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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? 2

 

VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? 2
(Fright Night: part 2)

Réalisateur Tommy Lee Wallace
Année : 1988
Scénariste Tommy Lee Wallace, Tim Metcalfe, Miguel Tejada-Flores
Pays : USA
Genre : Fantastique, horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : William Ragsdale, Roddy MacDowall, Traci Lin, Julie Carmen, Brian Thompson...


L'HISTOIRE : Après avoir suivi une thérapie durant trois ans, suite aux événements l'ayant amené à combattre le vampire Jerry Dandrige, Charley Brewster  est désormais convaincu qu'il a imaginé tous ces événements et que les créatures de la nuit n'étaient que le fruit de son imagination. Etudiant sur un campus universitaire, il roucoule avec la charmante Alex et n'a toujours pas revu Peter Vincent, le fameux présentateur télé et tueur de vampires. Se décidant enfin à lui rendre visite, Charley croise la route de Régine, une plantureuse jeune femme, qui est accompagnée par trois curieux acolytes. Charley se sent attiré par cette femme et sa phobie commence à reprendre le dessus quand il croit qu'elle est un vampire. Il demande l'aide de Peter Vincent pour l'aider à éclaircir cette impression...

MON AVIS : En 1985, Tom Holland réalisait le très bon Vampire, vous avez dit Vampire ?, film qui allait humour et fantastique et mettait en scène deux héros, Charley Brewter et Peter Vincent, qui allaient devoir affronter le vampire Jerry Dandrige. Un duo qui fonctionnait vraiment bien, avec le jeune Charley (William Ragsdale) qui croyait dur comme fer que son voisin d'en face était un vampire et qui allait demander de l'aide au vieux Peter Vincent (Roddy MacDowall), simple présentateur télé d'une émission d'horreur, qui, lui, ne croyait pas du tout à l'existence des créatures de la nuit. On avait donc une sorte de buddy movie amusant, qui dépoussierait le mythe du vampire et qui était bardé d'effets spéciaux de grande qualité. Trois ans plus tard, en 1988, une suite voit le jour, sobrement intitulé Vampire, vous avez dit Vampire ? 2 et on a le plaisir de retrouver ce sympathique duo, toujours interprété par les deux mêmes acteurs. La place de réalisateur a été attribué à Tommy Lee Wallace (Halloween 3, Ca il est revenu) et force est de constater qu'il n'a pas vraiment réussi ce second volet, pourtant attendu par les fans. La faute à un scénario un peu fainéant, qui se contente de reprendre les éléments du premier film, en inversant juste l'état d'esprit de nos deux héros. Dans cette suite, c'est donc Charley qui ne croit plus aux vampires suite à trois années passées chez un psy et c'est Peter Vincent qui va devoir le convaincre qu'une nouvelle menace est en ville. Hormis cette petit retournement de situation, le reste fait dans le copié-collé mais avec moins de réussite. Julie Carmen interprète Regine, la nouvelle vampire du film, qui n'est autre que la soeur de Jerry Dandrige. Elle veut se venger de Charley et de Peter Vincent et débarque donc dans l'immeuble de ce dernier, avec trois acolytes dont un loup-garou un peu benêt, un pseudo-Renfield qui mange des insectes (joué par Brian Thompson, vu dans Cobra ou X-Files) et un vampire new-look qui se balade à roller. Problème, tout ce petit monde n'a pas le charisme de Chris Sarandon et malgré une prestation correcte de Julie Carmen, qui nous offre deux numéros de danse sensuelle bien avant celle de la série Mercredi, on ne ressent pas d'attrait pour ce quatuor maléfique. Qui plus est, le rythme est plutôt molasson, le récit n'avance pas bien vite, et les effets-spéciaux sont en deça de ceux du premier film niveau qualité. Logiquement, une suite est censée voir les choses en plus grand que le premier film, et en offrir plus au public. Ici, c'est plutôt raté. Clairement, c'est Roddy MacDowall qui tient le film sur ses épaules et lui donne un peu de consistance. L'humour pèche la plupart du temps, et on s'amuse nettement moins des situations proposées à notre sympathique duo. Il y a tout de même quelques idées intéressantes, comme le fait que Charley se soit fait mordre par Régine, qui veut le transformer lentement en vampire pour pouvoir le faire souffrir éternellement. Une scène réussie nous montre le visage de Régine alterner entre sa forme humaine et sa forme vampirique suite au balancement d'un crucifix devant elle. Chouette et bien foutu. Mais ça ne suffit pas à nous embarquer et on trouve le temps un peu long. Certaines séquences frisent le ridicule, notamment celles mettant en vedette cet espèce de loup-garou au maquillage pas très joli ou celles montrant la chauve-souris géante très caouchouteuse lors du dernier quart d'heure. L'aspect érotique est présent, à travers la relation entre régine et Charley mais encore une fois, on est loin de la sensualité dégagée par Chris Sarandon dans le premier film. A noter la présence de la charmante Traci Lin, qui joue la petite amie de Charley. Au final, on a donc une suite bancale, qui n'a pas cherché à innover ou à offrir une quelconque nouveauté mais s'est contentée de nous resservir les éléments du premier volet. Une sorte de suite/remake donc, qui se laisse gentiment regarder mais dont on sort plutôt déçu par son traitement qui manque clairement d'originalité. 


