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NOIRES SONT LES GALAXIES

 

 NOIRES SONT LES GALAXIES
(Noires sont les Galaxies)

Réalisateur Daniel Moosmann
Année : 1981
Scénariste Jacques Armand
Pays : France
Genre : Science-fiction, série-télé
Interdiction : /
Avec : Richard Fontana, Catherine Leprince, Catriona MacColl, François Perrot ...


L'HISTOIRE : Le docteur Patrick Piot sauve d'une agression la jeune Coretta. L'agresseur, patron de la jeune femme, meurt dans la lutte. Un inconnu récupère le corps et semble mêler au trafic de cadavres qui a lieu dans la région. Ce dernier retrouve Coretta et lui demande de lui procurer le corps d'une jeune femme de 25 ans en échange d'une grosse somme d'argent. Coretta en parle à Patrick qui refuse. L'inconnu la menace et Coretta parvient à convaincre Patrick, qui, une fois l'affaire terminée, ne veut plus la voir. Un peu plus tard, Coretta tombe sur un homme qui n'est autre que son patron décédé mais ce dernier ne semble pas la reconnaître et se fait appeler Maubourdin ! Paniquée, elle en parle à Patrick et tous deux se rendent à la boutique de bijoux tenue par Maubourdin. Patrick ne peut que constater ce qui semble invraisemblable. Ils se font inviter chez Maubourdin et découvre que sa femme n'est autre que le cadavre de la jeune fille, elle aussi bien vivante ! Un peu plus tard, madame Maubourdin demande à Patrick de venir chez elle et lui dévoile la vérité : elle et son mari sont issus d'une race extra-terrestre déportée sur Terre qui utilise les enveloppes corporelles terriennes pour se fondre dans le décor, leur planète étant ravagée par la pollution...

MON AVIS : De cette mini-série, je n'avais qu'un très vague souvenir à propos de plantes sortant d'un corps et pour cause, j'avais juste sept ans en 1981, date de diffusion sur Antenne 2 des quatre épisodes. Je viens enfin de la revoir en 2025 puisque le Père-Noël m'a apporté le coffret DVD édité par Elephant Films. Il ne devait pas y avoir beaucoup de série française de science-fiction à cette époque, même si, grâce à l'INA, on a pu découvrir pas mal de productions de genre fantastiques made in France tournées pour la télévision. Noires sont les Galaxies en est l'une des plus intrigantes, assurément. Son récit nous rappelle L'invasion des Profanateurs de Sépultures, classique de la S-F 50's. Le premier épisode prend tout son temps et ne nous offre quasiment aucune scène de science-fiction, hormis les yeux d'un personnage qui deviennent blanc lumineux. On y découvre les principaux protagonistes, à savoir Patrick (Richard Fontana) et Coretta (Catherine Leprince), ainsi qu'un mystérieux inconnu à moustache (Stéphane Bouy) qui s'amuse à récupérer des cadavres. Est-ce pour se livrer à un trafic rémunérateur ? On n'en saura pas plus pour le moment. Le second épisode gagne en intérêt puisque deux cadavres semblent être revenus à la vie ! L'un est l'ex-patron de Coretta (François Perrot) et l'autre une jeune femme qui était pourtant raide morte à la morgue (Catriona MacColl, oui, oui, l'actrice des meilleurs films de Lucio Fulci !) Ces deux-là ne semblent avoir aucun souvenir de leur ancienne vie et on se demande, comme les deux héros de l'aventure, qu'est-ce que c'est que ce bazar ! On aura un début d'explication qui fait réellement bifurquer l'épisode dans la pure science-fiction, notamment lors de la dernière image qui nous montre une sorte de base extra-terrestre cachée dans une usine désaffectée. Le troisième épisode enfonce le clou avec plus de détails sur les Exis, des extra-terrestres qui sont venus sur Terre suite à une guerre sur leur planète, poussée à l'exile par une race dominante t qui se servent de l'enveloppe corporelle des défunts pour exister sur notre planète. On plonge même dans l'épouvante quand on découvre un de ces extra-terrestres le corps éventré par... une plante ! Il semblerait que la faction dominante soit aussi sur Terre, bien déterminée à éradiquer les Exis. Une guerre raciale donc, où les plus forts veulent exterminer les plus faibles, et utilisent pour se faire une graine de plante qui se met à pousser à l'intérieur de l'hôte jusqu'à atteindre sa maturité puis sort de manière plutôt brutale de ce dernier. On imagine la tête des téléspectateurs de l'époque ! Le dernier épisode verra Patrick tenter de trouver une solution à cette invasion extra-terrestre. Si le scénario de Noires sont les Galaxies est franchement intéressant, si certaines images restent en mémoire, en particulier suite à l'éclosion des plantes à l'intérieur des corps humains, la série en elle-même porte le poids des années et il faut se remettre dans le contexte de l'époque pour l'apprécier. Ceux qui trouvent que Derrick manque de rythme ne tenteront même pas le premier épisode car la mini-série dans son entièreté est d'une lenteur totale et rien ne viendra augmenter ou dynamiser sa mise en scène mollassonne. Les acteurs ne sont pas mauvais, sans être exceptionnels non plus. La musique, très jazzy, ne m'a pas emballée plus que ça. Lancinante, contemplative à l'extrême, Noires sont les Galaxies ne correspond évidemment plus au canon des films ou séries actuels et il fera faire preuve de persévérance et de tolérance pour enchaîner les quatre épisodes. Ceux qui le feront en sortiront séduits s'il adhère à la science-fiction, de qualité ici et qui se paraît déjà d'un postulat écologique.



LE VOYAGEUR SAISON 1

 

LE VOYAGEUR SAISON 1
(The Hitchhiker season 1)


Réalisateur : Ivan Nagy
Année : 1983
Scénariste : Lewis Chesler
Pays : France, Canada
Genre : Comédie, thriller, fantastique, érotique
Interdiction : -12 ans
Avec : Page Fletcher, Bruce Greenwood, Aleisha Shirley, Pamela Bowman...


L'HISTOIRE : Lors de ses pérégrinations, un mystérieux auto-stoppeur croise des personnes sur sa route qui vont devenir les héros d'histoires insolites, drôles et macabres...

