une des leurs à The Great One, un gigantesque Tyrannosaure. Car l'île est peuplée de dinosaures de toutes sortes. Afin de garder la vie sauve, les militaires acceptent la mission donnée par la reine Morganna : ils doivent tuer The Great One afin de sauver son peuple. Entre-temps, les trois déserteurs tombent amoureux de trois sauvageonnes prénommées April, May et June...

MON AVIS : Houla, Fred Olen Ray + Jim Wynorski à la réalisation ! Ça promet ! Si on rajoute Roger Corman à la production et l'exigence de ce dernier de recycler le dinosaure exploité dans Carnosaur s'il doit sortir des billets verts de sa poche, John Carl Buechler à la conception mécanique des dinosaures et tout un tas de bimbos aux formes plus que généreuses pour composer les sauvageonnes peuplant cette île perdue, dont les charmantes Antonia Dorian, Michelle Bauer, Griffin Drew, Becky LeBeau ou Toni Naples entre autres, plus la présence de Ross Hagen, un acteur en fin de carrière dans le rôle du capitaine Briggs, on se dit qu'on va en avoir pour notre argent niveau nanar hautement sympathique. Si vous avez lu ma chronique de Rock Zombies, dans laquelle j'explique rapidement ce qui fait pour moi la différence entre un nanar et un navet, alors vous comprendrez pourquoi je classe Rock Zombies dans les navets et pourquoi je classe ce Dinosaur Island dans les nanars qu'on prend plaisir à visionner. Parce que même si on n'est évidemment pas en présence d'un grand cinéma, Dinosaur Island possède un scénario, une vraie continuité dans le déroulement de l'histoire, une mise en scène qui vaut ce qu'elle vaut mais qui est bien présente, et surtout un montage qui ne prend pas le spectateur pour un con ! Bref, tout ce qui manque au pathétique Rock Zombies. Allez, débarquons avec ce groupe de militaires au sein de cette île sauvage sur laquelle on irait bien faire un tour nous aussi, pas pour se faire agresser par les quelques dinosaures perturbateurs mais pour y rencontrer ce peuple de femmes plutôt canons et aux charmes généreux ! Des sauvageonnes qui sont en manque d'amour et de mâles, puisque aucun homme ne vit sur l'île. Une île dangereuse en tout cas, et dont l'introduction du film nous rappelle celle de Skull Island, puisque nous avons la tribu qui offre en sacrifice une jeune femme dénudée à un monstre qui pourrait très bien être Kong mais qui est en fait un Tyrannosaure qui semble très méchant et qui est donc celui de Carnosaur, réalisé l'année précédente. Une fois nos militaires débarqués sur l'île, le film devient un divertissement festif des plus sympathiques, puisque les trois déserteurs sont des pieds-nickelés en puissance qui apportent une dose d'humour bienvenue à cette aventure fantastico-préhistorique. Certes, les autres dinosaures qu'on va nous proposer ne viendront pas rivaliser avec ceux vus dans Jurassic Park bien sûr, les techniques de conception et le budget n'étant pas le même que pour le film de Spielberg, on s'en serait douté ! On a tout de même un Tricératops, un Pténarodon, un Diplodocus, une espèce de Vélociraptor, un dinosaure des cavernes non identifié et notre fameux The Great One, monsieur Tyrannosaurus Rex en personne ! L'aspect nanar est au rendez-vous mais comme le film donne dans la générosité, ça passe très bien. Vous l'aurez tout de même compris, le principal intérêt de ce Dinosaur Island reste son casting féminin de grande qualité, surtout si vous êtes amateurs de cinéma Bis et de jolies filles plantureuses qui n'hésitent pas à dévoiler leurs atouts mammaires à la moindre occasion et ce sera bel et bien le cas ici ! Le côté érotique du film reste très bon enfant et assez sage mais niveau poitrine dénudée, y'a de quoi faire. Les charmantes actrices citées plus haut dans ce texte donnent de leur personne à ce niveau et ce n'est pas pour déplaire au casting masculin, et notamment à nos trois pieds-nickelés qui vont avoir la chance de se trouver une petite copine bien sexy sur cette île ! On aimerait bien être à leur place et faire un brin de causette à April (Antonia Dorian), May (Griffin Drew) et June (Michelle Bauer). Le rythme du film est des plus corrects, on ne s'ennuie pas et si on est bien conscient qu'on n'est pas en train de mater un chef-d'oeuvre, on s'amuse tout de même bien devant ces facéties et ces dinosaures kitsch comme la mort. Bref, Dinosaur Island ne ment pas sur la marchandise, remplit tranquillement son contrat et fait passer un agréable moment pas prise de tête. Pour l'anecdote, le film a été filmé en grande partie dans le ranch de David Carradine !