  

STALKER

 

STALKER
(Stalker)

Réalisateur David Cholewa
Année : 2025
Scénariste David Cholewa, Remy Gente
Pays : France
Genre : court-métrage, fantastique
Interdiction : /
Avec : Sandra Hohenadel


L'HISTOIRE : Une jeune femme se sent menacée par une présence qui semble la poursuivre. Elle tente de se réfugier chez elle...

MON AVIS : En 2012, David Cholewa proposait au public un Dead Shadows sympathique, bien qu'un format de moyen-métrage lui aurait peut-être mieux convenu. En tout cas, on sentait l'investissement du réalisateur ainsi qu'une réelle maîtrise de la caméra et de la technique cinématographique. En 2025, David fait son retour avec un court-métrage de 18:30 minutes, intitulé Stalker, et les bonnes impressions qu'il avait laissé avec Dead Shadows se confirment ici : le mec sait manier une caméra, impossible de nier cet état de fait. Bluffant, c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit une fois la vision de Stalker terminée. Totalement auto-financé, avec un budget de 5000 euros, David Cholewa et sa très petite équipe nous offrent un court-métrage de haute qualité, qui a déjà reçu le prix du meilleur court de S-F au Fantasy Film Festival de Paris et d'autres récompenses vont être au rendez-vous, le court étant sélectionné dans plusieurs festivals ! Avec une unique actrice, l'excellente Sandra Hohenadel, Stalker débute comme un thriller ultra tendu, dans lequel l'héroïne va être poursuivi par un homme menaçant, dont le visage est dissimulé sous une capuche. D'entrée de jeu, on reste pantois devant la fulminance visuelle des images, tels ces plans aériens qui ouvrent le récit. Puis, l'interprétation de Sandra nous embarque sans difficulté, l'actrice nous faisant ressentir tout le stress, toute la tension qu'une jeune femme peut éprouver face à une telle situation anxiogène. Ses déambulations dans les rues parisiennes, à la recherche d'une solution de secours, puis les séquences se déroulant dans un parking souterrain, augmentent encore l'efficacité de la mise en scène, d'une maîtrise imparable. Certains plans font froid dans le dos, à l'image des pieds de l'inconnu qui décollent du sol au ralenti, sous les yeux de l'héroïne parqué derrière une voiture, et on n'a qu'une envie, c'est de lui venir en aide. Et puis, d'un coup, le film bifurque dans le fantastique, avec l'apparition d'une créature ultra-flippante, dont on ne sait si elle est réelle ou issue de l'imagination malmenée de l'héroïne. Là encore, les plans de caméra sont travaillés et offrent aux spectateurs une émotion et un stress intense. Une fois parvenu chez elle, on se dit que la tension va retomber mais c'est faire fausse route bien évidemment. L'horreur, insidieuse, va frapper à nouveau, je ne vous dévoilerai pas comment. A travers Stalker, on peut bien évidemment voir une métaphore sur les femmes ayant subi des violences ou agressions de rues et comment ces agressions pourrissent leur quotidien, même une fois en sécurité chez elle. La peur est toujours présente, le sentiment de paranoïa également. La créature existe-t-elle réellement ou n'est-ce qu'une caractérisation de cette peur qui provoque ces visions terrifiantes chez l'héroïne ? Ou les deux ? A vous de voir. A noter une petite scène post-générique vraiment excellente, qui vous rappelera un classique de la S-F de J.J. Abrahms ! En tout cas, félicitation à David Cholewa pour Stalker, que j'ai vraiment adoré ! Le court poursuit actuellement sa carrière, s'acheminant dans divers festivals ! On lui souhaite encore de rempoter une palanquée de prix, amplement mérité ! 

LES RITES SEXUELS DU DIABLE

 

LES RITES SEXUELS DU DIABLE
(Los Ritos Sexuales del Diablo)

Réalisateur José Ramón Larraz
Année : 1982
Scénariste José Ramón Larraz
Pays : Espagnol
Genre : Erotique, fantastique, folk horror
Interdiction : -16 ans
Avec : Helga Liné, Vanessa Hidalgo, Jeffrey healey, Alfred Lucchetti, Carmen Carrión...


L'HISTOIRE Après la mort brutale de son frère, Carol se rend en Angleterre avec son fiancé chez sa belle-sœur. Très vite, elle découvre que cette dernière s’adonne à des pratiques de messes noires, au sein d’une secte d’adorateurs du Diable. L’aversion de Carol devant ces orgies de sexe et de débauche vire au cauchemar lorsque son fiancé est entraîné dans le groupe et qu'elle comprend qu'elle est devenue la cible de la secte...