MON AVIS : Seulement trois histoires présentées par le mystérieux voyageur pour cette première saison, un auto-stoppeur dont on ne saura rien. Il était joué au départ par Nicholas Campbell mais a été remplacé dès la saison 2 par Page Fletcher. Ce dernier a retourné des scènes pour pouvoir apparaître dans deux des trois épisodes de cette première saison afin d’assurer une continuité avec les saisons suivantes. Les histoires dans cette série sont principalement des thrillers machiavéliques, dans lesquels le fantastique peut faire quelques apparitions. Série HBO oblige, l’érotisme tient une part prépondérante au sein de l’action. Comme dans La Quatrième Dimension, la fin de chaque épisode propose un retournement de situation qui fait bifurquer l’histoire dans l’humour noir et l’inattendu. Les amateurs des EC Comics seront en territoire connu, notamment s’ils sont fans de leurs séries plus policières comme Crime Suspenstories ou Shock Suspenstories. Le Voyageur a accueilli de nombreuses vedettes au sein de chaque épisode, amusez-vous à les retrouver. Chaque épisode a une durée de 25 minutes environ. L’auto-stoppeur ouvre et conclut les épisodes d’une petite sentence bien trouvée et souvent pleine d’humour noir…
- EPISODE 1 : « Shattered Vows » (Vœux Secrets)
Jeff Boder est un jeune homme séduisant et manipulateur, qui va se marier avec Jackie, une femme bien plus âgée que lui mais qui est surtout très riche. Lorsqu’il rencontre Pamela, la belle-fille de Jackie, il éprouve une attirance envers cette dernière, attirance réciproque. Rapidement, une liaison s’installe entre Jeff et Pamela et les deux tourtereaux aimeraient bien trouver comment se débarrasser de Jackie et obtenir sa fortune. La solution pourrait provenir d’une statuette représentant un homme et une femme mariés, qui semble avoir des vertus vaudous. En effet, lorsque Jeff tente de séparer la statuette, il entaille la main de l’homme avec un couteau et se retrouve lui-même blessé au poignet…

    Un épisode dans lequel on trouve la charmante Aleisha Shirley, qui interprète Pamela. On avait pu voir cette actrice dans le slasher Sweet Sixteen en cette même année 1983. Elle est ici aussi à l’aise avec la nudité que dans ce slasher qui lança sa très courte carrière… 

- EPISODE 2 : « When Morning comes » (Quand l’aube se lève)
Le producteur de musique Bob Ames se définit lui-même comme étant un homme à femmes. Dragueur invétéré, il ne cache même pas à sa femme ses nombreuses liaisons, destinées à assouvir ses besoins de mâle. Après avoir pris en stop le voyageur, il dépose celui-ci et se rend dans une cabane perdue dans les bois qui lui appartient. Alors qu’un orage fait rage, il découvre dans sa cabane une intruse, la séduisante Cathie Marks, venue se mettre à l’abri de la tempête. Une aubaine pour le charmeur, qui croit rêver d’avoir une invitée aussi sexy rien que pour lui et qui semble assez réceptive, voire même entreprenante. Mais est-ce vraiment une aubaine ? Une information diffusée à la radio va venir créer le doute chez Bob…

    C’est Pamela Bowman qui joue Cathy Marks et August Schellenberg qui interprète Bob Ames. L’intrigue est bien menée et on se demande jusqu’au dénouement si Cathy joue un rôle ou si elle est la personne dont on a entendu le profil à la radio. L’épisode se pare même d’un petit côté survival lors de la traque de Cathy par Bob dans les bois. Très sympa. 

- EPISODE 3 : « Split Decision » (Fatale Decision)
Jake McElhaney, vendeur immobilier malchanceux et désespéré, est en passe de perdre son poste s’il ne réussit pas une vente fructueuse. Une belle opportunité arrive quand il doit gérer la vente d’une maison un peu délabrée appartenant aux sœurs jumelles Frances et Priscilla Packard. Un duo qui partage tout… vraiment tout…

    Les sœurs jumelles sont interprétées par Audrey et Judy Landers qui, elles, ne sont pas jumelles. J’ai toujours cru que cet épisode provenait de la série Les Contes de la Crypte, j’ai donc pris un réel plaisir à le revoir car je me souviens parfaitement du twist final, savoureux à souhait et plutôt marquant, même si assez facilement trouvable !  Cet épisode est également le seul dans lequel on peut voir Nicholas Campbell dans le rôle de l’auto-stoppeur, avant qu’il ne soit remplacé par Page Fletcher. A noter une absence totale de scènes dénudées dans cet épisode, fait assez rare pour être signalé.


SERMONS DE MINUIT

 

SERMONS DE MINUIT
(Midnight Mass)

Réalisateur : Mike Flanagann
Année : 2021
Scénariste : Mike Flanagan
Pays : Canada, Etats-Unis
Genre : Série TV, Fantastique
Interdiction : -16 ans
Avec : Kate Siegel, Zach Gilford, Hamish Linklater, Samantha Sloyan, Rahul Kohli...


L'HISTOIRE : Après avoir passé quatre ans en prison pour conduite en état d'ivresse, ce qui a coûté la vie à une jeune fille, Riley Flynn retourne à la maison familiale dans son île de Crockett Island. Sa mère, qui est très pieuse et qui lui a pardonné, l'attend au port. Lui-même a perdu sa foi durant son incarcération et a du mal à se réintégrer à la communauté catholique fervente de l'île. Son père, Ed, a du mal à l'accueillir et son jeune frère, Warren, passe son temps avec ses amis. Son arrivée est suivie du regard attentionné d'Erin, son amour de jeunesse devenue enseignante, depuis la fenêtre du cabinet du docteure Sarah Gunning, amie proche d'Erin, qui attend un enfant. Entre-temps, devant le ferry, Bev Keane, diacre bigote de l'église Saint-Patrick, attend le prêtre, monseigneur John Pruitt qui, suivant l'annonce du capitaine du navire, n'arrivera que dans l'après-midi. Plus tard, dans une classe d'école, se réunissent Erin, Bev, le maire Wade Scarborough, son épouse Dolly et le shérif musulman Hassan pour parler de la tempête qui se profile en mer. Le soir même, pendant que la tempête bat son plein, Riley semble voir une silhouette ressemblant à Pruitt depuis la fenêtre de sa chambre. Le lendemain matin, la famille Flynn sort de sa maison et Riley découvre, tout au long de la plage, des chats sans vie. Intrigué, le shérif fait évacuer les curieux de la plage ; le maire Wade lui précisant que ce n'est pas la première fois que cela arrive sur l'île. Tout le monde, surtout les chrétiens, se réunit dans l'église et sont surpris de l'apparition du nouveau prêtre : il se présente comme le père Paul Hill, remplaçant temporaire de John Pruitt qui serait malade et bloqué sur le continent jusqu'à son rétablissement. Riley, surtout, le trouve mystérieux. Peu de temps après l'arrivée du père Hill, des miracles se produisent...

