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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mardi 24 septembre 2013

KILLER SHARK

KILLER SHARK
(Swamp Shark)

Réalisateur : Griff Furst
Année : 2011
Scénariste : Jennifer Iwen
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : /
Avec : Kristy Swanson, D.B. Sweeney, Jason Rogel, Jeff Chase...


L'HISTOIRE : En Louisiane, durant les festivités du Gator Fest, un requin vient semer la terreur. Hors de question d’annuler la fête car cette manifestation a un gros impact sur l’économie de la région. La naturaliste Rachel McDaniel, le shérif Watson et Charlie vont devoir alors déployer toutes leurs capacités pour stopper le monstre. L'entreprise ne sera pas aisée car le squale est une variété très rare de requin des abysses, dont la peau est capable de resister aux balles...

MON AVIS : Honnêtement, je n'attendais pas grand chose, voire même absolument rien de cet énième film de requin. Je l'ai visionné car outre le fait que j'aime les films mettant en vedette un squale meurtrier, le nom de Kristy Swanson au générique a également attiré mon attention. L'actrice avait été remarquée dans L'Amie Mortelle de Wes Craven en 1986 puis elle interpréta Buffy dans le film qui précéda la série télévisée en 1992. Elle a déjà affronté les requins dans Red Water de Charles Robert Carner en 2003. Dans Killer Shark, connu aussi sous son titre original de Swamp Shark, la ravissante Kristy Swanson est approximativement le seul élément positif du film, auquel on peut ajouter la prestation de l'acteur Robert Davi, second couteau bien connu des amateurs. Pour le reste, c'est du vu et revu et rien ne viendra vraiment nous sortir de notre torpeur ou nous faire acclamer quelques séquences du film. Conscient d'avoir un budget plus que limité, le réalisateur a la bonne idée d'éviter majoritairement les apparitions du requin des abysses à l'écran. Les meilleures scènes sont celles où le prédateur ne fait voir que son aileron. Là, le suspense marche plutôt bien dans l'ensemble et le film reste divertissant. Mais quand il se met à sortir de l'eau, attention les dégâts ! Les images de synthèses sont passablement ratées et font perdre toute crédibilité à Killer Shark qui rejoint alors les productions Nu Image par exemple. Dommage car ce requin plutôt bizarre, recouvert d'une peau écailleuse ultra résistante, avait un look assez sympa et original. Killer Shark est donc un shark movie de troisième zone, qui n'offre rien de neuf au genre et joue avec tous les clichés vus maintes fois, du groupe d'ados organisant une soirée beuverie sur un bateau au shérif corrompu et responsable de la présence du requin dans les eaux. Aussitôt vu, aussitôt oublié, malgré le décor sympa du bayou...

NOTE : 2/6



lundi 23 septembre 2013

L'IMMORALITA

L'IMMORALITA
(L'immoralità)

Réalisateur :  Massimo Pirri
Année : 1978
Scénariste : Morando Morandini Jr., Massimo Pirri, Federico Tofi
Pays : Italie
Genre : Drame
Interdiction : -16 ans
Avec : Lisa Gastoni, Howard Ross, Karin Trentephol, Mel Ferrer, Andrea Franchetti...


L'HISTOIRE : Federico est un tueur pédophile recherché par la police. Blessé au bras après avoir échappé à une patrouille, il se cache dans la forêt avoisinante. Là, il fait la connaissance de Simona, petite fille de 12 ans, qui le surprend par sa maturité. La fillette prend Federico en affection et le cache dans un abri proche de la villa de ses parents, sans se douter du danger qu'elle encourt. L'intrusion de Federico va venir chambouler son existence mais aussi celle de sa mère...

MON AVIS : Vu le sujet du film, il semblait normal que L'immoralità fasse scandale lors de sa sortie en salles en 1978, ce qu'il fit en toute logique, et principalement en Italie. Le thème de la pédophilie ainsi que la relation perverse et malsaine qui va se nouer entre Federico et la jeune Simona ne pouvait que choquer le public et les critiques. Le film débute d'ailleurs par une scène très forte : Federico porte dans ses bras le corps inanimé d'une fillette, culotte baissée sur les chevilles et la dépose dans le trou qu'il vient de creuser pour l'ensevelir et cacher ainsi la dépouille de sa victime. Shocking d'entrée de jeu ! La suite ne sera pas mal non plus et la force du film est de nous présenter des personnages qui sont absolument tous antipathiques et immoraux, si bien qu'on ne sait pas vraiment comment réagir devant telle ou telle situation. Le père de Simona, interprété par Mel Ferrer, est un vieillard malade, handicapé, se renfermant sur lui-même, ne sortant plus de chez et passant son temps à jouer avec ses nombreux fusils. Il entretient sciemment une relation douloureuse, voire même haineuse, avec sa femme Vera (Lisa Gastoni), lui refusant toute sexualité, la privant de liberté, concept qu'elle contourne en lui soutirant de l'argent et en multipliant les conquêtes masculines sans lendemain. Federico est un tueur, pédophile de surcroît, ce qui ne nous pousse pas vraiment à avoir de l'empathie pour lui. Les inspecteurs de police sont violents, bafouant les lois qu'ils sont censés eux-mêmes respecter. Quant à la jeune Simona, superbement interprétée par l'androgyne Karin Trentephol, personnage centrale de L'immoralità, sous son air timide, la fillette cache une maturité hallucinante et sait mener son petit monde par le bout du nez, orchestrant sa vie selon ses désirs, ses envies. Bref, on a une galerie de personnages torturés, mal dans leurs peaux, qui mènent une vie dans laquelle la fatalité semble faire partie intégrante du paysage. L'ambiance de L'immoralità n'est pas en reste et se fait de plus en plus ténébreuse, malsaine, glauque, au fur et à mesure que l'histoire progresse. La perversion de certaines séquences fait mouche, à l'instar de la scène où la mère de Simona questionne cette dernière sur sa sexualité, jalouse de la jeunesse de sa fille. La séquence qui provoqua le scandale est également des plus troublantes : Simona prend son bain quand Federico entre dans la salle de bain. Consciente de l'effet qu'elle provoque sur cet homme, et mettant à profit le conflit qu'elle livre envers sa mère, la fillette se montre entièrement nue et s'allonge sur le sol, attendant que Federico lui fasse l'amour. Si la réalisation évite le voyeurisme primaire, il reste que cette séquence est des plus marquantes et mettra le public bien mal à l'aise. Le final, inéluctable et quasiment attendu, sera lui aussi sans concession et d'une noirceur absolue. Oeuvre vénéneuse, poème d'amour et de mort qui n'hésite pas à briser les tabous, L'immoralità est une perle du cinéma bis et du courant de la Teensploitation ; Massimo Pirri a réussi à transcender ce sous-genre scandaleux du cinéma d'exploitation et son film mérite d'être découvert par tous les amateurs de films déviants et non-conformistes...