MON AVIS : Célèbre dessinateur de bandes-dessinées (la saga Paul Foran entre autres, parue dans Spirou puis éditée en album chez Dupuis par la suite), José Ramón Larraz est également scénariste et réalisateur, on lui doit une bonne vingtaine de films, principalement des films Bis. Son oeuvre la plus connue reste Vampyres, réalisée en 1974. C'est également lui qui a mis en scène Rest in Pièces, Edge of the Axe ou Deadly Manor à la fin des années 80. Des films à petit budget, plaisant sans être incontournables. C'est le cas avec Les Rites Sexuels du Diable, qu'il filme en 1982. Jouant dans la catégorie du folk horror, l'action prend place dans la campagne anglaise. Une jeune femme, Carol, interprétée par Vanessa Hidalgo, se rend chez sa belle-soeur Fiona (jouée par Helga Liné) accompagnée par son mari, suite au décès de son frère. Sur place, elle découvre des choses intrigantes, comme ces nombreux chandeliers et bougies noires éparpillés partout dans la maison ou ces reproductions picturales de dessins évoquant le satanisme. L'ambiance devient pesante, le comportement de son mari change, les villageois alentour lui paraissent suspects et inquiétants et elle se demande si elle n'est pas au sein d'une secte adoratrice de Satan. Ce qui, vous vous en doutez vu le titre du film, sera bel et bien le cas. La tagline présente sur l'affiche donne clairement une indication sur le spectacle qui va suivre : Sexe, dépravation et abberations. On ne pourra pas dire qu'on a été volé sur ces promesses ici ! Niveau sexe et dépravation, c'est bien simple : sur 1h24 de film, je pense qu'il y a 1h10 de scènes érotiques, d'accouplements entre tous les membres du casting ! Sérieusement. A tel point qu'on finit par se demander si le but inavoué de José Ramón Larraz n'était pas de faire un film érotique à la base, en y intégrant cette histoire de secte sataniste. Non, parce que, franchement, le côté fantastique ou horrifique, il passe quand même un peu à la trappe, tellement les ébats sexuels s'enchaînent quasi sans interruption. Le réalisateur espagnol a justifié cet état de fait ainsi : "personne ne savait jouer parmi les acteurs. Alors, on fait quoi ? Qu'est-ce qu'on fait d'eux ? Ben on le met dans un lit et on les fait s'échanger à tour de rôle..." OK. Ceci explique donc cela. Si vous êtes amateurs d'érotisme et que vous aimez voir des actrices se déshabiller pour un rien et s'envoyer en l'air avec tout ce qui est dans les parages, Les Rites Sexuels du Diable répondra assurément à vos attentes car ça n'arrête jamais et certaines séquences sont assez osées et torrides ! Bon, et niveau aberrations ? Là aussi, José Ramón Larraz n'y va pas par quatre chemins ! A cet érotisme poussé, il ajoute quelques séquences trash qui régaleront les amateurs de déviances et de cinéma Bis qui ne se refusent rien. On citera bien sûr la scène de fornication entre une séduisante jeune fille et... un bouc ! Une séquence zoophile donc, typiquement du registre du satanisme qui plus est, le but étant de récolter le sperme de l'animal, mélangé au sécrétions féminines, et ce, afin d'en faire un puissant poison. Et de un ! On a aussi une scène qui fera hurler les féministes de tout bord puisque le mari de Carol va prodiguer une sodomie sans consentement à cette dernière, qui refuse de s'adonner à cette pratique mais qui y sera contrainte par la force sous prétexte "qu'on n'a jamais essayé" dixit le mari, joué par Jeffrey Healey. Et de deux ! Dernière réjouissance, et pas des moindres, la secte va assassiner un traître (Alfred Lucchetti) en lui insérant dans l'anus une longue épée tranchante ! Shocking ! Une scène qui a choqué la censure britannique de l'époque. Quelques fulgurances visuelles donc, qui sortent du lot vis à vis des multiples scènes de baise entre acteurs et actrices. On a évidemment une séquence finale d'orgie sataniste, qui se terminera sur un petit twist archi classique et déjà-vu. Honnêtement, je m'attendais à plus de d'intrigue, à plus d'éléments relevant de l'horreur, à plus d'ambiance pesante, à plus d'atmosphère d'épouvante gothique en quelque sorte et a nettement moins d'érotisme. Après, c'est plutôt bien mis en scène, joliment filmé, la majorité des actrices font plastiquement le job, mais la part d'érotisme est tellement majoritaire que ça pourra dérouter le spectateur non averti ou s'attendant à du folk horror plus classique ou plus scénarisé. Un curieux objet au final que Les Rites Sexuels du Diable

* Disponible en combo DVD et BR chez ARTUS FILMS 
- Supplément : José Ramón Larraz, présenté par Sébastien Gayraud et Emmanuel Le Gagne.