MON AVIS : Réalisateur des films Oculus, Hush, Before I wake, Ouija : les origines, Jessie ou Docteur Sleep, Mike Flanagan s'est dirigé en 2018 vers la série-télévisée et ce, avec grand succès. Sa première réalisation dans ce domaine, The Haunting of Hill House s'est vu couronné d'un large succès public et critique. En 2020, il réalise The Haunting of Bly Manor et en 2021 cette excellente mini-série intitulée Sermons de Minuit. Une mini-série de 7 épisodes d'une durée d'une heure et des poussières, qui se distingue de par son écriture, de par la qualité de ses dialogues, de sa mise en scène, de son interprétation et de la part de mystère et d'originalité qu'elle recèle. Avec Sermons de Minuit, Mike Flanagan va questionner les personnages de son histoire, ainsi que le public évidemment, sur la notion de Foi, plus particulièrement chrétienne. Les protagonistes de l'histoire sont multiples mais ont tous un rôle à jouer à un moment ou un autre. L'action du récit se déroule sur une petit île côtière, sur laquelle les habitants, principalement des pêcheurs, ont du mal à vivre de leur travail. La petite église de l'île se voit dépeupler de ses fidèles, surtout depuis que le vieux père Pruitt est parti sur le continent faire un pèlerinage à Damas. Les habitants vivent dans le doute, n'ont plus vraiment foi en Dieu. Le héros, Riley Flynn, fait son retour sur l'île après avoir purgé une peine de prison pour avoir tué une automobiliste alors qu'il était en état d'ébriété. Il retrouve ses parents, qui sont très pieux, et a du mal à communiqué avec son père. Il découvre qu'Erin Greene, son amoureuse d'adolescence, vit seule mais est enceinte. Parmi les autres protagonistes principaux, on citera bien sûr Bev Keane, superbement interprétée par Samantha Sloyan, une fidèle parmi les fidèles, qui connaît la Bible sur le bout des doigts et ne vit que pour l'amour de Dieu ; le docteur Srah Gunning, qui vit avec sa vielle mère atteinte d'Alzheimer ; le shérif Hassan, de confession musulmane qui vit avec son fils Ali et qui a été muté sur l'île ; Leeza, une jeune fille victime d'un tir raté et qui est désormais paraplégique et se déplace en fauteuil roulant. Et puis, il y a le père Paul. Interprété avec une classe incroyable par l'acteur Hamish Linklater, il est le personnage emblématique de la série. Remplaçant le vieux père Pruitt, le père Paul va réussir à faire revivre la Foi chrétienne parmi les habitants de l'île. Et il parviendra même à faire des miracles, comme faire remarcher la jeune Leeza ! Le spectateur passe son temps à se questionner sur le père Paul, se demandant qui il est réellement ! Est-il vraiment prêtre ? Qu'a-t-il rapporté avec lui dans cette grande malle ? Est-il un usurpateur ayant pris la place du père Pruitt ? Un gourou qui va lobotomiser les esprits des habitants de l'île et faire de cette petite communauté une secte ? Comment a-t-il réussi à faire marcher Leeza ? Comment réussit-il à rendre la mémoire et la forme aux habitants qui viennent communier au sein de l’Église ? Autant de questions qui nous obsèdent et dont le réalisateur prend le temps de trois épisodes avant de nous donner des indices ou faire quelques révélations. Et quelles révélations ! Le tétanisant final de l'épisode 3 par exemple, avec tout le passage se déroulant à Damas en compagnie du père Pruitt, est d'une puissance incroyable et nous laisse pantois devant notre écran. Sans trop en dévoiler ou révéler, sachez que le fantastique aura une part importante à jouer dans cette mini-série d'une qualité remarquable. Mais plus que cet élément, c'est bel et bien la qualité des dialogues et l'agencement du récit qui nous tient en haleine et fait qu'on reste les yeux rivés devant notre écran, désirant enchaîner les épisodes pour connaître la suite et les rouages de l'histoire. Je lis ci et là que les dialogues seraient trop longs et ennuyeux. Comment peut-on dire ça ? A moins d'être biberonné uniquement à des films du style Fast and Furious, il est assez déconcertant de lire ce type d'arguments, notamment chez les amateurs d'un cinéma fantastique de qualité. Car les dialogues sont ici d'une finesse rare, toujours intéressants et diablement bien écrits. Jamais ennuyeux, bien au contraire. Certes, ils sont tous axés sur la notion religieuse, ce qui pourraient à la rigueur en rebuter certains. Mais Mike Flanagan ne fait pas l'apologie de la religion chrétienne. Au contraire. Il met en garde contre le fanatisme religieux, contre les gourous qui réussissent à faire croire ce qu'ils veulent à une population en souffrance et qui cherche un réconfort. Des gourous qui peuvent être eux-mêmes victimes d'illusions et croire à quelque chose qui n'est pas la vérité uniquement par conviction religieuse. Plus les épisodes défilent, plus on sent que l'Apocalypse se rapproche et que tout va mal se terminer. Les amateurs du genre verront dans Sermons de Minuit quelques analogies avec le superbe roman de Stephen King, Salem. Stephen King qui s'est lui-même pris d'affection pour la mini-série de Mike Flanagan d'ailleurs ! Honnêtement, j'ai été tenu en haleine durant les 7 épisodes, je n'ai jamais trouvé le temps long, j'ai été captivé par le fond et la forme et par les éléments fantastiques disséminés au sein du récit. Une mini-série que je recommande vivement.


LA GUERRE DES MONDES (2019)

 

LA GUERRE DES MONDES
(The War of the Worlds)

Réalisateur : Craig Viveiros
Année : 2019
Scénariste : Peter Harness
Pays : Angleterre
Genre : Science-fiction, série-télé
Interdiction : /
Avec : Eleanor Tomlinson, Rafe Spall, Robert Carlyle, Rupert Graves, Woody Norman, Jonathan Aris...

L'HISTOIRE : Woking, 1905, en Angleterre. Intelligente et en avance sur son temps, Amy étudie les sciences naturelles à l’université. La jeune femme entretient une relation qui fait scandale avec le passionné George, un homme marié. Lorsque la population doit faire face à une invasion martienne, les deux amants n’hésitent pas à se mettre en danger pour venir en aide à leurs proches...