NOTE : 5/6



dimanche 22 septembre 2013

HORRIBLE

HORRIBLE
(Rosso Sangue)

Réalisateur : Joe D'Amato
Année : 1981
Scénariste : George Eastman
Pays : Italie
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec :  George Eastman, Annie Belle, Charles Borromel, Katya Berger ...


L'HISTOIRE : Un prêtre pourchasse Mikos Stenopolis, homme qui possède la capacité de pouvoir régénérer les cellules endommagées de son corps, ce qui fait de lui un immortel. Seule la destruction de son cerveau peut stopper Stenopolis, qui a déjà tué une infirmière de manière brutale. Le prêtre et la police se lance à sa poursuite, sans succès. Tuant toute personne rencontrée sur son passage, Mikos Stenopolis trouve refuge dans la maison d'une jeune handicapée, qui passe la soirée seule avec son jeune frère et une infirmière. La nuit va se transformer en un véritable cauchemar...

MON AVIS : Titre phare pour toute la génération ayant vécu les 80's, Horrible fait incontestablement partie du patrimoine cinéphilique de ceux qui passaient leur samedi matin dans les vidéos-clubs, subjugués par les superbes affiches de VHS étalées dans les rayonnages. Une VHS que j'ai longtemps contemplée sans oser la louer, la réputation et le titre du film lui-même, associés au superbe visuel l'illustrant, parvenant à effrayer l'adolescent de 12/13 ans que j'étais à l'époque et à me faire demander si je supporterais le spectacle gore proposé. Et puis bien plus tard, j'ai enfin vu Horrible. L'excitation a fait place à une certaine déception car si scènes horribles il y a bien, le film n'a rien d'un chef-d'oeuvre pour autant. Revu à nouveau pour vous donner mon avis sur ce blog, la déception s'est encore une fois confirmée. Horrible est bourré de défauts : à savoir, un rythme mou du genou la plupart du temps ; une photographie sombre et pas très jolie ; un tas de scènes inutiles et bavardes qui ne font pas avancer l'histoire et provoquent l'ennui. Des défauts qui prennent le pas sur les aspects positifs du film de Joe d'Amato : un George Eastman monolithique et impressionnant en tueur fou ; des meurtres graphiques, sanglants, inventifs et qui, même si on devine le latex et le trucage la plupart du temps, font toujours leur petit effet (mention spéciale à la scène de la tête dans le four !) ; un final péchu et bien barré. A partir du moment où Mikos Stenopolis pénètre dans la maison de la jeune handicapée, l'ambiance devient plus prenante et le huis-clos fonctionne plutôt pas mal. Horrible est donc un pur film bis italien dont la réputation peut jouer en sa défaveur, la faute à un scénario bien trop basique et exécuté sans grand génie par Joe d'Amato. Reste alors les scènes gore et son acteur principal, véritable raison d'être du film. Le thème musical principal du film est excellent par contre. Pour l'anecdote, Horrible se fait parfois appeler Anthropophagous 2, du fait que le personnage de Mikos Stenopolis est grec, tout comme le cannibal également interprété par George Eastman dans Anthropophagous (1980), qui est également un film de Joe d'Amato...

NOTE : 3/6



samedi 21 septembre 2013

HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT PARTIE 2

HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT PARTIE 2
(Harry Potter and the Deathly Hallows : part 2)

Réalisateur : David Yates
Année : 2011
Scénariste : Steve Kloves
Pays : Etats-Unis, Angleterre
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Ralph Fiennes, Alan Rickman...


L'HISTOIRE : Dans la 2e Partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort...

MON AVIS : Voilà, c'est fini. Terminé les aventures magiques, envoutantes et dramatiques de Harry Potter, Ron et Hermione. Des personnages qu'on a connu alors qu'ils n'étaient que des enfants et qui, année après année, ont grandi, ont gagné en maturité, ont traversé de nombreuses épreuves jusqu'au dénouement final. Nous, spectateurs, avons été les témoins de leur parcours. Ils nous ont fait rire, ils nous ont émus, ils nous ont fait trembler. On a partagé avec eux des émotions diverses et petit à petit, on s'est réellement pris d'affection pour ces héros imaginaires mais aussi pour les acteurs qui leur ont donnés vie à l'écran. Mais toute bonne histoire à une fin et c'est donc Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 2 qui vient conclure cette grande saga populaire. Bonne nouvelle, c'est tout simplement mon chapitre préféré avec Harry Potter et la Coupe de Feu (ce dernier ne jouant pas dans le même registre et étant très différent au niveau de l'ambiance). Pour le grand final tant attendu, David Yates s'est surpassé. Si Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 1 s'était montré inventif et original en déplaçant l'action hors de Poudlard, il manquait néanmois à cette épisode un petit quelquechose pour le hisser vers les sommets. Avec ce "Harry Potter 7.2", on atteint une certaine quintessence au niveau de la saga, une sorte de pot-pourri de tout ce qu'on a aimé dans les films précédents. Hormis l'humour enfantin qu'on pouvait trouver dans les premiers épisodes qui a totalement disparu ici, tous les autres ingrédients sont présents : de la magie, de l'héroïsme, du lyrisme, des relations fortes entre les personnages, de la tragédie, de l'action, de l'amour, du rythme, le tout magnifié par une scène d'introduction absolument somptueuse, par une séquence de bataille visuellement superbe et parfaitement découpé, et, cerise sur le gâteau, le réalisateur nous gratifie d'un flash-back totalement époustouflant qui donne une nouvelle dimension au professeur Severus Rogue et amène le film vers des sommets d'émotion insoupçonnés. Admirable de bout en bout, Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 2 est tout simplement un film magique, beau, puissant et il vient clore avec grande classe cette saga cinématographique qui aura, quoiqu'on en dise, marquée le cinéma d'une empreinte indélébile. 

