ASTÉRIX AUX JEUX OLYMPIQUES
(Astérix aux Jeux Olympiques)
Réalisateur : Thomas Langmann, Frédéric Forestier
Année : 2008
Scénariste : Thomas Langmann, Olivier Dazat, Alexandre Charlot, Franck Magnier
Pays : France, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique
Genre : Comédie
Interdiction : /
Avec : Gérard Depardieu, Clovis Cornillac, Benoît Poelvoorde, Vanessa Hessler, Alain Delon...
L'HISTOIRE : Pour remporter les Jeux Olympiques et permettre au jeune Alafolix d'épouser la Princesse Irina, Astérix et Obélix devront affronter le machiavélique Brutus, fils de César, au cours d'une Olympiade. Ce dernier a aussi pour but ultime de renverser son père pour devenir le maître de l'Empire romain...
MON AVIS : Si Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, seconde adaptation des aventures du petit gaulois par Alain Chabat, s'était révélé un excellent divertissement, drôle, fun et rythmé, ce troisième épisode ne lui arrive pas à la cheville, se montre bien trop long (on aurait pu supprimé une bonne demi-heure) et pêche par un scénario assez anémique (ils s'y sont pourtant mis à quatre !) qui ne parvient jamais à hisser le film vers le haut. Doté d'un énorme budget, cette coproduction Franco-espagnole-allemande-italienne-belge ne réussit même pas à nous offrir des effets-spéciaux dignes de ce nom, les images de synthèses étant particulièrement hideuses et bien trop voyantes, ne se fondant que rarement dans le décor. Mais pour ma part, le principal défaut du film reste le traitement de ses deux personnages principaux. Astérix et Obélix sont en effet relégués au second plan et même s'ils nous gratifient de séquences sympathiques, on aurait aimé qu'ils soient les vrais héros de ces jeux olympiques. Des jeux olympiques qui n'ont pas beaucoup de saveur d'ailleurs, on aurait également apprécié voir beaucoup plus d'épreuves. Reste la fameuse course de char comme ultime épreuve, qui, elle, est assez réussie. Si Clovis Cornillac a remplacé Christian Clavier et Gérard Depardieu est toujours fidèle au poste, les deux acteurs qui s'en sortent le mieux sont indiscutablement Benoit Poelvoorde et Alain Delon. Poelvoorde en fait des tonnes, cabotine comme un grand fou, fait du Poelvoorde en somme mais il parvient souvent à nous arracher des sourires et ses facéties pour tuer son père sont souvent très drôles. Jules César est quant à lui superbement interprété par un Alain Delon qui n'hésites pas à s'auto-parodier pour le plus grand plaisir des spectateurs adultes. Car les nombreuses références et clin d'oeil présents dans les dialogues du chef de l'Empire romain ne seront certainement pas compris par le jeune public, qui n'a sûrement jamais vu Le Guépard, Rocco et ses Frères ou Le Samouraï. Des répliques que j'ai vraiment appréciés mais qui sont totalement tombées à l'eau pour mon fils de douze ans par exemple qui ne connaît pas la filmographie de cet acteur de légende. On appréciera aussi la présence lumineuse de Vanessa Hessler, sublime dans son rôle de fille de roi devant épouser le vainqueur des jeux olympiques. Si le spectacle proposé reste tout de même divertissant, il est plombé par des passages ennuyeux qui ralentissent son rythme et nous fais trouver le temps bien long parfois. Et que dire de l’abominable conclusion, qui voit débouler des tas de stars venus faire un petit coucou à la caméra, tels Zidane, Tony Parker, Jamel Debbouze ou Adriana Carembeu ? Certes, cette histoire de ballon rond qui ne deviendra jamais célèbre selon les acolytes d'Elie Semoun est assez amusante mais au final, l'ensemble de cette conclusion reste pathétique et semble être une pièce rapportée qui dénote du reste du métrage. Si Astérix aux Jeux Olympiques reste au final un divertissement qui n'est pas aussi désastreux qu'on veut bien le dire et qui permettra à toute la famille de se réunir devant l'écran de télévision, il est tout de même bien en deçà de nos attentes et ne convainc pas à 100%.
NOTE : 3/6
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