MON AVIS : Le roman culte de H.G. Wells, La Guerre des Mondes, paru en 1898, n'en finit plus de se voir adapter au cinéma ou en série-télévisée, et même sur d'autres supports, comme la bande-dessinée par exemple. On se souvient tous de l'incroyable choc vécu par la population américaine en 1938 quand Orson Welles lui-même décide d'en faire une adaptation radiophonique sur l'antenne de CBS, adaptation tellement réaliste que le peuple américain a réellement cru qu'une invasion martienne était en train de se produire ! Au cinéma, il faut attendre 1953 et le réalisateur Byron Haskin pour voir La Guerre des Mondes sur un écran. Ensuite, c'est en 2005 que les Tripods font leur réapparition et ce, trois fois cette année là, avec le film de Steven Spielberg bien sûr mais aussi celui de Timothy Hines et celui de David Michael Latt. D'autres versions voient le jour en 2008, 2012 et 2014. La télévision n'est pas en reste, avec trois adaptations : une en 1988 (War of the Worlds) et deux en 2019 : une série-télévisée produite par Canal+ et la Fox et qui comprend pour le moment deux saisons et une mini-série de trois épisodes produite par la BBC. C'est de cette dernière que nous allons parler ici. Trois épisodes d'une cinquantaine de minutes environ donc, pour retranscrire le roman de Wells, voilà ce que les Britanniques nous proposent. Avec Craig Viveiros à la réalisation et Peter Harness au scénario, avec un casting prestigieux dont Eleanor Tomlinson, Rafe Spall, Robert Carlyle, Rupert Graves, Woody Norman ou Jonathan Aris, cette mini-série remplit parfaitement son contrat et tient largement la route, même face au mastodonte de Steven Spielberg par exemple. Bien sûr, le budget n'est pas le même mais la qualité est bel et bien là, avec quelques séquences spectaculaires qui bénéficient d'effets-spéciaux visuels vraiment bluffants. L'apparition des Tripods est efficace, de même que leur look. Certes, il y en a un moins que dans le film de 2005, les attaques sont un peu moins grand-spectacle mais honnêtement, le travail accompli par les équipes techniques mérite d'être salué car on est très loin au-dessus d'une production Nu Image par exemple. L'intégration avec les personnages réels et les décors est assez épatante, de même que la vision d'une créature se mouvant "hors habitacle" dans l'épisode 3 et qui attaque les héros de l'histoire, avec un joli réalisme. Les amateurs devraient largement apprécier cette mini-série sur un plan visuel car elle est très réussie à ce niveau. L'histoire est assez bien respectée mais l'originalité de cette mini-série vient du personnage principal lui-même, à savoir... une femme ! Cette fois, on est en présence d'une héroïne, ce qui change un peu des adaptations précédentes. Interprété par une excellente Eleanor Tomlinson, le personnage d'Amy est donc celui par qui on va voir l'histoire à travers ses yeux. Habitant dans la campagne du Surrey, en Angleterre, Amy vit avec le journaliste George. Le couple semble avoir des difficultés d'intégration auprès de la population, on découvrira le pourquoi un peu plus tard. Un des points forts de cette mini-série est d'avoir située l'action au début des années 1900, soit quasiment comme le roman de Wells. La reconstitution de l'époque est minutieuse et participe à créer une ambiance très british et très appréciable. Le premier épisode nous présente donc les divers personnages que l'on va suivre ainsi que la premier contact avec un objet martien, à savoir une grosse météorite venue s'écraser dans le Surrey. Devenant le centre d'intérêt de la population, cette météorite va s'avérer bien dangereuse une fois en action. S'ensuivra l'apparition des Tripods donc, qui va apporter une bonne dynamique au récit. Mais les extraterrestres et la réelle menace qu'ils font peser sur la Terre ne prend pas le dessus sur les relations entre les personnages humains et c'est bel et bien la lutte pour la survie qui va primer ainsi que les relations entre personnages. Une autre bonne idée de cette mini-série est d'intégrer à la mise en forme du récit des passages se situant dans le futur. On devine assez rapidement que ces visions d'une terre entièrement dévastée et pourvue d'une couleur rougeâtre n'est autre que notre monde après l'invasion martienne. Les humains semblent avoir remporté la bataille mais à quel prix ? Un univers quasi post-apocalyptique vient donc s'inviter à diverses occasions à l'intérieur du récit présent et ces séquences prennent de plus en plus d'importance au fil des trois épisodes. Certes, l'ambiance n'est pas très optimiste et le film livre des pistes de réflexions déjà connues mais toujours intéressantes dans un récit de science-fiction : les humains ne passent-ils pas leur temps à faire comme ce qu'on fait les Martiens en fin de compte ? Comme le dit très bien le mari d'Amy à son frère, haut placé dans l'administration anglaise, les hommes veulent toujours étendre leur territoire et prennent les terres par la force, utilisant parfois d'armes sophistiquées contre des peuplades plus primitives. Ce qui ressemble fort à cette invasion martienne sauf que cette fois, les hommes sont du mauvais côté de la barrière. Amateurs de S-F, ne boudez pas votre plaisir et n'hésitez donc pas à vous procurer cette mini-série de grande qualité, à l'interprétation sans faille et aux effets-spéciaux remarquables.

* Disponible en DVD et BR chez ELEPHANT FILMS




LE SERPENT

 

LE SERPENT
(The Serpent)

Réalisateur : Hans Herbots, Tom Shankland
Année : 2021
Scénariste : Richard Warlow, Toby Finlay
Pays : Angleterre
Genre : Thriller, série-télé
Interdiction : -12 ans
Avec : Tahar Rahim, Billy Howle, Jenna Coleman, Ellie Bamber, Mathilde Warnier ...

L'HISTOIRE : L'histoire de l’escroc Charles Sobhraj et les tentatives remarquables du diplomate néerlandais Herman Knippenberg pour le traduire en justice. Se faisant passer pour un négociant en pierres précieuses, Charles Sobhraj et sa compagne Marie-Andrée Leclerc voyagent à travers la Thaïlande, le Népal et l’Inde entre 1975 et 1976, commettant sur leur passage une série de crimes sur le « Hippie Trail» asiatique...

MON AVIS : Une mini-série de huit épisodes de très bonne qualité en provenance d'Angleterre et qui retrace l'incroyable parcours de Charles Sobhraj, un escroc et un tueur en série français, qui a commis 18 meurtres en Inde, principalement de jeunes touristes. Charmeur, beau-parleur, Sobhraj avait une faculté pour manipuler son auditoire et berner ses victimes, tout comme ses compagnons de route, à l'image de Marie-Andrée Leclerc, sa fiancée durant son périple macabre. Il savait repérer ses futures proies parmi les plus fragiles psychologiquement et parvenait sans peine à se faire apprécier d'eux, avant de mettre en pratique son modus operandi, à savoir les rendre malades à l'aide de drogue pour ensuite les dépouiller de leur argent, passeports et les faire disparaître, avec l'aide d'Ajay Chowdhury, le troisième larron du trio diabolique. Très intelligent, rusé et manipulateur, Sobhraj s'est attribué plusieurs identités pour échapper à la police et camoufler ses arnaques et ses crimes, d'où son surnom de Le serpent. Il adorait également se faire arrêter pour mieux s'évader par la suite. En huit épisodes, la mini-série Le Serpent nous dévoile donc tout sur cette affaire, que ce soit les arnaques, les crimes, les manipulations, la traque menée sans relâche par un attaché diplomatique, les méthodes employées par Sobhraj et j'en passe. Le casting est épatant, que ce soit Tahar Rahim, époustouflant dans le rôle de Sobhraj, Jenna Coleman (Marie-Andrée Leclerc), Billy Howle (Knippenberg), Ellie Bamber (Angela), la française Mathilde Warnier (Nadine) et les autres. La structure des épisodes se fait par allers-retours dans le temps et il ne faut pas faire autre-chose que bien suivre l'écran si on ne veut pas être perdu. Cette mise en scène en flashback perpétuel est très intéressante, parfois déroutante, mais elle dynamise le récit, maintient un suspense omniprésent et accroche le spectateur. Vraiment captivante, Le Serpent bénéficie également d'un look très 70's (logique étant donné que l'action se déroule durant cette décennie) et le travail sur l'ambiance, les décors, les costumes concourent à lui faire gagner des points. Tout le côté magnétisme animal du tueur en série est parfaitement retranscrit à l'écran par Tahar Rahim, impérial comme déjà dit, et qui livre une composition vraiment solide. Amateurs de thriller et de serial-killer, n'hésitez pas à visionner Le Serpent !  