NOTE : 5/6







vendredi 20 septembre 2013

HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT PARTIE 1

HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT PARTIE 1
(Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 1)

Réalisateur : David Yates
Année : 2010
Scénariste : Steve Kloves
Pays : Etats-Unis, Angleterre
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Ralph Fiennes, Helena Bonham Carter...


L'HISTOIRE : Le pouvoir de Voldemort s'étend. Celui-ci contrôle maintenant le Ministère de la Magie et Poudlard. Harry, Ron et Hermione décident de terminer le travail commencé par Dumbledore, et de retrouver les derniers Horcruxes pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Mais il reste bien peu d'espoir aux trois sorciers, qui doivent réussir à tout prix...

MON AVIS : Oh non, c'est bientôt fini !!! La saga Harry Potter touche quasiment à sa fin ! Heureusement que le dernier long métrage est en deux parties, ça nous laisse encore un film à regarder après celui-ci. Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 1 m'a agréablement surpris après le très morne et ennuyeux Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé. Première constatation : si je trouvais que les épisodes devenaient de plus en plus mature au fil des années, ce "Harry Potter 7.1" franchit un nouveau palier et jamais on n'a vu notre sorcier préféré vivre une aventure aussi sombre, aussi ténébreuse, aussi mélancolique. La séquence du début avec Voldemort est même digne d'un film d'épouvante tant ce personnage se montre terrifiant et sans pitié. Autre nouveauté qui m'a bien plu, le fait que cette fois, l'action du film ne se passe plus du tout à Poudlard mais à Londres ou dans divers contrées et paysages ; cela apporte un peu de fraîcheur à l'aventure et certains décors, quasi post-apocalyptique, témoignent de cette ambiance lourde, triste. Le soleil est quasiment absent tout au long du film et on a une palette de couleurs qui utilise les nombreux tons de gris, ce qui donne vraiment au film une noirceur insoupçonnée. S'il y a plusieurs scènes d'actions plutôt bien troussées, la part de l'émotionnel reste très importante et les personnages clés, dont notre fameux trio Harry - Ron - Hermione, vont encore souffrir, perdant des êtres qui leur sont chers (la séquence où Hermione utilise un sortilège d'amnésie sur ses propres parents provoque un vrai pincement au coeur, tout comme la mort de Dobby, le petit elfe). La fatalité semble indéfectible et on se demande vraiment s'il y a un réel espoir de voir la saga se conclure de manière positive. Harry, devenu ennemi public N°1 depuis que Voldemort et sa horde de Mangemorts règnent en maître, est vraiment livré à lui-même, devant trouver les fameux Horcruxes sans savoir où ils se trouvent ni comment les détruire. Avec ce septième chapitre, il est clair qu'Harry Potter n'a plus rien à voir avec un film pour enfants. C'est réellement un film adulte et plus simplement un joli film fantastique avec des effets-spéciaux et de l'humour pour têtes blondes. On retrouve quelques petits défauts ou ratés qui empêchent le film de s'élever au niveau de l'excellence (la scène de la danse entre Harry et Hermione manque cruellement de lyrisme et ne provoque pas l'effet recherché ; il y a quelques longueurs et parfois, on a l'impression que l'histoire en elle-même n'avance pas en fait ; certaines séquences donnant dans l'humour ne fonctionnent pas vraiment et ne semblent en inadéquation avec le reste... ). Dans l'ensemble, c'est donc un film réussi mais je pense qu'il aurait pu encore être meilleur. Ne boudons pas notre plaisir en tout cas...

NOTE : 4/6


jeudi 19 septembre 2013

LA MAISON AU BOUT DE LA RUE

LA MAISON AU BOUT DE LA RUE
(House at the End of the Street)

Réalisateur : Mark Tonderai
Année : 2012
Scénariste : David Loucka
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Jennifer Lawrence, Elisabeth Shue, Max Thieriot, Eva Link, Nolan Gerard Funk...


L'HISTOIRE : Elissa et sa mère s'installent dans une nouvelle ville et apprennent vite que la maison voisine de la leur a été le théâtre d'un massacre. En effet, une jeune fille y a assassiné ses parents. Quand Elissa devient amie avec Ryan, le fils qui a survécu au drame, elle comprend que l'histoire est loin d'être terminée et que ce dernier cache un terrible secret dans sa maison...

MON AVIS : Avant d'être promue star avec Hunger Games, Jennifer Lawrence avait tourné dans ce thriller réalisé par Mark Tonderai (le sympa HUSH en 2008) qui était resté inédit en salles aux USA. Le succès d'Hunger Games lui a ouvert les portes des salles obscures de l'autre côté du continent et de bénéficier d'une sortie sur support numérique chez nous, l'éditeur espérant évidemment capitaliser sur le nom de Jennifer. Disons-le tout net : La Maison au bout de la Rue n'est en soi pas d'une originalité renversante. Les films dans lesquels une famille nouvellement débarquée en côtoie une autre possédant un lourd passé, il y en a déjà eu à la pelle. Produit à destination des adolescents principalement, ce thriller n'évite pas les clichés (la soirée étudiante qui dégénère, la mère qui veut rattraper ses erreurs et s'occuper mieux de sa fille...) mais la réalisation est correcte et l'ambiance devient de plus en plus ambigüe et stressante au fur et à mesure de la progression de l'histoire. Si le secret de Ryan, interprété par Max Thieriot (dont la peformance est la meilleure du film), est révélé assez tôt dans le métrage, le scénariste a été assez malin pour nous concocter plusieurs retournements de situations qui maintiennent notre intérêt éveillé et font bifurquer un thriller somme toute classique vers une horreur plus psychologique que démonstrative mais qui est bienvenue. Personnellement, je n'avais pas vu venir certaines révélations. Une fois ces dernières assimilées, j'avais par contre deviné le dernier pot-aux-roses, qui renvoie à un grand classique du slasher des années 80 que je ne nommerai pas ici afin de vous laisser la surprise. La prestation de Jennifer Lawrence est plus que correcte et si l'actrice est ici clairement employée pour son charme et ses formes (pourquoi la mettre en débardeur à la fin si ce n'est pour aguicher le spectateur masculin ?), elle assure ce qu'il faut et se montre assez crédible. La Maison au bout de la Rue est à voir comme un film sans grande prétention mais qui se révèle efficace, joue avec le suspense et nous fait passer 1h30 sans déplaisir malgré ses quelques défauts et un côté prévisible pour qui est fan du genre. 