L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 4 - PARTIE 1

 

L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 4 - PARTIE 1
(Shingeki no kyojin season final - part 1)

Réalisateur : Masashi Koizuka et divers
Année : 2020
Scénariste : Hajime Isayama, Yasuko Kobayashi et divers
Pays : Japon
Genre : Animation, Science-fiction, Action
Interdiction : -12 ans
Avec : /

L'HISTOIRE : Quatre ans après son départ de Paradis, Reiner s'impose en soldat d'élite aux côtés des futures réceptacles des titans primordiaux. Mais son passé le hante toujours et la menace d'une vengeance de la part d'Eren et de ses camarades plane...

MON AVIS : Après 3 saisons d'une qualité exceptionnelle, voici donc la première partie de la Saison finale. 16 épisodes pour se mettre en appétit, en attendant la partie 2 qui viendra conclure cette saga incroyable. Plusieurs changements s'opèrent avec cette saison 4 - partie 1 puisque le studio de dessinateur original, Wit Studio, se voit remplacé par le studio Mappa par exemple. Le compositeur Hiroyuki Sawano cède également sa place à Kohta Yamamoto. Rassurez-vous, ces changements n'ont aucun impact sur la qualité de l'animé, le studio Mappa parvenant même à surpasser son prédécesseur en terme de détail, notamment au niveau des visages des personnages. Personnellement, l'utilisation de CGI ne m'a pas choqué plus que ça et je ne comprend pas trop les polémiques faites à ce sujet. Quand aux musiques, elles restent impériales. Le début de cette saison 4 est assez original puisque, durant trois épisodes, nous ne verrons aucun de nos personnages favoris ! Un choix surprenant mais des plus intéressants, et qui nous emmène au delà de la mer. Nous découvrons enfin ce qu'il y a de l'autre côté de l'océan, loin de Paradis. Nous retrouvons une tête bien connue par contre, celle de Reiner, le fameux Titan cuirassé. Et on fait la connaissance avec de nouveaux personnages, de jeunes adolescents, destinés à devenir de futurs Titans. La rancœur entre Eldiens et habitants de Mahr est bien mise en avant et l'aspect politique prend le pas sur l'action, dévoilant des enjeux scénaristiques encore plus élaborés que dans les saisons précédentes. L'histoire de cette guerre des Titans qui semblent ne jamais connaître de repos est réellement captivante, complexe bien sûr, pas passionnante. Le personnage de la jeune Gaby Braun est particulièrement bien développé, tout comme celui de Falco, autre ado devant devenir un réceptacle à Titan. Sieg, le Titan bestial, est lui aussi de la partie et il prendra une importance incroyable au cours du récit. Les erreurs et les absurdités de la guerre sont mises en avant de façon convaincante et crédible. Que ce soit sur Paradis ou de l'autre côté de la mer, la guerre ne fait que des victimes et il n'y a pas vraiment de véritables héros en fin de compte. Les retrouvailles avec Eren, Mikasa, Armin, Livaï se font d'une manière juste incroyable et surprenante, nous laissant souvent bouche bée devant notre écran. On va de surprise en surprise, de rebondissements en rebondissements et ces 16 premiers épisodes de la saison finale sont prodigieux en terme émotionnel. Les révélations sur les Titans et l'histoire de certains personnages-clés, le pourquoi de leur choix, passés et à venir, le comportement radicalement différent de certain, qui questionne et remet pas mal de choses en compte, les scènes d'action, époustouflantes, tragiques et épiques, tout concoure à rendre cette première partie de saison 4 réellement fabuleuse et haletante. Avec ces complots, trahisons, renversements de situations, conspirations et j'en passe, on se croirait dans le machiavélisme de Game of Thrones à de nombreuses reprises. Bref, pas de ramollissement ici, on est toujours dans le haut du panier qualitativement parlant. On en est même triste de se dire que la saison 4 - partie 2 sera la dernière. On a hâte de découvrir ce qu'elle va nous réserver comme surprise de taille. 

 

L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 3

L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 3
(Shingeki no kyojin season 3)

Réalisateur : Masashi Koizuka et divers
Année : 2018
Scénariste : Hajime Isayama, Yasuko Kobayashi et divers
Pays : Japon
Genre : Animation, Science-fiction, Action
Interdiction : -12 ans
Avec : /

L'HISTOIRE : Eren et ses compagnons de la 104ème brigade sont affectés à la nouvelle escouade de Rivaille. Celle-ci a pour mission de protéger Historia, dont la lignée familiale est désormais connue, ainsi qu'Eren, détenteur d'un pouvoir précieux pour le sort de l'humanité. Rivaille et Erwin sont plus que jamais sous pression après avoir découvert que la Police militaire a tenté de dissimuler les circonstances de la mort du Révérend Nick. Pour éviter la dissolution du bataillon d'exploration, ils devront user de recours extrêmes. Eren rencontre des problèmes avec sa transformation en Titan, tandis qu'un terrible assaillant est sur ses traces, ainsi que celles d'Historia, pour orchestrer leur enlèvement. Viendra ensuite le retour tant attendu à Shiganshina. Une fois de plus, Eren, Mikasa et Armin affrontent les Titans dans leur ville natale. L'aboutissement de toutes ces années d'efforts et de sacrifices se trouve enfouis dans la cave de la famille Jaeger. Durant cette périlleuse mission où la vie ne tient plus qu'à un fil, l'escouade va vite réaliser que Reiner et Bertholt sont en réalité le moindre de leur soucis...

MON AVIS : Troisième saison pour cet excellent animé et le niveau ne faiblit toujours pas. Une saison divisée en deux parties, la première comportant 12 épisodes, la seconde 10 épisodes. Soit 22 épisodes à se mettre sous la dent. Et ce sera sans aucune difficulté qu'on les ingurgitera, tant la suite des aventures d'Eren, Mikasa, Armin et le caporal-chef Rivaille subjuguent et développent un intérêt sans cesse grandissant. Les 12 premiers épisodes de cette saison 3 sont nettement moins axés sur les combats contre les Titans, puisque la menace est cette fois humaine. Cette première partie a la lourde tâche de développer l'arc narratif du coup d'état, et privilégie les rapports entre les personnages et surtout leurs vécus et leurs passés, à travers de nombreux flashback explicatifs qui viennent éclairer de nombreuses zones d'ombre et donnent encore plus de consistance à ces personnages attachants et charismatiques. On va donc en apprendre davantage sur l'enfance du caporal-chef Rivaille (un des meilleurs personnages), qui va retrouver pour l'occasion son mentor, un certain Kenny Ackerman, qui a pour mission de capturer Eren et Historia. Le passé de cette dernière va également être mis en lumière à de nombreuses reprises et elle va gagner en importance au sein de l'intrigue. Même s'il y a de l'action au sein de ces 12 premiers épisodes, avec des scènes percutantes et bénéficiant d'une belle fluidité à l'écran, on est plus ici dans le domaine des intrigues, des complots, de la conspiration, de la corruption, de la question du pouvoir. La quasi absence des Titans aurait pu sembler être préjudiciable, il n'en est absolument rien tant les révélations et cette lutte interne entre brigades est palpitante, intrigante, pleine de suspense. L'accession d'Historia dans les plus hautes sphères du pouvoir est fort touchante, et l'émotion est au rendez-vous. Les 10 épisodes composant la seconde partie de la saison 3 se focalisent quant à eux sur l'arc narratif du retour à Shiganshina, le village natale d'Eren, Mikasa et Armin. On va enfin savoir ce que contient le sous-sol de la maison d'Eren, une question qu'on se pose depuis la saison 1. Le passé du père d'Eren va aussi être la source de nombreuses émotions et révélations incroyables. Niveau action, ces 10 épisodes vont envoyer la sauce puisque le Titan colossal, le Titan cuirassé et le Titan bestial sont de la partie et vont tout faire pour anéantir définitivement les membres de la 104ème brigade et récupérer Eren. Les scènes de bataille sont incroyables, l'épisode 54 (Héroïque) et 55 (Soleil de Minuit) proprement phénoménaux en terme de rythme et d'émotions proposées. Tragique, épique, haletant, cette fin de saison est prodigieuse et les trois derniers épisodes vont à nouveau nous laisser sur des questionnements et de zones d'ombre qui vont sûrement se révéler passionnante par la suite. Cette saison 3 et ses deux arcs narratifs complexifient certes l'histoire et on a parfois l'impression de se perdre un peu, avec tous les flashbacks et découvertes capitales qu'ils dévoilent. Il faut être concentré pour ne pas s'emmêler les pinceaux mais le jeu en vaut largement la chandelle. Vraiment une grande série, avec un final qui redistribue les cartes de manière intelligente et surprenante. On a hâte de découvrir la saison 4, qui viendra donc clôturer l'Attaque des Titans...


L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 2

 

L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 2
(Shingeki no kyojin season 2)

Réalisateur : Masashi Koizuka et divers
Année : 2017
Scénariste Hajime Isayama, Yasuko Kobayashi et divers
Pays : Japon
Genre : Animation, Science-fiction, Action
Interdiction : -12 ans
Avec : /

L'HISTOIRE L’arrivée du titan colossal et du titan cuirassé a complètement bouleversé la vie d’Eren Jäger. Après s’être enrôlé dans l’armée pour le combattre ainsi que ses congénères, Eren découvre qu’il peut se transformer lui-même en ce qu’il exècre le plus. Mais il comprend rapidement que ses nouveaux pouvoirs peuvent lui servir à repousser ses assaillants. Un peu de répit lui est ensuite accordé après sa courte victoire contre le Titan féminin. Mais il doit désormais faire face à une horde de titans s’approchant dangereusement du Mur Rose. De nouveaux mystères apparaissent au grand jour alors qu’un titan à l'apparence simiesque et doué de parole semble tirer les ficelles de cette nouvelle vague d’assaillants affamés et surdimensionnés, et que les membres du “culte du mur” semblent cacher des informations capitales pour la survie de l’humanité. La pression qui repose sur Eren et le bataillon d’exploration est plus insupportable que jamais...

MON AVIS : Après une première saison de 25 épisodes époustouflants, qui est sortie en 2013/2014, il a fallu attendre 2017 pour que la seconde saison voit le jour, toujours basée sur le manga culte de Hajime Isayama. Cette fois, il n'y a que 12 épisodes au menu, toujours d'une durée approchant les 24 minutes. On retrouve bien sûr les héros de la première saison, à savoir Eren, Mikasa, Armin, le caporal-chef Livaï et les soldats de bataillon d'exploration. Cette saison 2 est un peu moins axée sur l'action, même si de nombreuses scènes de combats entre humains et titans seront dispatchées au cour des divers épisodes, avec de nombreux rebondissements et surprises de taille. Mais ces 12 épisodes mettent plus en avant encore l'émotion et les relations entre les personnages, relations qui procurent bien des frissons chez le spectateur, à l'image de celle qui se passe entre Ymir et la charmante Christa par exemple. Comme dans la première saison, on assiste à de nombreux flashbacks qui mettent en lumière des événements marquants qui nous donnent des clés de compréhension en ce qui concerne les événements présents ou le pourquoi du comportement de certains personnages emblématiques. Extrêmement bien travaillée, la psychologie de ces personnages animés donnent tout son intérêt à cette série prodigieuse, qui n'a pas fini de nous surprendre. Quelques zones d'ombres commencent à se disperser, quelques mystères commencent à s'éclaircir, comme la nature même des titans par exemple, ce qui nous vaudra une révélation absolument incroyable lors de l'épisode 31 (ou le sixième de la saison 2, intitulé Guerriers) et plus encore avec le génial épisode final, le N°37 intitulé Cri et qui est assurément le meilleur de cette saison 2. La bande son et la partition musicale de Hiroyuki Sawano sont admirables et nous plongent au cœur de l'action et des émotions, avec des thèmes virils, explosifs ou plus en retenus, joués au piano. L'animation et les dessins remplissent amplement leur mission et sont de très bonne facture encore une fois. Mon personnage préféré, Mikasa Ackerman, s'avère toujours aussi Badass et lors de l'épisode 37 (encore lui !), elle se lance dans une déclaration passionnée qui prend aux tripes, magnifiée par la partition musicale, et se laisse aller à des émotions qu'elle a longtemps retenu, ce qui nous vaut une très jolie séquence. Eren, le héros principal, va encore vivre des aventures rocambolesques, capturé par le titan colossal et le titan cuirassé, puis se découvrant un nouveau pouvoir dont je vous laisse la surprise et que personne ne peut voir venir, sauf s'il connaît le manga de base bien sûr. Même si cette saison 2 se montre plus posée, un peu moins folle que la première saison, si l'action n'a pas toujours son mot à dire, elle reste d'une qualité exceptionnelle, préférant prendre son temps pour nous détailler le background scénaristique en distillant une multitudes d'indices à travers ses 12 épisodes. Implacable, L'Attaque des Titans saison 2 est d'une puissance exacerbée et se révèle passionnante, dramatique, héroïque, épique. Un must ! 