NOTE : 3/6


mercredi 18 septembre 2013

LA LUNE DE SANG

LA LUNE DE SANG
(Die Säge des Todes / Bloody Moon)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1981
Scénariste : Erich Tomek
Pays : Allemagne, Espagne
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -16 ans
Avec : Olivia Pascal, Christoph Moosbrugger, Nadja Gerganoff, Alexander Waechter, Jasmin Losensky...


L'HISTOIRE : Un groupe d'étudiantes se rend en Espagne afin d'intégrer une école de langues étrangères. Le lieu est idyllique et permet aux jeunes filles de partager leur temps entre travail et plaisir. Mais ce qu'elles ignorent c'est que ce cadre paradisiaque fut le théâtre quelques années plus tôt d'un meurtre particulièrement sadique et que l'assassin, après un long traitement psychiatrique, vient d'être remis en liberté. Dès lors, les étudiantes vont devenir les proies d'une ombre menaçante armée d'un long couteau et nombreuses sont celles qui finiront massacrées par le tueur fou. Une des étudiantes, Angela, inquiète de la disparition de sa meilleure amie, va tenter de découvrir les sombres secrets qui planent autour de l'école. Ce qu'elle va découvrir va la plonger au plus profond de l'horreur...

MON AVIS : Le prolifique Jess Franco aux commandes d'un slasher movie, ça vous donne pas envie ? Moi si ! Surtout que j'étais curieux de voir ce qu'allait nous pondre le réalisateur ibérique vu qu'il a toujours affirmé détester ce sous-genre du cinéma horrifique, crachant sur les Vendredi 13 et autres titres cultes du genre, n'hésitant pas à souligner leur médiocrité. On peut alors se demander si Jess Franco a voulu se moquer des slashers en réalisant La Lune de Sang. En tout cas, il les connaît plutôt bien parce qu'il a réussi à jouer avec tous les codes du genre, les amenant même au-delà de leurs limites. La première heure cumule tout ce qui fait le charme de ce type de production : on a le décor parfait, avec cette école de langues étrangères entourée d'une multitudes de bungalows, lieux propices au plaisir de la chair et endroit rêvé pour commettre des meurtres en toute discrétion. On a la bande d'adolescentes typiques, blondes et sexy, préférant jouer avec leurs langues plutôt que d'apprendre les langues. On a un ancien tueur au visage légèrement défiguré qui vient de sortir de l'asile psychiatrique dans lequel il a passé cinq années. On a la soeur de l'ex-assassin, dont la tante est la directrice de l'école, et qui a pour curieuse manie de passer pas mal de temps à contempler la lune entièrement nue. On a d'autres coupables possibles, comme le séduisant jardinier qui fait se pâmer toutes les filles. Où un employé qui semble un peu cinglé sur les bords. Où pourquoi pas le professeur de langues lui-même ? Où l'une des filles ? Le fait qu'il y ai eu un meurtre dans le bungalow numéro 13 a-t-il un rapport avec cette nouvelle vague de crimes ? Bref, Jess Franco s'amuse à brouiller les pistes, joue avec les ombres, le suspense et parvient à créer une ambiance plutôt réussie, mêlant un érotisme léger (ingrédient capital des slashers) avec des meurtres assez soft au début mais qui deviendront bien plus graphiques dans la dernière demi-heure. Décapitation avec une énorme scie circulaire servant à découper des pierres, couteau transperçant un dos pour ressurgir dans un sein, couteau traversant une gorge et même utilisation d'un taille-haie et autres petites joyeusetés gore vous attendant dans La Lune de Sang. Par de nombreux aspects, le film m'a fait penser à L'île de l'épouvante et à La Baie Sanglante de Mario Bava. On peut trouver pire comparaison. J'ai donc passé un bon moment avec La Lune de Sang. L'actrice Olivia Pascal s'avère convaincante et on aimerait bien savoir pourquoi sa vie est perpétuellement menacée et surtout par qui ! Un slasher 80's sympa au final, fidèle au genre, qui grossit les traits exagérément pour mieux jouer avec. Un bon Franco !

* Disponible en DVD chez Uncut Movies

NOTE : 4/6



mardi 17 septembre 2013

MILLION DOLLAR CROCODILE

MILLION DOLLAR CROCODILE
(Bai wan ju e / Croczilla)

Réalisateur : Li Sheng Lin
Année : 2012
Scénariste : Li Sheng Lin
Pays : Chine
Genre : Comédie
Interdiction : /
Avec :  Tao Guo, Barbie Hsu, Suet Lam...


L'HISTOIRE : Pour faire face à la crise, un éleveur de crocodile vend ses animaux à des trafiquants spécialisés dans les plats culinaires à base de saurien. Parmi les crocodiles vendus se trouve Amao, un crocodile femelle d'environ 10 mètres de long. L'animal n'entend pas être transformé en soupe et parvient à s'échapper dans la nature. Il croise la route d'une jeune fille qui cache 100 000 euros dans son sac à main. Paniquée, elle laisse le crocodile dévorer son sac contenant son précieux butin. Voulant récupérer sa fortune, elle demande l'aide d'un policier dont le petit garçon, Xiao, était l'ami d'Amao...