    

L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 1

 

L'ATTAQUE DES TITANS SAISON 1
(Shingeki no kyojin)

Réalisateur Tetsurô Araki et divers
Année : 2013
Scénariste Hajime Isayama, Yasuko Kobayashi et divers
Pays : Japon
Genre : Animation, Science-fiction, Action
Interdiction : -12 ans
Avec : /

L'HISTOIRE Dans un monde ravagé par des Titans mangeurs d'homme depuis plus d'un siècle, les rares survivants de l'Humanité n'ont d'autre choix pour survivre que de se barricader dans des cités-forteresses. Le jeune Eren, témoin de la mort de sa mère dévorée par un Titan, n'a qu'un objectif : entrer dans le corps d'élite chargé de découvrir l'origine des Titans et les annihiler jusqu'au dernier. Avec sa sœur adoptive Mikasa et son ami Armin, Eren va accéder à la formation du combat tri-dimensionnel, espérant pouvoir intégrer la brigade d'exploration pour mener à bien son unique objectif...

MON AVIS : Sur les conseils avisés de mon fils, totalement conquit par cette série d'animation adaptée d'un célèbre manga de Hajime Isayama, vendu à plus de 100 millions d'exemplaires de par le monde, je me suis donc lancé dans la vision de la première saison de L'Attaque des Titans, aussi connu sous les acronymes de AOT (Attack on Titan) ou SNK pour le titre japonais (Shingeki no Kyojin). 25 épisodes d'une durée de 24 minutes et des poussières m'attendaient donc. Ça faisait un bon moment, voire même un très long moment, qui peut se compter en année je pense, que je n'avais pas regardé de film d'animation ou de série d'animation. Allais-je adhérer à L'Attaque des Titans et ressentir l'engouement de mon fils, qui ne cessait de me balancer des phrases du style "whouah, l'épisode que j'ai regardé est juste dément" ou des "whouah, c'était incroyable !!" On dit que la vérité sort de la bouche des enfants et même s'il a 17 ans, mon fils est bien un enfant. Et vous savez quoi ? Bah il avait raison. Sur toute la ligne. L'Attaque des Titans et sa première saison, c'est juste un truc incroyable ! On pourrait comparer l'histoire à celle de Starship Troopers en fait, les arachnides faisant régner la terreur sur le monde étant ici remplacées par des Titans, êtres asexués de tailles diverses, pouvant mesurer entre 3m et 15m de haut, et qui n'ont d'autre but dans la vie que de dévorer les vivants, agissant tels des zombies que rien ne semble pouvoir arrêter. Un groupe d'amis, Eren, sa sœur adoptive Mikasa et leur ami Armin, vont n'avoir d'autre choix que de s'engager dans l'armée suite à une attaque de Titans dans leur village, dirigée par un Titan haut de plus de 50m, surnommé le Titan Colossal. Entraînement au combat tri-dimensionnel, apprentissage de la vie en groupe, rivalité et amitié vont s'entremêler avec des phases de combats dantesques, superbement mises en scène par les talentueux dessinateurs qui parviennent à donner une réelle énergie, une réelle fluidité et impression de vitesse aux actions des divers personnages. Des personnages qu'on apprend à aimer, qui deviennent nos amis au fil des épisodes, certains se démarquant bien sûr plus que d'autres. Le trio de héros, Eren, Mikasa et Armin, est magnifiquement développé, que ce soit au niveau de leur psychologie, de leur réaction, de leur comportement. On vie l'aventure avec eux, on craint pour leur vie, on ne veut pas les voir prendre de mauvaises décisions, bref, un ressent une totale empathie à leur égard, et c'est bien là la grande force de cette série d'animation. En cours de route, de nouveaux personnages viendront se greffer à l'histoire et certains deviendront incontournables, comme le caporal-chef Livaï (aussi appelé Rivaille ou Levi en fonction des pays), qu'on déteste au début de par son attitude hautaine mais qui va se révéler attachant au final. Les 25 épisodes nous présentent plusieurs arcs narratifs, allant de La chute de Shiganshina (2 épisodes), Le réveil de l'humanité (2 épisodes), La lutte pour le district Trost (9 épisodes), Depuis l'autre jour (1 épisode), La veille de la contre-attaque (3 épisodes), La 57e expédition extra-muros (6 épisodes) pour se conclure avec Attaque surprise au district de Stohess (3 épisodes). Des arcs narratifs qui se suivent, ponctués de flashback explicatifs, qui permettent de ne jamais s'ennuyer. On a même, comme dans Starship Troopers avec ses flashs infos, de petits dessins apparaissant à chaque épisode et décryptant les éléments essentiels de la série, comme les trois murs protégeant les zone de la région, le système de combat tri-dimensionnelle et j'en passe. Les rebondissements sont très nombreux, et certains nous laissent pantois devant notre écran, avec ces Titans déviants par exemple qui sortent de l'ordinaire et pour cause, je vous laisse la surprise bien sûr. Les images sont également accompagnées par une excellente bande sonore, qui procurent émotion et énergie. Le seul bémol que je ferais, c'est au niveau des voix japonaises, toutes très bonnes évidemment, mais certaines ont un aspect criard qui peut soûler un peu à la longue. On ne peut pas dire que les voix ne sont pas expressives en tout cas ! Bref, si vous voulez vivre des aventures extraordinaires avec Eren, Armin et Mikasa (mon personnage préféré), n'hésitez pas à vous plonger dans l'univers de L'Attaque des Titans, ça vaut très largement le détour ! Il est fort mon fils...

 

LA MALÉDICTION DU LOUP-GAROU

 

LA MALÉDICTION DU LOUP-GAROU
(Werewolf)


Réalisateur : David Hemmings, Larry Shaw, James Darren, Lyndon Chubbuck, Sydney Hayers...
Année :1987
Scénario : Frank Lupo, Allan Cole, Mark Jones, Sidney Ellis, Craig Tepper...
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique, Série-télé
Interdiction : /
Avec John J. York, Lance LeGault, Chuck Connors, Brian Thompson...


L'HISTOIRE : Eric Cord assiste impuissant à la transformation en loup-garou de son meilleur ami et se fait mordre par ce dernier, avant de réussir à l'abattre. Désormais, c'est lui qui a la malédiction du loup-garou et qui va devoir apprendre à vivre avec. Il parvient à identifier le loup originel, un marin borgne nommé Skorzeny. Si Eric parvient à tuer Skorzeny, la malédiction en sera terminée. Mais Skorzeny n'entend pas de laisser tuer sans réagir. Une longue traque va alors commencer pour Eric Cord, bien décidé à retrouver Skorzeny et à mettre fin à son règne de terreur. Une quête qui ne sera pas de tout repos puisque le pauvre Eric est également poursuivi par Alamo Joe, un chasseur de prime qui, lui aussi, est bien décidé à l'attraper et à le mettre en prison pour le meurtre de son ami et qui connaît son terrible secret...

MON AVIS : Voici une série-télévisée qui a marqué son temps et les spectateurs qui l'ont découverte sur Canal+ ou sur M6. Devenu quasiment invisible depuis, restée inédite en DVD suite à de nombreux problèmes de droits qui ont rendu son édition sur support physique impossible durant des années, La Malédiction du Loup-Garou est dû à l'esprit de Frank Lupo, oui, vous avez bien lu, Lupo, comme loup, c'est déjà un élément assez incroyable et surtout très amusant. Produite pour la chaîne Fox, la série se compose d'un épisode-pilote de 83 minutes puis de 28 épisodes de 23 minutes. Cette courte durée est à mettre sur le compte du budget destiné aux effets-spéciaux, qui ont englouti tout le reste ! Maquillages, effets mécaniques, costumes intégraux, la production met le paquet au niveau des transformations et du rendu des loups-garous et ce n'est pas le public qui va s'en plaindre, surtout qu'ils sont le fait d'un certain Rick Baker, que les fans connaissent bien puisqu'il s'agit un éminent artiste dans ce domaine, responsable de la fabuleuse scène de transformation du film de John Landis, Le Loup-Garou de Londres entre autres ! Niveau casting, c'est John J. York qui va interpréter avec un certain talent Eric Cord et nous faire ressentir les diverses émotions du personnage, victime malgré lui de cette malédiction lui donnant le pouvoir de se transformer en loup-garou. Par la suite, l'acteur n'a pas eu de rôle très important et il est principalement resté cantonné aux séries. Dans le rôle du chasseur de prime Alamo Joe, on trouve Lance LeGault, qui était la doublure-cascadeur officiel d'Elvis Presley sur les films de ce dernier. On l'a vu également dans tout un tas de séries. Dans La Malédiction du Loup-Garou, il apparaît de façon régulière, pourchassant inlassablement Eric Cord d'épisode en épisode. Son personnage ne sert parfois que de faire-valoir mais on en apprend tout de même pas mal sur lui lors du double-épisode nommé Un Monde Différent, ce qui le rend plus intéressant. Avec sa gueule et son physique, l'acteur Chuck Connors campe un Skorzeny particulièrement inquiétant, qu'on aurait aimé voir dans plus d'épisodes. Seulement voilà, en voulant renégocier son contrat à la hausse, chose que ne pouvait se permettre la production, son personnage a été plus ou moins écarté, ce qui est dommage car ce trio fonctionne vraiment bien durant le long épisode-pilote, qui pose les bases de la série et ne lésine donc pas sur les effets de transformations, avec ongles qui poussent, dents qui surgissent, mâchoires qui avancent et même peau de visage qui se retire comme un gant de toilette pour laisser apparaître le faciès de loup-garou dans le cas de Skorzeny ! Des effets impressionnants pour l'époque et qui plairont aux fans nostalgiques des films de loups-garous à l'ancienne, pas encore dénaturés par les images de synthèse. Outre ces trois acteurs, la série, comme bien d'autres séries d'ailleurs, va accueillir pas mal de monde durant ses 28 épisodes et on appréciera de retrouver Sid Haig (épisode 23), Amy Yasbeck (épisode 7), Julia Campbell (épisode 8), Tony Todd (épisode 13), Camille Cooper (épisode 14), Everett McGill (épisode 15), Richard Lynch (épisode 16), Ellen Crawford (épisode 16), Howard Duff (épisode 19), Mike Gomez (épisode 21) et même Brian Thompson, célèbre alien de la série X-Files ou méchant patibulaire qui donnait du fil à retordre à Sylvester Stallone dans Cobra. Pour ma part, j'ai réellement apprécié de voir dans l'épisode 13, nommé La Licorne, la ravissante Traci Lin, que j'avais découvert dans Vampire, vous avez dit Vampire 2 puis dans Class 1999. Ce défilé d'acteurs et d'actrices connus participe pleinement au plaisir ressenti lorsqu'on revoit cette série. On note également que parmi les réalisateurs des divers épisodes, certains noms nous sont familiers, à l'image de David Hemmings par exemple, qui a en réalisé 8, et que les cinéphiles ont vu en tant qu'acteur dans Blow Up ou Les Frissons de l'Angoisse. L'acteur James Darren (Les Canons de Navarone, la série Au Coeur du Temps) passe lui aussi derrière la caméra pour 8 épisodes et on trouve même un épisode mis en scène par Sidney Hayers, réalisateur britannique de Circus of Horrors, Burn Witch Burn et de quelques épisodes de Chapeau Melon et Bottes de Cuir entre autres. Bref, du beau monde au service de notre lycanthrope qui va donc, à chaque épisode, se déplacer d'un endroit à un autre, poursuivi, comme le David Banner de L'Incroyable Hulk ou le  Richard Kimble du Fugitif par un homme qui le croit coupable d'un crime qu'il n'a pas commis. Chaque épisode nous donne évidemment le droit d'assister à une scène de transformation en loup-garou, voir à plusieurs car Eric Cord va croiser d'autres membres de sa lignée au cours de ses mésaventures. La courte durée des épisodes fait qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer et si tous n'ont pas la même qualité scénaristique, certain s'avèrent vraiment réussis, comme Le Garçon qui criait au Loup (épisode 3) et son petit garçon qui adore les films d'horreur et qui va avoir un copain loup-garou le temps de cet épisode, Halloween (épisode 14), Le Cauchemar (épisode 16), Disparition à la chaîne et son ambiance très Agatha Christie, Cauchemar Bleu et son flic tueur en série ou le double-épisode Un Loup peut en cacher un autre par exemple. Malheureusement pour nous, la série s'acheva sur cette première saison sans qu'une seconde ne soit reconduite, ce qui fait qu'on ne saura jamais si Eric Cord est parvenu à briser sa malédiction. Quoiqu'il en soit, on remerciera l'éditeur d'avoir réussi, après bien des déboires, à faire resurgir La Malédiction du Loup-Garou de ses oubliettes et de nous avoir permis de revivre un grand moment de télévision. La qualité de l'image, provenant de l'unique source SD existante, reste correcte, c'est du niveau d'une bonne VHS, avec un travail effectué sur la luminosité et les couleurs réalisé par l'éditeur. C'est de toute façon l'unique manière de revoir la série, présentée en version française ou version originale sous-titrée en français.

* Disponible en coffret 6 DVD + livret chez ELEPHANT FILMS



LES ÉPISODES :

1 - La malédiction du loup-garou
2 - Ronde de nuit
3 - Le garçon qui criait au loup
4 - Le vaisseau noir
5 - Le fantôme du loup-garou
6 - Le loup qui se prenait pour un homme
7 - Il n'y a rien d'inquiétant dans ces bois
8 - La meute
9 - Le havre de paix
10 - Prière
11 - Un monde différent partie 1
12 - Un monde différent partie 2
13 - La licorne
14 - Halloween
15 - Piste sanglante
16 - Le cauchemar
17 - Chasse au loup
18 - Les liens du sang
19 - Le patriarche
20 - Disparitions à la chaîne
21 - Cauchemar Bleu
22 - Porteur de peau
23 - Le tueur fou
24 - La jeune fille matérialiste
25 - Un loup peut en cacher un autre partie 1
26 - Un loup peut en cacher un autre partie 2
27 - L'amour est aveugle
28 - Le loup gris
29 - Une sacrée bonne femme