MON AVIS : La Chine nous envoie un crocodile géant en CGI et il faut avouer que l'animal est plutôt bien fait. Mais attention, si vous vous attendez à un long métrage du style Lake Placid, Blood Surf ou Solitaire, vous risquez fort de déchanter. En effet, Million Dollar Crocodile est un film absolument tout public, dans lequel les scènes horrifiques sont aussi inoffensives qu'un Walt Disney. Pour être clair, c'est de l'horreur pour enfant de six ans et vous pourrez visionner le film avec vos têtes blondes sans aucun problème. D'ailleurs, l'un des héros de Million Dollar Crocodile est un petit garçon qui aime ces animaux et ne veut pas qu'on fasse du mal à Amao, le saurien géant. On est donc en présence d'une comédie familiale avant tout, avec des situations prêtant parfois à sourire, comme celles mettant en vedette l'équipe de trafiquants, qui sont tous plus débiles et incompétents les uns que les autres, ce qui se traduit à l'écran par un comique de situation parfois un peu niais, en tout cas bien gentillet. L'héroïne qui veut récupérer son pognon se trouvant dans le tube digestif d'Amao passe son temps à gesticuler et à hurler, ce qui, il faut bien le reconnaître, nous fatigue à la longue. Une fois qu'on a accepté le fait que nous ne sommes en aucune manière devant un film d'horreur mais bien face à un divertissement destiné à plaire au plus grand nombre, que reste-t-il de Million Dollar Crocodile ? En plus d'Amao, qui est assez impressionnante, notamment dans les scènes de destruction et qui s'avère crédible la plupart du temp, le film possède un rythme assez dynamique et alterne sans sourciller comique de situation et apparition du saurien. Les scènes où l'animal est immergé font même naître un certain suspense. Le duo formé par le policier et la fille voulant récupérer son sac à main est également assez sympathique et fonctionne plutôt bien. Distrayant la plupart du temps, Million Dollar Crocodile bénéficie donc de chouettes effets numériques mais sera rapidement oublié même si sa vision n'est pas désagréable et que la dernière demi-heure est riche en action. Attention à l'ambiance dans le trailer, la musique fait passer le film pour un long métrage adulte, flippant, mais non, c'est bel et bien une petite comédie légère avec un croco géant...

* Disponible en DVD et BR chez Factoris Films

NOTE : 3/6



lundi 16 septembre 2013

KILLER KID

KILLER KID
(Killer Kid)

Réalisateur : Leopoldo Savona
Année : 1967
Scénariste : Sergio Garrone, Leopoldo Savona
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Anthony Steffen, Luisa Baratto, Fernando Sancho, Giovanni Cianfriglia...


L'HISTOIRE : Lors de la révolution mexicaine, des trafiquants américains pillent l’armée pour revendre les armes aux révolutionnaires, commandés par Vilar. Pour arrêter ce trafic, l’état envoie le capitaine Morrison, en le faisant passer pour le bandit Killer Kid, afin qu'il démantèle le trafic d'armes. Mais devant les atrocités commises par l’armée, Morrison se range du coté des mexicains et tombe amoureux de la belle Mercedes, une des chefs de la révolution...

MON AVIS : Période faste pour le western italien que les 60's ! On ne compte plus le nombre incroyable de western spaghetti en cette décennie. Tout n'est pas à garder bien sûr et le meilleur côtoie également le médiocre. Le Killer Kid de Leopoldo Savona appartient plutôt à la première catégorie. C'est un western solide, bien interprété, avec un Anthony Steffen fidèle à lui-même, impassible, neutre, quoique souriant de temps en temps. Il joue ici un personnage plus étoffé que d'habitude puisque c'est un espion de l'armée venu en territoire révolutionnaire mexicain afin de saboter et démanteler un important trafic d'armes. Mais face aux exactions de l'armée, qui tue à l'aveugle hommes et femmes sans raison, il va devoir faire face à sa propre conscience et se demander dans quel camp il doit être. Une dualité intéressante qui donne de l'épaisseur à son rôle. Il faut dire aussi qu'il tombe sous le charme d'une belle révolutionnaire, l'envoûtante Luisa Baratto, actrice déjà vue dans Vierges pour le Bourreau en 1965. Face à elle, face au peuple mexicain, le faux Killer Kid se met à avoir de la compassion pour les révolutionnaires et comprend le but de leur lutte. Killer Kid possède donc un scénario assez riche qui donne au film un intérêt particulier. On retiendra également la prestation de Fernando Sancho, qui parvient quasiment à voler la vedette à Anthony Steffen. Cet acteur, parfait dans les rôles de mexicain, est l'un des piliers de l'histoire et ses interventions apportent du piment et une certaine touche d'humour au film. Comme dans tout bon western spaghetti, la brutalité et le sadisme sont présents et les scènes d'intimidations et de mise à mort de la population ne font pas dans la dentelle. C'est d'ailleurs ce qui poussera notre héros à intervenir et à se détourner de sa mission première. Les scènes de fusillades sont également au rendez-vous et le rythme est nerveux, tonique. Killer Kid est donc un western de qualité et qui, même s'il n'atteint pas le niveau des meilleurs westerns du genre, mérite votre attention.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6



dimanche 15 septembre 2013

APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE

APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE
(Shark: Rosso nell'oceano / Devil Fish / Le Monstre de l'Apocalypse)

Réalisateur : Lamberto Bava
Année : 1984
Scénariste : Gianfranco Clerici, Hervé Piccini, Dardano Sacchetti
Pays : Italie, France
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Michael Sopkiw, Valentine Monnier, Gianni Garko, Iris Peynado...


L'HISTOIRE : Un corps affreusement mutilé a été retrouvé en pleine mer par des gardes-côtes. Le médecin légiste reste très perplexe face au blessures présentes sur le cadavre. Une équipe de chercheurs spécialisés en océanographie va découvrir que le terrible prédateur est un vrai fossile vivant, victime de manipulation génétique. Le monstre est doté de l'intelligence du dauphin, de l'agressivité du requin blanc et  de la force d'une pieuvre géante...

MON AVIS : Réalisé par Lamberto Bava, fils du célèbre Mario Bava, Apocalypse dans l'Océan Rouge ne bénéficie pas d'une très bonne réputation, même aux yeux des fans de cinéma bis. Pourtant, la superbe affiche qui l'illustre fait dans le sensationnel et donne plus qu'envie de le visionner. Évidemment, on pourra juger le résultat décevant si on s'attend à voir de nombreuses attaques de ce monstre impressionnant, du moins sur l'affiche. Car Lamberto Bava n'aimait pas la créature qu'il devait mettre en image, tout comme il n'aimait pas vraiment le scénario en lui-même. Le réalisateur italien se contente donc de faire le minimum et préfère filmer ses acteurs plutôt que le prédateur tentaculaire qui aurait du être la véritable star de son long métrage. Il faudra donc être plutôt patient pour voir le monstre à l'écran. On aura droit à  un rapide plan de sa dentition vers le début puis plus rien pendant une bonne heure environ avant une véritable attaque à base de tentacules caoutchouteux sur un bateau, auquel viendra s'ajouter le final où on le verra un petit peu plus ; Apocalypse dans l'Océan Rouge ne fera donc pas vraiment la joie du public venu voir un ersatz des Dents de la Mer. Le film se concentre plus sur son casting, dénudant quelques actrices (un bon point !), se focalisant sur le duo Michael Sopkiw / Valentine Monnier (déjà vu ensemble l'année précédente dans le 2019 après la chute de New York de Sergio Martino), tentant de faire monter le suspense (mais qui peut bien avoir intérêt à saboter les projets des océanographes et à ne pas tuer le monstre ???? C'est insoutenable même si c'est tellement évident...!), le tout avec quelques visions sous-marines (c'est pas très profond dis donc Lamberto...) et pas mal de temps passé sur des bateaux. Heureusement que la police tente de dénouer l'affaire et qu'une musique très tendance 80's (ça tombe bien, le film date de ces années là !) vient rythmer l'ensemble qui se montre un brin poussif et redondant. Pourtant, même si au final ça ne vole pas bien haut, le spectacle proposé est en fait éminament divertissant et flirte parfaitement avec l'esprit ciné bis italien. On a déjà vu largement mieux dans les plagiats de Jaws mais Apocalypse dans l'Océan Rouge possède un petit capital sympathie nanaresque qui fait qu'on y prend quand même du bon temps si on est amateur de ce cinéma là et ce n'est pas si  nul qu'on veut bien le dire !

* Disponible en Dvd chez Alexx Prod, avec un bonus sur le film très sympa (et surtout instructif), présenté par Claude Gaillard, le sympathique créateur d'Ecran Bis.com !

NOTE : 3/6



samedi 14 septembre 2013

LES COLTS DE LA VIOLENCE

LES COLTS DE LA VIOLENCE
(Mille dollari sul nero / $1,000 on the Black)

Réalisateur : Alberto Cardone
Année : 1966
Scénariste : Ernesto Gastaldi, Rolf Olsen, Vittorio Salerno, Giorgio Stegani
Pays : Italie, Allemagne
Genre : Western
Interdiction : -16 ans
Avec : Anthony Steffen, Gianni Garko, Erika Blanc, Roberto Miali, Sieghardt Rupp...


L'HISTOIRE : Après avoir purgé une longue peine de prison pour un crime qu’il n’a pas commis, Johnny rentre chez lui. Il se rend vite compte que son frère, Sartana, est devenu un bandit redoutable, à la tête d’une bande de pillards, dictant sa propre loi dans la région. Il a, de plus, fait sienne la femme que Johnny aimait, et couvre leur mère de bijoux volés. Johnny va barrer le chemin à Sartana et entreprendre sa vengeance fratricide...

MON AVIS : Quel western mes amis ! Énorme découverte pour ma part que Les Colts de la Violence, qui m'a littéralement enthousiasmé durant 100 minutes. Si il y a bien quelques petites longueurs parfois, elles disparaissent bien vite devant l'exubérance et l'ambiance de folie qui règne tout au long du métrage. Principale cause de cet engouement : le personnage de Sartana, interprété par le génial Gianni Garko. L'acteur a volontairement surjoué son personnage, l'amenant à un stade de folie furieuse assez élevé, et ce, pour notre plus grande joie. Véritable psychopathe, ne vivant que pour dominer et rabaisser ceux qui l'entourent, il n'hésite pas à tuer sans aucune raison, à prendre un malin plaisir à torturer les faibles et à s'approprier tout ce qu'il désire, que ce soit l'argent ou les femmes. Et comme il a en plus le consentement de sa chère maman, qui l'admire encore plus quand il se montre sans pitié, vous imaginez bien que sa cruauté n'a aucune limite. Attention au complexe oedipien !! Les Colts de la Violence porte donc bien son nom et se montre parfois d'une brutalité et d'un sadisme exacerbés, ne lésinant pas sur les actes que la morale réprouve. L'action prédomine tout au long du film et on ne compte plus les scènes de fusillades, les tueries gratuites, les intimidations de la population, les brimades sur le shérif et j'en passe. Le tout sur une superbe musique qui vient magnifier les images, les paysages, les décors. Ces derniers sont parfois surréalistes (le repaire de Sartana est un ancien temple inca !) et donnent au film une ambiance à part, hors norme. Pour contrebalancer cette violence, il fallait bien sûr un personnage fort, charismatique. Ce sera donc Anthony Steffen qui s'y colle, interprétant le frère de Sartana. Bien connu des aficionados, l'acteur livre une prestation plus qu'honnête, mais sans être renversante, à contrario de celle de Gianni Garko. La lutte fratricide que vont se livrer les deux frères donnera lieu à des séquences jubilatoires, à l'instar de celle où Anthony Steffen vient contrecarrer les plans de son frère ennemi et l'empêche de s'en prendre à la population. On est vraiment en plein western spaghetti, avec de nombreuses répliques versant dans l'exagération mais qui ont provoqué de réel sourire sur mon visage. Outre son excentricité et son aspect frénétique (qui pourra même paraître usant parfois, à l'image des gunfight où le bruit incessant des tirs fini par nous fatiguer !), Les Colts de la Violence se montre également dramatique, tragique, telle la scène inédite (présente dans le Dvd édité par Artus Films) dans laquelle les femmes du village viennent implorer la mère de Sartana de mettre fin aux agissements sanglants de son fils. Où comment une mère aveuglée par l'amour qu'elle porte à son fils retrouve le chemin de la raison. Une séquence admirable. Tout comme ce film qui mérite une place de choix dans votre collection.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 5/6



vendredi 13 septembre 2013

BANDIDOS

BANDIDOS
(Bandidos)

Réalisateur : Massimo Dallamano
Année : 1967
Scénariste : Romano Migliorini, Gianbattista Mussetto, Juan Cobos
Pays : Italie, Espagne
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Terry Jenkins, Enrico Maria Salerno, Cris Huerta,Venantino Venantini, María Martín...


L'HISTOIRE : Richard Martin, un remarquable tireur, se fait attaquer par des bandits à la solde de Billy Kane, qui a jadis été son élève. Billy lui laisse la vie sauve, pour ne plus rien lui devoir, mais meurtrit ses deux mains. Richard se retrouve comme une moitié d’homme et devient alcoolique. Pour assumer sa vengeance, il décide de former un nouvel élève : Ricky Shot...

MON AVIS : Premier long métrage de Massimo Dallamano (Mais qu'avez-vous fait à Solange ?, La Lame Infernale, Emilie l'enfant des Ténèbres...) pour ce qui sera son unique western, genre qu'il connaît bien pour avoir travaillé comme directeur de la photographie sur les films de Sergio Leone Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus entre autre. Avec Bandidos, Dallamano nous offre un western spaghetti bien plus que satisfaisant, et qui nous fera passer un très bon moment. Le film, qui possède un scénario assez basique (la vengeance d'un tireur d'élite qui forme un novice afin qu'il tue celui qui l'a mutilé...), parvient à transcender ce dernier grâce à de solides éléments, dont notamment un excellent casting (Enrico Maria Salerno dans le rôle de Richard Martin est génial, tout comme Venantino Venantini qui campe un salaud de premier ordre avec le personnage de Billy Kane), une séquence d'introduction magistrale (l'attaque d'un train qui se clôture par un long travelling nous montrant un nombre impressionnant de morts, sur une superbe musique d'Egisto Macchi, qui lui donne un aspect presque irréel) et de nombreuses scènes de fusillades et d'action qui sont rondement menées. La mise en scène est solide, inventive. La relation entre Richard Martin et son élève Ricky Shot est également l'un des points forts de Bandidos : si au départ chacun manipule l'autre sans vraiment le montrer (les deux personnages ont un but précis en tête quand ils acceptent de s'entraider), une vraie amitié va se créer, ce qui nous vaudra un final inéluctable et fort en émotion. Une autre force de Bandidos est son caractère assez surprenant en ce qui concerne les événements : les personnages font parfois des choix ou ont des réactions auxquels on ne s'attendait pas vraiment, ce qui donne au film un intérêt particulier puisqu'on ne sait jamais si les décisions ou les actions des protagonistes principaux vont avoir une répercussion positive ou négative par la suite. Bref, pour un premier film, Bandidos s'avère réussi, divertissant, prenant. C'est un western solide et hautement recommandable.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6



jeudi 12 septembre 2013

LOVELY MOLLY

LOVELY MOLLY
(Lovely Molly - The Possession)

Réalisateur : Eduardo Sánchez
Année : 2011
Scénariste : Eduardo Sánchez, Jamie Nash
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Gretchen Lodge, Johnny Lewis, Alexandra Holden, Lauren Lakis, Todd Ryan Jones...


L'HISTOIRE : Quand Molly Reynolds, jeune mariée, retourne vivre dans la demeure familiale, inoccupée depuis la mort de ses parents, des souvenirs terrifiants de son enfance refont surface. Commence alors pour Molly une longue descente aux enfers où la frontière entre psychose et possession se trouble...

MON AVISEduardo Sanchez est connu pour avoir réalisé Le Projet Blair Witch en 1999. Il a ensuite tenté de réitérer son exploit avec Altered, les survivants en 2006, Seventh Moon en 2008 et Midnight Son en 2011 mais sans grande réussite. Avec Lovely Molly, le réalisateur cubain nous propose un voyage aux confins de la démence et s'amuse à brouiller les pistes. L'héroïne du film, Molly Reynolds, a tout pour être heureuse, venant de se marier, vivant dans la maison de son enfance. Pourtant, tout n'est pas rose. Son mari, routier, est absent une bonne partie de la semaine et Molly est obligée de vivre seule dans cette grande maison. Elle doit également lutter contre ses démons intérieurs et notamment la drogue, dont elle a réussi à se libérer. Mais il y a bien pire. Ce que nous découvrirons petit à petit lors de la progression du film concernant le passé de Molly va littéralement venir s'emparer de la santé mentale de la jeune femme. Solitude, secret refoulé, autant de petits détails qui vont avoir un impact dévastateur sur sa raison et son équilibre mental. Malin, le réalisateur nous mène en bateau, s'amusant à nous induire en erreur, jouant avec les codes de la maison hantée, de la possession, dans des séquences parfois stressantes et efficaces. Mais en réalité, c'est bien de possession psychologique dont il s'agit. Eduardo Sánchez s'attaque à un thème grave et met en lumière son effet latent et irréversible malgré les années qui passent. Le scénario est intelligent, la performance de l'actrice Gretchen Lodge est un des bons points du film, tout comme son ambiance, qui devient de plus en plus oppressante au fur et à mesure de la mise en lumière de nouveaux éléments. Malheureusement, on n'a pas vraiment du "neuf" à se mettre sous la dent et certains effets à la "Blair Witch" (l'héroïne se balade avec son caméscope et filme pas mal de choses...) font parfois sombrer la mise en scène dans le found-footage du pauvre ou dans le "paranormal activity-like", ce qui m'a un peu géné, apportant une distanciation malvenue qui m'a sorti de l'histoire. Le rythme est également un des points faibles car, même si je n'ai rien contre les films contemplatifs, je me suis souvent ennuyé et il y a des longueurs qui auraient pu être évitées je pense. Par contre, le travail sonore mérite d'être salué et la vision de Lovely Molly via un système Home Cinéma est fortement recommandée. Le final verse un peu dans l'horreur gratuite et dans le déjà-vu. Au final, on a un film certes intéressant, qui nous questionne (la folie de Molly est-elle due à une possession, à l'usage d'héroïne, à son trauma, etc...) mais dont les défauts viennent vraiment gâcher l'appréciation finale...

NOTE : 2/6


mercredi 11 septembre 2013

HARRY POTTER ET LE PRINCE DE SANG MÊLÉ

HARRY POTTER ET LE PRINCE DE SANG MÊLÉ
(Harry Potter and the Half Blood Prince)

Réalisateur : David Yates
Année : 2009
Scénariste : Steve Kloves
Pays : Etats-Unis, Angleterre
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Michael Gambon, Bonnie Wright...


L'HISTOIRE : L'étau démoniaque de Voldemort se resserre sur l'univers des Moldus et le monde de la sorcellerie. Poudlard a cessé d'être un havre de paix, le danger rode au coeur du château... Mais Dumbledore est plus décidé que jamais à préparer Harry à son combat final, désormais imminent. Ensemble, le vieux maître et le jeune sorcier vont tenter de percer à jour les défenses de Voldemort. Pour les aider dans cette délicate entreprise, Dumbledore va relancer et manipuler son ancien collègue, le Professeur Horace Slughorn, qu'il croit en possession d'informations vitales sur le jeune Voldemort. Mais un autre "mal" hante cette année les étudiants : le démon de l'adolescence ! Harry est de plus en plus attiré par Ginny, qui ne laisse pas indifférent son rival, Dean Thomas ; Lavande Brown a jeté son dévolu sur Ron, mais oublié le pouvoir "magique" des chocolats de Romilda Vane ; Hermione, rongée par la jalousie, a décidé de cacher ses sentiments, vaille que vaille. L'amour est dans tous les coeurs - sauf un. Car un étudiant reste étrangement sourd à son appel. Dans l'ombre, il poursuit avec acharnement un but aussi mystérieux qu'inquiétant... jusqu'à l'inévitable tragédie qui bouleversera à jamais Poudlard...

MON AVIS : Ce sixième volet des aventures de notre sorcier préféré n'est malheureusement pas exempt de défauts : des longueurs, un manque flagrant d'action, un scénario intéressant mais qui laisse en suspens bon nombre d'interrogation, un prince de sang mêlé dont on ne saura pas grand chose et qui n'est quasiment jamais évoqué alors que c'est quand même le titre du film, un sentiment que rien n'avance vraiment et que cet épisode ne sert en définitive à pas grand chose au niveau de la lutte contre les forces du mal débutée dans l'épisode précédent. Le montage même du film donne parfois des impressions bizarres qu'il manque des scènes entre les scènes ! Bien sûr, on prend plaisir à voir nos héros subjuguer par la force de l'amour et céder à la jalousie, à la tristesse, ce qui est d'ailleurs le thème principal du film. Mais toutes ces petites romances, parfois drôles, parfois tragiques, ne servent pas à faire avancer l'intrigue principale et on les prend juste comme un petit amuse-gueule sympathique qui peaufine le caractère de chaque personnage clé. Même si le film est bien mis en scène, possède de très belles images, délivre trente dernière minutes intenses et dramatiques, se montre parfois très sombre et mature, tout en cédant à des effets de comédies assez faciles, il ne parvient pas à convaincre et on termine sa vision sur un sentiment mitigé, voire même de déception tant l'ennui est présent. Apparemment, de nombreuses scènes existantes dans le roman ont été passées à la trappe dans cette adaptation, et principalement des choses sur Voldemort. Dommage. L'épisode le moins réussi de la saga pour le moment.

NOTE 3/6


mardi 10 septembre 2013

HELLRAISER : RÉVÉLATIONS

HELLRAISER : RÉVÉLATIONS
(Hellraiser : Révélations)

Réalisateur : Víctor García
Année : 2011
Scénariste : Gary J. Tunnicliffe
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Steven Brand, Tracey Fairaway, Stephan Smith Collins, Jay Gillespie, Nick Eversman...


L'HISTOIRE : Nico et son pote Steven partent au Mexique s'éclater. Leurs parents s'inquiètent car ils ne donnent plus aucune nouvelle et la police méxicaine retrouvent leurs affaires ainsi qu'une vidéo que Steven a filmée durant leur périple mais aucune trace des deux garçons. La soeur de Steven, Emma, visionne la bande qui dévoile une étrange séquence dans laquelle Nico hurle devant un homme dont la tête est bardée d'épingles. Un an après, lors d'un repas entre les parents de Nico et ceux de Steven, ce dernier réapparaît alors que sa soeur essayait d'ouvrir une curieuse boîte retrouvée par la police méxicaine...

MON AVIS : Mon Dieu. ("Pas vraiment"... dirait Pinhead). Quel mauvais téléfilm ! Victor Garcia est le responsable de cet infâme Hellraiser : Révélations qui devrait faire vomir les fans de la première heure. Premier grand bouleversement : exit Doug Bradley dans le rôle de Pinhead, place à Stephan Smith Collins ! Certainement l'idée la plus conne jamais eue par un réalisateur ! C'est bien simple, Pinhead est RIDICULE. La tête de l'acteur associée au légéndaire maquillage du chef des Cénobites fait ressembler ce dernier à un ado gothique qui se serait mis des clous dans la tête. Non mais sérieux, même en étant indulgent, le résultat est lamentable et vient discréditer tout le film. Déjà qu'il n'est pas bien fameux, bouffant à tous les râteliers et figures de style actuelles (Garcia mixe allégerement le Home Invasion, le Found Footage qui fait mal à la tête et la mythologie des Cénobites) mais en plus, massacrer de la sorte l'icône de la saga, faut le faire quand même ! Le reste du casting n'est pas mieux, la réalisation est terne, sans envergure aucune ni inventivité, l'image est moche, les scènes d'horreurs ont déjà été vues dans tous les autres chapitres de la saga. Bref, un épisode inutile, qui recycle tout ce qui a déjà été vu auparavant : le corps décharné, le besoin de sang pour se régénérer, le clochard (clin d'oeil qui ne sert à rien) et j'en passe. Pourtant, l'histoire en elle-même n'était pas inintéressante, elle est même franchement mieux que celle de Hellraiser : Hellworld. Mais le traitement à l'écran est un ratage quasi complet. Il y a même un cénobite qui est une sorte de clone de Pinhead. Aberrant. A la rigueur, le film pourra plaire à ceux qui n'ont jamais vu un Hellraiser. Les autres crieront sûrement au sacrilège. Quant à Clive Barker, il conspue totalement ce film et ne veut pas en entendre parler...